Posters CHU Habib-Bourguiba de Sfax. Les donnés cliniques ont été précisées après revue des dossiers médicaux des patients. Résultats.— Il existait une légère prédominance féminine (58,74 % des cas). Au total, 85,6 % des patients étaient âgés de plus de 16 ans. Les tumeurs siégeaient dans 82,3 % des cas au niveau de la pointe. Des lésions d’appendicite aiguë étaient notées dans 66,1 % des cas. Il s’y associait une réaction péritonéale dans 45,1 %. La base appendiculaire était tumorale dans seulement 6 cas (4,1 %). Selon la classification OMS, ces tumeurs étaient réparties comme suit : tumeur endocrine bien différencié à potentiel bénin dans 58 %, tumeur endocrine bien différencié à potentiel incertain dans 27,2 % et carcinome endocrine bien différencié de bas grade de malignité dans 14,6 % des cas. Selon la classification TNM ces tumeurs étaient classées en T1, T2, T3 et T4 dans respectivement 24,4 %, 33,5 %, 30,7 % et 11,1 %. Aucun cas n’était métastatique (ganglionnaire ou viscérale). Aucun syndrome carcinoïde n’était présent. Conclusion.— L’étude systématique des pièces d’appendicectomie permet dans moins de 1 % des cas de diagnostiquer des tumeurs endocrines. Ces tumeurs sont de bon pronostic et ne demandent dans la plupart des cas aucun traitement complémentaire. doi:10.1016/j.annpat.2011.09.148 PO82 Clonalité sur des pièces d’exérèse de lymphomes digestifs de la zone marginale du Malt : sensibilité et signification A. Aline-Fardin a , C. Marzac b , B. Fabiani a , A. Bourrier c , J. Cosnes c , J.-F. Fléjou a , A. Ruskoné-Foumestraux c , P. Cervera a a Laboratoire d’anatomie et cytologie pathologiques, hôpital St-Antoine, 75012 Paris, France b Laboratoire d’hématologie, hôpital St-Antoine, 75012 Paris, France c Service de gastroentérologie, hôpital St-Antoine, 75012 Paris, France Introduction.— Les lymphomes de la zone marginale B du Malt (Mucosa-associated lymphoid tissue) ont une croissance périfolliculaire puis s’étendent dans la muqueuse, détruisant les cellules épithéliales et dans la sous-muqueuse sous la forme d’un infiltrat dense et monotone de lymphocytes B. Des follicules lymphoïdes sont toujours associés à la prolifération ; leurs centres germinatifs sont souvent infiltrés par la prolifération tumorale. Si l’analyse de clonalité n’est pas un pré-requis pour le diagnostic de lymphome de Malt, elle peut être une aide au diagnostic. Objectif.— Le but de cette étude réalisée sur des pièces opératoires a été d’évaluer la sensibilité de la recherche de clonalité comparé à l’analyse morphologique et de rechercher l’existence d’un clone B sur les prélèvements non tumoraux réalisés sur des follicules lymphoïdes et sur des ganglions à proximité d’un lymphome de Malt digestif. Matériel et méthode.— Trois cas de lymphome de Malt digestif, gastrique, iléal et colique avec exérèse chirurgicale et pour 2 d’entre eux curage ganglionnaire. L’analyse de clonalité a été réalisée avec un protocole de PCR standardisé BIOMED-2, avec analyse dans un premier temps par « genescanning » des produits de PCR sur des prélèvements en paraffine en zone tumorale, en zone tumorale incluant des follicules lymphoïdes, au niveau de follicules lymphoïdes à proximité de la zone tumorale mais en zone morphologiquement saine et de ganglions d’aspect tumoral ou non tumoral. Résultats.— Sur les prélèvements digestifs non tumoraux incluant des follicules lymphoïdes, il n’a pas été mis en évidence de clone B dans les limites des techniques utilisées. Par contre, sur des ganglions d’aspect non tumoral, un clone B a été mis en évidence. Discussion et conclusion.— Ces premiers résultats incitent à penser que, d’une part, l’émergence d’un clone B tumoral est un phénomène localisé dans la paroi digestive atteinte, et que, d’autre part, la morphologie peut ne pas suffire dans la mise en évidence d’une atteinte ganglionnaire dans les lymphomes de la zone marginale B du MALT. doi:10.1016/j.annpat.2011.09.149
S183 PO83 Valvulopathies liées à l’isoméride et au médiator C. Boulagnon , P. Fornès Laboratoire d’anatomie pathologique, centre hospitalier universitaire, rue du Général-Koenig, 51100 Reims, France Nous avons contribué à démontrer que l’isoméride était responsable de valvulopathies (jugement rendu le 17 septembre 2010 par le TGI de Nanterre). La parenté biochimique entre l’isoméride et le médiator explique que ce dernier soit également l’objet d’investigations médico-judiciaires. Compte tenu du grand nombre de patients alléguant la responsabilité du médiator dans leurs valvulopathies, il est important que le pathologiste ait connaissance des aspects lésionnels. Nous présentons comparativement les lésions valvulaires particulières provoquées par l’isoméride, et celles constatées chez plusieurs patientes ayant été traitées par le médiator, et nous examinons la physiopathologie qui explique le développement de ces lésions valvulaires. doi:10.1016/j.annpat.2011.09.150 PO84 Myocardites. Les critères histologiques de Dallas revisités au regard de la biologie moléculaire C. Boulagnon a , N. Lévêque b , L. Andréoletti b , P. Fornès a a Laboratoire d’anatomie pathologique, CHU de Reims, Reims, France b Laboratoire de virologie, CHU de Reims, Reims, France Introduction.— Le diagnostic de myocardite est difficile tant en pratique clinique par biopsie endomyocardique, qu’en pratique autopsique. Dans la forme aiguë, le diagnostic repose typiquement sur la présence d’une inflammation myocardique associée à de la nécrose non ischémique (critères de Dallas). Toutefois, les lésions, en foyers, peuvent passer inaperc ¸ues, et des formes border-line sont parfois difficiles à interpréter. En outre, l’interprétation d’une fibrose isolée est souvent difficile. Dans ce contexte, les biopsies endomyocardiques sont souvent jugées peu performantes par les cardiologues au regard de la difficulté du geste, et les critères histologiques de Dallas ont fait l’objet d’un réexamen critique [1]. Grâce aux progrès récents de la biologie moléculaire appliquée au diagnostic virologique, une nouvelle approche diagnostique s’est développée, tant en pratique clinique [2] qu’autopsique [3]. Objectifs et méthode.— Le but de notre étude prospective a été d’examiner comparativement les lésions histologiques et les résultats d’analyses virologiques dans une série d’environ 30 prélèvements biopsiques et autopsiques. Les diagnostics de myocardite sont discutés au regard du contexte clinique et des autres investigations paracliniques. Résultats.— Nos résultats préliminaires confrontés à ceux de séries publiées confirment que dans plus de la moitié des cas, la présence de virus n’est pas associée la présence d’une inflammation. Les virus les plus fréquemment révélés par les analyses virologiques sont les parvovirus et HHV6. Conclusion.— Nos résultats montrent l’importance des prélèvements biopsiques et autopsiques congelés. Références [1] Baughman KL. Death of Dallas criteria. Circulation 2006;113:593—5. [2] Cooper LT et al. Circulation 2007;116:2216—33. [3] Basso C, et al. Virchows Arch 2008;452:11—8. doi:10.1016/j.annpat.2011.09.151 PO85 Analyse par hybridation génomique comparative de tumeurs desmoïdes sporadiques et associées à une polypose adénomateuse familiale P. Cervera a , E. Robanus-Maandag b , C. Bosch b , S. Amini Nik c , J. Knijnenburg d , K. Szhhai d , R. Poon e , D. Eccles e , P. Radice f , B. Alman e , S. Tejpar c , P. Devilee b , R. Fodde g , Y. Parc h , J.-F. Fléjou a