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« Cellulite » de la face : une présentation trompeuse de périartérite noueuse夽
Périartérite noueuse cutanée avec périostite sous-jacente traitée par méthotrexate夽
M. Samimi a,∗ , E. Ducourau b , D. Mulleman b , M.-C. Machet c , L. Bouilleau d , L. Machet a a Dermatologie, université Franc ¸ois-Rabelais, CHU de Tours, Tours, France b Rhumatologie, université Franc ¸ois-Rabelais, CHU de Tours, Tours, France c Anatomie pathologique, université Franc ¸ois-Rabelais, CHU de Tours, Tours, France d Radiologie, université Franc ¸ois-Rabelais, CHU de Tours, Tours, France ∗ Auteur correspondant.
A. Danré a,∗ , C. Albert b , E. Acquacalda b , A. Florent b , H. Montaudié a , J.-P. Lacour a , T. Passeron a,c a Dermatologie, CHU de Nice, Nice, France b Rhumatologie, CHU de Nice, Nice, France c Équipe 12, Inserm U1065, Nice, France ∗ Auteur correspondant.
Mots clés : Panniculite ; Périartérite noueuse cutanée ; Vascularite Introduction.— Les manifestations dermatologiques de la périartérite noueuse (PAN) sont des nodules, des ulcérations, un livedo, un purpura. Nous rapportons une présentation originale de PAN cutanée à type de panniculite faciale fébrile avec dysphagie et trismus, mimant une « cellulite » de la face. Observation.— Une patiente de 19 ans était adressée pour « cellulite » de la face. Elle avait eu quelques semaines auparavant des douleurs dentaires suivies d’arthromyalgies fébriles traitées par anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS). À l’examen, elle était fébrile à 39 ◦ C avec une tuméfaction douloureuse de la joue droite, une dysphagie, un trismus. Le reste de l’examen montrait des nodules érythémateux des cuisses. Elle avait une neutrophilie à 14 000 mm3 et une CRP à 280 mg/L. Un examen stomatologique, un panoramique dentaire et une tomodensitométrie (TDM) de la face montraient un épaississement inflammatoire des parties molles, sans foyer infectieux ni collection. Malgré 72 heures d’antibiothérapie (amoxicilline-acide clavulanique), l’état général s’aggravait avec une infiltration douloureuse des membres. Le bilan infectieux était négatif en dehors de la sérologie streptococcique (ASLO 1000 UI/mL, ASDOR négatifs). Le bilan immunologique (anticorps antinucléaires, anti-ADN natif, anti-antigènes nucléaires solubles, antipeptides citrullinés, ANCA, complément) était normal. Les enzymes musculaires, la fonction rénale, la radiographie pulmonaire, l’échographie cardiaque étaient normales. L’IRM des membres montrait une fasciite mais la biopsie de fascia était non contributive. Une biopsie d’un nodule cutané trouvait une panniculite lobulaire et des lésions vasculaires compatibles avec une périartérite noueuse. L’évolution était très rapidement favorable avec une corticothérapie générale (1 mg/kg par jour) suivie d’une décroissance progressive avec relais par hydroxychloroquine, sans récidive à 6 mois. Discussion.— Le diagnostic de PAN cutanée, sans atteinte systémique, était retenu devant : les nodules cutanés des membres, l’histologie associant des lésions vasculaires et une panniculite lobulaire, les signes généraux et l’atteinte arthromusculaire, dans un contexte probablement post-streptococcique. Cette observation est originale par la présentation clinique trompeuse à type de tuméfaction jugale fébrile avec trismus et dysphagie, liés à l’inflammation des parties molles par la panniculite. L’association à de douleurs dentaires et à la prise d’AINS ont fait évoquer une cellulite dentaire, éliminée par l’examen stomatologique, le panoramique et la TDM de la face. Déclaration d’intérêt.— Aucun. 夽 Iconographie disponible sur CD et Internet. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.09.531
Mots clés : Méthotrexate ; Périartérite noueuse cutanée ; Périostite Introduction.— La périartérite noueuse (PAN) cutanée est une vascularite touchant les artérioles du derme et de l’hypoderme, sans atteinte viscérale. Quelques cas exceptionnels de PAN cutanée avec atteinte périostée ont été rapportés. Nous décrivons pour la première fois le succès du méthotrexate chez une patiente atteinte de PAN cutanée avec périostite. Observation.— Une femme de 60 ans consultait pour douleurs osseuses et lésions cutanées du tibia gauche. À l’examen clinique, il existait une douleur inflammatoire tibiale gauche depuis 2 ans avec un placard inflammatoire érythémateux et des lésions purpuriques et nécrotiques en regard. Il n’y avait pas d’arthrite, ni de déformation osseuse. Le bilan biologique notait une absence de syndrome inflammatoire, une recherche de cryoglobuline négative, des sérologies VHB, VHC et syphilitique négatives, et des facteurs antinucléaires négatifs. Les prélèvements microbiologiques cutanés et osseux étaient négatifs. La biopsie cutanée objectivait une artériolite thrombosante compatible avec le diagnostic de PAN cutanée. La radiographie osseuse montrait une apposition périostée antéro-interne du tibia gauche, en corrélation avec une hyperfixation localisée sur la scintigraphie osseuse. Le diagnostic de PAN cutanée avec périostite du tibia gauche était retenu. Un traitement par dapsone à 100 mg/j puis 150 mg/j était débuté, et permettait une régression rapide des lésions cutanées et des douleurs osseuses. Suite à la survenue d’une pneumopathie d’hypersensibilité, la dapsone était stoppée conduisant à une reprise évolutive cutanée et osseuse. Le méthotrexate (MTX) à 12,5 mg/semaine est alors introduit, permettant en 1 mois une régression des lésions cutanées, de la tuméfaction en rapport avec la périostite au tibia gauche et des douleurs associées. La patiente rec ¸oit maintenant le MTX depuis 10 mois avec une bonne tolérance et un maintien de l’efficacité dermatologique et osseuse. Discussion.— Seuls une vingtaine de cas de périostites associées aux PAN cutanées ont été rapportés dans la littérature. Le tableau clinique est stéréotypé, avec des lésions cutanées en regard de la périostite et une prédominance des lésions aux membres inférieurs. Les traitements rapportés sont la corticothérapie, la disulone, la colchicine, l’azathioprine. Dans notre cas, l’apparition de lésions cutanées en regard du site douloureux a permis d’établir le diagnostic de PAN par la biopsie cutanée. Conclusion.— L’association d’une PAN cutanée avec périostite en regard est une manifestation rare mais stéréotypée qui doit être connue des cliniciens. Le méthotrexate apparaît comme une alternative intéressante en cas d’intolérance ou d’échec de la disulone. Déclaration d’intérêt.— Aucun. 夽 Iconographie disponible sur CD et Internet. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2013.09.532 P364
Pseudotumeur inflammatoire cutanée au cours d’un syndrome hyper-IgG4 : une observation exceptionnelle夽