18es Journées Nationales d’Infectiologie / Médecine et maladies infectieuses 47S (2017) S95–S100 (74,7 %), des myalgies (55,1 %), une céphalée (48,3 %), une éruption cutanée (27,4 %) et des troubles gastro-intestinaux (10,1 %). Soixante et onze patients avec sérologie positive pour le Chikungunya n’ont pas présenté de manifestations cliniques, ce qui permet d’estimer la proportion de formes asymptomatiques à 32,3 % [IC 95 % 26,4–38,8]. Vingt-huit des 149 patients séropositifs pour le Chikungunya (18,8 %) ont présenté une évolution chronique du Chikungunya. Conclusion Cette étude montre que le taux d’attaque de l’épidémie de Chikungunya a été autour de 60 %, avec un tiers de formes asymptomatiques. L’évolution vers une forme chronique a été peu fréquente dans cette population de PVVIH. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
http://dx.doi.org/10.1016/j.medmal.2017.03.235 MIG-06
Connaissances, attitudes et pratiques des mères ou gardiennes d’enfants sur la chimioprévention du paludisme saisonnier S. Diop 1 , J. Kaly 2 , D. Lawson 1 , M. Diop 2 , B. Diop 1 1 UFR santé, Thiès, Sénégal 2 District Bounkiling, Sédhiou, Sénégal Introduction La chimioprévention du paludisme saisonnier (CPS) méthode de prévention recommandée par l’OMS depuis 2012, consiste en l’administration de sulfadoxine pyriméthamine (SP) et amodiaquine (AQ) pendant trois jours. Les deux dernières doses d’amodiaquine sont administrées par les mères ou gardiennes d’enfants. L’objectif général était d’étudier les connaissances, attitudes et pratiques de ces mères ou gardiennes d’enfants en matière de CPS. Matériels et méthodes Une étude transversale, descriptive à visée analytique a été conduite du 16 au 20 décembre 2015. Les données étaient collectées à l’aide d’un questionnaire lors d’un entretien individuel avec les mères ou gardiennes d’enfants âgés de 3 à 120 mois après un consentement éclairé. Ces mères étaient choisies après un sondage aléatoire par grappe. Les données étaient saisies et analysées à l’aide du logiciel EPI INFO version 3.5.3. Résultats Au total, 396 mères ou gardiennes d’enfants âgées en moyenne de 30,9 ± 10,5 ont été incluses. Elles étaient pour la plupart mariées (94,5 %), dépourvues d’instruction (70,5 %) et sans revenu fixe (99 %). Les mères ou gardiennes d’enfants qui connaissaient les avantages de la CPS représentaient 95,2 %. Les doses de médicaments de la CPS à administrer à leur enfant étaient connues de 78,5 % des enquêtées. Les vomissements étaient les effets indésirables les plus cités (73,9 %). En cas d’effets indésirables, les mères ou gardiennes d’enfants avaient recours aux structures sanitaires dans 89,6 % des cas. Plus de deux tiers des mères (69,4 %) n’avaient pas administré les deux doses d’AQ lors des trois passages de la CPS. Les raisons de non-administration étaient dominées par les effets indésirables 57,6 %. La couverture thérapeutique adéquate était statistiquement liée au régime du mariage des mères (OR = 5,93 ; IC [3,57–9,86]), au revenu (Chi2 = 6,30 ; p = 0,04), aux connaissances des avantages de la CPS (OR = 3,16 ; IC [1,24–8,01]) au type d’effets indésirables des médicaments de la CPS cité par les mères ou gardiennes d’enfants (Chi2 = 6,71 ; p = 0,03). Conclusion L’ amélioration de la couverture thérapeutique adéquate des enfants en matière de CPS passe par une sensibilisation, une amélioration des connaissance, attitudes et pratiques des mères en matière de CPS. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
http://dx.doi.org/10.1016/j.medmal.2017.03.236
S97
MIG-07
Primaquine 30 mg/j vs 15 mg/j pendant 14 j pour la prévention des reviviscences de Plasmodium vivax de l’adulte dans une région d’Amérique : où en sommes-nous ? A. Valdes , L. Epelboin , E. Mosnier , G. Walter , G. Vesin , P. Abboud , D. Blanchet , N. Blaise , M. Demar , F. Djossou Centre hospitalier de Cayenne, Guyane fran¸caise Introduction Le traitement préventif des reviviscences de paludisme à Plasmodium vivax préconisé par l’OMS est la primaquine à la dose de 15 mg/j pendant 14 jours. Mais en raison d’une augmentation du nombre de reviviscences post traitement notamment en Asie du sud-est, le CDC préconise depuis 2006 l’utilisation de primaquine à la dose de 30 mg/j. En France, les cas importés de paludisme à P. vivax sont traités à cette posologie selon l’avis du Haut Conseil de la santé publique en 2008. Cette augmentation de posologie ne semble pas justifiée en Guyane et expose potentiellement à la survenue plus fréquente d’effets indésirables à la dose de 30 mg/j. L’objectif de cette étude était de comparer l’efficacité de deux posologies de primaquine (15 vs 30 mg/j pendant 14 jours) pour la prévention des reviviscences de P. vivax de l’adulte dans notre hôpital du 01/01/2007 au 01/08/2016. Matériels et méthodes Pour repérer les cas de reviviscence, nous avons exploré la base de données du laboratoire de parasitologie et le dossier médical de chacun des patients, en considérant la période de 6 mois à partir de la date du traitement par primaquine. Les cas survenant au-delà de 6 mois en zone d’endémie ont été considérés comme des nouvelles infections. Une description par courbe de Kaplan-Meier a été effectuée pour comparer la survenue d’évènements selon le dosage de primaquine utilisé. Un test du log rank a été utilisé pour comparer les deux groupes de traitement. Résultats Le nombre de patients inclus était de 464, âgés de 35 (± 12) ans, avec un sex-ratio H/F de 3,5. Ils étaient 236 à avoir rec¸u 15 mg/j, et 228 à avoir rec¸u 30 mg/j de primaquine. Les patients ont été traités à la dose de 15 mg/kg avant 2011, et 30 mg/kg après 2011. Le nombre de reviviscences était de 26 (11,0 %) et de 27 (11,8 %) à 15 et 30 mg/j, respectivement. Le test du log rank ne met pas en évidence de différence entre les deux groupes (p = 0,76). Conclusion Ces résultats préliminaires ne montrent pas de différence d’efficacité entre les posologies de primaquine à 15 mg/j et 30 mg/j pendant 14 jours pour des cas d’infections à Plasmodium vivax survenus en Guyane. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens
http://dx.doi.org/10.1016/j.medmal.2017.03.237 MIG-08
Apports des combinaisons à base d’artémisinine dans le paludisme d’importation M. Vareil , E. Tuaillon , F. Ménard , D. Leyssene , S. Farbos , A. Jaouen , H. Wille Centre hospitalier de la Côte Basque, CHU de Bordeaux, Bayonne, France Introduction Les combinaisons à base d’artémisinine (ACT) sont devenues progressivement au cours des 10 dernières années le traitement de première intention du paludisme à Plasmodium falciparum non compliqué. Les études sur les ACT sont pour la plupart faites en zone d’endémie et leurs apports dans le paludisme à P. falciparum dans une population de voyageurs européens demeurent peu documenté. Matériels et méthodes Étude rétrospective exhaustives des cas de paludisme hospitalisé dans un CHR entre 2010 et 2015. L’objectif est de comparer la prise en charge des patients traités par ACT (Arthéméter-luméfantrine ou Dihydroartémisinine-pipéraquine) et ceux traités par d’autres alternatives thérapeutiques : N-ACT (atovaquone-proguanil ou quinine). Résultats Soixante-treize patients ont été inclus avec un âge moyen de 40,9 ans. En majorité, les cas étaient non immuns (84 %), revenaient d’Afrique de l’Ouest (92 %) et P. falciparum était l’espèce dominante (78 %). Parmi les 60 cas à P. falciparum analysés 36 ont rec¸u un traitement N-ACT et 24 par ACT. Près de 8 % et de 17 % (n.s.) des patients présentaient des signes