Caractéristiques des pneumopathies interstitielles diffuses survenant chez des patients traités par les inhibiteurs des points de contrôle immunitaire

Caractéristiques des pneumopathies interstitielles diffuses survenant chez des patients traités par les inhibiteurs des points de contrôle immunitaire

JDP 2017 anti-streptococciques sont parfois proposés dans la phase aiguë aux patients présentant un psoriasis en gouttes. Matériel et méthodes Un prot...

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JDP 2017 anti-streptococciques sont parfois proposés dans la phase aiguë aux patients présentant un psoriasis en gouttes. Matériel et méthodes Un protocole a été préalablement publié (CD011571). Les bases CENTRAL, MEDLINE, Embase, LILACS ainsi que les résumés de congrès, les registres d’essais ont été consultés. Les critères d’inclusion étaient : essai contrôlé randomisé (ECR) comparant une antibiothérapie anti-streptococcique ou l’amygdalectomie à un placebo, aucune intervention ou un autre traitement chez des patients atteints de psoriasis en gouttes ou en plaques. La sélection des ECR, l’extraction des données et l’évaluation du risque de biais (Cochrane ROB tool) ont été effectuées indépendamment par deux auteurs. Les critères de jugement principaux étaient le délai pour obtenir un blanchiment ou un quasi-blanchiment et la proportion de patients ayant un effet indésirable. Résultats Au total, 312 références ont été identifiées et le texte complet de 23 références a été examiné. Cinq ECR ont été inclus (n = 162). Une méta-analyse n’a pu être réalisée du fait de l’hétérogénéité des interventions et des patients. Vingt trois des 162 participants avaient une culture d’écouvillonnage pharyngé positif. Tous les essais étaient à haut risque de biais. Trois essais évaluaient un traitement antibiotique dans le psoriasis en goutte (pénicilline vs érythromycine vs aucun traitement n = 1, pénicilline vs aucun traitement n = 1 et rifampicine vs placebo n = 1) pendant 6 et 8 semaines. Un ECR évaluait l’efficacité de 48 semaines de l’azithromycine comparée à la vitamine C chez des patients atteints de psoriasis en plaque chronique. Un ECR évaluait l’amygdalectomie comparée à aucun traitement avec un suivi de 24 mois chez des patients atteints de psoriasis en plaques chronique. Aucun essai ne rapportait notre critère de jugement principal. Dans le psoriasis en gouttes, aucun des 3 essais évaluant un traitement antibiotique ne mettaient en évidence une différence significative entre le traitement et le placebo ou l’absence de traitement. Aucune différence n’a été mise en évidence à 24 mois entre amygdalectomie et absence de traitement. Discussion Très peu d’ECR ont évalué l’efficacité des traitements anti-streptococciques dans le psoriasis en goutte ou les poussées de psoriasis en plaque. Une minorité des patients inclus avait une infection ou un portage démontré. Le choix des interventions testées ne correspondait pas aux recommandations de prise en charge des infections streptococciques. Conclusion Le niveau de preuves concernant l’efficacité de l’antibiothérapie ou de l’amygdalectomie dans le traitement du psoriasis en gouttes ou des poussées de psoriasis chronique est très faible et ne permet pas de conclure à l’efficacité de ces traitements. Mots clés Anti-streptococciques ; Psoriasis ; Revue systématique Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2017.09.118 CO101

Interventions thérapeutiques dans l’érythème polymorphe : revue systématique T. De Risi-Pugliese 1,∗ , E. Sbidian 1,2,3 , S. Oro 1 , L. Le Cleach 1,2 1 Dermatologie, hôpital Henri-Mondor, AP—HP 2 EA 7379 EpiDermE (épidémiologie en dermatologie et évaluation des thérapeutiques) 3 Inserm CIC 1430, université Paris-Est-Créteil, Créteil, France ∗ Auteur correspondant. Introduction L’érythème polymorphe (EP) est une éruption cutanée et/ou muqueuse aiguë ou chronique (récurrent ou subintrant), caractérisée par des cocardes acrales, pouvant être déclenchées par une récurrence herpétique, plus rarement par une infection à Mycoplasma pneumoniae ou autres agents infectieux. L’objectif

S103 était d’évaluer l’efficacité des traitements de l’EP à la phase aiguë et en prévention des récidives. Matériel et méthodes Le protocole de la revue systématique a été préalablement publié (Prospero : CRD42016053175). Les bases bibliographiques MEDLINE, Embase, CENTRAL et LILACS, les résumés de congrès, et les registres d’essais ont été consultés. Les critères d’inclusion étaient : des essais contrôlés randomisés (ECR) ou études observationnelles (cohorte ou cas témoin), évaluant un traitement chez des adultes, présentant un EP aigu ou chronique (les études incluant des cas de syndrome de Stevens Johnson ou douteux ont été exclues). La sélection des études, l’extraction de données, et l’évaluation du risque de biais (Cochrane Risk of Bias tool pour les ECR) étaient réalisées par deux auteurs indépendamment. Par étapes successives ont été inclus les ECR puis à défaut les études observationnelles et à défaut les séries de cas (n > 10). Les critères de jugement principaux étaient la durée et la fréquence des poussées d’EP. Résultats 1282 références ont été identifiées. Ont été inclus : 1 ECR (n = 20) à haut risque de biais comparant l’aciclovir au placebo chez des patients ayant au moins 4 récurrences d’EP par an. Le nombre médian de récurrences sur 6 mois était de 0 vs 3, groupes aciclovir et placebo respectivement. Un essai non comparatif évaluait chez 39 patients avec EP chronique l’efficacité du lévamisole 150 mg/jour pendant 3 jours avec ou sans prednisone. Par ailleurs, nous avons trouvé 4 séries de cas incluant plus de 10 patients avec un diagnostic probable ou certain d’EP : 1 série rétrospective (n = 26) rapportait une réduction de la durée moyenne des poussées d’EP récurrente (5,05 vs 16,2 jours) sous thalidomide après échec d’une 1re ligne de traitement. Les 3 autres séries rétrospectives rapportaient une efficacité complète ou partielle de la dapsone (24 patients/32) et de l’azathioprine (13 patients/16). Discussion Il existe un seul ECR évaluant l’efficacité d’une intervention dans l’EP chronique (aciclovir au long cours) et aucun dans l’EP à la phase aiguë. Nous n’avons trouvé aucune étude observationnelle. Nous avons donc recherché des séries de cas afin de déterminer quels traitements seraient les meilleurs candidats à une évaluation de leur efficacité dans un essai. Une série apporte des arguments en faveur de l’utilisation du thalidomide en 2e intention dans l’EP chronique. Conclusion Il existe un faible niveau de preuve de l’efficacité de l’aciclovir dans l’EP récurrent chez des patients ayant plus de 4 récurrences par an. Aucun ECR n’évalue l’efficacité de la corticothérapie générale dans l’EP aigu. Mots clés Erythème polymorphe aigu ; Erythème polymorphe récurrent ; Revue systématique ; Traitement Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2017.09.119 CO102

Caractéristiques des pneumopathies interstitielles diffuses survenant chez des patients traités par les inhibiteurs des points de contrôle immunitaire M. Delaunay 1,∗ , J. Cadranel 2 , A. Lusque 3 , V. Gounant 4 , D. Moro-Sibilot 5 , S. Dalle 6 , M.-T. Leccia 7 , G. Prévot 8 , J. Milia 1 , M. Julien 1 , N. Meyer 9 , et Groupe de cancérologie cutanée de la SFD 1 Pneumologie, institut universitaire du cancer et CHU de Toulouse 2 Pneumologie, université Paris VI et hôpital Tenon, AP—HP 3 Biostatistiques, IUC Toulouse — Oncoôle 4 Hôpital Bichat, AP—HP 5 Pneumologie, CHU de Grenoble 6 CHU Lyon-Sud 7 Dermatologie, CHU de Grenoble 8 Institut universitaire du cancer et CHU de Toulouse

S104 9 Dermatologie, institut universitaire du cancer et CHU de Toulouse, France ∗ Auteur correspondant.

Introduction Les inhibiteurs de points de contrôles immunitaires (ICI) ont un profil de tolérance spécifique et peuvent générer des effets indésirables d’origine immunologique. Le risque de pathologie pulmonaire infiltrative diffuse (PPID) est identifié comme rare mais potentiellement mortel. Matériel et méthodes Nous avons mené une étude rétrospective multicentrique nationale descriptive sur cohorte de soins, évaluant les cas de PPID dans des centres expérimentés dans l’utilisation des ICI. Nous rapportons les principales caractéristiques cliniques, radiologiques et thérapeutiques des PPID survenant chez des patients traités par ICI. Résultats Nous avons identifié 64/1826 (3,5 %) patients atteints de PPID (48 cancers bronchiques non à petites cellules et 13 mélanomes). Les patients avaient principalement rec ¸u un anti-PD1. La PPID était diagnostiquée principalement chez des hommes tabagiques sevrés ou actifs avec un âge moyen de 59 ans. La sévérité était principalement grade 2/3 (n = 43 ; 65,6 %). Le délai médian de survenue de la PPID après l’introduction de l’immunothérapie était de 2,3 mois [0,2 à 27,4] et était plus précoce chez les patients atteints de CBNPC par rapport aux mélanomes : médiane de 2,1 mois et 5,2 mois, respectivement. La lésion la plus fréquente était le verre dépoli (n = 54 ; 84,4 %), suivie de la condensation (n = 30 ; 46,9 %), des réticulations (n = 20 ; 31,2 %) et des bronchiectasies de traction dans (n = 13 ; 20,3 %). Le lavage bronchoalvéolaire (LBA), réalisé dans 55,6 % des cas montrait une alvéolite lymphocytaire T. L’immunothérapie était arrêtée dans 76,5 % et réintroduite chez 10 patients. Discussion La toxicité pulmonaire liée aux ICI n’est pas exceptionnelle et survient dans les premiers mois de traitement. Elle est associée à des symptômes cliniques non spécifiques et présente différents patterns radiologiques. Le LBA et une biopsie bronchique peuvent affiner le diagnostic en excluant l’infection pulmonaire et en montrant une alvéolite lymphocytaire. Conclusion La connaissance des manifestations radiographiques et cliniques de ces PPID est essentielle pour obtenir un diagnostic rapide et pour gérer cet événement indésirable potentiellement grave. Mots clés Cancer ; Mélanome métastatique ; PD-1/PD-L1 ; Pneumopathie interstitielle ; Toxicité auto-immune Déclaration de liens d’intérêts M. Delaunay, J. Cadranel, A. Lusque, V. Gounant, D. Moro-Sibilot, S. Dalle, M.-T. Leccia, G. Prévot, J. Milia, M. Julien déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. N. Meyer a rec ¸u une subvention de la part de Roche, BMS, MSD, est consultant pour Roche, Novartis, BMS, MSD, Amgen, est instructeur à Roche, Gsk, Novartis, BMS, MSD, a un conflit d’intérêt avec Roche, GsK, Novartis, BMS, MSD, Amgen, Pierre Fabre. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2017.09.120 CO103

Ulcères des membres inférieurs sous chimiothérapie夽 M. Rousselot 1,∗ , E. Mahé 1 , P. Senet 2 , P. Rousselot 3 , N. Baudot 4 , S. Moawad 5 , A. Schoeffler 6 , E. Goujon 7 , B. Villemur 8 , C. Lok 9 , J.-F. Cuny 10 , A. Le Guern 11 , M.-L. Sigal 1 , E. Tella 1 , et Groupe d’angiodermatologie de la SFD 1 Dermatologie, hôpital Victor-Dupouy, Argenteuil 2 Dermatologie, hôpital Tenon, Paris 3 Hématologie, hôpital de Versailles 4 Dermatologie, hôpital Saint-Louis 5 Dermatologie, hôpital de Nancy 6 Dermatologie, hôpital de Metz-Thionville 7 Dermatologie, hôpital de Châlon 8 Médecine vasculaire, hôpital de Grenoble

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Dermatologie, hôpital d’Amiens Dermatologie, hôpital de Metz-Thionville 11 Dermatologie, hôpital Saint-Vincent-de-Paul, université catholique de Lille, Lille, France ∗ Auteur correspondant. 10

Introduction De nouvelles classes thérapeutiques de chimiothérapie, dont les inhibiteurs de tyrosine kinase (TK), se développent entraînant des effets secondaires cutanés inattendus. Aucune étude n’a étudié de manière exhaustive le développement d’ulcères de jambe (UJ) sous chimiothérapie antinéoplasique. Notre but était d’analyser le développement des UJ associés aux chimiothérapies afin d’en identifier les caractéristiques et la prise en charge. Matériel et méthodes Une étude rétrospective multicentrique a été menée dans 9 services de dermatologie et 1 service d’hématologie. Les critères d’inclusion étaient l’apparition d’un UJ défini par une plaie sous-gonale chez un patient traité par chimiothérapie anti-néoplasique quel qu’en soit le type, entre 01/2006 et 05/2016. Une fiche de recueil standardisée et anonymisée était remplie, comportant des données sur le patient, l’UJ et la chimiothérapie. Une analyse en sous-groupes a été réalisée en fonction des classes de chimiothérapie. Résultats Au total, 45 patients ont été inclus. Trois groupes apparaissent : hydroxyurée (51 %), thérapies ciblées dont les inhibiteurs des TK (22 %), et taxanes (11 %). Certains facteurs sont communs notamment l’âge avancé, la fréquence des cofacteurs vasculaires, le caractère douloureux de l’ulcère et la cicatrisation rapide après arrêt de la chimiothérapie mais des différences significatives ressortent notamment le délai entre l’introduction de la chimiothérapie et le début de l’UJ : plus court pour les ulcères sous taxanes et inhibiteurs des TK par rapport à l’hydroxyurée (p < 0,0001 hydroxyurée/taxanes, p = 0,004 hydroxyurée/inhibiteur de TK). Suite à l’apparition de l’UJ, le traitement est majoritairement arrêté avec cicatrisation après arrêt en 2,7 mois dans le groupe inhibiteurs des TK, 4,7 dans le groupe hydroxyurée et 7 dans le groupe taxanes (Tableau 1, Fig. 1). Discussion Ces résultats confirment l’association connue de l’hydroxyurée et des UJ, avec des caractéristiques identiques à celles décrites dans la littérature. D’autres chimiothérapies notamment les thérapies ciblées et les taxanes semblent aussi impliquées. Dans la littérature, seuls quelques cas d’ulcères de jambe sous inhibiteurs des TK ont été décrits avec des caractéristiques communes aux nôtres. Il n’existe aucun cas rapporté d’ulcères sous taxanes. Conclusion En plus de l’hydroxyurée, les thérapies ciblées dont les inhibiteurs de TK et les taxanes semblent favoriser le développement d’UJ. Il convient donc de sensibiliser les prescripteurs sur les effets secondaires cutanés possibles de ces chimiothérapies. Une surveillance accrue est nécessaire chez les patients présentant un terrain favorisant. Mots clés Chimiothérapie ; Hydroxyurée ; Inhibiteur de tyrosine kinase ; Taxane ; Ulcère de jambe Annexe A Matériel complémentaire Le matériel complémentaire accompagnant la version en ligne de cet article est disponible en ligne sur : https://doi.org/10.1016/j.annder.2017.09.121. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. 夽 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder.2017.09.121. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2017.09.121 CO104

Malformations artérioveineuses cutanées traitées par sirolimus : étude rétrospective de 10 patients enfants et adultes