21e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Marseille, 27—29 janvier 2017
A56 Déclaration de liens d’intérêts de liens d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir
http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2016.10.117 106
Efficacité et tolérance de l’adjonction de bévacizumab à une chimiothérapie par carboplatine-paclitaxel chez des patients présentant un adénocarcinome pulmonaire lépidique de stade avancé : une étude de cohorte observationnelle rétrospective A. Canellas 1,∗ , P. Crequit 1 , M. Duruisseaux 2 , J. Fillon 3 , N. Rozensztajn 1 , T. Vieira 1 , A.M. Ruppert 1 , M. Baud 1 , V. Poulot 4 , N. Mathiot 4 , M. Antoine 5 , V. Fallet 1 , A. Lavole 1 , M. Wislez 1 , J. Cadranel 1 1 Service de pneumologie, hôpital Tenon, 4, rue de la Chine, 75020, Paris, France 2 Service de pneumologie, hôpital Grenoble-Alpes, avenue Maquis-du-Grésivaudan, 38700 la Tronche, France 3 Service de pharmacie, hôpital Tenon, 4, rue de la Chine, 75020, Paris, France 4 Service de biologie moléculaire, hôpital Tenon, 4, rue de la Chine, 75020, Paris, France 5 Service d’anatomopathologie, hôpital Tenon, 4, rue de la Chine, 75020, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (A. Canellas) Introduction L’essai de phase II randomisé IFCT 0504 a permis de conclure à la supériorité du doublet carboplatine-paclitaxel (CaP) en comparaison de l’erlotinib en première ligne de traitement chez les malades présentant un adénocarcinome lépidique (ADC-L) étendu, en l’absence d’addiction oncogénique. L’objectif de notre étude était d’évaluer l’efficacité et la tolérance de l’adjonction du bévacizumab au doublet CaP (B-CaP). Méthodes Nous avons réalisé une étude de cohorte observationnelle, rétrospective, monocentrique, incluant les patients naïfs de traitement pris en charge dans un CHU franc ¸ais pour un ADC-L avancé du 01/01/2006 au 31/09/2015. Les critères de jugement étaient la meilleure réponse objective (RO) selon les critères de l’OMS, la survie sans progression (SSP) et globale (SG) ainsi que l’effet du bévacizumab sur les symptômes respiratoires et sa tolérance. Résultats Trente-trois patients (pts) ont été inclus (16 dans le groupe B-CaP et 17 dans le groupe CaP). La population était composée majoritairement d’hommes (64 %) âgés en médiane de 62 [Q1—Q3 : 57—74] ans, avec un tabagisme actif chez 7 patients (21 %). Le taux de RO était de 62 % dans le groupe B-CaP et de 18 % dans le groupe CaP (p = 0,01). La SSP médiane était de 5,2 [3,8—6,5] mois dans le groupe B-CaP et de 4,4 [2,5—7,9] mois dans le groupe CaP (p = 0,34) (HR : 0,85 ; [0,34—2,17]). L’amélioration des symptômes était globalement plus importante dans le groupe B-CaP : (1) bronchorrhée : 10/12 pts (83 %) vs 3/7 (43 %) ; (2) taux de saturation en oxygène : 8/15 pts (53 %) vs 4/14 (29 %) ; (3) crépitants : 7/12 pts (58 %) vs 4/10 (40 %). Il n’a pas été retrouvé de différence de SG entre les deux groupes (médiane : 10,5 vs 12,4 mois dans le groupe B-CaP et CaP, respectivement, p = 0,88). Le profil de tolérance du bévacizumab était celui attendu et les toxicités ont été gérables. Conclusion L’adjonction de bévacizumab au doublet CaP est associée à un meilleur taux de RO et semble améliorer les symptômes respiratoires sans différence significative sur la SSP et la SG. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Pour en savoir plus
Cadranel J, Gervais R, Merle P, Moro-Sibilot D, Westeel V, Bigay-Game L. et al. Erlotinib versus carboplatin and paclitaxel in advanced lepidic adenocarcinoma: IFCT-0504. Eur Respir J 2015;46(5):1440—50. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2016.10.118 107
Pathologie pulmonaire infiltrative diffuse survenant chez des patients traités par les inhibiteurs des points de contrôle immunitaire (immunothérapie) M. Delaunay 1,∗ , J. Cadranel 2 , N. Meyer 3 , A. Lusque 4 , G. Zalcman 5 , D. Moro-Sibilot 6 , J.M. Michot 7 , J. Raimbourg 8 , N. Girard 9 , L. Thiberville 10 , D. Planchard 7 , A.C. Metivier 11 , F. Barlesi 12 , E. Dansin 13 , M. Perol 14 , E. Pichon 15 , J.D. Fumet 16 , V. Gounant 17 , S. Collot 18 , M. Jaffro 18 , G. Prévot 19 , J. Milia 20 , J. Mazieres 21 1 Service oncologie thoracique, Toulouse, France 2 Service de pneumologie, hôpital Tenon, Paris, France 3 Service dermatologie, CHU de Toulouse, Toulouse, France 4 Biostatistiques IUCT, Toulouse, France 5 Service oncologie thoracique AP—HP, Paris, France 6 Oncologie thoracique, CHU de Grenoble, Grenoble, France 7 Institut Gustave-Roussy, Villejuif, France 8 Institut de cancérologie de l’Ouest, Nantes, France 9 CHU de Lyon, Lyon, France 10 CHU de Rouen, Rouen, France 11 Hôpital Foch, Toulouse, France 12 Assistance des hôpitaux de Marseille, Marseille, France 13 Oncologie thoracique, centre Oscar-Lambret, Lille, France 14 Centre de lutte contre le cancer Léon-Berard, Lyon, France 15 CHU de Tours, Tours, France 16 Centre Georges-Franc ¸ois-Leclerc, Dijon, France 17 AP—HP, Paris, France 18 Service de radiologie, CHU de Toulouse, Toulouse, France 19 Service de pneumologie, CHU de Toulouse, Toulouse, France 20 Oncologie thoracique, CHU de Toulouse, Toulouse, France 21 Service d’oncologie thoracique, CHU de Toulouse, Toulouse, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M. Delaunay) Introduction L’immunothérapie anticancéreuse est devenue un standard thérapeutique en oncologie. Les inhibiteurs de points de contrôles immunitaires (ICI) sont généralement bien tolérés, mais peuvent aussi générer des effets indésirables d’origine immunologique. Depuis les premiers essais, le risque de pathologie pulmonaire infiltrative diffuse (PPID) est identifié comme un événement rare mais potentiellement mortel. Méthodes Nous avons mené une étude rétrospective pendant 5 mois dans des centres expérimentés dans l’utilisation des ICI dans les essais cliniques ou en ATU. Nous rapportons les principales caractéristiques des PPID survenant chez des patients traités par ICI avec pour objectif la description clinique, l’analyse des patterns radiologiques (avec une double relecture par des radiologues et des pneumologues expérimentés) et la description des stratégies thérapeutiques. Résultats Nous avons identifié 64 patients atteints de PPID, dont 48 cancers bronchiques non à petites cellules et 13 mélanomes. Les patients avaient principalement rec ¸u un anti-PD1. La PPID était diagnostiquée principalement chez des hommes tabagiques sevrés ou actifs avec un âge moyen de 59 ans. Nous avons observé des PPID de grade 2/3 (n = 43, 67,2 %) mais aussi de grade 5 (n = 6, 9,4 %). Le délai médian de survenue de la PPID après l’introduction de l’immunothérapie était de 2,2 mois [0,1 à 27,4]. La lésion la plus fréquente était le verre dépoli (n = 54, 84,4 %), suivie de la
21e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Marseille, 27—29 janvier 2017 condensation (n = 30, 46,9 %), des réticulations (n = 20, 31,2 %) et des bronchiectasies de traction dans (n = 13, 20,3 %) Les patterns les plus représentés étaient la PO et la NSIP. Le lavage bronchoalvéolaire (LBA), réalisé dans 53 % des cas montrait une alvéolite lymphocytaire T. Les biopsies transbronchiques montraient une infiltration inflammatoire lymphocytaire. Le traitement comprenait des corticostéroïdes et/ou des antibiotiques. L’immunothérapie était arrêtée dans 76,5 % et réintroduite pour 6,4 %. Conclusion Nos résultats montrent que les atteintes interstitielles pulmonaires liées aux ICI, surviennent généralement au cours des premiers mois de traitement sous différents patterns radiologiques. Devant l’absence de facteur de risque clairement identifié les oncologues doivent pouvoir diagnostiquer (à l’aide d’un TDM et du LBA) et traiter cet événement indésirable. Une prise en charge précoce est généralement associée à une évolution favorable et nécessite une collaboration entre pneumologues, radiologues et oncologues. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2016.10.119
AD06 — BPCO 108
Hétérogénéité du groupe C de la classification GOLD : à propos de 491 patients A. Ben Saad ∗ , G. Trigui , S. Joobeur , M. Hafsa , S. Cheick Mhamed , S. Jaballi , H. Mribah , S. Blel , N. Fahem , N. Rouatbi , A. El Kamel CHU Fattouma-Bourguiba, Monastir, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (A.B. Saad) Introduction Selon la classification gold, les patients BPCO classés groupe C ont : (CAT < 10 ou mMRC < 2) et (gold 3—4 et/ou plus de 2 exacerbations aiguës [EA]/an et/ou 1 hospitalisation [H] pour EA/an). Objectifs Déterminer la corrélation entre la limitation des débits aériens (gold 3—4), le nombre d’EA et d’hospitalisation pour EA/an lors de la classification d’un patient en groupe C en termes de sévérité et d’évolution de la maladie. Méthodes Étude monocentrique rétrospective incluant les patients BPCO groupe C admis à notre service ou suivi à la consultation durant 24 ans (1990—2014). Nous distinguons 3 groupes : CI : 1 critère (gold 3—4 ou EA ≥ 2/an ou 1H pour EA) (197 cas, 40 %), CII : 2 critères (186 cas, 38 %) and CIII : 3 critères (108, 22 %). Nous avons corrélé les paramètres de sévérité de la BPCO avec le nombre de critères. Résultats L’étude a inclus 491 patients groupe C (97 % genre masculin ; âge moyen : 65 ans). Il n’y avait pas de différence concernant l’âge, genre, intensité de l’intoxication tabagique entre les 3 sousgroupes. L’augmentation de nombre de critères est associée à la diminution de la CVF (CI : 2,5, CII : 1,96, CIII : 1,75 L ; p < 0,001), du VEMS (1,76,1,33, 1,03L ; p < 0,001), PaO2 (79, 78, 74 mmHg ; p = 0,003), SatO2 (95,8, 95, 94 % ; p < 0,001) et une augmentation de la capnie à l’état de base (37,2, 38, 39,5 mmHg ; p = 0,001). Le nombre d’EA augmente de CI à CIII (1,29, 1,97, 3 EA/an ; p < 0,001) avec plus d’H en pneumologie (0,37, 0,7, 1,08/an ; p < 0,001), en réanimation (0,012, 0,036, 0,125/an ; p < 0,001), plus de recours à la ventilation mécanique (0,01, 0,06, 0,1/patient/an ; p = 0,003) VNI (0,02, 0,05, 0,1/patient/an ; p = 0,009) et une durée d’H plus prolongée (8,3, 9, 10,4j ; p = 0,038). De CI à CIII, l’évolution se fait
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plus vers l’IRC (31, 34, 35 % ; p = 0,008), HTAP (p = 0,002), la survenue plus précoce d’EA (431, 244, 150 j ; p < 0,001) et une médiane de survie réduite (204, 120,72 ; Log Rank et Breslow < 0,001). Conclusion L’augmentation du nombre de critères de classification d’un patient en groupe C est associée avec une détérioration sévère de la fonction respiratoire avec de fréquentes hospitalisations et une évolution péjorative. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2016.10.120 109
Impact de l’anémie sur l’évolution et le pronostic de la BPCO. À propos de 1242 patients A. Ben Saad ∗ , S. Jaballi , N. Fahem , S. Blel , S. Cheikh Mhamed , G. Trigui , H. Mribah , M. Hafsa , S. Joobeur , N. Rouatbi , A. El Kamel CHU Fattouma Bourguiba, Monastir, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (A.B. Saad) Introduction La fréquence de l’anémie chez les malades BPCO est estimée à 33 % dans la littérature et souvent associé un pronostic péjoratif. Objectifs Déterminer l’impact de l’anémie sur les patients BPCO. Méthodes Étude rétrospective portant sur les dossiers des patients porteurs de BPCO hospitalisés et/ou suivis à la consultation entre janvier 1990 et décembre 2014. L’anémie est défini par Hb < 13 g/dL chez l’homme et <12 g/dL chez la femme. Nous avons comparé les différents paramètres de sévérité de la BPCO entre 2 groupes : G1 : patients anémiques (485 patients, 39 %), G2 : non anémiques (757 patients, 61 %). Résultats L’étude a inclus 1242 patients BPCO avec un âge moyen de 66 ans. Il n’y avait pas de différence concernant l’âge, le genre, l’intensité de l’intoxication tabagique, nombre et durée d’hospitalisation entre les 2 groupes. Les patients de G1 sont plus symptomatiques que G2 (mMRC ≥ 2 : 64 % versus 58 %, p = 0,028) avec un IMC plus bas (23,1, 24,7 kg/m2 ; p < 0,001), un VEMS plus bas (1,17 vs 1,23 L, p = 0,04), une CVF plus basse (1,84 vs 1,93L ; p = 0,049) et sont souvent gold 3—4 (70 % vs 64 % ; p = 0,032). Le G1 est caractérisé par un recours plus fréquent à la ventilation mécanique (19,2 vs 13,7 % ; p = 0,007) avec une médiane de survie réduite (60 vs 84 mois ; Log Rank et Breslow < 0,001). Conclusion Les patients BPCO anémiques sont plus symptomatiques, ont une altération plus sévère de la fonction respiratoire avec une mortalité plus élevée. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2016.10.121 110
Intérêt pronostique de la CRP au cours des exacerbations aiguës sévères de BPCO A. Ben Saad ∗ , M. Hafsa , S. Joobeur , S. Blel , S. Cheikh Mhamed , G. Trigui , N. Fahem , S. Jaballi , H. Mribah , N. Rouatbi , A. El Kamel CHU Fattouma Bourguiba, Monastir, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (A.B. Saad) Introduction La CRP joue un rôle important dans la médiation des complications extrapulmonaires de la BPCO. Elle constitue un biomarqueur important pour le diagnostic, l’évaluation de la fréquence et la sévérité des exacerbations aiguës (EA).