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Congrès annuel de la Société fran¸caise de chirurgie de la main / Hand Surgery and Rehabilitation 37 (2018) 382–459
aux indications rares. Cette technique donne des résultats tout à fait favorables dans les indications de maladie congénitale ou tumorale. Dans les étiologies post-traumatique, le recours au one-bone forearm se justifie en cas de perte de substance osseuse de l’avant bras et lorsque la fonction de prono-supination est compromise. Les résultats sont d’autant meilleurs que les articulations sus- et sous-jacentes sont conservées sans que cela ne soit une contre-indication à la réalisation de ce geste. L’analyse de la littérature rapporte des courtes séries qui soulignent que le caractère post-traumatique est sujet à plus de complications postopératoire et de chirurgies itératives. Il s’agit d’une technique chirurgicale de sauvetage de dernier recours réservée à des patients motivés et adhérant à un projet thérapeutique long et contraignant permettant une conservation du membre avec un résultat esthétique et fonctionnel tout à fait correct. Déclaration de liens d’intérêts Invitations à des congrès nationaux ou internationaux : oui [stryker, zimmer]. https://doi.org/10.1016/j.hansur.2018.10.137 PO3
Les traumatismes par blast de l’avant bras et de la main — intérêt du lambeau inguinal pédiculé A. Perchoc 1,∗ , C. Andro 2 , C. Baynat 1 , A. de Chanterac 1 , M. Levadoux 3 , D. Le Nen 4 , A. Fabre 5 1 HIA Clermont-Tonnerre, Brest, France 2 Hôpital d’instruction des armées, Brest, France 3 Clinique Saint-Roch, Toulon, France 4 CHRU Cavale-Blanche, Brest, France 5 Clinique Richelieu, Saintes, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (A. Perchoc) Les plaies de la main par blast sont la conséquence d’un traumatisme brutal à haute énergie, qui se singularise par une grande complexité des lésions, le plus souvent pénétrantes, pluritissulaires, et particulièrement délabrantes. Leur prise en charge en contexte de guerre ou d’attentat est plus complexe du fait de l’accueil dans une structure de soins non adaptée, de l’afflux de blessés graves et du délai de prise en charge. Elles nécessitent une chirurgie de sauvetage en urgence, du fait des risques d’ischémie et d’infection inhérents à ce type d’atteinte. Nous rapportons cinq cas de lésions de la main et de l’avant bras par blast, pris en charge initialement dans des circonstances exceptionnelles, en situation précaire, avant d’être transférée en France en service spécialisé. Les patients ont tous bénéficiés de chirurgies itératives avec reconstruction pluritissulaire, osseuse, parfois vasculaire dont une couverture par lambeau pédiculé inguinal. Le lambeau inguinal a permis d’apporter une couverture stable avec des résultats esthétiques tout à fait satisfaisant. Sur le plan fonctionnel les résultats sont plus difficilement comparable étant donné la disparité des lésions initiales — 3 patients ont nécessité une amputation pluri-digitale dont un pouce. Tous les patients ont été choqué psychologiquement étant donné le contexte de guerre. Le blast entraîne une souffrance locorégionale qui s’étend au-delà des lésions macroscopiquement visibles. Cette souffrance s’explique par l’association de lésions de polycriblage, de syndrome des loges et d’atteintes vasculaires créant un climat d’insécurité tissulaire. La complexité anatomopathologique de ces blessures rend la viabilité des lambeaux locorégionaux incertaines. Le lambeau pédiculé prélevé à distance tel que le lambeau inguinal de Mac Gregor a l’avantage d’être fiable car il est indépendant de l’environnement locorégional. Par ailleurs, il permet de recouvrir une grande perte de substance. Les conflits civils, les attentats terroristes, les bombes artisanales, ou les accidents industriels relèvent de mécanismes lésionnels très voisins. Ainsi tout chirurgien traumatologue est susceptible de prendre en charge une plaie par blast de la main et de l’avant bras. Il s’agit d’une technique qui est toujours d’actualité et qui mérite d’être enseignée au même titre que les techniques microchirurgicales. Cette stratégie doit s’inscrire dans un véritable projet thérapeutique multidisciplinaire qui comprend la réparation des lésions, la reconstruction, la rééducation et la réinsertion socioprofessionnelle. Déclaration de liens d’intérêts Invitations à des congrès nationaux ou internationaux : oui [stryker zimmer]. https://doi.org/10.1016/j.hansur.2018.10.138
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Indication de l’allogreffe osseuse dans le traitement d’un ostéochondrome du radius. À propos d’un cas
M. Ait Saadi ∗ , A. Benaida , M. Hamidani CHU de Blida, Blida, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M. Ait Saadi) Les chondromes sont des tumeurs bénignes fréquentes, dérivées des tissus chondro-formateur, souvent unique, peuvent être multiples (maladie d’OLLIER, syndrome de MAFFUCCI). Il s’agit d’un jeune patient âgé de 22 ans qui consulte pour des douleurs associée à une tuméfaction au niveau de la face externe de l’avant-bras, évoluant depuis plus d’une année. La radiographie standard — images métaphysodiaphysaire a contours géographiques plurilobulés avec franche démarcation entre zone lytique et os sain, ne franchit pas la corticale La tomodensitométrie — Image lacunaire centromédullaire étendu depuis le 1/3 supérieur au 1/3 distal de la diaphyse radial mesurant 13,82 cm de longueur sans effraction de la corticale. Le patient a bénéficié d’une biopsie suivie d’un évidement comblement par allogreffe osseuse (têtes fémorales). Étude anatomie pathologique confirme le diagnostic de l’ostéochondrome. Après 48 mois, on ne note pas de récidive. Les chondromes sont des lésions d’origine cartilagineuse correspondant à une prolifération de cartilage hyalin mature dans les régions métaphysaires des os à ossification enchondrale. Le diagnostic est radioclinique mais l’histologie doit le confirmer. Le risque de dégénérescence maligne impose le traitement chirurgical. Le comblement de cavités après curetage par l’allogreffe osseuses reste une bonne indication dans les tumeurs bénignes en particulier les chondromes. La longueur de l’intégration de la greffe est liés à ses propriétés ostéoconductrice et non ostéo-inductrice par rapport à l’autogreffe. Le comblement par allogreffe réduit la durée opératoire et le séjour hospitalier, avec absence de morbidité des sites donneurs (crête). Fiabilité du comblement semble être la meilleure prévention de la récidive. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
https://doi.org/10.1016/j.hansur.2018.10.139 PO5
Compression du nerf cubital par schwannome au niveau tiers distale de l’avant bras : à propos d’un cas
E.M. Boumediane ∗ , A. Benhima , I. Abkari , H. Saidi Service traumatologie orthopedie B, CHU Mohammed VI, Marrakech, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (E.M. Boumediane) Le schwannome est une tumeur nerveuse bénigne qui se développe aux dépens des cellules de Schwann. Nous rapportons ici une observation d’un schwannome isolé du nerf ulnaire révélé par une masse sous-cutanée de la face antérieure de l’avant-bras gauche chez un patient âge de 45 consulte pour une masse indolore de la face antérieure de l’avant-bras gauche évoluant depuis 3 ans. La palpation objective une masse sous-cutanée, de consistance ferme, régulière, mobile sous la peau, dont la pression est responsable de paresthésies dans le territoire ulnaire (signe de Tinel positif). Le reste de l’examen clinique est sans anomalie. L’IRM montre une masse des parties molles de l’avant-bras de, bien limitée, homogène, en faveur d’un schwannome C’est la plus fréquente des tumeurs des nerfs périphériques. Il siège plus volontiers dans les zones d’extension des membres. Il s’agit d’une lésion encapsulée rarement responsable d’un déficit neurologique. Ces tumeurs surviennent avec prédilection chez l’adulte de 20 à 50 ans, et toujours indifféremment l’homme et la femme. Le délai d’apparition des premiers signes est généralement long. L’imagerie par résonance magnétique permet d’orienter le diagnostic mais c’est l’histologie qui le confirme. Le traitement repose essentiellement sur l’énucléation chirurgicale. L’évolution est généralement favorable. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
https://doi.org/10.1016/j.hansur.2018.10.140