Affiches scientifiques 2
ISTM, Yaoundé, Cameroun Hôpital Jamot, Yaoundé, Cameroun 4 FMSB, université de Ngaoundéré, Garoua, Cameroun ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (E.W. Pefura-Yone) 3
Introduction Le tabagisme et la dépression mentale (DM) constituent une préoccupation majeure dans la plupart des régions du monde. Le tabagisme est plus fréquent chez les sujets ayant des troubles mentaux [1]. Les résultats des études portant sur l’association entre le tabagisme et la dépression sont contradictoires [1]. L’objectif de cette étude était de rechercher une association indépendante entre le tabagisme et la DM chez les étudiants d’université. Méthodes Dans cette étude transversale, réalisée de janvier à mai 2019, les étudiants des 7 établissements de l’université de Maroua (région de l’extrême nord du Cameroun) ont été inclus à l’aide d’un échantillonnage aléatoire stratifié à 4 degrés. Les habitudes tabagiques ont été enregistrées et les sujets classés en fumeur actif (tabagisme actif), ex-fumeur (tabagisme ancien, arrêt du tabagisme depuis au moins 6 mois) et non-fumeur. La DM a été définie par un score du Patient Health Questionnaire (PHQ-9) ≥ 10. La régression logistique multinominale a été utilisée pour étudier l’association entre le tabagisme et la DM. Le seuil de significativité a été fixé à p < 0,05. Résultats Nous avons inclus un total de 3101 étudiants (65,6 % de sexe masculin), d’âge médian (25e —75e percentiles) de 23 (21—25) ans. Quarante-sept (1,5 %) participants étaient des fumeurs actifs, 69 (2,2 %) participants des ex-fumeurs et 2985 (96,3 %) sujets des non-fumeurs. La prévalence (IC95 %) de la DM était de 20,3 % (18,9—21,7 %). La prévalence de la DM était plus élevée chez les fumeurs actifs (51,1 %) et les ex-fumeurs (34,8 %) par rapport à celle des non-fumeurs (19,5 %) avec une différence significative (p < 0,001). En analyse multivariée tenant compte des potentiels facteurs de confusion (âge, sexe, type d’établissement, niveau d’étude, consommation d’alcool), la DM était associée au tabagisme actif [odds ratio (IC95 %) : 2,65(1,45—4,87), p = 0,002] mais pas au tabagisme ancien [1,25(0,73—2,13), p = 0,412]. Conclusion Dans cette étude réalisée en milieu universitaire, il existe une association indépendante entre le tabagisme actif et la dépression mentale. Les actions ciblées devraient être menées auprès de ces étudiants pour réduire ce double fardeau. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Référence [1] Fluharty M, Taylor AE, Grabski M, Munafò MR. The association of cigarette smoking with depression and anxiety: a systematic review. Nicotine Tob Res 2017;19:3—13. https://doi.org/10.1016/j.rmra.2019.11.291 287
Comportements tabagiques chez les infirmiers tunisiens I. Moussa ∗ , H. Besma , O. Jemai , I. Khalfallah , A. Slim , H. Ben Yahiya , R. Smaoui , J. Ammar , A. Hamzaoui Service de pneumologie, pavillon B, hôpital Abderahmen-Mami, Ariana, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (I. Moussa) Introduction L’accroissement des conduites addictives constitue aujourd’hui un problème majeur de santé, notamment en milieu hospitalier. But Évaluer les comportements tabagiques des infirmiers tunisiens. Méthodes Il s’agit d’une étude descriptive transversale par un auto questionnaire anonyme standardisée fait sur une période de 3 mois. L’étude a porté sur les infirmiers présents dans différents
135 services de spécialités différentes : trois services de pneumologie, les urgences et la cardiologie. Résultats Cent questionnaires ont été distribués. Quatre-vingtun infirmiers ont accepté de répondre au questionnaire. L’âge moyen était 35,2 ans. Cinquante-six pour cent des participants étaient de sexe masculin. Le tabagisme était retrouvé dans 33 % des cas. Trente-neuf infirmiers étaient non-fumeurs et 15 étaient des ex-fumeurs. Le tabagisme était observé dans le service des urgences dans 52 % des cas. L’âge moyen des fumeurs était de 33 ans. L’âge moyen de début du tabagisme était de 19 ans. Soixante-trois pour cent des fumeurs ont essayé au moins une fois d’arrêter de fumer. La gêne de l’entourage et les causes financières étaient les causes les plus fréquentes qui ont incité les infirmiers à essayer d’arrêter. Les principales causes qui favorisaient le tabagisme chez le personnel hospitalier étaient par ordre de fréquence : la charge de travail (47 %), le nombre d’heures de travail important (30 %) et les situations de conflit interpersonnel et le stress (23 %). Le test de Fagerstrom montre que plus de la moitié des fumeurs avaient une forte et une moyenne dépendance respectivement dans 26 % des cas et 30 % des cas. Conclusion La prévalence du tabagisme demeure élevée chez le personnel hospitalier de sexe masculin malgré l’interdiction légale de fumer à l’hôpital. Cela souligne la nécessité de multiplier les efforts, les formations et les journées de sensibilisations pour les jeunes infirmiers. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmra.2019.11.292 288
Connaissances, attitudes et pratiques des infirmiers dans la lutte antitabac B. Hamdi , I. Moussa ∗ , O. Jemai , H. Ben Yahiya , I. Khalfallah , R. Smaoui , A. Slim , J. Ammar , A. Hamzaoui Service de pneumologie, pavillon B, hôpital Abderrahmen-Mami, Ariana, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (I. Moussa) Introduction Le tabagisme est responsable d’une morbimortalité très importante. Les professionnels de santé ont un rôle important à jouer dans la lutte antitabac. But Évaluer les connaissances, l’attitude et la pratique des infirmiers dans la lutte antitabac. Méthodes Il s’agit d’une étude descriptive transversale par un auto questionnaire anonyme qui a été soumis au personnel hospitalier dans les services : trois services de pneumologie pavillon (B, C, D), le service des urgences et le service de cardiologie de l’hôpital A. Mami de l’Ariana et le service des urgences de l’hôpital Charles-Nicole de Tunis pendant une durée de 3 mois. Résultats Nous avons exploité 81 sur 100 questionnaires recueillis. Le tabagisme était retrouvé dans 33 % des cas. Soixantedeux infirmiers pensaient que le tabagisme influence négativement l’hygiène hospitalière. Le cancer bronchopulmonaire (37) et les maladies respiratoires (30) étaient les effets néfastes les plus déclarés par les infirmiers, suivis par les maladies cardiovasculaires (9). Cinquante-neuf pour cent des infirmiers ignoraient l’existence de substituts nicotiniques. Cinquante-six pour cent des infirmiers affirmaient qu’ils n’avaient pas eu de formation sur la lutte antitabac. Cinquante-neuf pour cent des infirmiers ignoraient l’existence des mesures législatives antitabac. Quarante-neuf infirmiers étaient contre le tabagisme. Quarante-quatre pour cent étaient contre la participation d’un soignant fumeur au sevrage tabagique. Les principaux moyens de sevrage déclarés par notre population étaient : la consultation antitabac (42 %) et les substituts nicotiniques (25 %). Onze pour cent pensaient que le rôle des infirmiers dans la lutte