Annales de pathologie (2009) 29S, S124—S126
COMMUNICATIONS ORALES
Communications orales de la SFP (pathologie mammaire) — lundi 16 novembre 2009 Détection peropératoire des métastases du ganglion sentinelle de patientes atteintes de cancer du sein par la méthode OSNA (One-Step Nucleic Acid Amplification) : de la validation à l’utilisation en routine A. Khaddagea , P. Seffertb , C. Bouteilleb , G. Chèneb , M. Peoc’ha Service d’anatomie pathologique, CHU Saint-Étienne ; b service de gynécologie, CHU Saint-Étienne
a
Introduction.— La biopsie du ganglion sentinelle (GS) s’avère être une procédure de stadification du cancer du sein de stade précoce très répandue. Les examens extemporanés du ganglion sentinelle présentent une faible ce qui conduit à des reprises chirurgicales lorsque le ganglion est envahi. La méthode OSNA a été développée afin de détecter de fac ¸on rapide et fiable des métastases (≥ 0,2 mm). Cette technique repose sur une amplification des ARNm de la cytokératine (CK) 19. Les résultats sont disponibles en 30—40 minutes. Nous avons d’abord participé à une étude prospective multicentrique afin d’évaluer la performance diagnostique d’OSNA en comparaison à une analyse histologique détaillée et avons ensuite introduit OSNA à nos pratiques de routine. Nous présentons ici l’expérience de notre hôpital dans l’utilisation d’OSNA lors de l’étape de validation (n = 46 patientes) et après quelques mois d’utilisation en routine (n = 80 patientes). Méthodes.— Durant la phase de validation, 80 GS frais ont été coupés en 4 tranches. Deux tranches alternatives ont été analysées par OSNA, les 2 tranches restantes ont été analysées par histologie sur 5 niveaux de coupe à 200 m d’intervalle. Sur chaque niveau, une coloration à l’hématoxyline éosine (H&E) et un marquage immunohistochimique (IHC) (CK19 et AE1/AE3) ont été réalisés. Pour ce qui concerne la phase de routine, sur chacun des 138 GS frais, seule une tranche centrale de 1 mm a été analysée sur 1 niveau par une coloration H&E et un marquage IHC (AE1/AE3), les 2 autres portions du GS ont été complètement analysées par OSNA. Pendant la période de validation, en cas de résultats discordants, les lysats des échantillons ont fait l’objet d’analyses moléculaires complémentaires afin de déterminer si la discordance était due en particulier à un biais de localisation tissulaire (BLT), signifiant que le foyer tumoral était localisé, soit sur les tranches ayant été analysées par OSNA, soit sur les tranches examinées en histologie. Résultats.— Les données des 2 phases (validation et routine) montrent que la méthode OSNA a détecté toutes les macrométastases identifiées par histologie définitive (12) et 10 micrométastases. Deux micrométastases obtenues durant la phase de validation et non détectées par OSNA étaient dues à des BLT. Par conséquent, la sensibilité pour les 2 phases est de 100 % et le taux d’envahissement est de 20,5 %. Le taux de concordance pour la phase de validation après analyse de discordance est de 97,7 % 0242-6498/$ — see front matter © 2009 Publi´ e par Elsevier Masson SAS. doi:10.1016/j.annpat.2009.07.023
(43/44) et la spécificité est de 97,2 % (35/36). Le temps médian d’analyse est de 37 min pour 2 ganglions sentinelles. Conclusion.— OSNA est une méthode rapide et fiable pour l’examen peropératoire des GS et a permis de réduire le taux de rappel chirurgical pour curage axillaire à distance pour 14 patientes (18 %).
Estimation du phospho-histone h3 (phh3) par immunohistochimie dans les cancers du sein : corrélations avec les facteurs histologiques et les marqueurs de prolifération. Vers une quantification automatisée des mitoses ? V. Sagueta , V. Becettea , N. Élieb , J. Marnaya , P. Herlinb , B. Plancoulaineb , C. Blanc-Fourniera , J.-J. Michelsa , C. Lebeaua , M. Brécina , H. Pezerilb , J. Chaslea , Y. Denouxa a Service d’anatomie pathologique, CLCC Franc ¸ois-Baclesse, Caen ; b EA 1772, IFR 146 Icore, université de Caen Basse-Normandie, CLCC Franc¸ois-Baclesse, Grecan, Caen Introduction.— L’estimation de la prolifération constitue un facteur pronostique majeur du cancer du sein. Le compte mitotique, intégré au grading, a longtemps été le moyen de la quantifier. L’apport des techniques plus sophistiquées et des progrès de la biologie a permis une approche plus précise : calcul de la phase S par cytométrie en flux, index de prolifération Ki67 et de la cycline A par immunohistochimie et, plus récemment, recherche combinée de biomarqueurs par technique des biopuces ADN. Ces approches ont toutes montré leur intérêt pronostique mais aussi leurs limites en matière de faisabilité en routine et/ou de reproductibilité. Nous avons, dans cette étude, testé la pertinence d’un marqueur spécifique de la phase mitotique récemment décrit, le phospho-histone H3 (PHH3), dont l’anticorps reconnaît exclusivement la forme phosphorylée de l’histone 3. Seules les cellules qui sont entrées en phase de mitose, de la prophase à la télophase, sont marquées. Méthode.— L’étude rétrospective a porté sur 56 patientes porteuses d’un carcinome mammaire infiltrant. Diagnostic, grading et compte mitotique classique sur 10 champs (× 40) rapporté au mm2 (MC) ont été revus par un observateur. Un marquage immunohistochimique de l’anticorps PHH3 sur coupes en paraffine a été réalisé pour chaque cas et évalué au microscope sur 10 champs (× 40) rapporté au mm2 (MM). Les lames PHH3 ont été acquises sous forme de lames virtuelles (× 20) (ScanScope® CS Aperio Technologies) pour une estimation automatisée de la densité de mitoses au mm2 (excluant les prophases) (MA). L’analyse d’images a porté sur une surface équivalente à 10 champs en territoire de plus fort marquage. Âge, taille, statut ganglionnaire, phase S et la cycline A ont été pris en compte. Les variables MC, MM et MA ont été classées en terciles et les études de corrélation effectuées par test de Fischer exact (Stata® ).
Communications orales de la SFP (pathologie mammaire) — lundi 16 novembre 2009 Résultats.— L’âge médian était de 57 ans (36—81), la taille tumorale médiane de 28 mm (10—120). On observait 45 carcinomes canalaires infiltrants (80,5 %), 7 carcinomes lobulaires infiltrants (12,5 %) et 4 carcinomes autres (7 %). Le grade de EE était I, II, III respectivement dans 9 cas (15 %), 23 cas (41 %) et 24 cas (44 %). Vingt-deux cas étaient N+ (41 %). Le compte mitotique/mm2 retrouvait pour MC, MM et MA respectivement une médiane à 7,9 (0,4 à 52,4), 17,3 (0,6 à 129,5) et 6,7 (0,4 à 34). Les coefficients de corrélation entre MC/MM, MM/MA et MC/MA sont hautement significatifs (p < 0,0001). Il existe également une corrélation significative entre MA et la cycline A (p = 0,004), le grade (p = 0,002) mais pas avec la phase S ni le N. Conclusion.— L’utilisation de l’anticorps dirigé contre la forme phosphorylée de l’histone 3 pourrait rendre possible une quantification automatisée du compte mitotique dans les tumeurs solides.
Agressivité clinicobiologique des carcinomes infiltrants mammaires HER2 positifs infracentimétriques L. Albigesa , J. Wassermannb , M.-J. Rodriguesc , D. Stevensb , J. Guinebretièreb , S. Delalogea , M.-C. Mathieua , Y.M. Kirovac , E. Guillotc , P.-H. Cottuc , A. Vincent-salomonc a Institut Gustave-Roussy, Villejuif, France ; b centre René-Huguenin, Saint-Cloud, France ; c institut Curie, Paris, France Contexte.— Les carcinomes infiltrant du sein HER2+ et ceux infracentimétriques (pT1ab) sont deux entités étudiées jusqu’à maintenant indépendamment. Les carcinomes infracentimétriques représentent moins de 10 % des tumeurs HER2 positives. Nous rapportons les caractéristiques histologiques d’une série de 127 cas de carcinomes infiltrants < 1 cm HER2 positifs afin d’en préciser les indications thérapeutiques. Méthode.— Les caractéristiques cliniques, histologiques et biologiques des cas de carcinomes infiltrants infracentimétriques HER2 positifs traités dans trois centres de lutte contre le cancer de la région Île-de-France ont été rétrospectivement collectées. L’analyse a porté sur les cas pris en charge à partir de 2002 et pour lesquels le statut HER2 a été déterminé prospectivement (cas positifs : immunohistochimie 3+ ou FISH > 4 copies ou ratio > 2,2). Les tumeurs multifocales et les tumeurs comprenant un contingent majoritaire de carcinome in Situ (> 80 %) ont été exclues de l’étude. Résultats.— Cent vingt-sept cas ont été évalués. L’âge médian est de 55 ans (24—87). Le diagnostic a été porté suite à un dépistage mammographique dans 67 % des cas, sans différence entre T1a et T1b (79 % vs 64 %, p = 0,23). La taille médiane était de 8 mm (2—10 mm), 25 tumeurs (20 %) étaient inférieures à 5 mm (T1a). La surexpression de HER2 a été affirmée dans 117 cas (92 %) par immunohistochimie ; l’amplification dans dix cas par FISH. Les caractéristiques histologiques sont décrites dans le Tableau suivante. Type histologique
Nombre (%)
CCI Micropapillaire Mucineux CLI 1 Grade EE I II III Index mitotique Score1 Score2 Score3 Récepteurs hormonaux RO+ RO—
120 (94 %) 2 (2 %) 4 (3 %) (1 %) 10 (8 %) 73 (59 %) 40 (33 %) 61 (54 %) 27 (24 %) 25 (22 %) 62 (49 %) 65 (51 %)
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(Suite) Type histologique
Nombre (%)
Envahissement ganglionnaire pN0 pN0i+ pN1mi pN1 dont pmi Emboles carcinomateux endovasculaires
96 (77 %) 2 (2 %) 3 (2 %) 27 (19 %) 31 %
Le suivi médian de l’étude était de 29 mois. Un seul cas était métastatique d’emblée au niveau osseux sans envahissement ganglionnaire. Toutes les patientes ont été traitées par chirurgie (67 % par tumorectomie). Soixante-treize pour cent des patientes ont rec ¸u une radiothérapie, 66 (52 %) une chimiothérapie : parmi les patientes N− (pN0 et pN0i+) : 43 % ont rec ¸u une chimiothérapie ; parmi les patientes N+ (pN1 et pN1mi+) : 88 % ont rec ¸u une chimiothérapie. Tous cas confondus, 45 % des patientes ont rec ¸u du trastuzumab. Cinq patientes dans la population N0 n’ayant rec ¸u ni chimiothérapie ni trastuzumab ont présenté une récidive (Rodrigues et al., ASCO 2009). Conclusions.— Les cancers du sein T1a/b HER2 positifs présentent des caractéristiques d’agressivité similaires aux tumeurs HER2 positives supracentimetriques, avec un taux élevé d’envahissement ganglionnaire et d’embols carcinomateux endovasculaires. L’indication d’un traitement adjuvant systémique par trastuzumab dans cette indication est à évaluer dans des essais interventionnels.
Étude de la concordance de l’analyse des facteurs pronostiques et prédictifs dans les cancers du sein : performance des pathologistes en formation et intérêt d’un système d’analyse d’image A. Aline-Fardina , C. Meilhaca , M. Liegardb , D. Assous-Cottea , L. Arnoulda a Département de biologie et de pathologie des tumeurs, CGFL, Dijon ; b département de biostatistiques, CGFL, Dijon Objectif.— La prise en charge optimale des cancers du sein nécessite la détermination la plus précise et la plus reproductible possible des facteurs pronostiques et des facteurs prédictifs. Ces facteurs sont analysés soit sur des biopsies percutanées, soit sur les prélèvements opératoires. Quand les 2 types de prélèvements sont successivement disponibles, les informations recueillies sur l’exérèse sont considérées comme étant plus pertinentes (standard). L’analyse de la concordance entre les différents types de prélèvement et entre les différents pathologistes d’un service, ainsi que la recherche de moyens d’améliorer cette concordance sont des objectifs importants pour la prise en charge optimale de ces cancers. Matériel et méthodes.— Sur une série de 60 carcinomes mammaires ayant bénéficiés à la fois d’une biopsie préopératoire et d’une intervention, nous avons évalué la concordance dans l’évaluation de certaines données pathologiques majeures : Grade d’Elston et Ellis (GEE), index mitotique, index Ki67, récepteurs hormonaux (RH) et HER2. Cette concordance a été analysée entre 2 pathologistes en formation (internes après 6 mois de formation en pathologie mammaire) (PF) et les pathologistes référents (PR), pour certains entre les biopsies et les pièces opératoires et pour certains (RH, HER2 et Ki67) entre l’évaluation « à l’œil » et l’évaluation par un système d’analyse d’image (VIASR, Ventana—Roche). Résultats.— Les différentes analyses de concordance montrent pour les facteurs morphologiques, une concordance inter et intraobservateur mauvaise ou moyenne pour GGE et surtout l’index mitotique pour les 2 deux PF sur les biopsies (Kappa : 0,34). Cette concordance est légèrement meilleure sur les prélèvements opératoires (Kappa : 0,45). Pour les facteurs IHC, les concordances pour la détermination des RH de l’index Ki67 et d’HER2 par les PF par rapport au PR sont bonnes ou excellentes, que cette détermination ait été faite « à l’œil » ou assistée du système d’analyse d’image (Kappa : 0,62 à 0,93). Conclusions.— Dans le cancer du sein, le degré de concordance intra- et interobservateur pour la détermination des facteurs basés
S126 sur la morphologie (GEE et mitoses), entre les prélèvements préopératoires et opératoires est moyenne ou faible en cours de formation et ces résultats soulignent la nécessite d’un apprentissage rigoureux. Elle est cependant meilleure lorsqu’on s’intéresse à l’ensemble de la tumeur. Cette concordance est, en revanche, pour les pathologistes en formation dans un service spécialisé en pathologie mammaire, bonne ou excellente pour les facteurs analysés en IHC (RH, HER2 et Ki67), que cette analyse soit faite par évaluation « à l’oeil » ou par analyse d’image.
Reproductibilité interobservateurs de l’analyse diagnostique de 97 cas de microbiopsies mammaires sur lames virtuelles et étude comparative avec l’analyse classique au microscope Y. Denouxa , J. Marnaya , P. Herlinb , C. Blanc-Fourniera , J.-J. Michelsa , V. Becettea , B. Leguénéc , S. Alvernec , J. Chaslea a Service d’anatomie pathologique, CLCC Franc ¸ois-Baclesse, Caen ; b EA 1772, IFR 146 Icore, université de Caen Basse-Normandie, CLCC Franc¸ois-Baclesse, Grecan, Caen ; c cabinet d’anatomie pathologique, Avranches Introduction.— Les pathologistes montrent un intérêt croissant pour la technologie des lames virtuelles. Les progrès dans les méthodes d’acquisition, de transmission, de stockage et de visualisation font qu’elle pourra s’imposer progressivement comme technique de routine. Les premiers domaines d’utilisation ont concerné l’enseignement, les préparations de séminaires et le contrôle de qualité. L’expertise diagnostique de routine et l’analyse d’images constituent deux autres champs d’application possibles. Comme pour l’étude au microscope, la reproductibilité interobservateurs peut être variable et se révéler imparfaite. Elle est encore peu évaluée. Afin de tester la fiabilité du diagnostic sur lames virtuelles (LV) des lésions mammaires sur microbiopsies, nous avons réalisé une étude de reproductibilité impliquant 7 pathologistes. Matériel et méthode.— Quatre-vingt-dix-sept cas consécutifs de lésions mammaires ont fait l’objet d’un diagnostic sur microbiopsies au centre Franc ¸ois-Baclesse (janvier 2008). Les lames HES ont été scannées (ScannScope® — APERIO) à l’objectif × 20 et analysées sur PC standard (ImageScope® ) par 7 pathologistes. Les résultats ont été comparés, d’une part, aux diagnostics initiaux (DI) et, d’autre part aux diagnostics d’un relecteur (DR) entraîné à cette pathologie. Les critères appréhendés étaient les suivants : bénin, carcinome canalaire infiltrant (CCI), carcinome lobulaire infiltrant (CLI), autre carcinome, grade, carcinome canalaire in situ (CCIs), néoplasie intralobulaire (NIL). La variation d’au moins 1 observateur était jugée discordante pour l’étude statistique (Stata® ). Résultats.— Les diagnostics initiaux se répartissent en : bénin = 38 ; CCI = 28 ; CLI = 6 ; CCI + CCIs = 7 ; autre carcinome = 11 ; CCIs = 7 ; NIL = 0. Les grades I, II, III, NG ont été respectivement retrouvés dans 9, 18, 11 et 2 cas. La concordance diagnostique entre DR et DI est de 100 % concernant les critères bénin/malin, bénin/in situ et CCIs + CCI/CCIs pur, de 80 % pour la distinction CCI/CLI et de 65 % pour le grade. La reproductibilité interobservateur sur LV est de 100 % concernant le critère bénin/malin, 87,5 % bénin/in situ (CCIs ou NIL), 92 % CCIs + CCI/CCIs pur, 78 % pour la distinction CCI/CLI et de 42—66 % pour le grade. Les discordances ont porté sur la distinction CLI/CCI, la présence de néoplasie lobulaire et sur le grade histologique.
Communications orales Conclusion.— La reproductibilité interobservateurs pour l’analyse diagnostique des lésions mammaires sur LV par rapport au diagnostic standard a été globalement satisfaisante dans cette étude et s’est avérée de 100 % pour la distinction bénin/malin. L’appréhension des critères histologiques plus difficilement appréciés sur LV (mitoses, grades, NIL), pourrait certainement être améliorée par (1) la numérisation à l’objectif × 40, (2) la numérisation associée des coupes d’immunohistochimie (E-cadherine, CK 5/6, p63).
Classification moléculaire du cancer du sein : étude d’une série avec individualisation des différents sous-types A. Kouchkara , A. Benakilaa , N. Smainb , L. Cherfaouia , H. Gourraa , S. Kharchia , B. Kerdouchea , M. Ouezzania , G. Aklila , R. Groussela , N. Terkia a Service d’anatomie pathologique du centre Pierre-et-Marie-Curie ; b service d’épidémiologie, CHU Mustapha Introduction.— Le cancer du sein est une maladie complexe et hétérogène, qui englobe une multitude de différentes entités distinctes avec des caractéristiques biologiques et cliniques. L’avènement des méthodes moléculaires à haut débit a permis d’individualiser différents sous-types. Cette classification dite moléculaire comporte des sous-groupes cliniquement pertinents. On distingue cinq sousgroupes, ce sont les groupes luminaux A et B, le groupe HER2, le normal-like et le groupe basal. But.— Notre objectif est de subdiviser une série de carcinomes mammaires en différant sous-groupes luminal, HER2 et basal (triple négatif) en précisant pour chacun leurs caractéristiques histologiques. Matériel et méthodes.— Étude d’une série rétrospective de 600 cas de carcinomes mammaires du sein colligé au sein de notre centre anticancéreux lors de l’année 2008. Nos patientes ont été subdivisées en trois groupes grâce à une étude immunohistochimique réalisé à l’aide de trois anticorps : les récepteurs oestrogéniques, progestéroniques et l’anticorps HER2. Résultats.— Soixante pour cent étaient du sous-type luminal, 19 % pour le groupe des HER2 et 21 % pour le groupe des triples négatifs. L’âge pour les trois groupes variait entre 15 et 89 ans. Le type histologique canalaire était majoritaire, quel que soit le sous-type. Le sous-type luminal était dans 70 % des cas de grade II de SBR, contre 65 % de grade III pour les triples négatifs. Le statut ganglionnaire était métastatique dans 66 % des cas pour les luminaux et non métastatique dans 60 % pour les triples négatifs. En regroupant les sous-types non triple négatif versus les triples négatifs on obtenait en corrélant l’âge, le statut ganglionnaire et le grade SBR entre les deux groupes des p-value significatifs soit p = 0,003 pour le statut ganglionnaire et p < 0,001 pour le grade SBR. Sur les 127 cas de triples négatifs, nous avons étudié 19 cas. Ils ont été techniqué par immunohistochimie à l’aide d’un panel d’anticorps comprenant les cytokératines 5/6, 17, 8 et 18, le Ki67, la p53 et le Ckit. Nous avons adopté un cutoff à partir de 5 % de cellules marquées. Les cytokératines 8 et 18 ont présenté un marquage dans 100 et 89,5 % des cas, la CK 17 68,5 %, la CK 5/6 47,3 %, le cKit 26,32 %, ki67 100 % et la P53 57,9 %. On corrélant l’expression des CK 5/6 et 17 avec l’âge, le type histologique et le statut ganglionnaire on retrouve une p-value significative = 0,0416 entre le statut ganglionnaire et la CK17. Notre étude est une première approche qui doit être complété en distinguant les luminaux A et B, en élargissant le nombre de cas triples négatifs avec un panel d’anticorps plus important.