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91e réunion annuelle de la Société franc¸aise de chirurgie orthopédique et traumatologique / Revue de chirurgie orthopédique et traumatologique 102 (2016) S73–S190
était d’analyser les résultats cliniques avec un recul minimum de 2 ans. Matériels et méthodes Quarante-sept patients consécutifs, âgés 36 ± 12 ans ont été opéré pour un conflit antérieur de hanche. Le mécanisme était un effet bosse 20 fois, un effet pince 9 fois et conflit mixte 18 fois. On utilisait une voie d’abord optique antéro-externe proximale à hauteur du sommet du grand trochanter et une voie antérieure distale instrumentale. La capsule antérieure était abordée, incisée en T puis excisée partiellement facilitant la distraction articulaire. Une courte traction permettait l’abord du compartiment central et le traitement d’une lésion labrale. En cas d’effet pince, une acétabuloplastie était réalisée. La traction était ensuite relâchée. On réalisait alors une ostéochondroplastie de la tête fémorale en cas d’effet bosse. Tous les patients ont été évalués sans aucun perdu de vue à un recul moyen de 3,3 ± an avec 2 auto-questionnaires le score de Harris et le score de qualité de vie d’Oxford. Résultats La durée moyenne d’intervention était de 79 min ± 15. La courbe d’apprentissage était de 10 patients avec une durée moyenne initiale de 92 min ± 18, versus 76 ± 16 min pour les 30 derniers. Trois complications sont survenues : 2 ossifications et une atteinte du nerf fémoro-cutanée d’évolution favorable. Cinq patients (10 %) ont été réopérés à un recul médian de 1,4 an : 3 pour PTH, 1 pour ostéotomie périacétabulaire et 1 pour arthrolyse itérative. Le score de Harris a significativement augmenté de 60 ± 10 à 86 ± 15 (p < 0,0001) et le score d’Oxford de 34 ± 15 à 50 ± 11. Seuls 25 % des patients avaient une hanche oubliée au dernier recul. Discussion La faisabilité et l’efficacité de la technique sans traction première décrite ont été montrées. Les résultats cliniques sont comparables aux données de la littérature. Cette technique permet d’éviter les complications dues à la traction particulièrement en début d’expérience. Au vu des résultats, nous utilisons actuellement un traitement anti-inflammatoire systématique de prévention des ossifications. Nous conseillons de prévenir le patient que le taux de hanche oubliée est faible. Conclusion L’arthroscopie de hanche sans traction première permet de traiter efficacement les conflits de hanche tout en évitant les complications potentielles dues à la traction. Déclaration de liens d’intérêts Détention d’un brevet ou inventeur d’un produit : oui [SYMBIOS SA]. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2016.08.003 3
Conflit fémoro-acétabulaire par effet came, contrôle 3D dynamique de l’efficacité de la résection arthroscopique Femoro-acetabular impingement by cam effect–3D dynamic control of arthroscopic resection efficacy Jérôme Tonetti Hôpital Michallon CS10217, 38043 Grenoble, France Adresse e-mail :
[email protected] Introduction Le traitement arthroscopique du conflit fémoroacétabulaire par effet came est la résection de la bosse fémorale. L’objectif est de ralentir l’évolution arthrosique de la hanche présentant cette déformation. L’efficacité postopératoire du geste est évaluée sur des radiographies ou un scanner. Le but de cette étude est d’établir un lien entre la qualité du résultat clinique à court terme et l’analyse 3D postopératoire sur un scanner dynamique des amplitudes de mouvement de la hanche. Matériel et méthodes Nous avons inclus les patients présentant un conflit fémoro-acétabulaire par effet came traités par arthroscopie. Tous les patients présentaient une limitation douloureuse des amplitudes de la hanche en flexion-adduction-rotation interne (FADIR). Aucun patient ne présentait un stade évolutif arthrosique > 1 dans la classification de Tönnis. Tous les patients ont bénéficiés d’une étude scanner dynamique préopératoire des
amplitudes en flexion extension, abduction adduction et rotation externe rotation interne sur le logiciel Dyonics plan (Smith & Nephew). Au recul minimum de 3 mois, nous avons recherché une association statistiquement significative entre la disparition postopératoire de la limitation douloureuse des amplitudes de la hanche et l’augmentation des amplitudes sur le logiciel d’analyse 3D dynamique. Résultats Nous avons revu 18 hanches (16 patients) âgées en moyenne de 32,8 ans (21–49 ans). Il y avait 14 hommes et 4 femmes. Au recul moyen de 17 mois, 8 hanches présentaient une disparition du signe de FADIR. Il y avait une différence significative de la rotation interne les 8 hanches avec amélioration du signe de FADIR (+ 15,4) et les hanches sans amélioration (+ 2,7). Conclusion Lorsque la résection arthroscopique de la bosse fémorale est quantitativement et qualitativement insuffisante, le résultat clinique est mauvais. Déclaration de liens d’intérêts Recherches cliniques/travaux scientifiques : oui [SOFCOT] consultant, expert : oui [A3 surgical] cours, formations : oui [SOFCOT] invitations à des congrès nationaux ou internationaux : oui [SOFCOT, SFCR]. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2016.08.004 4
Arthroplastie totale de hanche après ostéosynthèse d’une fracture de l’extrémité proximale du fémur. Revue d’une série de 58 patients Total hip replacement after osteosynthesis of a fracture on the proximal en of the femur. Review of a serie of 58 patients Antoine Morice ∗ , Florian Ducellier , Pascal Bizot 4, rue de Larrey, 49100 Angers, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (A. Morice) L’arthroplastie totale de hanche après ostéosynthèse d’une fracture de l’extrémité proximale du fémur reste une intervention relativement peu fréquente. Elle peut être secondaire à une nécrose avasculaire de la tête fémorale, une coxarthrose post-traumatique, une pseudarthrose, un échec de l’ostéosynthèse initiale ou une arthrite septique. Hypothèse Le but de ce travail était d’étudier les résultats cliniques et radiologiques de ce type d’intervention. Matériel et méthodes Il s’agissait d’une étude rétrospective mono-centrique. Entre 2002 et 2013, 59 arthroplasties après ostéosynthèse ont été inclues. Tous les patients ont été revus au recul moyen de 38 mois [12–149]. Quarante patients présentaient initialement une fracture intra-capsulaire et 19 patients une fracture extra-capsulaire. L’ostéosynthèse était réalisée soit par une visplaque (n = 50), un enclouage centro-médullaire (n = 6) ou un triple vissage (n = 3). Résultats La majorité des PTH était réalisée en un temps, à un délai moyen de 34 mois [2 mois–28 ans] de l’ostéosynthèse. Des complications peropératoires (fractures) sont survenues chez 10 patients (17 %). La durée moyenne d’intervention était de 110 minutes et le saignement moyen de 684 mL. Deux patients ont présenté une luxation postérieure précoce. Au dernier recul, 2 patients étaient décédés. Vingt-huit patients présentaient des douleurs. Le score PMA moyen était de 14,6 [3–18] et le score de Harris de 74 [10–100]. Le taux de reprise chirurgical était de 17 % (9 patients), dont 4 patients ayant présenté une luxation de leur PTH. L’analyse en sous groupe retrouvait plus de complications et des résultats fonctionnels moins bons dans le groupe PTH après fracture extra-capsulaire (p < 0,05). Discussion Notre série est comparable à celles retrouvées dans la littérature. L’analyse de cette dernière confirme également le taux plus important de complications et d’échecs de ces PTH par rapport à une PTH dite de première intention.