Communications da anatomie et da histologie. A thique et enseignement de la anatomie

Communications da anatomie et da histologie. A thique et enseignement de la anatomie

Morphologie (2009) 93, 75—76 91E CONGRÈS DE L’ASSOCIATION DES MORPHOLOGISTES, BRUXELLES, 21—23 MAI 2009 Communications d’anatomie et d’histologie. É...

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Morphologie (2009) 93, 75—76

91E CONGRÈS DE L’ASSOCIATION DES MORPHOLOGISTES, BRUXELLES, 21—23 MAI 2009

Communications d’anatomie et d’histologie. Éthique et enseignement de l’anatomie

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Faut-il encore enseigner l’anatomie à tout médecin ? A. Hamel, O. Hamel, R. Robert, J.M. Ndoye, J.-M. Rogez* Nantes collaboration technique : S. Lagier, Y. Blin, laboratoire d’anatomie, faculté de médecine, 1, rue Gaston-Veil, 44035 Nantes, France * Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] Objectif.— L’anatomie est la première des sciences fondamentales médicales. Son enseignement a été constant jusqu’à ce jour, dans les études médicales. Cependant, aujourd’hui, certains se posent la question de la pertinence de l’obligation de son enseignement alors que toutes les données morphologiques sont accessibles immédiatement par les moyens modernes d’information numérique et informatique. Résultats et conclusion.— Les auteurs répondent point par point à tous les mots de cette interrogation : « faut-il encore enseigner l’anatomie à tout médecin ? ». La réponse est oui, en adaptant la pédagogie aux changements de la société et aux attentes des étudiants.

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Évaluation de la personnalité des étudiants en médecine en relation avec leur comportement et leur expérience dans la salle de dissection O. Plaisanta,b* , P.-J. Toussainta , V. Delmasa,b , G.A. Mendelsohnd , O.P. Johnd , R. Courtoisc a Anatomie, faculté de médecine, université Paris Descartes ; b Assistance publique, Hôpitaux de Paris, France ; c psychologie, EA 2114, université F.-Rabelais, CHRU, CPTS psychiatrie A, Tours, France ; d University of California, Department of Psychology and IPSR, Berkeley, États-Unis * Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] Objectifs.— De nombreuses études ont évalué les réponses émotionnelles des étudiants en médecine par rapport à leur vécu des dissections. En général, la plupart des études se sont concentrées sur les réactions négatives des étudiants et bien que les résultats 1286-0115/$ – see front matter © 2009 Publi´ e par Elsevier Masson SAS. doi:10.1016/j.morpho.2009.10.003

indiquent que peu d’étudiants présentent des réactions négatives à long terme en voyant ou utilisant des sujets anatomiques, il y a eu peu de commentaires au sujet des effets positifs et plus particulièrement, si la confrontation avec la réalité des salles de dissection leur permettent d’augmenter leur professionnalisme et de s’interroger sur la question de la mortalité. De plus, il n’y a eu que peu d’études sur les traits de personnalité des étudiants en médecine, ni comment ces traits peuvent influer sur leurs réactions par rapport aux dissections. Matériel et méthodes.— Un groupe d’étudiants en médecine franc ¸ais (n = 403, 35 % d’homme, âge moyen 21,5 ± 1,7) a rempli le Big Five Inventory franc ¸ais (BFI-Fr), une mesure des cinq dimensions de la personnalité ainsi qu’un questionnaire évaluant leur comportement par rapport à la dissection. Deux hypothèses ont été testées : (1) les étudiants en médecine ont un profil psychologique commun et (2) il existe une relation entre les cinq dimensions de la personnalité et le comportement dans la salle de dissection. Résultats et discussion.— En ce qui concerne la première hypothèse, le profil psychologique était le même entre deux groupes différents d’étudiants de la même année bien qu’il existe des différences entre les hommes et les femmes. Les scores des femmes étaient supérieurs dans la dimension A (agréabilité, altruisme, affection) (p < 0,005), C (conscience, contrôle, contrainte) (p < 0,0001), et N (émotion négative, neurotisme, nervosité) (p < 0,001). La comparaison avec les étudiants de première année de médecine (environ 15 % rentrent en seconde année) montre des scores bas en A (p < 0,0001) et O (ouverture, originalité, ouverture d’esprit) (p < 0,0005), confirmant le score abaissé en A retrouvé dans les études précédentes. L’hypothèse évaluant une relation entre l’anxiété et les cinq facteurs a été vérifiée sauf pur O. Quand le niveau d’anxiété a été corrélé avec les cinq facteurs avant les dissections seul N était corrélé avec une augmentation du niveau d’anxiété. Cette relation disparaissait après la pratique des dissections. La curiosité qui représentait 48 % des réponses, était corrélée avec deux dimensions, O et E (extraversion, énergie, enthousiasme).

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Le respect dû au corps humain décédé en anatomie humaine dans le cadre des activités d’enseignement et de recherche P. Le Floch-Prigent*

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91e Congrès de l’association des morphologistes, Bruxelles, 21—23 mai 2009

Laboratoires d’anatomie, UFR de médecine Paris-Île-De-France-Ouest et Mp5 (Pr V. Delmas), universités de Versailles-Saint-Quentin et Paris Descartes, 45, rue des Saints-Pères, 75270 Paris cedex 06, France * Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] Le respect dû au corps humain décédé est une notion éthique de base qui se développe depuis de nombreuses années à partir des textes législatifs qui régissent le don du corps en France et son utilisation dans les activités d’enseignement et de recherche. Le Code civil est concerné essentiellement par l’article 16 dans son ensemble, et en partie par l’article 9. Les lois de bioéthique concernent la personne vivante et par extension, certaines dispositions se prolongent sur le corps décédé. Le Code pénal et le Code de procédure pénale n’interviennent que dans le cadre apparenté de la violation de sépulture ; en effet le temps de séjour du corps humain décédé dans les services de don du corps (disposition testamentaire effectuée du vivant du donateur) constitue un cadre de sépulture provisoire. C’est donc au Code général des collectivités territoriales que revient le dispositif final de la modalité de sépulture définitive après utilisation des corps pour l’enseignement et la recherche. Enfin, le droit à l’image ne s’éteint pas avec le décès et justifie l’interdiction de toute photographie permettant de reconnaître la personne décédée. Un ensemble de bonnes pratiques est assez facilement dégagé ; il découle d’une interprétation éthique de la législation et de la réglementation qui elles sont de droit.

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Les expositions d’anatomie, grand public, avec de vrais corps humains : éthique et droit

P. Le Floch-Prigent* Laboratoires d’anatomie, UFR de médecine Paris-Île-De-France-Ouest et Mp5 (Pr V. Delmas), universités de Versailles-Saint-Quentin et Paris Descartes, 45, rue des Saints-Pères, 75270 Paris cedex 06, France * Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] Depuis plusieurs années, les expositions d’anatomie, destinées au grand public « avec de vrais corps humains » remportent un franc succès, défrayent la chronique et soulèvent des polémiques passionnées. Présentant des corps humains, plastinés selon la technique de Von Hagens, l’origine des corps par cet auteur est attestée du respect éthique par la signature des donateurs volontaires acceptant d’être soumis à la plastination une fois décédés, d’une part ; et d’autre part, par la signature d’un deuxième acte, séparé, autorisant les expositions de leurs corps, une fois plastiné. Ce type d’exposition n’avait été présenté dans les deux dernières décennies qu’à l’étranger. En 2008, à Lyon et en 2009, à Paris, a eu lieu une telle exposition d’origine chinoise. Dans leur principe même, ces expositions étant à but commercial sont en infraction avec la législation franc ¸aise qui émet le principe de base de non-patrimonialité du corps humain vivant et décédé, comme sa non-commerciabilité. L’origine des corps et le consentement des personnes pourraient être mis en doute. Sur le plan éthique, le sensationnalisme et la mise en scène théâtrale de certaines présentations sont sans la moindre justification scientifique, même de vulgarisation. Sur ce point, un consensus international devrait être facilement trouvé, en faisant appel à la mesure et au bon sens. Nos musées d’anatomie institutionnels s’inscrivent dans la même volonté de diffusion des connaissances et sont tous gratuits. Les principaux textes législatifs concernés sont analysés.