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SÉLECTION DES ANALYSES DU CENTRE DE DOCUMENTATION DE LA SOFCOT
l’association de douleurs trochantériennes et de boiterie et 7 fois une luxation itérative de la prothèse. Le délai moyen entre l’arthroplastie et le traitement chirurgical de la pseudarthrose était de 8,1 mois. Le crochet trochantérien a été utilisé seul dans 48 hanches, et associé à des fils métalliques dans 24 cas. Le recul moyen au moment de l’évaluation était de 5,1 ans (1 à 14 ans). Sept patients étaient décédés au dernier recul. Cinquante et un (78 %) trochanters ont été jugés comme étant consolidés, 12 non consolidés, et 9 en consolidation fibreuse. Le score PMA moyen au dernier recul était de 16,1 (r 2,4). Il existait une amélioration hautement significative du score fonctionnel au dernier recul par rapport à l’état préopératoire dans le groupe des 51 patients ayant une consolidation du grand trochanter. 4 patients ont été réopérés. 1 fois pour douleurs en rapport avec une bursite, 2 fois pour fracture de la plaque, et 1 fois pour descellement prothétique avec non consolidation du grand trochanter. La qualité du contact osseux postopératoire et l’utilisation de cerclage métallique complémentaire ont significativement influencé la consolidation du grand trochanter. Commentaire : les auteurs proposent un algorithme pour les indications au traitement des pseudarthroses du grand trochanter en fonction de la symptomatologie clinique et de la migration radiologique. L’utilisation de cerclage métallique isolé ayant donné un taux de non consolidation parfois supérieur à 40 % dans le traitement des pseudarthroses du grand trochanter, le traitement de choix paraît être l’utilisation d’un crochet trochantérien associé à des cerclages avec, dans cette série, un taux de consolidation de 88 %. Reattachment of the ununited greater trochanter following total hip arthroplasty: the use of a trochanteric claw plate M. HAMADOUCHE, B. ZNIBER, V. DUMAINE, M. KERBOULL, J.P. COURPIED J Bone Joint Surg (Am), 2003, 85, 1330-1337. De l’amputation de cuisse comme complication de la PTG ! Dans certaines situations extrêmes, quand les autres traitements ont été éliminés, un échec de PTG peut devenir, en dernier ressort, candidat à une amputation au-dessus du genou. Cette étude de la Mayo Clinic précise la prévalence, l’étiologie et le devenir fonctionnel de ces interventions de sauvetage. De 1970 à 2000, sur les 18 443 PTG réalisées dans cette institution, 77 (0,3 %) ont été suivies d’une amputation au-dessus du genou (schéma de l’ensemble de la série sur la figure 1). Quarante-deux ont été réalisées pour des causes sans relation avec la PTG, le plus souvent pour des troubles vasculaires périphériques (22 cas), mais aussi récidive de tumeur (13 cas), neuropathie diabétique (5 as). Les 25 restantes ont été réalisées pour des raisons directement en rapport avec la PTG : 19 pour des infections incontrôlables, 2 pour des fractures péri prothétiques, 2 pour douleur, 1 pour sévère perte osseuse et 1 pour complication vasculaire (observations résumées sur le tableau I). Les 25 amputations en relation directe avec la PTG ont été réalisées en moyenne 8,6 ans (8 jours à 23 ans) après la PTG et à un âge moyen de 71,5 ans. Le recul moyen après amputation est de
4,5 ans. La prévalence est de 0,14%. Les complications survenues après l’amputation comprennent une infection profonde dans 5 cas, 1 infection superficielle et 1 nécrose cutanée. Il y a eu 1 décès péri opératoire. Neuf des 25 amputations ont été appareillées avec une prothèse de cuisse, mais seulement 5 patients pouvaient marcher et encore avec limitation au moment du dernier recul. La prévalence globale d’amputation après PTG dans cette institution est de 0,36 %. La majorité de ces amputations (63 %) est sans rapport direct avec la PTG. Le résultat fonctionnel de ces amputations est mauvais. Un pourcentage substantiel de ces patients n’ont jamais été appareillés avec une prothèse et ceux qui ont pu être appareillés ont acquis rarement une indépendance fonctionnelle. Above-the-knee amputation after a total knee replacement prevalence, etiology and functional outcome R.J. SIERRA, R.T. TROUSDALE, M.W. PAGNANO J Bone Joint Surg (Am), 2003, 85, 1000-1004. Le conflit synovial antéro-latéral de la cheville : place de la résection arthroscopique L’excision sous arthroscopie des tissus d’interposition synoviaux à la partie antéro-latérale de la cheville apporte un soulagement dans la plupart des cas. La question de qui se pose est de déterminer les patients qui doivent être traités de cette manière. Les auteurs anglais décrivent un signe clinique dont ils soutiennent la valeur diagnostique par une étude cadavérique. Le pied est tout d’abord mis en varus équin, puis le pouce de l’examinateur étant appliqué à la partie antérieure de la jonction péronéo-tibio-astragalienne, le pied est porté en dorsiflexion. Si cette manœuvre provoque ou aggrave la douleur le signe est déclaré positif. Pour confirmer la valeur diagnostique de leur signe, les auteurs ont appliqué un fragment de ménisque à la partie antérieure de la cheville sur des sujets frais et ont reproduit leur manœuvre. Ils ont constaté que le fragment de ménisque s’engageait dans la tibio-astragalienne. Ils ont également testé leur signe sur 73 patients ayant bénéficié d’une arthroscopie de la cheville. Chez les 41 qui avaient un signe positif, 37 avaient une interposition synoviale antéro-externe, les autres avaient soit des adhérences, soit de l’arthrose. Chez les 32 patients qui avaient un signe négatif, deux seulement avaient une hypertrophie synoviale, mais dans un cas elle était associée à une lésion ostéochondrale et dans l’autre cas elle était postérieure ! Tous les 41 patients sauf deux ont été soulagés par l’arthroscopie, l’un d’eux a été réopéré et souffrait d’une récidive de l’hypertrophie synoviale, l’autre avait en fait un névrome du nerf saphène externe. Les auteurs concluent donc à la valeur diagnostique de leur signe. Synovial impingement of the ankle S. MOLLOY, M.C. SOLAN, S.P. BENDALL J Bone Joint Surg (Br), 2003, 85, 330-333.