Chirurgie dermatologique pédiatrique. Particularités et pièges

Chirurgie dermatologique pédiatrique. Particularités et pièges

S16 JDIP 2014 d’impulsion spécifiques. Le nombre de séance sera plus important et l’efficacité parfois modeste. Le problème de l’hypertrichose paradox...

61KB Sizes 26 Downloads 93 Views

S16

JDIP 2014

d’impulsion spécifiques. Le nombre de séance sera plus important et l’efficacité parfois modeste. Le problème de l’hypertrichose paradoxale sera évoqué. Elle est possible avec tous les appareils. Son incidence est faible et dépendante de différents paramètres. Sa prévention passe par une procédure adaptée. Son traitement est également l’épilation laser. . . Certaines zones sont plus difficiles à traiter probablement du fait de particularités histologiques (seins, genoux) ou sont très fortement déconseillées (sourcils). L’épilation des zones androgéno-dépendantes nécessite un contrat particulier avec le patient du fait du caractère non définitif de l’épilation si le bilan hormonal est normal et une prise en charge globale (endocrinologue, gynécologue) s’il existe une hyper androgénie. Devant la demande insistante de la part de très jeune fille, le médecin laseriste doit être capable de fixer une limite d’âge raisonnable. Là encore un contrat spécifique avec les parents de la jeune patiente paraît plus que jamais nécessaire. Enfin une bonne connaissance des petits incidents ainsi que des effets secondaires plus importants permettra de rassurer le patient et d’éviter les conflits dans un segment de notre activité sensible juridiquement car très esthétique et contribuera à la renommée des centres médicalisés en matière de photo-épilation.

associant des anomalies cérébrales, oculaires et des lésions cutanées étendues. Le NS évolue au cours de la vie. Il est fait de papules confluentes ou de plaques jaunâtres à surface lisse. Au cours de la vie, le volume peut augmenter avec une surface qui devient verruqueuse, et à l’âge adulte de nombreux types d’hyperplasies épidermiques et de tumeurs peuvent être observés. Contrairement à ce qu’on a longtemps cru, la transformation est exceptionnelle, surtout chez l’enfant. Les tumeurs les plus fréquemment rencontrées sont le syringocystadénome papillifère, le trichoblastome, le trichilemmome et l’adénome sébacé. On trouve plus rarement des kérato-acanthomes, et des carcinomes basocellulaires ou de rarissimes carcinomes annexiels. L’excision en période néonatale n’est pas justifiée par un objectif prophylactique, mais peut être indiquée pour des raisons de faisabilité et pour améliorer le risque cicatriciel. Au microscope, la lésion mêle des éléments épidermiques anormaux, des anomalies folliculaires, apocrines et sébacées. Les glandes sébacées sont anormales, sans canal excréteur, volumineuses et situées très haut dans le derme. Ces nævus ont parfois été appelés organoïdes pour cette raison ; certains ont une nette prédominance apocrine, notamment au cuir chevelu.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2014.04.016

PLT-CHIR-2

http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2014.04.017

Quel type d’anesthésie en 2014 ? Abstract non communiqué.

Session plénière du Groupe Chirurgical 10 h 30—12 h 30 Chirurgie dermatologique pédiatrique PLT-CHIR-1

Hamartomes épidermiques et sébacés, clinique et histologie B. Cribier Dermatologie HUS, Strasbourg, France Mots clés : Dermatopathologie ; Nævus épidermique ; Nævus sébacé Les nævus (hamartomes) épidermiques (NE) sont des malformations le plus souvent congénitales, à surface papillomateuse, verruqueuse ou cornée. La disposition peut être linéaire ou en damier. Les grands NE peuvent s’associer à des anomalies viscérales et osseuses. On parle alors de « syndrome du NE ». Il existe une forme particulière, le NEVIL (NE inflammatoire linéaire). Il peut ressembler au lichen striatus, acquis au cours de l’enfance et guérissant spontanément, alors que le NEVIL va persister. L’aspect microscopique comprend une papillomatose et une hyperkératose dans les formes simples, parfois impossible à distinguer de la kératose séborrhéique. NE et kératose séborrhéique sont liés à des mutations du facteur FGFR3, ce qui explique leur similitude histologique, ou parfois clinique. Dans le NEVIL on a une acanthose psoriasiforme et un infiltrat dense du derme superficiel. Il y a une variante importante à connaître, le NE épidermolytique. La présence de cette lésion chez une femme en âge de procréer peut justifier un conseil génétique. La mutation blashkolinéaire chez la mère (mosaïque) peut être transmise exceptionnellement chez l’enfant sous la forme d’une érythrodermie ichtyosiforme congénitale bulleuse. Le nævus sébacé (NS) est une malformation le plus souvent congénitale, blashkolinéaire et habituellement isolée. Il prédomine à la tête et au cou et entraîne une alopécie en cas d’atteinte du cuir chevelu. Il existe des formes complexes dans le syndrome du NS,

http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2014.04.018 PLT-CHIR-3

Chirurgie dermatologique pédiatrique. Particularités et pièges P. Diner Hôpital Trousseau, hôpital Necker, hôpital privé des Peupliers, Paris, France Mots clés : Chirurgie cutanée ; Pédiatrie ; Lésions congénitales ; Anesthésie En dehors des problèmes de diagnostic qui peuvent nécessiter une biopsie rapide, la stratégie chirurgicale dans la prise en charge des pathologies cutanées et sous-cutanées congénitales ou acquises a évolué ces dernières années. Une connaissance approfondie de l’évolution de ces lésions, de leurs pièges anatomiques, une facilitation de la prise en charge anesthésique en pédiatrie, une meilleure prise de conscience des répercussions psychologiques a déplacé le cursus décisionnel vers des interventions plus précoces ; et devant chaque patient, une évaluation entre avantages et risques est la règle. Le type de lésion, leur localisation, leur taille, leur évolution prévisible ou non, l’appréciation de risques anesthésiques font partie des facteurs décisionnels. L’objectif est de poser le bon moment de l’indication chirurgicale. L’évaluation du risque anesthésique en pédiatrie a montré que celuici était multiplié par 10 chez l’enfant de moins de 1 an et chez le prématuré. Il est en revanche identique pour la fourchette 1 à 7 ans et 8 à 16 ans et attendre pour cette raison n’apparaît pas justifié, laissant courir le risque pour la lésion d’évoluer. Les risques potentiels de la lésion laissée sans traitement sont nombreux. Ils peuvent être infectieux et cela est l’apanage des kystes et fistules de la face dont la survenue peut être spontanée ou provoquée (kystes dermoïdes, fistules pré-hélicéennes, médianes de la face. . .). Il existe aussi un risque déformant par effet de masse qui peut modifier les structures sous-jacentes et entraver leur croissance. Le risque d’augmentation de volume, de surface et c’est tout le problème inhérent aux nævus, hamartomes peut rendre plus complexe l’exérèse si elle est différée voire la rendre impossible et dans tous les cas abouti à une cicatrice dont l’élargissement et la longueur

JDIP 2014 sera plus importante. L’intérêt d’une chirurgie précoce avant l’âge de 4 ans est à prendre en considération dans certaines localisations où le risque hypertrophique est grand (thorax, face externe d’épaule). Tous ces rappels vont privilégier une chirurgie précoce simple plutôt que d’attendre et de s’exposer à ne pas obtenir une cicatrice acceptable et définitive pour toute la vie si l’exérèse est décidée tardivement. Il y a aussi les risques fonctionnels même à partir de lésions bénignes en particulier dans les localisations périorificielles. Enfin il faut rappeler le risque psychologique de laisser évoluer une lésion. Des particularités dans l’acte chirurgical chez l’enfant doivent être aussi mises en avant : éviter l’exérèse en fuseau, surjet intradermique à privilégier pour éviter les marques dites en échelle et qui s’élargissent avec l’âge, préssothérapie dans les suites. . . http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2014.04.019 PLT-CHIR-4

Nævus congénitaux : exérèses itératives V. Blatière Dermatologie, hôpital Saint-Eloi, Montpellier, France Mots clés : Chirurgie dermatologique pédiatrique ; Exérèse itérative ; Nævus congénitaux Poser une indication d’exérèses itératives d’un nævus congénital, c’est avant tout prendre en compte le risque d’évolution maligne de la lésion, l’altération de l’image corporelle de l’enfant et le risque de morbidité associée à la chirurgie. Lorsque l’exérèse est nécessaire ou désirée et que la fermeture directe n’est pas possible, l’exérèse itérative est une excellente option pour les nævus de taille moyenne. La technique consiste à retirer une partie de la lésion en son sein, en deux, voire en trois temps opératoires, pour obtenir une cicatrice plus courte et sous moins de tension. L’intervalle entre deux séances doit être suffisant pour récupérer une certaine souplesse cutanée mais pas trop long pour éviter une extension ou une hypertrophie de la cicatrice, classiquement entre 6 et 8 semaines. L’environnement du geste technique est essentiel, l’enfant n’est pas une version adulte en plus petit, à chaque âge ses particularités qu’il convient de connaître pour programmer l’âge de la chirurgie. L’anesthésie générale est indiquée quand un geste est nécessaire mais l’enfant trop jeune pour coopérer sous anesthésie locale. Il est préférable de collaborer avec des anesthésistes pédiatriques ou rompus à cet exercice pour diminuer le risque anesthésique. La laxité cutanée différente selon la localisation de la lésion, n’est pas la même chez un nourrisson ou un enfant, pire un adolescent. L’immobilisation postopératoire souvent nécessaire pour la qualité de la cicatrice finale est plus facile si l’enfant n’est pas scolarisé. . . Tous ces éléments doivent bien sûr être expliqués aux parents lors de la consultation pré opératoire.

S17 chirurgien, le plus vite possible après le diagnostic de la lésion. Elle repose sur la taille du nævus, inaccessible à une technique plus simple, mais aussi sur sa localisation, offrant des possibilités de reconstruction en unités anatomiques du visage par exemple. L’expansion cutanée est réalisée idéalement chez le nourrisson dont la peau est particulièrement souple et la tolérance excellente. Elle peut néanmoins être utilisée à tout âge et répétée plusieurs fois pour une même lésion. Elle est réalisée par des prothèses de silicone, de taille, forme et volumes variables, choisis en fonction de la localisation, de la taille de l’enfant et du type de lambeau prévu. Plusieurs prothèses peuvent être utilisées simultanément. La réalisation d’un protocole d’expansion cutanée comporte trois temps : mise en place des prothèses dans un plan de décollement sous cutané adjacent à la lésion, remplissage progressif ambulatoire permettant l’expansion sur plusieurs semaines, exploitation du gain de peau lors du retrait des prothèses, permettant l’exérèse de la lésion et la couverture de la perte de substance générée. Les complications potentielles peuvent conduire à l’arrêt du protocole (infection, plaie cutanée) ou être accessible à une reprise (migration des prothèses, retournement ou obstruction du dispositif de remplissage). La souffrance ischémique des lambeaux peut être prévenue par une expansion modérée et une surveillance étroite de la trophicité cutanée en cours d’expansion. À moyen terme, il existe un risque de résurgence nævique sur les cicatrices d’autant plus grand que l’exérèse est précoce mais qui est facilement accessible à une reprise des cicatrices. Enfin, après plusieurs expansions itératives pour le traitement de nævus géants, on a pu observer des déformations morphologiques liées à la rétraction des lambeaux majorée par la croissance du patient. Pour les lésions du visage en particulier, l’utilisation d’une expansion cutanée combinée à des techniques de greffe de peau totale permet d’obtenir des résultats esthétiques très satisfaisants, stables dans le temps. L’expansion cutanée est une technique chirurgicale spécialisée, dont le déroulement peut être émaillé de complications mais qui offre des possibilités de reconstruction particulièrement intéressantes pour le traitement des nævus congénitaux de grande taille. Elle est idéalement utilisée chez le nourrisson et pour les localisations céphaliques des nævus. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2014.04.021

Formations Médicales Pratiques du gDEC 10 h 30—12 h 30 Comment analyser et traiter le vieillissement facial en respectant la dynamique faciale et les expressions faciales émotionnelles ? Cas cliniques

http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2014.04.020 FMP-GDEC03 PLT-CHIR-5

Nævus congénitaux : l’expansion cutanée M. Loot Service de chirurgie pédiatrique, CHU de Bordeaux, Bordeaux, France Mots clés : Expansion cutanée ; Greffe de peau totale ; Nævus congénitaux Le traitement radical des nævus congénitaux repose sur la chirurgie. L’expansion cutanée représente une des techniques adaptées aux nævus de grande taille. Son objectif est de permettre l’exérèse de la totalité du nævus avec le meilleur résultat esthétique possible. Son indication est posée conjointement par le dermatologue et le

Comment analyser et traiter le vieillissement facial en respectant la dynamique faciale et les expressions faciales émotionnelles ? T. Michaud a , V. Gassia b a Service de dermatologie, CHU de Bordeaux, Bordeaux, France b Cabinet de dermatologie, Toulouse, France Mots clés : Vieillissement facial ; Analyse ; Dynamique faciale Si la prise en charge du vieillissement du visage repose sur le concept maintenant bien connu de rajeunissement facial tridimensionnel, il nous paraît nécessaire d’y intégrer une dimension supplémentaire de traitement, celle de la dynamique faciale, véritable quatrième dimension de l’esthétique, pour deux raisons.