Co-infection VHC-VIH: Une trithérapie positive

Co-infection VHC-VIH: Une trithérapie positive

Pour de plus amples renseignements, contactez la Revue au 01 71 16 54 63 en rappelant la référence ou par mail à l’adresse suivante : m.tirouche@elsev...

161KB Sizes 0 Downloads 163 Views

Pour de plus amples renseignements, contactez la Revue au 01 71 16 54 63 en rappelant la référence ou par mail à l’adresse suivante : [email protected]

Co-infection VHC-VIH: une trithérapie positive

© Colibri

Le laboratoire pharmaceutique MSD a publié un résultat intermédiaire positif d’une étude de phase 2b de 48 semaines évaluant l’utilisation du bocéprévir (Victrélis®), molécule per os (inhibiteur de la protéase virale NS3/4A) pour le traitement de l’hépatite C de génotype 1, en association avec le peginterféron alpha et la ribavirine chez des patients adultes séropositifs pour le VIH-1. Chez les patients, l’association peginterféron-ribavirine venait d’être instituée et leur infection à VIH était stable sous rétro-antiviral. L’analyse à mi-étude indique que 70,5 % des patients (n = 43/61) sous trithérapie ont une charge virale pour le VHC indétectable contre 34,4 % chez les patients recevant l’association peginterféron-ribavirine seule (n = 11/32), soit une différence de 36,1 %. Ces résultats prometteurs ont été présentés dans une communication lors de la réunion 2011 de l’Infectious Diseases Society of America (IDSA) 2011 à Boston.

Incontinence anale, pathologie oubliée

un gène en commun Une étude INSERM/Institut Gustave Roussy (IGR, Villejuif) coordonnée par le Dr Brigitte Bressac-de Paillerets (Service de génétique, IGR) identifie une prédisposition génétique commune mélanome/carcinome élanome/carcinome carcinome rénal par mutation Mi-E318K sur le gène codant la protéine MITF (microphthalmiaassociated transcription factor) avec surexpression du gène, d’où augmentation du double risque du sujet porteur(1). Un cancer du rein est souvent découvert après diagnostic de mélanome. Mais aucun facteur de risque commun n’est identifié, d’où suggestion d’une prédisposition génétique commune. La mutation sur MITF a été retrouvée dans 8 % des mélanome/cancer du rein. Mi-E318K quintuple le risque de mélanome, de cancer du rein ou des deux. Mutation transmissible qui empêche une modification, la sumoylation, de MITF en réponse à un stress et lui confère son caractère oncogénique, précise le Dr Bressac-de Paillerets. Une voie de signalisation via MITF serait activée en réponse à un stress oxydant (UV, hypoxie). Si MITF est normal, cette voie permettrait la réparation de la cellule, ou la mort de la cellule non réparable, la mutation MITF déséquilibrerait cette voie de signalisation, élevant le risque

(1) www.fondationdelavenir.org

12

DR

© JPC-PROD

L’incontinence anale reste un problème de santé publique méconnu et tabou, selon la Fondation de l’Avenir (1), qui touche 1 million de Français, dont 350 000 de formes sévères, handicap socioprofessionnel. Les sujets de 80 ans et plus sont les plus touchés, et les femmes ayant eu au moins un accouchement par voie naturelle, 1 % de celles-ci conservent une incontinence définitive. Une des causes est une lésion du sphincter anal. La Fondation de l’Avenir a organisé en octobre une campagne de sensibilisation et soutient le laboratoire de recherche INSERM U905 à la Faculté de médecine de Rouen. Quand traitement médical et rééducation périnéale échouent, la chirurgie reste le seul recours. En plus de 20 ans la chirurgie a beaucoup évolué, mais les résultats restent incomplets. Dans ce contexte, la thérapie cellulaire (autogreffe de myoblastes) expérimentée à Rouen donne l’espoir de réparer le sphincter lésé.

Mélanome/cancer rénal,

// Revue Francophone des Laboratoires - Janvier 2012 - n°438

de mélanome et/ou de carcinome rénal, précisent les Drs Corine Bertolotto et Robert Ballotti (INSERM U 895, Nice). On évoque un futur test de dépistage de la mutation comme biomarqueur de risque, pour les patients atteints d’un mélanome ou d’un cancer rénal, imposant la surveillance du rein ou de la peau, selon le cas. « Des conseils de prévention solaire pourraient aussi être donnés aux personnes atteintes de carcinome rénal, ayant une peau claire et/ou porteurs de nombreux grains de beauté », suggère le Pr Marie-Françoise Avril (CHU CochinTarnier, Paris). Pour le Dr Florence Demenais (INSERM U 946-Université Paris Diderot), c’est « un éclairage nouveau sur les voies de signalisation impliquées dans le stress oxydant (UV et/ou hypoxie) et le développement du cancer ». Il reste à « identifier des variants génétiques rares conférant un risque modéré de cancer et de maladies multifactorielles comme le cancer… et les cofacteurs génétiques et/ou environnementaux de la coexistence du mélanome et du cancer du rein - et potentiellement d’autres cancers ». ■■ J.-M. M. Source : IGR (1) A sumoylation defective MITF germline mutation predisposes to melanoma and renal carcinoma, Bertolotto C, et coll. Nature online 19/10/2011.

© Jean-Christophe Baret, MPI-ds, communiqué par le CNRS

Brèves