Communications orales de la SFP (pathologie cardiovasculaire, endocrinologie) - lundi 22 novembre 2010

Communications orales de la SFP (pathologie cardiovasculaire, endocrinologie) - lundi 22 novembre 2010

Annales de pathologie (2010) 30S, S139—S141 COMMUNICATIONS ORALES Communications orales de la SFP (pathologie cardiovasculaire, endocrinologie) — lu...

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Annales de pathologie (2010) 30S, S139—S141

COMMUNICATIONS ORALES

Communications orales de la SFP (pathologie cardiovasculaire, endocrinologie) — lundi 22 novembre 2010 Détection et quantification de l’ARN génomique des entérovirus dans le myocarde sur blocs de paraffine C. Boulagnona , N. Lévêqueb , L. Andréolettib , P. Brunevalc , P. Fornèsa a Anatomie pathologique et médecine légale, CHU de Reims ; b virologie, CHU de Reims ; c anatomie pathologique, hôpital européen Georges-Pompidou, Paris Les progrès de la biologie moléculaire ont permis de montrer que certaines cardiomyopathies, en particulier les formes chroniques dilatées, étaient d’origine virale, c’est-à-dire représentaient des formes séquellaires de myocardites passées inaperc ¸ues plusieurs mois ou années auparavant. Les virus du groupe entérovirus sont les plus fréquemment impliqués dans ces myocardites aiguës ou chroniques. L’objectif de notre étude a été de rechercher rétrospectivement l’ARN génomique des entérovirus dans des cœurs explantés (receveurs) présentant une cardiomyopathie dilatée considérée initialement idiopathique. Matériel et méthodes.— Trente six cœurs ont été étudiés (âge moyen : 44,7 ans). Cent quatorze blocs de paraffine ont fait l’objet de la recherche virale. La RT-PCR a été pratiquée en une étape (transcription inverse et amplification) et en sybr green. Les charges virales ont été quantifiées et exprimées en nombre de copies /␮g d’ARN extrait. Résultats.— Sur les 114 blocs, 52 étaient positifs (45,6 %), soit 30 patients positifs pour au moins un prélèvement. Chez 10 patients, 100 % des blocs étaient positifs. Les résultats de biologie moléculaire seront détaillés. Conclusion.— Notre étude montre que la RT-PCR pour la recherche virale peut être pratiquée sur blocs de paraffine, bien que les prélèvements congelés soient souhaitables. Une proportion importante de cardiomyopathies dilatées a une origine virale, en particulier par entérovirus. L’identification de ces myocardites virales chroniques est importante pour distinguer ces cardiomyopathies, de cardiomyopathies génétiques, compte tenu des enjeux en matière de dépistage familial.

Mort subite cardiaque et sport : à propos de 10 cas C. Boulagnon, P. Fornès Anatomie pathologique et médecine légale, CHU de Reims Dans son discours inaugural au colloque du 26 janvier 2010 sur la mort subite cardiaque au cours du sport, le docteur Alain Calmat, président de la commission medicale sport santé du comité national olympique et sportif franc ¸ais (CNOSF) et ancien champion

0242-6498/$ — see front matter doi:10.1016/j.annpat.2010.08.013

olympique, a déclaré : « . . .le sport est un élément essentiel du développement physique et psychique de l’individu. C’est également un élément de plus en plus reconnu dans l’arsenal thérapeutique, que ce soit en prévention primaire, secondaire ou tertiaire. Malheureusement, pour des raisons variées, dont certaines sont encore méconnues, des accidents dus aux activités sportives sont encore trop fréquents. . . laissant les familles dans le malheur. Ce deuil, le mouvement sportif —– les médecins, les scientifiques et les responsables sportifs —– le partage. Le devoir du mouvement sportif est de rechercher tous les moyens pour lutter efficacement contre ce terrible fléau... » Au cours du colloque, nous avons montré l’importance des autopsies systématiques, de l’examen anatomopathologique du cœur et des investigations complémentaires (génétiques et microbiologiques). En effet, la prévention ne peut être efficace qu’en s’appuyant sur une connaissance approfondie des causes de ces morts subites cardiaques. Les progrès récents de la biologie moléculaire ont contribué à l’identification de virus responsables de myocardites, tandis que la connaissance des gènes impliqués dans certaines cardiomyopathies permet des dépistages chez les apparentés des victimes de ces morts subites. Nous présentons 10 cas de morts subites cardiaques chez de jeunes sportifs, pour illustrer différentes pathologies et examiner le rôle du pathologiste dans la démarche diagnostique. Le diagnostic différentiel entre hypertrophie cardiaque physiologique adaptative à l’effort et cardiomyopathie hypertrophique sera examiné. Le rôle du dopage sera discuté à partir d’une observation. Les prélèvements pour examens virologiques (PCR tissulaire) et génétiques seront détaillés. Les avancées récentes en matière de génétique et de virologie tissulaire seront présentées. Nous soulignons l’importance de l’enjeu du diagnostic anatomo-pathologique en cas de mort subite cardiaque. Le pathologiste doit savoir en effet distinguer une cardiopathie génétique d’une autre cause, car les investigations génétiques qui sont pratiquées sur les prélèvements autopsiques cardiaques congelés de la victime (cas index), sont longues et coûteuses, et les investigations génétiques et cardiologiques chez les apparentés sont très pénibles sur le plan psychologique.

Les biopsies d’artères temporales « négatives » le sont-elles réellement ? : à propos d’une série rétrospective de 150 cas D. Chatelaina , F. Delarbeb , N. Trouilleta , J. Schmidtb , M. Guernoua , F. Leclercqa , C. Cordonniera , V. Petignyb , J.-P. Ducroixb , H. Sevestrea , P. Duhautb a Service d’anatomie pathologique ; b service de médecine interne, CHU d’Amiens

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Communications orales

But.— Évaluer, dans une série rétrospective de biopsies d’artères temporales (BAT), interprétées histologiquement comme non inflammatoires, le nombre d’artérites non diagnostiquées par les pathologistes. Patients et méthodes.— Durant la période 2003—2006 les BAT des malades du service de Médecine Interne, interprétées comme négatives étaient revues, avec des coupes supplémentaires, distantes de 100 ␮m jusqu’à épuisement du bloc. Les renseignements communiqués aux pathologistes et les traitements des patients étaient évalués. Résultats.— Cent-cinquante BAT étaient étudiées : — 128 bilatérales ; — 22 unilatérales. Leur taille variait entre 5 et 30 mm (moyenne 10 mm). De 6 à 27 niveaux supplémentaires étaient réalisés sur chaque bloc d’inclusion (moyenne 14 niveaux), avec au total 3805 niveaux analysés. Dans 33 cas (22 % des cas) des lésions inflammatoires étaient diagnostiquées : dans 14 cas (9 %) par la relecture des lames initiales (LI) ; dans 19 cas (13 %) par la réalisation de nouveaux niveaux de coupe (NC). Les diagnostics étaient : 24 artérites (11LI/13NC), 3 artérites séquellaires (1LI/2NC), 6 vasculites (2LI/4NC). Dans 28 cas (85 %), les lésions inflammatoires étaient unilatérales, segmentaires (1 à 2 segments artériels), et étaient retrouvées sur 1à 20 niveaux (moyenne 4,2). Les 14 lésions inflammatoires présentes sur les LI étaient toujours discrètes et focales, confirmées dans 9 cas (65 %) par la réalisation de nouveaux niveaux. Dans 28 cas les lésions inflammatoires étaient visualisées sur les 9 premiers niveaux (85 %), dans 31 cas sur les 12 1ers niveaux (94 %), et dans 32 cas sur les 15 1ers niveaux (97 %). Vingt des 33 malades avaient rec ¸u une corticothérapie pour un diagnostic clinique de vascularite, ou pour une autre maladie inflammatoire ou néoplasique. 10 patients n’avaient pas eu de corticothérapie (7 % des malades de la série). Dans 25 cas sur 33 (76 %), le pathologiste n’avait aucun renseignement clinique. Dans au moins 18 cas (55 %), des renseignements cliniques adéquats auraient pu l’inciter à revoir les lames initiales et à réaliser de nouveaux niveaux de coupe. Commentaires.— Dans notre étude rétrospective les BAT interprétées initialement comme négatives par les pathologistes comportaient des lésions inflammatoires dans 22 % des cas : 9 % des diagnostics étaient ratés lors de la lecture initiale, 13 % des diagnostics restaient dans les blocs de paraffine, en raison de l’atteinte segmentaire et focale de la vascularite. Ces insuffisances diagnostiques avaient des conséquences thérapeutiques pour 7 % des malades, non traités par corticoïdes. Une meilleure communication avec les cliniciens, des renseignements adéquats, pourraient améliorer les performances diagnostiques des pathologistes dans près de la moitié des cas.

Objectif.— Étudier l’implication de la voie Wnt/B-caténine dans la tumorigenèse des adénomes corticosurrénaliens (AC), notamment concernant leur phénotype anatomoclinique et biologique. Patients et méthodes.— Cent AC consécutifs (score de Weiss ≤ 2, hors adénomes de Conn) étudiés au plan anatomoclinique (sécrétion cortisolique, poids, taille, pourcentage de cellules spongiocytaires et compactes), en immunohistochimie à l’aide d’un anticorps anti Bcaténine et séquencés pour l’exon 3 de CTNNB1 sur l’ADN tumoral. La voie Wnt/B-caténine a été considérée comme activée en cas d’accumulation cytoplasmique focale (< 30 % des cytoplasmes mais signal intense) ou diffuse (30 à 70 % des cytoplasmes et intensité au moins modérée, > 70 % cytoplasmes quelle que soit l’intensité) et/ou d’accumulation nucléaire focale (< 5 % des noyaux mais signal intense) ou diffuse (> 5 % des noyaux et intensité au moins modérée) de B-caténine. Résultats.— Trente-cinq AC étaient non sécrétants (NS), 19 AC prétoxiques (PT) et 46 AC toxiques (T). Cinquante et une tumeurs présentaient une accumulation cytoplasmique et/ou nucléaire de Bcaténine en immuno-histochimie. Trente-six tumeurs présentaient une mutation de CTNNB1 avec pour toutes une accumulation cytoplasmique et/ou nucléaire de B-caténine en immunohistochimie (soit 70 % des tumeurs avec voie activée), alors que seulement 15 tumeurs (23 %) présentaient une activation de la voie parmi les 64 tumeurs non mutées (p < 0,0001). Les tumeurs mutées étaient majoritairement non sécrétantes (61 % NS, 22 % PT, 16 % T) alors que les tumeurs non mutées étaient majoritairement toxiques ( 20 % NS, 17 % PT, 62 % T) (p < 0,0001). Il s’agissait dans 89 % des cas (n = 32) de mutations de la sérine 45 de l’exon 3 et pour les 11 % restants (n = 4) de délétions de l’exon 3. La taille et le poids moyens étaient respectivement de 4,2 cm (±1,2) et 28,4 g (±21,1) pour les tumeurs mutées avec voie Wnt/B-caténine activée en immunohistochimie contre 3,5 cm (±1,2) et 18,6 g (±10,2) pour les tumeurs non mutées avec voie activée en immunohistochimie (p < 0,05), et enfin contre 3,4 cm (±0,8) et 18,1 g (±7,6) pour les tumeurs non mutées avec voie non activée en immuno-histochimie (p < 0,001). Il n’y avait pas de différence de phénotype entre les tumeurs non mutées présentant ou non une activation de la voie en immunohistochimie. Les tumeurs mutées (89 %) étaient plus souvent constituées par > 25 % de cellules spongiocytaires que les tumeurs non mutées (68 %) (p < 0,05). Conclusion.— L’activation de la voie Wnt/B-caténine est fréquente dans les AC et est présente dans la moitié des cas. Les mutations activatrices de CTNNB1 représentent environ 70 % des causes d’activation de la voie et sont responsables d’un phénotype tumoral particulier sous forme de tumeurs plus volumineuses, moins différenciées sur le plan clinico-biologique et constituées le plus souvent par > 25 % de cellules spongiocytaires.

L’activation de la voie Wnt/B-caténine est fréquente dans les adénomes corticosurrénaliens, majoritairement due à des mutations activatrices de CTNNB1 qui sont responsables de tumeurs plus volumineuses et moins différenciées au plan biologique

Expression du CD 133, un marqueur de cellules souches cancéreuses, dans le cancer thyroïdien différencié de l’enfant et de l’adulte jeune

S. Bonneta,b , S. Gaujouxa,b , P. Launayb , C. Baudryb,c , I. Chokrid , F. René-Corailb , A. Audebourgd , M.-C. Vacher-Lavenud , L. Groussinb,c , X. Bertagnab,c , B. Dousseta,b , J. Bertheratb,c , F. Tissierb,d a service de chirurgie digestive et endocrinienne, hôpital Cochin, AP—HP, Paris, France ; b institut Cochin, département endocrinologie métabolisme et cancer, Inserm U1016, université Paris-Descartes, CNRS UMR8104, Paris, France ; c service des maladies endocriniennes et métaboliques, hôpital Cochin, AP—HP, centre des maladies rares de la surrénale, Paris, France ; d service d’anatomie pathologique, hôpital Cochin, AP—HP, Paris, France Introduction.— La voie Wnt/B-caténine est activée dans un certain nombre de tumeurs corticosurrénaliennes via des mutations somatiques activatrices du gène codant B-caténine (CTNNB1).

M. Decaussin-Petruccia , G. Sassolasb , Z. Hafdi-Nejjarib , N. Bergera , N. Sturmc , M.-H. Laverrierec , J.-M. Dumollardd , J.-Y. Scoazece , A. Poulete , F. Borson-Chazotb , H. Sarteletf a Service de pathologie, université Lyon I, Pierre-Bénite, centre hospitalier Lyon-sud, hospices civils de Lyon, France ; b service d’endocrinologie, registre Rhône-Alpin des cancers thyroïdiens, GHE, hospices civils de Lyon, Bron, France ; c service de pathologie, hôpital Michallon, Grenoble, France ; d service de pathologie, CHRU de Saint-Étienne, France ; e service de pathologie, HEH, hospices civils de Lyon, université Lyon-I, Lyon, France ; f département de pathologie, CHU Sainte-Justine, université de Montréal, Montréal, Canada De nombreuses tumeurs solides comportent une petite sous population de cellules souches cancéreuses (CSC), ayant des vertus d’auto-renouvellement et de multipotence. La présence de ces CSC peut expliquer la récurrence et l’agressivité des cancers. Le CD 133, l’un des marqueurs des CSC, est souvent associé avec une évolution défavorable dans de nombreux cancers. Les cancers thyroïdiens de l’enfant et l’adolescent sont rares. Il s’agit de tumeurs

Communications orales de la SFP (pathologie cardiovasculaire, endocrinologie) — lundi 22 novembre 2010 agressives, associées avec un risque métastatique et de récidives plus important que pour les tumeurs de l’adulte. Le but de cette étude est d’analyser l’expression du CD 133 dans les carcinomes thyroïdiens de l’enfant et l’adulte, et de voir si cette expression est corrélée aux facteurs pronostiques cliniques. Un tissue micro arrays (TMA) a été construit avec 239 tumeurs thyroïdiennes et leurs tissus non tumoraux adjacents, incluant 27 cas de cancers thyroïdiens de l’enfant. L’expression du CD 133 a été évaluée par immunohistochimie. L’expression du CD133 a été retrouvée chez 44 % des cancers de l’adulte et 37 % des tumeurs de l’enfant. Le niveau d’expression du CD 133 était toujours faible, dans moins de 10 % des cellules tumorales. Chez l’enfant, l’expression du CD 133 était plus fréquente : — chez les jeunes de moins de 10 ans (60 %) que ceux plus âgés (31 %) ; — chez les garc ¸ons (50 %) que chez les filles (34 %) ; — dans les cancers associés avec une extension extra thyroïdienne (50 %) que dans les cancers localisés à la thyroïde (31 %). Néanmoins, la différence n’était pas significative. Chez l’adulte, l’expression du CD133 était corrélée avec la présence de métastases ganglionnaires (p = 0,04). Cette étude démontre la présence de CD133, un marqueur de CSC, dans les cancers thyroïdiens. Chez l’enfant, l’existence de CSC semble corrélée avec l’agressivité tumorale. Ces résultats sont cependant à confirmer sur une plus grande cohorte. Chez l’adulte, l’expression du CD 133 est corrélée avec les métastases ganglionnaires. Dans certains cancers thyroïdiens agressifs, les cellules souches cancéreuses pourraient ainsi être de nouvelles cibles thérapeutiques.

Intérêt de l’expertise anatomo-pathologique dans une série de 400 autopsies médicolégales D. Chatelaina , A. Herbeta , N. Trouilleta , S. Charfia , C. Manaouilb , C. Defouilloyb , L. Braconnierc , O. Jardeb , H. Sevestrea a Service d’anatomie pathologique ; b service de médecine légale, CHU d’Amiens ; c service de médecine légale, centre hospitalier Saint-Quentin Objectif.— Évaluer l’intérêt de l’expertise anatomo-pathologique dans les autopsies médicolégales. Sujets et méthodes.— Les expertises réalisées en 2006—2009 au CHU d’Amiens ont été revues. Résultats.— L’étude portait sur 400 expertises réalisées chez 278 hommes et 122 femmes (sex ratio H/F :2,3), âgés de 0 à 93 ans

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(moyenne 42,6 ans). Les causes de décès étaient : des morts naturelles (n = 128, 32 %), accidentelles (n = 161, 40 %), des homicides (n = 64, 16 %), des suicides (n = 36, 9 %) et des décès d’origine indéterminée (n = 11, 3 %). Au cours de la période d’étude une expertise anatomo-pathologique avait été réalisée dans 75 % des autopsies médicolégales pratiquées à Amiens et St Quentin. Dans 18 % des cas les prélèvements étaient communiqués au pathologiste sans aucun renseignement. Le nombre d’organes communiqués variait entre 1 et 23 (moyenne 8) et le nombre de prélèvements réalisés par le pathologiste entre 1 et 72 (moyenne 28). L’analyse anatomopathologique permettait de porter un diagnostic majeur, en rapport avec le décès et non suspecté par le médecin légiste, dans 21 % des cas (n = 83). Dans 12 % des cas toutefois il s’agissait d’un diagnostic macroscopique non visualisé par le médecin légiste lors de l’autopsie : cardiopathie ischémique (n = 39), embolie pulmonaire (n = 6) et cirrhose hépatique (n = 3). Dans 9 % des cas l’examen microscopique permettait de porter un diagnostic majeur, avec des pathologies à type de pneumopathie (n =2 5), de myocardite (n = 3), d’encéphalite et d’infarctus cérébral (n = 3), de glomérulopathie et de néphrite granulomateuse (n = 2), d’hépatite alcoolique sur cirrhose (n =1 ) et de nésidioblastose pancréatique (n = 1). Dans 43 % des cas (n = 15), les diagnostics majeurs microscopiques étaient réalisés chez des enfants de moins de 5 ans. L’analyse anatomopathologique ne permettait de porter aucun diagnostic majeur en cas de décès par homicide ou par suicide. L’analyse microscopique permettait de confirmer un diagnostic visualisé macroscopiquement ou suspecté par le médecin légiste dans 53 % des autopsies (n = 213). Dans 104 cas (26 % des cas), l’analyse anatomopathologique n’apportait aucun élément déterminant. Commentaires.— L’expertise anatomopathologique met en évidence des diagnostics majeurs microscopiques dans 9 % des autopsies médicolégales, et macroscopiques dans 12 % des cas. Dans 79 % des cas elle confirme les lésions observées lors de l’autopsie ou n’a pas d’intérêt. Notre étude montre que l’expertise anatomopathologique est réalisée de manière trop systématique et excessive notamment en cas d’homicide ou de suicide. Elle ne devrait être limitée qu’aux cas où aucune cause macroscopique n’est retrouvée lors de l’autopsie (notamment chez les enfants) et lorsque l’étude toxicologique est négative. L’analyse ne devrait porter que sur un nombre limité d’organes (cerveau, cœur, poumon, foie, rein). Une meilleure collaboration entre pathologistes et médecins légistes serait souhaitable, avec une meilleure communication par ces derniers des données cliniques, et un renforcement de leur apprentissage macroscopique avec l’aide de pathologistes.