S98
20es Journées Nationales d’Infectiologie / Médecine et maladies infectieuses 49 (2019) S97–S100
pas associé à une mauvaise évolution et peut offrir l’avantage d’une durée d’hospitalisation plus courte, de frais hospitaliers réduits, de complications iatrogènes moindres, voire d’une meilleure qualité de vie pour les patients. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
https://doi.org/10.1016/j.medmal.2019.04.235
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens NEURO-04
https://doi.org/10.1016/j.medmal.2019.04.234
Caractéristiques des méningites à Klebsiella pneumoniae et Klebsiella oxytoca
NEURO-03
P. Huriez 1 , V. Cattoir 2 , S. Corvec 3 , C. Le Brun 4 , F. Janvier 5 , P. Morand 6 , A. Grillon 7 , E. Bille 8 , A. Le Monnier 1 , B. Pilmis 1 1 Groupe hospitalier Paris Saint-Joseph, Paris, France 2 CHU Rennes, Rennes, France 3 CHU de Nantes, Nantes, France 4 CHU de Tours, Tours, France 5 HIA Sainte-Anne, Toulon, France 6 CHU de Cochin, Paris, France 7 CHU de Strasbourg, Strasbourg, France 8 Hôpital Necker-Enfant–Malades, Paris, France
Étude in vitro de l’impact de l’ajout de daptomycine sur l’activité des bêta-lactamines et de la rifampicine sur les principaux germes responsables de méningites bactériennes chez l’adulte T. Maldiney 1 , D. Bonnot 2 , N. Anzala 2 , S. Albac 2 , D. Labrousse 2 , D. Croisier 2 , P. Chavanet 1 1 CHU Dijon Bourgogne, Dijon, France 2 Vivexia, Dijon, France Introduction Les données épidémiologiques actuelles sur les méningites bactériennes de l’adulte font état d’une large prévalence de Streptococcus pneumoniae [Clin Microbiol Infect. 2016 ;22 Suppl 3 :S37-62]. Du fait de facteurs de virulence intrinsèques, cette espèce conduit à la morbi-mortalité la plus élevée [N Engl J Med. 2004 ;351(18) :1826-8]. Bien que le traitement repose sur l’utilisation des bêta-lactamines, plusieurs travaux de recherche suggèrent un risque d’aggravation des lésions ischémiques cérébrales via l’effet pro-inflammatoire d’endotoxines libérées lors de la lyse bactérienne [Future Microbiol. 2015 ;10(7) :1195-213]. L’ajout de daptomycine, lipopeptide bactéricide non bactériolytique, est actuellement en cours d’évaluation clinique dans le but de réduire la mortalité et les séquelles des méningites à pneumocoques [ADDAMAP, www.infectiologie.com/fr/projets.html]. Mais l’impact d’une telle adjonction sur l’efficacité du traitement de référence des autres méningites bactériennes est encore inconnu. Ce projet prévoit d’évaluer in vitro l’efficacité d’associations à base de daptomycine sur les principales espèces responsables de méningites bactériennes chez l’adulte. Matériels et méthodes Plusieurs souches d’intérêt épidémiologique ont été sélectionnées avec les centres nationaux de référence pour cinq espèces bactériennes : Streptococcus pneumoniae, Neisseria meningitidis, Listeria monocytogenes, Haemophilus influenzae et Streptococcus agalactiae. L’activité antimicrobienne de l’amoxicilline, du céfotaxime, de la rifampicine et de la daptomycine – seules ou en association – a été évaluée par détermination des concentrations minimales inhibitrices (CMI), des indices de concentration inhibitrice fractionnaire (FICI) et des vitesses de bactéricidie. Résultats L’adjonction de daptomycine ne semble pas diminuer l’efficacité des bêta-lactamines ou de la rifampicine sur les espèces bactériennes testées. Au contraire, les résultats de FICI et vitesses de bactéricidie confirment une augmentation du potentiel bactéricide lorsque la daptomycine est associée aux autres antibiotiques. Prenant l’exemple de Listeria monocytogenes, la valeur des FICI pour toutes les associations comprenant la daptomycine est comprise entre 0,9 et 0,2, témoignant d’un effet additif ou synergique–variant selon les souches–à l’origine d’une augmentation significative des vitesses de bactéricidie, en moyenne quatre fois supérieures à celles obtenues avec les antibiotiques seuls. Conclusion Ces résultats in vitro apportent des données rassurantes en faveur de l’adjonction de daptomycine au traitement probabiliste des méningites bactériennes de l’adulte. Des études complémentaires sont actuellement en cours afin de mieux comprendre cette potentialisation de l’effet bactéricide des bêtalactamines et de la rifampicine, notamment l’impact de la daptomycine sur la membrane bactérienne.
Introduction Décrire les caractéristiques des patients pris en charge dans un contexte de méningite à Klebsiella pneumoniae ou Klebsiella oxytoca. Matériels et méthodes Étude rétrospective, multicentrique incluant 35 patients ayant présenté une méningite documentée à Klebsiella pneumoniae ou Klebsiella oxytoca. Résultats Trente-cinq patients ayant présenté une méningite documentée à Klebsiella sp ont été inclus : 27 adultes et 8 enfants. Parmi les patients, 51,4 % (18/35) étaient hospitalisés dans un contexte neurochirurgical (craniectomie, hydrocéphalie, dérivation ventriculaire externe ou péritonéale, tumérectomie). Chez les adultes, 44,4 % avaient une tumeur solide (12/44), 7,4 % avaient une hépatopathie chronique (2/27), 7,4 % présentaient une intoxication éthylique chronique (2/27), et 3,7 % étaient diabétiques (1/27). Parmi les 8 enfants, un seul présentait une tumeur solide. Le tableau clinique associait de la fièvre chez 85,7 % des patients (30/35), des troubles neurologiques focaux pour 40 % des patients (14/35), des nausées ou des vomissements dans 34,3 % des cas (12/35), des céphalées pour 28,6 % des patients (10/35), une raideur de nuque dans 28,6 % des cas (10/35), un choc septique pour 14,3 % (5/35) et une crise comitiale chez 11,4 % des patients (4/35). Il existait des localisations secondaires dans 17,1 % des cas (6/35) : 66,6 % de pneumopathies (4/6), 16,7 % d’abcès hépatiques (1/6), et 16,7 % d’abcès cérébelleux (1/6). Il existait une bactériémie associée dans 34,3 % des cas (12/35) et une bacteriurie dans 8,6 % des cas (3/35). L’examen direct du liquide cérébro-spinal était positif dans 65,7 % des cas (23/35). Sur les 35 souches de Klebsiella, on retrouvait 94,3 % de Klebsiella pneumoniae (33/35), et 5,7 % de Klebsiella oxytoca (2/35), et 20 % des souches étaient productrice de bêta-lactamase à spectre étendu (7/35). Vingt patients ont bénéficié d’une imagerie cérébrale (scanner ou IRM), qui retrouvait une anomalie dans 75 % des cas (15/20). Du point de vue thérapeutique, l’antibiothérapie probabiliste reposait sur une céphalosporines, une carbapénème ou l’association pipéracilline-tazobactam dans respectivement 42,9 %, 25,8 % et 5,7 % des cas. Après documentation, l’antibiothérapie prescrite était principalement une céphalosporine (65,7 %) ou une carbapénème dans respectivement 65,7 % et 11,5 % des cas. Une corticothérapie était associée au traitement antibiotique dans 8,6 % des cas (3/35). Au total, le taux de mortalité des méningites à Klebsiella sp. s’élevait à 31,4 % (11/35), et 11,4 % des patients présentaient des séquelles à distance (4/35). Conclusion Les méningites à Klebsiella sp. sont très peu décrites et pourtant la mortalité est élevée. Elles semblent survenir avant 1 an, ou aux alentours de 55 ans, et peut survenir chez les patient sans antécédent ou terrain prédisposant. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
https://doi.org/10.1016/j.medmal.2019.04.236