Chirurgie micrographique et lambeau de Limberg sur un carcinome basocellulaire du nez

Chirurgie micrographique et lambeau de Limberg sur un carcinome basocellulaire du nez

Communications affichées sur le plan fonctionnel et surtout esthétique. Elle se doit donc d’être carcinologique tout en minimisant la ranc ¸on cicatric...

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Communications affichées sur le plan fonctionnel et surtout esthétique. Elle se doit donc d’être carcinologique tout en minimisant la ranc ¸on cicatricielle. Matériel et méthodes.— Une patiente de 75 ans consulte pour un carcinome basocellulaire infiltrant de l’hémipointe droite du nez. Cette lésion évolue depuis quelques mois et mesure plus de 10 mm (Fig. 1). Il s’agit donc d’un carcinome de mauvais pronostic et une marge de 5 mm est décidée. La tumeur est enlevée jusqu’au cartilage puis un lambeau d’avancement jugual de type SMADJA est pratiqué. L’exérèse d’un croissant périalaire et l’horizontalisation des sutures permettent une fermeture de la perte de substance. La suture se fait par un surjet simple et des points profonds puis un pansement compressif avec billot endonarinaire est réalisé.

H85 Conclusion.— Le lambeau d’avancement nasojugual de type SMADJA impose un décollement important de la face latérale du nez et d’une partie de la joue. Il permet la fermeture de perte de substance jusqu’à 15 mm de la pointe ou l’hémipointe nasale avec une ranc ¸on cicatricielle satisfaisante. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2012.04.136 P37

Chirurgie micrographique et lambeau de Limberg sur un carcinome basocellulaire du nez A. Ly Service de dermatologie, Saint-Just, Saint-Rambert

Figure 1.

Mots clés : Chirurgie micrographique ; Lambeau de Limberg Introduction.— Les chirurgies micrographiques sont indiquées dans différentes tumeurs cutanées agressives et notamment les carcinomes basocellulaires de mauvais pronostics. Plusieurs techniques permettent un examen exhaustif des berges afin de minimiser le risque de récidive. Nous décrivons ici la technique de slows Mohs qui est une chirurgie en DEUX temps et applicable au cabinet contrairement au gold standard : la chirurgie de Mohs. Matériel et méthodes.— Une patiente âgée de 75 ans, sous Kardégic, présente un carcinome basocellulaire en regard de l’hémipointe D du nez. Cette lésion évolue depuis six mois et mesure 12 mm. S’agissant d’un carcinome de mauvais pronostic, une chirurgie de slow mohs est décidée avec une marge latérale de 3—4 mm (Fig. 1). Après une anesthésie locale, une double incision est réalisée à l’aide d’un bistouri double lame. La tumeur centrale est réséquée superficiellement réalisant le dénoyautage suivi de l’ablation de la galette jusqu’au cartilage. La galette est aplatie dans une cassette orientée puis transmise dans un flacon de formol. Un pansement transitoire avec un hydrocellulaire permet d’attendre le résultat histologique.

Résultats.— L’ablation des fils se fait à j7 avec une souffrance distale du lambeau. Cette souffrance est probablement liée à une perte de substance trop importante pour ce type de lambeau. L’œdème du lambeau régresse jusqu’à l’obtention d’une cicatrice assez peu marquée (Fig. 2).

Figure 1.

Figure 2. Discussion.— Devant une perte de substance de la pointe du nez de plus de 15 mm, il faut privilégier un lambeau frontonasal ou une greffe.

Résultats.— Le deuxième temps de fermeture est pratiqué avec un lambeau de Limberg avec horizontalisation des sutures (Fig. 2) puis pansement compressif et billot endonarinaire. La déformation importante de la pointe régresse rapidement dès l’ablation des fils à j10.

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JDIP 2012 aussi prélever séparément les bandelettes et le centre de la pièce dans des cassettes différentes, mais cela est plus chronophage.

Figure 2. Discussion.— Les chirurgies micrographiques sont d’un apport indéniable dans les tumeurs à haut risques de récidives. Cela est d’autant plus vrai au niveau de la pointe du nez car nous avons tendance à minimiser les marges pour diminuer les cicatrices au dépend de la qualité carcinologique de l’exérèse. Conclusion.— Le lambeau de Limberg est une bonne indication dans cette topographie car il permet de rester dans l’unité esthétique nasale. Ce lambeau est néanmoins réservé à des pertes de substances inférieures à 15 mm pour ne pas prendre de risque.

Figure 1.

http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2012.04.137 P38

Une chirurgie micrographique pour les pièces opératoires peu épaisses A. Ly Service de dermatologie, Saint-Just-Saint-Rambert, France Mots clés : Chirurgie micrographique Introduction.— Les chirurgies micrographiques sont indiquées pour les tumeurs cutanées de mauvais pronostic. Elle permet un examen exhaustif des berges et de confirmer le caractère complet ou non de l’exérèse. Les chirurgies micrographiques avec inclusion en paraffine se font en deux temps. Dans le Slow Mohs, le « dénoyautage » et le prélèvement de la « galette » sont parfois délicats à réaliser lorsque le tissu sous-cutané est peu épais. Cette difficulté de séparation de la tumeur et du fond de la pièce opératoire peut aussi se rencontrer dans le « gâteau » ou le « muffin ». Matériel et méthodes.— Une patiente de 63 ans aux antécédents d’hypertension artérielle consulte pour un carcinome basocellulaire sustemporal gauche évoluant depuis deux ans. La lésion est mal limitée et mesure 3 cm de diamètre. À l’examen, on retrouve aussi un petit carcinome à proximité. Une chirurgie micrographique est donc décidée devant ce carcinome de mauvais pronostic. Après avoir pratiqué une anesthésie locale à la xylocaine adrénaliné et dessiné une marge de 4 mm, une incision de la berge est pratiquée avec un bistouri double lame. Le dénoyautage n’est pas réalisé devant l’étendu de la tumeur et le tissu sous-cutané peu épais. La pièce opératoire est enlevée en totalité jusqu’au plan musculaire, puis séparée en quatre. Les quatre morceaux sont orientés fond contre la mousse inférieure dans des cassettes. Les bandelettes périphériques ne sont pas détachées de la pièce centrale mais incisées profondément jusqu’à l’hypoderme pour permettre l’horizontalisation des berges profondes et latérales entre deux mousses (Fig. 1). Le plan de coupe histologique est pratiqué tangentiellement en partant du fond afin de visualiser les berges profondes et latérales sur une même lame (Fig. 2). On peut

Figure 2. Résultats.— Le pansement transitoire est fait avec un hydrocellulaire suturé. L’histologie retrouve bien un carcinome basocellulaire infiltrant trabéculaire d’exérèse incomplète à 9 h et en profondeur sur le quadrant A (12h—3 h). Un temps chirurgical intermédiaire est donc requis avec ablation du muscle sur le quadrant supéroexterne et d’une banbelette à 9 h. La fermeture est réalisée dans un troisième temps par une greffe de peau totale. Discussion.— Il existe plusieurs techniques de chirurgie micrographique en paraffine dont la chirurgie de Slow Mohs, le gâteau et le muffin. Quelle que soit la technique, la séparation de la tumeur et du fond du prélèvement est le plus souvent indispensable pour une bonne horizontalisation des berges latérales et profondes. Cette procédure est délicate à réaliser lorsque la pièce opératoire est peu épaisse et large. Conclusion.— L’incision puis l’aplatissement des berges latérales sans dénoyautage peut être une alternative pour faciliter la prise en charge de ce type de lésion. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2012.04.138