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Maintien dans l’emploi : travailleurs vieillissants, pe´nibilite´, maladie chronique, handicap, pre´vention de la de´sinsertion
Confe´rences ple´nie`res
Confe´rence invite´e
T1-CI-2
Parcours professionnels, e´volutions du travail et enjeux de sante´ Anne-Franc¸oise Molinie Unite´ de recherche aˆge et travail, CEE, Gis CREAPT, Paris, France Adresse e-mail :
[email protected] Re´sume´ non disponible. http://dx.doi.org/10.1016/j.admp.2016.03.017
Confe´rences des experts
T1-PL-1-1
Ergonomie constructive : le de´veloppement comme objectif et comme moyen du changement des organisations du travail et du maintien en emploi Pierre Falzon Conservatoire national des arts et me´tiers, Paris, France Adresse e-mail :
[email protected] Deux e´volutions ame`nent aujourd’hui l’ergonomie a` reconside´rer les liens entre sante´ et performance et la place du de´veloppement dans ses finalite´s. De`s son origine, l’ergonomie a mis en avant deux objectifs : bien-eˆtre des personnes et performance globale des syste`mes. Ces objectifs, qui ont souvent e´te´ pose´s comme plus ou moins antagonistes, sont aujourd’hui articule´s, autour de l’ide´e de « travail bien fait ». Produire un travail de qualite´ est en effet une source de bien-eˆtre, de satisfaction et, in fine, de sante´. Ceci pourrait laisser penser que la qualite´ souhaite´e par l’agent est celle demande´e, et rendue possible, par l’organisation. Or tel n’est pas toujours le cas. D’une part, trop souvent, l’agent doit faire face a` des conditions et des prescriptions du travail qui entravent son activite´ et lui interdisent de satisfaire ses objectifs. Ceci l’ame`ne a` une lutte incessante pour arriver a` un re´sultat qu’il peut juger certes non catastrophique, mais sous-optimal a` ses yeux. D’autre part, il peut y avoir une contradiction forte et insoluble entre la qualite´ vue par l’organisation et la qualite´ vue par l’agent. Le couplage entre la taˆche et le sujet peut devenir impossible et la situation pathoge`ne. Archives des Maladies Professionnelles et de l’Environnement 2016;77:362-365 1775-8785X/
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Les dimensions temporelles et de´veloppementales du travail, dans le moyen et le long terme, doivent eˆtre prises en compte, ceci pour plusieurs raisons. En premier lieu parce que les situations de travail sont instables et ce de plus en plus. De ce fait, l’intervenant sur le travail ne peut plus se contenter d’adapter les organisations aux besoins du moment. Il doit aider l’organisation a` acque´rir et a` mettre en œuvre des processus lui permettant d’e´voluer de fac¸on constante. En second lieu parce que, pour un agent, l’inte´reˆt du travail, c’est la satisfaction d’atteindre ses objectifs et la possibilite´ d’ame´liorer sa performance, de de´couvrir de nouvelles fac¸ons de faire, bref d’apprendre. En conse´quence, les possibilite´s de re´alisation et de de´veloppement professionnels doivent aujourd’hui figurer parmi les crite`res de bonnes conditions de vie au travail ou de ce qui constitue un travail soutenable. Quel lien entre ces e´volutions de l’action ergonomique et le maintien dans l’emploi ? Maintenir quelqu’un dans l’emploi, c’est en premier lieu le placer dans une situation tenable, au sens ou` elle lui permet d’aboutir a` ses objectifs de qualite´, et ceci dans des conditions satisfaisantes, non usantes physiquement ou psychiquement. C’est en second lieu le placer dans des situations ou` il va eˆtre en mesure d’apprendre, de de´couvrir, d’e´laborer des strate´gies de travail efficientes lui permettant a` la fois de se pre´server, de pre´server son emploi et de contribuer, a` son e´chelle, au progre`s de l’organisation. Mots cle´s Ergonomie ; Performance et sante´ ; De´veloppement De´claration de liens d’inte´reˆts L’auteur de´clare ne pas avoir de liens d’inte´reˆts. http://dx.doi.org/10.1016/j.admp.2016.03.018 T1-PL-1-2
Comprendre la marge de manœuvre situationnelle : une question de retour durable au travail Nicole Vezina1,*, Marie Jose´ Durand2, Marie-Christine Richard2, Be´ne´dicte Calvet1 1 Universite´ du Que´bec a` Montre´al, Montre´al, Canada 2 Universite´ de Sherbrooke, Sherbrooke, Canada *Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (N. Vezina) Le concept de marge de manœuvre (MM) est depuis longtemps utilise´ par les ergonomes. L’analyse de l’activite´ de travail permet de mettre en e´vidence des situations critiques ou` la personne ne posse`de pas les ressources ne´cessaires pour re´ussir a` rencontrer les objectifs de son emploi tout en prote´geant sa sante´ physique et mentale. On conside`re alors que la MM est insuffisante et peut engendrer des conse´quences ne´gatives. Les ergonomes orientent surtout leurs actions vers les conditions d’exe´cution du travail et se questionnent sur les ressources offertes par le milieu de
Confe´rences ple´nie`res travail. Comment offrir un cadre de travail ou` la MM favorisera le de´veloppement de la personne, de son activite´ et des strate´gies permettant de faire face aux situations critiques ? Un travail interdisciplinaire (Durand et al., 2009) a permis le de´veloppement du concept de MM en associant l’approche ergonomique (augmentation des ressources externes) a` un point de vue clinique ou` on tente d’augmenter les ressources internes de la personne (capacite´s physiques et mentales) afin de favoriser son retour au travail. C’est en combinant ces points de vue issus de deux domaines de recherche et d’application, que le concept de MM a e´te´ de´fini comme l’espace de re´gulation de la personne en activite´, lequel varie et se construit selon deux parame`tres en interaction, d’une part, les caracte´ristiques de la personne et, d’autre part, les exigences des taˆches et les moyens offerts par le milieu de travail. Dans le cas d’une personne en arreˆt de travail et participant a` un programme interdisciplinaire, on distingue : – la MM initiale pre´sente avant l’arreˆt de travail et dont l’insuffisance peut expliquer la situation actuelle de la personne ; – et la MM the´rapeutique recherche´e par l’e´quipe interdisciplinaire du programme pendant le retour progressif au travail. Cette MM the´rapeutique doit eˆtre suffisante tout le long du processus. Elle suppose une e´valuation re´gulie`re du dosage entre les capacite´s de la personne que l’on aide a` augmenter et les exigences du travail qui tendent a` se rapprocher de plus en plus des conditions re´elles de travail. A` la fin du programme, la MM finale doit assurer un retour et un maintien au travail durable. Des interactions avec les personnes concerne´es du milieu de travail sont e´videmment essentielles a` la progression favorable du processus et souvent au passage d’une pre´vention tertiaire a` une pre´vention secondaire, voire primaire. La construction meˆme d’une MM the´rapeutique peut supposer la cre´ation de nouvelles conditions de travail et de nouvelles ressources externes. Des questions se posent quant a` la prise en compte de la variabilite´ du travail et de la durabilite´ du maintien au travail. Mots cle´s Ergonomie ; Marge de manœuvre ; Retour et maintien au travail De´claration de liens d’inte´reˆts Les auteurs de´clarent ne pas avoir de liens d’inte´reˆts. http://dx.doi.org/10.1016/j.admp.2016.03.019 T1-PL-1-3
Instauration d’un trajet de re´inte´gration multidisciplinaire au sein de l’Assurance Maladie belge : ombres et lumie`re Philippe Mairiaux Universite´ de Lie`ge, Lie`ge, Belgique Adresse e-mail :
[email protected] Le mode`le dit de Sherbrooke de´veloppe´ par P. Loisel au Que´bec constitue le fondement des recommandations internationales en matie`re de programmes de retour au travail pour les travailleurs souffrant de lombalgie. Ce mode`le a inspire´ les recommandations belges et franc¸aises (HAS, 2013) en la matie`re. De nombreuses e´tudes explorent maintenant la possibilite´ d’une intervention pre´coce en milieu de travail – un des axes essentiels du mode`le de Sherbrooke – dans d’autres proble´matiques de sante´ que la lombalgie, et notamment en cas de de´compensation psychique. La combinaison d’une telle intervention avec les approches propres aux milieux de soin repre´sente cependant un re´el de´fi. Le programme de pre´vention secondaire de la lombalgie initie´ en Belgique en 2004 dans le cadre de l’assurance maladies professionnelles permet d’illustrer quelques-unes des difficulte´s a` surmonter : information du public-cible (tout travailleur expose´ a` la manutention de charges et/ou aux vibrations corps-entier) et des me´decins traitants concerne´s, mise en place d’une collaboration, jusque-la` inexistante, entre me´decins de revalidation et me´decins du travail, sensibilisation des employeurs. Meˆme la collaboration entre me´decins se heurte a` de se´rieuses barrie`res. Elle implique en effet un
dialogue et une relation de confiance entre le me´decin traitant qui conside`re prioritairement la protection de son patient, le me´decin du travail qui a a` juger l’aptitude d’un travailleur pour une activite´ de travail de´finie et un me´decinconseil de la se´curite´ sociale dont la fonction centrale e´tait encore re´cemment le controˆle du bien-fonde´ de l’arreˆt de travail afin de pre´server l’e´quilibre financier du syste`me. La pre´vention de la de´sinsertion professionnelle devrait ide´alement constituer un objectif commun a` ces trois me´tiers me´dicaux mais il s’agit a` l’e´vidence d’un chantier de longue haleine. La de´cision du gouvernement belge d’instaurer un trajet de re´inte´gration multidisciplinaire au sein de l’Assurance Maladie pour tout assure´ en arreˆtmaladie depuis 3 mois a re´ve´le´, avant meˆme sa mise en application pre´vue en 2016, les enjeux sous-jacents a` un tel projet. Les ne´gociations avec les partenaires sociaux ont aborde´ plusieurs questions. Veut-on promouvoir plus d’e´quite´ sociale, ou simplement limiter l’augmentation alarmante des de´penses d’invalidite´ ? L’entre´e de l’assure´ dans le trajet propose´ va-t-elle se faire sur base volontaire, ou faut-il pre´voir une sanction financie`re en cas de refus ? A` quel me´decin confier la direction du trajet ? Quelle place re´server au me´decin du travail, et au me´decin traitant ? Faut-il pre´voir une responsabilisation financie`re de l’entreprise ou faire confiance a` la bonne volonte´ des employeurs ? Mots cle´s Retour au travail ; Absente´isme ; Invalidite´ ; Pre´vention ; Coope´ration interprofessionnelle De´claration de liens d’inte´reˆts L’auteur de´clare ne pas avoir de liens d’inte´reˆts. http://dx.doi.org/10.1016/j.admp.2016.03.020 T1-PL-1-4
Maintien dans l’emploi et pre´vention durable : ne´cessite´ d’une approche inte´gre´e de la pre´vention Yves Roquelaure Universite´ d’Angers, CHU d’Angers, Angers, France Adresse e-mail :
[email protected] De´marches de maintien dans l’emploi Elles visent a` pre´venir la perte dune activite´ professionnelle pour des raisons de sante´ ou de situation de handicap. Concernant la lombalgie chronique, des revues syste´matiques de la litte´rature ont de´montre´ la supe´riorite´ des approches de re´adaptation inte´grant des actions en milieu de travail. Celles-ci vont de la simple visite sur le lieu de travail (favorisant l’interaction e´troite des partenaires) a` la conduite d’un projet ergonomique dont la mise en œuvre est complexe. La de´marche ne´cessite la participation active du travailleur tout au long du processus de retour au travail, mais aussi celle de l’employeur, de l’encadrement de proximite´ et du collectif de travail. Il a e´te´ montre´ que l’efficacite´ de la de´marche de maintien dans l’emploi de´pend de la qualite´ de la collaboration et de la coordination des nombreux intervenants du champ me´dico-social et de l’entreprise. Approche inte´gre´e de la pre´vention Pour eˆtre pleinement efficace, la de´marche de maintien dans l’emploi doit s’inscrire dans une politique globale de gestions des risques professionnels de l’entreprise inte´grant les trois niveaux de pre´vention (primaire, secondaire et tertiaire), afin de coordonner les actions et de les planifier en fonction de l’e´valuation des risques. La pre´vention primaire doit rester la priorite´ et reposer principalement sur la re´duction des contraintes des situations de travail. Elle comprend non seulement des mesures techniques concernant la conception des situations de travail, des e´quipements et des outils, mais aussi une modification de l’organisation du travail. La pre´vention vise a` pre´server ou a` restaurer les collectifs de travail pour diminuer les situations de tension au travail et le stress ressenti pendant le travail. Il s’agit, au final, de redonner aux travailleurs des possibilite´s de re´gulation, individuelles ou collectives, pour les aider a` assurer la production de biens ou de services requise tout en pre´servant leur sante´. La formation professionnelle et la re´flexion sur les parcours professionnels sont d’autres leviers d’action importants de pre´ven-
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