Caractérisation par échographie de l’atteinte de cheville au cours du syndrome de Löfgren

Caractérisation par échographie de l’atteinte de cheville au cours du syndrome de Löfgren

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Communications orales / Revue du Rhumatisme 83S (2016) A81-A162

avec une différence significative par rapport au groupe PPR (p = 0,033). Le FDG uptake score moyen pour le groupe PPR au niveau de la symphyse pubienne était de 0,68 comparé à 0,076 dans le groupe contrôle (p = 0,024). Dans le groupe PPR, nous avons comparé un sous-groupe de 13 patients avec une fixation symphysaire au moins unilatérale par rapport aux 37 patients sans fixation symphysaire significative. Ces groupes étaient comparables pour le sexe, l’âge, le score ACR EULAR, les douleurs du bassin, la dose de corticoïdes. Le sousgroupe avec fixation symphysaire avait une CRP significativement plus élevée (65,6 vs 34,3 mg/L ; p = 0,0074), un nombre de sites hyperfixants (parmi les 15 autres analysés) plus important (11 vs 4 sites ; p < 0,00001), de même qu’un FDG uptake score moyen (sur les 15 autres sites) plus important (2,09 vs 0,86 ; p = 0,000026). Dans ces sous-groupes, la présence d’une hyperfixation symphysaire est associée de manière significative à une hyperfixation de chacun des autres sites analysés séparément. Conclusion. – L’atteinte de la symphyse pubienne, principalement en regard de l’enthèse des tendons adducteurs, souvent bilatérale est une localisation à connaître et à rechercher au 18-FDG PET/CT pour le diagnostic de PPR. Cette atteinte est associée à une activité plus importante de la maladie. Conflit d’intérêt. – aucun O.08

Synovite du genou : les scores échographiques sont fortement corrélés aux scores histologiques A. Najm* (1) ; C. Orr (2) ; B. Le Goff (1) ; U. Fearon (2) ; D. Veale (2) (1) Rhumatologie, C.H.U. Hôtel Dieu, Nantes ; (2) St. vincent’s university hospital and university college, Centre for arthritis and rheumatic disease, Dublin, Irlande *Auteur correspondant : [email protected] (A. Najm) Introduction. – L’échographie est un moyen accessible, rapide et non invasif de détection des synovites. Les biopsies synoviales permettent une analyse histologique mais ne sont pas réalisée en pratique courante en raison de leur caractère invasif. Peu de travaux ont étudié la corrélation entre l’analyse échographique et l’analyse histologique du tissu synovial, et avec des résultats contradictoires, principalement sur des cohortes de patients porteurs de PR avec longue durée d’évolution. Les objectifs de ce travail étaient d’étudier la corrélation entre les scores échographiques et histologiques de synovites de genoux, et d’évaluer la corrélation entre les scores histologiques des 3 compartiments majeurs du genou étudiés. Patients et Méthodes. – Les patients d’une cohorte d’arthrites récentes ont été inclus prospectivement dans l’étude. Un opérateur réalisait une échographie du genou (Mode B et Doppler puissance) dans chacun des 3 compartiments du genou (médial, latéral et supérieur) (Figure 1). Un score semi-quantitatif de synovite était attribué pour le mode B et l’activité Doppler. Des biopsies étaient réalisées dans chacun des compartiments avec colorations H & E, CD68 et Facteur VIII, puis analysées et gradées à l’aide de scores semi-quantitatifs pour l’hyperplasie de la ligne bordante, l’inflammation et la vascularisation. Le test statistique de Spearman a été utilisé pour les analyses de corrélations. Résultats. – 26 patients ont été inclus. 17 avaient une PR (répondant aux critères ACR/EULAR 2010). 3 patients avaient un rhumatisme psoriasique (selon les critères CASPAR), 4 avaient une arthrose, 1 une goutte et 1 une arthrite indifférenciée. 17 patients (65,4 %) n’avaient pas de traitement à l’inclusion. De fortes corrélations ont été observées entre : le grade de synovite échographique et le score d’inflammation histologique (r = 0,60 ; p = 0,002), le grade Doppler puissance et le score de vascularisation histologique (r = 0,69 ; p < 0,001) ; l’épaisseur synoviale mesurée en échographie et le score d’hyperplasie de la ligne bordante synovio-

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cytaire (r = 0,61 ; p = 0,002) ; le grade échographique de synovite et le score CD68 (r = 0,49 ; p = 0,02). Les anomalies inflammatoires et histologiques étaient homogènes au sein de l’articulation comme en témoigne l’existence de fortes corrélations pour les scores histologiques d’inflammation et d’hyperplasie de la ligne bordante entre les compartiments médiaux et latéraux (r = 0,68 ; p = 0,014 et r = 0,95 ; p < 0,0001 respectivement), les compartiments latéraux et supérieurs (r = 0,78 ; p = 0,001 et r = 0,51 ; p = 0,048, respectivement) et les compartiments médiaux et supérieurs (r = 0,69 ; p = 0,004 et r = 0,69 ; p = 0,004, respectivement). Conclusion. – Ce travail démontre l’existence d’une forte corrélation entre les grades de synovite échographique (Mode B) et de Doppler puissance, et les scores histologiques d’inflammation et de vascularisation dans les synovites de genoux, dans un groupe de patients avec arthrite récente. Conflit d’intérêt. – aucun O.09

Caractérisation par échographie de l’atteinte de cheville au cours du syndrome de Löfgren C. Goussault* (1) ; JD. Albert (1) ; G. Coiffier (1) ; F. Lamer (2) ; R. Guillin (3) ; P. Guggenbuhl (1) ; A. Perdriger (1) (1) Rhumatologie, Hôpital Sud, Rennes ; (2) Rhumatologie, Cabinet Médical, Rennes ; (3) Radiologie, Hôpital Sud – CHU de Rennes, Rennes *Auteur correspondant : [email protected] (C. Goussault) Introduction. – Il est classique de considérer que la bi-arthrite de cheville est un critère diagnostic du syndrome de Löfgren. L’objectif de cette étude est de caractériser, à l’aide de l’échographie, l’atteinte articulaire et périarticulaire des chevilles au cours du syndrome de Löfgren. Patients et Méthodes. – Étude multicentrique descriptive sur une cohorte de patients de l’Ouest de la France. Les patients étaient inclus si le diagnostic de syndrome de Löfgren avait été porté sur des arguments cliniques et paracliniques usuels décrits par Löfgren et qu’une échographie musculo-squelettique des chevilles avait été pratiquée. Les données pertinentes des dossiers ont été colligées : la C-réactive protéine, la calcémie, l’enzyme de conversion, le résultat de l’intradermo réaction à la tuberculine et celui de la biopsie des glandes salivaires étaient recueillis. Lorsqu’une ponction articulaire était effectuée, l’analyse du liquide synovial était recueillie. L’examen échographique standardisé recherchait en mode B la présence d’un épanchement articulaire ou d’une synovite dans les articulations talo-crurale, sous-talienne et du médio pied et la présence d’une ténosynovite dans les trois compartiments. Une hypervascularisation en mode doppler puissance était recherchée ainsi que la présence d’un œdème sous cutané. Résultats. – Les résultats d’échographie des chevilles de 40 patients ont été analysés. En mode B, un œdème sous-cutané était l’anomalie échographique la plus fréquente (26 patients), suivie par la ténosynovite (22/40), sans prédominance de compartiment. En mode doppler, les ténosynovites étaient hyperhémiques chez 11 patients sur 40. L’atteinte articulaire était retrouvée sous forme d’une synovite chez 7 patients et d’un épanchement chez 10 patients. Trois patients sur 40 avaient une synovite hyperhémique en mode Doppler. Treize patients n’avaient aucune anomalie articulaire ou tendineuse, mais uniquement un œdème sous cutané. Nous n’avons retrouvé aucune association statistique significative entre la présence d’une synovite ou ténosynovite et les caractéristiques cliniques (âge, sexe) et paracliniques (biologie, imagerie thoracique) des cas de syndrome de Löfgren. Huit patients ont bénéficié d’une ponction de liquide synovial. Le volume prélevé variait de 2 à 6 ml. Le liquide synovial était, stérile, paucicellulaire avec une numération des cellules nucléées variant de 220 à 710 cellules/mm3.

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Discussion. – La majorité des synovites n’étaient pas hyperhémiques en mode doppler, et le liquide synovial était de type mécanique suggérant l’absence de processus inflammatoire articulaire évolutif. Plusieurs auteurs ont évoqué une variante de syndrome de Löfgren qu’ils ont appelée « sarcoïdose périarticulaire de chevilles » en raison d’une inflammation du tissu sous-cutané associée à une amplitude articulaire de cheville souvent conservée. L’hypothèse envisagée serait que le processus lésionnel débute dans le tissu sous-cutané et que l’atteinte rhumatologique ne soit qu’une lésion de contiguïté de l’atteinte hypodermique. Conclusion. – Contrairement à ce qui est classiquement admis, ces résultats suggèrent que l’atteinte abarticulaire des chevilles est plus fréquente que l’atteinte articulaire au cours du syndrome de Löfgren. Ceci doit faire discuter les critères diagnostiques du syndrome de Löfgren qui font référence à une « bi-arthrite » de chevilles. Conflit d’intérêt. – aucun O.10

Étude échographique systématique des enthèses dans la polyarthrite rhumatoïde et la spondylarthrite E. Maman* (1) ; V. Masson Behar (1) ; B. Coustet (1) ; E. Palazzo (1) ; P. Dieudé (1) ; S. Ottaviani (1) (1) Service de rhumatologie, C.H.U. Bichat Claude Bernard, Paris *Auteur correspondant : [email protected] (E. Maman) Introduction. – L’enthèse est une cible de l’inflammation au cours des spondylarthrites (SpA), qui peut être évaluée par échographie. Certaines études suggèrent que la sensibilité et la spécificité de l’évaluation échographique des enthèses pourrait constituer une aide au diagnostic de SpA. Cependant, d’autres trouvent une prévalence d’enthésite échographique similaire entre la polyarthrite rhumatoïde (PR) et la SpA, voire une évaluation échographique des talons non discriminante entre SpA et des patients contrôles. Le but de cette étude était d’évaluer la prévalence de l’enthésite échographique chez des patients présentant une SpA et une PR. Matériel et Méthodes. – Nous avons conduit une étude monocentrique, incluant consécutivement les patients présentant une PR (critères ACR/EULAR 2010) ou une SpA (critères ASAS) sur une période de 6 mois. Chaque patient inclus était évalué cliniquement et par une exploration échographique bilatérale des enthèses sur 7 sites (quadricipitale, ligament patellaire proximal et distal, tendon d’Achille, aponévrose plantaire, enthèse tricipitale et épicondyle latéral), afin de calculer les scores GUESS (Glasgow Ultrasound Enthesitis Scoring System) et MASEI (Madrid Sonographic Enthesitis Index). L’étude échographique (Esaote MyLab 70, Gênes, Italie) consistait, comme recommandée, en une analyse de l’épaisseur et de la structure du tendon, de la présence ou non d’érosion osseuse, de bursite, la vascularisation au Doppler puissance, de calcification et d’enthésophyte, réalisée par un échographiste en aveugle de la symptomatologie clinique du patient. Les caractéristiques démographiques et cliniques ont été collectées pour l’ensemble des patients. Résultats. – Nous avons inclus 30 patients PR (âge moyen 55,7 ± 14,8, 17 % d’homme, durée moyenne d’évolution de la maladie : 10,5 ± 7,9 années) et 41 patients SpA (âge moyen : 45,3 ± 15,4 ans, 68 % d’homme, durée moyenne d’évolution de la maladie : 9,2 ± 8,7 années). 67 % des patients SpA étaient HLA B27 positif et respectivement 93 % et 83 % des patients PR étaient ACPA+ et FR+. Une douleur était observée chez 98 des 574 (17 %) des enthèses palpées dans le groupe SpA et chez 59 des 420 (14 %) dans le groupe PR (p = 0,2). En moyenne par patient, on retrouvait 2,4 enthèses douloureuses dans le groupe SpA et 1,96 dans le

groupe PR (p = 0,81). Le score MASEI moyen était de 8,5 ± 7,3 dans le groupe PR et 7,8 ± 6,5 dans le groupe SpA (p = 0,87). Dans le groupe PR, 6 patients (20 %) avaient un score de MASEI supérieur à 18, et 4 (10 %) dans le groupe SpA (p = 0,22). Le score GUESS moyen était de 5,8 ± 3,1 dans le groupe PR et 6,3 ± 3,9 dans le groupe SpA (p = 0,67). Au moins 1 anomalie échographique était retrouvée sur 264 (46 %) des 574 sites examinés dans les groupe SpA et 200 (48 %) des 420 sites dans le groupe PR (p = 0,61). Conclusion. – Nos résultats suggèrent que les anomalies enthésitiques échographique sont très fréquentes dans la PR et la SpA, sans différence entre les deux populations étudiées. Cela suggère que l’évaluation échographique des enthèses est peu spécifique dans le cadre de pathologies inflammatoires pouvant affecter les articulations et les enthèses adjacentes comme dans la SpA et la PR. Conflit d’intérêt. – aucun O.11

Sensibilité et spécificité des différentes localisations des érosions de la main pour distinguer les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde des contrôles à l’IRM et à la TDM : une analyse de 90 sujets A. Hermet* (1) ; L. Gossec (1) ; V. Foltz (1) ; J. Renoux (2) ; G. Mercy (2) ; N. Costedoat-Chalumeau (3) ; D. Sene (4) ; Z. Amoura (5) ; JC. Piette (5) ; N. Morel (5) ; P. Bourgeois (1) ; B. Fautrel (1) ; F. Gandjbakhch (1) (1) Service de rhumatologie, Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris ; (2) Service de radiologie, Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris ; (3) Médecine Interne, Hôpital Cochin, Paris ; (4) Médecine interne, Hôpital Lariboisière (AP-HP), Paris Cedex 10 ; (5) Service de médecine interne, Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris *Auteur correspondant : [email protected] (A. Hermet) Introduction. – L’imagerie par résonnance magnétique (IRM) et la tomodensitométrie (TDM) sont des outils très sensibles pour détecter les érosions de polyarthrite rhumatoïde (PR). Mais une rupture corticale peut refléter une véritable érosion ou être physiologique (foramens vasculaires, insertions ligamentaires). L’objectif de l’étude était de comparer les érosions de PR aux ruptures corticales des sujets contrôles à l’IRM et à la TDM. Matériel et Méthodes. – Il s’agit d’une étude transversale de patients atteints de PR et de sujets contrôles (lupus érythémateux systémique (LES), syndrome de Gougerot Sjögren (SGS) sans association avec une PR, contrôles sains). Une IRM et une TDM du poignet et des articulations métacarpo-phalangiennes (MCP) 2 à 5 ont été réalisées. L’acquisition des images était en 3 dimensions à la TDM et en séquence T1 et STIR en plan axial et coronal à l’IRM dédiée. Deux lecteurs indépendants, avec une bonne reproductibilité inter et intra observateurs, ont évalué les ruptures corticales selon le système RAMRIS en aveugle des données cliniques et radiologiques. Pour chaque localisation la sensibilité et la spécificité ont été évaluées par rapport au diagnostic d’expert de PR. Les meilleurs seuils ont été déterminés par des courbes ROC. Le volume des érosions a également été évalué. À l’IRM des modèles du score de RAMRIS comprenant uniquement les localisations les plus spécifiques ont été testés pour la distinction entre les PR et les sujets contrôles. Résultats. – 90 patients ont été inclus : 30 patients PR et 60 patients contrôles (21 LES, 19 SGS et 20 contrôles sains). Chez les patients PR, la durée moyenne de la maladie était de 6,6 ans, 93 % étaient des femmes, 72 % avaient des ACPA positifs et le DAS 28 moyen était de 2,97. Il y avait 83 % de patients PR érosifs à la radiographie standard et aucun chez les sujets contrôles. Les ruptures corticales étaient présentes chez tous les sujets à l’IRM. Les localisations des