Résumés des communications scientifiques
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Les tumeurs primitives à cellules géantes costales : à propos d’un cas
Carcinome bronchique chez la femme : à propos de 40 cas
A. Ibn Sellam1, A. Achir2, A. Allouch, A. Chaibainou3, l. Achachi, A. Jahid3, Z. Bernoussi3, N. Mahassini3, M. Elftouh1, A. Benosman2, M.T. Fassi Fihry1
B. El Bied, N. Benouhoud, H. Afif, A. Aichane, N. Trombati, Z. Bouayad
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Les tumeurs osseuses à cellules géantes (TOCG) sont des tumeurs primitives rares de l’adulte jeune. L’observation rapportée est celle d’une patiente de 27 ans, accusant depuis 1an l’apparition d’une voussure thoracique douloureuse antéro-inferieure droites. L’examen trouve une masse pariétale dure et fixée. La radiographie thoracique montre une opacité peu dense, mal limitée, se projetant sur l’arc antérieur de la 4e côte. La TDM thoracique révèle un processus tissulaire costal non invasif. Un prélèvement cytologique réalisé à l’aiguille fine fait suspecter le diagnostic. La résection en bloc de la masse tumorale avec analyse histologique permet de poser le diagnostic de TOCG. Les suites opératoires sont simples et le suivi évolutif est en cours. Les particularités soulignées dans notre observation, sont la rareté des tumeurs à cellules géantes et de leur localisation costale (peu de cas répertoriés à ce jour). Les auteurs rappellent aussi l’intérêt du diagnostic et du traitement précoce et l’importance de la surveillance étroite de ce type de tumeurs vu le risque de dégénérescence maligne spontanée.
L’incidence des cancers bronchiques chez la femme est en augmentation importante dans le monde dû en grande partie à la consommation du tabac. Une étude rétrospective (1989-2005) a colligé 40 cas de carcinome bronchique confirmé chez la femme. La moyenne d’âge est de 60 ans. Le tabagisme actif est retrouvé dans 15 cas (37,5 %) et passif dans 15 autres cas (37,5 %). Le téléthorax objective une opacité hilaire dans 62,5 %, un épanchement liquidien dans 25 %, une atéléctasie dans 15 % et une lyse costale dans 10 %. La tomodensitométrie thoracique, faite chez 23 patientes, retrouve un processus tumoral dans 18 cas, une condensation dans 5 cas associés à des adénopathies hilaires et à un épanchement pleural respectivement dans 5 cas. Le diagnostic histologique est obtenu essentiellement par la bronchoscopie (65 %). Le carcinome épidermoide prédomine dans 70 % suivi de l’adénocarcinome dans 22,5 %. Au terme du bilan d’extension, le carcinome est classé stade II (a et b) dans 5 %, III (a et b) dans 50 % et IV dans 45 %. Le traitement préconisé est la chimiothérapie (45 %), radiothérapie et/ou radio-chimiothérapie (15 %), traitement symptomatique (5 %) et la chirurgie (2,5 %). Au terme de notre étude, nous ne notons pas de spécificités féminines du cancer bronchique sur le plan clinique ou histologique par rapport au cancer bronchique masculin.
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Tumeur carcinoide bronchique métastatique : nouvelle imagerie fonctionnelle et survie prolongée
Éducation thérapeutique des patients atteints d’une pathologie respiratoire chronique : l’exemple de la mucoviscidose
N. Bouvier, V. Zengerling, A. Halley, V. Le Pennec, J.-P. Le Rochais, C. Gandonnière, F. Galateau-Sallé, E. Bergot, G. Zalcman
Affiches scientifiques
M. Murris, M. Bonnard, H. Joachim, L. Têtu, J.L. Rittié, A. Didier
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Les tumeurs carcinoïdes (TC) bronchiques métastatiques sont rares mais compatibles avec des survies prolongées. Une nouvelle imagerie fonctionnelle permet maintenant d’affiner le bilan d’extension. À partir de l’observation d’un patient avec TC lobaire supérieure gauche, d’emblée métastatique au foie et à l’os, la symptomatologie d’appel, évocatrice en cas de syndrome carcinoïde avec flushes et diarrhées est rappelée. La prise en charge diagnostique comprend, outre l’imagerie conventionnelle, la scintigraphie au pentétréotide et la Tomographie par Emission de Positons (TEP). Ces techniques d’imagerie utilisent des molécules radio-marquées se fixant sur des récepteurs différents, révélant les métastases à forte activité métabolique pour la TEP, ou celles sur-exprimant les récepteurs à la somatostatine pour l’octréoscan, permettant la détection de lésions métastatiques de nature différente, ce qu’illustre notre observation. Les traitements chimiothérapeutiques sont d’efficacité aléatoire ; en revanche le traitement symptomatique du syndrome carcinoïde, par l’administration d’analogues de la somatostatine a eu un effet spectaculaire chez ce patient pendant quatre ans. La survie peut être prolongée : notre patient est décédé à 54 mois du diagnostic, d’un infarctus mésentérique faisant suite à une chimio-embolisation des métastases hépatiques, responsables d’un échappement du syndrome carcinoïde à la somatostatine.
Le maintien d’un état nutritionnel optimal est un facteur pronostic primordial de la mucoviscidose. Une dénutrition est très fréquemment rencontrée chez les jeunes adultes. Depuis 2004, 10 patients régulièrement suivis au CRCM adulte ont été pris en charge dans le cadre d’une éducation nutritionnelle. Après enquête alimentaire, ils ont régulièrement bénéficié d’entretiens éducatifs. Les objectifs étaient la connaissance de l’équilibre alimentaire, le dépistage précoce d’une dégradation de l’état général avec mise en place immédiate de schémas de correction. Les premiers résultats à un an sont encourageants : excellente adhérence au programme, augmentation de la ration calorique chez tous les patients, amélioration du BMI, maintien de la fonction respiratoire et réduction de la perte de poids durant les exacerbations. Elle peut cibler différents aspects de la pathologie : nutrition, hygiène, drainage bronchique… Elle nécessite la mise au point d’outils éducatifs spécifiques à chaque maladie et adaptés au patient. C’est une activité consommatrice de temps pour les professionnels de santé qui nécessite une formation spécifique. Les résultats obtenus dans l’asthme méritent qu’elle soit étendue à d’autres pathologies comme les BPCO et la mucoviscidose et qu’elle devienne un complément indispensable à la prise des pathologies respiratoires chroniques.
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