Connaissances, attitudes et pratiques sur la maladie à virus Ebola des étudiants en médecine

Connaissances, attitudes et pratiques sur la maladie à virus Ebola des étudiants en médecine

S108 19e Journées Nationales d’Infectiologie / Médecine et maladies infectieuses 48 (2018) S104–S113 MV-ZOO-MIG-11 Manifestations cliniques de l’an...

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S108

19e Journées Nationales d’Infectiologie / Médecine et maladies infectieuses 48 (2018) S104–S113

MV-ZOO-MIG-11

Manifestations cliniques de l’angiostrongylose humaine en Martinique (2000–2017) D. Nguyen 1 , C. Dard 2 , J. Pasquier 1 , E. Tessier 1 , B. Rozé 1 , K. De meuron 1 , C. Miossec 1 , A. Cabié 1 , N. Desbois 1 1 CHU Martinique, Fort de France, Martinique 2 CHU Grenoble-Alpes, Grenoble, France Introduction L’angiostrongylose humaine est une zoonose transmise par un nématode du genre Angiostrongylus. Les 2 principales espèces pathogènes identifiées chez l’Homme sont Angiostrongylus cantonensis (A. cantonensis) et Angiostrongylus costaricensis (A. costaricensis) responsables respectivement d‘angiostrongylose nerveuse (méningo-encéphalite à éosinophiles) et d’angiostrongylose intestinale (pseudo-appendicite aiguë avec hyperéosinophilie). Cette pathologie est endémique sur le continent asiatique et en océan pacifique mais reste peu décrite dans la Caraïbe. La présence conjointe de ces 2 espèces d’Angiostrongylus dans un même écosystème est exceptionnelle et n’a jamais été rapportée, à notre connaissance, dans les petites Antilles. L’objectif de cette étude était donc de décrire les données épidémiologiques sur l’angiostrongylose humaine en Martinique. Matériels et méthodes Une étude observationnelle rétrospective monocentrique a été menée dans notre centre hospitalier entre le 01/01/2000 et le 31/12/2017. Tout patient ayant un diagnostic parasitologique (sérologie ou PCR) ou anatomo-pathologique confirmé d’angiostrongylose nerveuse ou intestinale était inclus. Résultats Douze cas de d’angiostrongylose humaine ont été identifiés dans notre étude, incluant 8 cas d’angiostrongylose nerveuse à A. cantonensis et 4 cas d’angiostrongylose intestinale à A. costaricensis. L’âge médian était de 14 ans (IQR : 1–27) avec un sex-ratio homme/femme de 2. Une fièvre (> 38 ◦ C) était observée dans 92 % des cas (11/12). Tous les patients présentaient une hyperéosinophilie (> 0,5 G/L) avec une durée médiane de persistance de l’éosinophilie de 23,5 jours (IQR : 14,5–34,5). Tous les patients avaient une confirmation diagnostique sérologique (sang ou LCR) ou anatomopathologique pour les cas d’A. costaricensis. Le mode de transmission probable était l’ingestion ou un contact étroit dans l’environnement avec Achatina fulica (hôte intermédiaire) dans 83 % des cas (10/12). Onze patients ont rec¸u un traitement par albendazole (10/12) ou ivermectine (1/12). L’évolution était favorable dans 11 cas sur 12. Un décès d’angiostrongylose neurologique a été observé. Conclusion Nous décrivons la plus grande série de cas d’angiostrongylose humaine dans la Caraïbe. L’angiostrongylose, pathologie négligée, doit cependant être évoquée devant toute hyperéosinophilie avec atteinte neurologique ou abdominale en Martinique. Une meilleure connaissance de son hôte intermédiaire, Achatina fulica, devrait permettre d’améliorer les stratégies de prévention primaire et secondaire. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

https://doi.org/10.1016/j.medmal.2018.04.271 MV-ZOO-MIG-12

Connaissances, attitudes et pratiques sur la maladie à virus Ebola des étudiants en médecine L. Fortes Déguénonvo , K. Diallo Mbaye , V. Cissé Diallo , D. Ka , N. Lakhe , A. Massaly , A. Dieye , A. Diouf , C. Ndour , M. Seydi Service des maladies infectieuses et tropicales, CHNU FANN, Dakar, Sénégal Introduction Cette enquête avait pour objectifs de déterminer les connaissances, les attitudes et pratiques face à la MVE des étudiants d’une école de médecine et d’identifier les facteurs associés. Matériels et méthodes Il s’agit d’une étude transversale effectuée auprès des étudiants de la 1ère à la 6ième de médecine. Le questionnaire était autoadministré. Les données ont été analysées grâce au Logiciel Epi-info 7,1. Résultats Au total, nous avons interrogé 510 étudiants. La télévision (89,4 %), l’internet (64,1 %) et les discussions (58,0 %) représentaient les principales sources d’information. Parmi les 510 étudiants, 88,4 % connaissaient la définition de la MVE. Plus de la moitié (55,2 %) ont déclaré qu’une personne ayant été

en contact avec un cas confirmé d’Ebola était contagieuse. La fièvre (86,3 %), la diarrhée (77,1 %), et les saignements anormaux (62,6 %), étaient les principales signes connus par les enquêtés. Les modes de transmission de la MVE les plus identifiés étaient le sang (79,8 %), le contact avec un mort infecté (77,8 %) et la viande de brousse (77,6 %). La majorité des étudiants interrogés avait désigné les agents de santé (89,2 %) et les membres de la famille d’une personne atteinte de MVE (79,8 %) comme étant les personnes les plus à risque en cas d’épidémie de la MVE. Concernant la conduite à tenir devant un cas suspect de MVE, avertir les autorités (97,4 %) et isoler le malade dans sa chambre (72,1 %) étaient les réponses les plus communément citées. Nous avons retrouvé que 39,6 % des étudiants enquêtés, avaient une bonne connaissance globale sur la MVE (score > 26). Seul un tiers des enquêtés (32,7 %) avait une bonne connaissance de l’épidémiologie. Cependant, ils avaient une meilleure connaissance des modes de transmission (46,9 %), des signes cliniques (49,8 %) et de la prévention de la MVE (90,4 %). Sur les 510 étudiants interrogés, 305 (59,8 %) avaient une bonne connaissance des attitudes et pratiques vis à vis de la MVE (score > 13). Le niveau d’instruction était le seul facteur associé à la bonne connaissance sur la MVE et aux attitudes et pratiques (p < 0,05). Conclusion Les résultats sont globalement satisfaisants. Toutefois, les connaissances des étudiants doivent être renforcées sur les données épidémiologiques et cliniques. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

https://doi.org/10.1016/j.medmal.2018.04.272 MV-ZOO-MIG-13

Cas autochtones de Chikungunya dans le Var, juillet–septembre 2017 F. Franke 1 , M. Guerbois-galla 2 , C. Calba 1 , C. Jeannin 3 , M. Auzet-caillaud 4 , L. Pigaglio 4 , B. Cadiou 3 , X. De lamballerie 5 , M.C. Paty 6 , I. Leparc-goffart 2 1 Santé publique France, Cire-Paca-Corse, Marseille, France 2 Irba, CNR des arbovirus, Marseille, France 3 EID Méditerranée, Montpellier, France 4 ARS Paca, Marseille, France 5 UMR EPV, université d’Aix-Marseille, IRD 190, Inserm 1207–EHESP, IHU Méditerranée, Marseille, France 6 Santé publique France, Saint-Maurice, France Introduction La surveillance renforcée du Chikungunya, de la dengue et des infections à virus Zika mise en place en métropole dans les départements colonisés par Aedes albopictus, a permis la détection d’un cas autochtone de Chikungunya, début août 2017, dans une commune du Var (commune 1). Une investigation épidémiologique et entomologique a été menée afin de déterminer l’origine de la contamination et de limiter la transmission du virus. Un second épisode a été détecté mi-septembre dans une commune distante de 10 km de la commune 1 (commune 2). Des investigations ont été menées avec comme objectif supplémentaire d’établir le lien entre les deux épisodes. Matériels et méthodes Des enquêtes en porte-à-porte ont été menées autour des domiciles des cas. Les objectifs étaient d’identifier le cas primaire et d’autres cas autochtones, et d’établir le lien épidémiologique entre les épisodes. Les médecins et laboratoires de la zone investiguée ont été sensibilisés au signalement rétrospectif et prospectif de tout cas suspect de Chikungunya. Des prélèvements sanguins ont été analysés pour chaque cas suspect (RTPCR et/ou sérologie). Des analyses génétiques ont été réalisées par le Centre national de référence des arboviroses sur les sérums des cas index de chaque épisode. Des prospections entomologiques ainsi que des traitements de lutte anti-vectorielle (LAV) ont été mises en place dans les zones de transmission du virus. Résultats L’investigation a permis d’identifier 17 cas autochtones, survenus entre le 28 juillet et le 9 septembre et répartis en deux foyers (communes 1 et 2). Aucun cas importé de Chikungunya en métropole ne résidait ou n’avait voyagé dans la région. En revanche, les enquêtes en porte-à-porte ont permis d’identifier le cas primaire (importé du Cameroun) et le lien épidémiologique entre les foyers. La souche du virus identifié appartenait au lignage ECSA Afrique Centrale et présentait une mutation facilitant la transmission du virus par l’Ae. albopictus. Les prospections entomologiques ont mis en évidence la