A202
22e congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lyon, 26—28 janvier 2018
sujets d’un âge compris entre 31 et 40 ans étaient les plus représentés (32,3 %). L’éthylisme était retrouvé dans 55 cas (44,3 %) et le tabagisme dans 25 cas (21,3 %). Le bois de chauffage était utilisé pour la cuisson des repas chez 74 participants (59,7 %). Les cuisines fermées étaient utilisées par 64 participants (51,61 %). La symptomatologie était dominée par la dyspnée (21,8 %) et la toux (18,5 %). La BPCO était retrouvée chez 4 participants (3,2 %). Ce diagnostic était suspecté dans 8 cas (6,5 %) imposant la nécessité des EFR pour confirmation. Tous les 4 participants BPCO (3 femmes et 1 homme) résidaient en zone urbaine. Deux étaient éthyliques et aucun n’était tabagique. Tous cuisinaient au feu de bois. Leurs symptômes étaient dominés par la dyspnée et la toux, dans une proportion de 75 % chacune. Conclusion La prévalence de la BPCO par minispirométre électronique est de 3,2 %, le facteur de risque retrouvé était l’exposition à la biomasse. La minispirométrie électronique permettrait un dépistage précoce des BPCO au sein des populations à faibles revenus qui utilisent principalement le feu de bois comme moyen de cuisson des aliments. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmr.2017.10.450
PO16 - BPCO 3 439
Connaissances et attitudes des médecins généralistes sur la BPCO à Niamey M.-M. Assao-Neino 1,∗ , A. Gagara-Issoufou-Madougou 2 , R. Nouhou-Boubacar 2 , M. Bako 2 , A. Soumana 3 , D.-A. Maizoumbou 2 1 CNAT/HNL, Niamey, Nauru 2 HNL, Niamey, Niger 3 CNAT/HNL, Niamey, Niger ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M.-M. Assao-Neino) Introduction La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) constitue un problème de santé publique. Au Niger, il n’existe pas de guide sur la prise en charge de la BPCO, d’où le but de cette étude afin d’évaluer les connaissances et attitudes des médecins généralistes sur la BPCO à Niamey. Méthodes C’était une étude prospective sur une période de 6 mois (1er janvier au 30 juin 2017) chez 144 médecins généralistes. Les structures concernées étaient tous les 3 hopitaux de Niamey et certaines cliniques privées. Résultats Nous avons recensé 144 médecins dont 72 (50 %) étaient du secteur public. Les hommes représentaient 62,5 % et l’âge moyen était de 32,3 ans avec des extrêmes de 28 ans à 56 ans. La définition de la BPCO était connue par 37 médecins (25,7 %) et ses composantes étaient énumérées par 28 médecins (19,4 %). Le tabac était cité comme un facteur favorisant de la BPCO par 141 médecins (97,9 %). Les principaux signes cliniques de la BPCO (toux avec expectoration, dyspnée) étaient cités par 38 médecins (26,4 %). L’examen qui permet de poser le diagnostic était connu par 14 médecins (9,7 %) et l’anomalie spirométrique était retrouvée par 34 médecins (23,6 %). Seulement 52 médecins (36,1 %) savaient que la BPCO était classée en 4 stades et 120 médecins (83,3 %) affirmaient qu’elle évolue vers l’insuffisance respiratoire chronique. Conclusion La connaissance des médecins généralistes est insuffisante d’où la nécessité de réaliser un guide et des formations
continues afin d’améliorer la prise en charge de la BPCO à Niamey. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmr.2017.10.451 440
Impact de l’hypertension pulmonaire sur l’évolution de la BPCO A. Ben Saad ∗ , G. Trigui , S. Cheikh Mhamed , N. Fahem , R. Kadoussi , R. Khemakhem , S. Joobeur , M. Bouhoula , N. Rouatbi , A. El Kamel Service de pneumo-allergologie, CHU Fattouma-Bourguiba, Monastir, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (A. Ben Saad) Introduction Les patients BPCO ayant une hypertension pulmonaire (HTP) constituent un phénotype particulier avec des caractéristiques évolutives spécifiques. Objectifs: déterminer l’impact de l’HTP sur la sévérité, l’évolution et le pronostic de la BPCO. Méthodes Étude rétrospective portant sur les dossiers des patients BPCO hospitalisés et/ou suivis à la consultation entre janvier 1990 et décembre 2015, ayant bénéficié d’une échographie cardiaque (ETT) lors du suivi. Nous avons retenu les cas où l’HTP est jugée probable à l’échographie cardiaque. Nous avons comparé les différents paramètres de sévérité de la BPCO entre 2 groupes : G1 : patients BPCO avec HTP (179 patients, 42,3 %), G2 : BPCO sans HTP (244 patients, 57,7 %). Résultats L’étude a inclus 423 patients BPCO ayant bénéficié d’une ETT. L’âge moyen est de 67 ans avec une prédominance masculine (96 %). Il n’y avait pas de différence concernant l’âge, le genre, et l’intensité de l’intoxication tabagique entre les 2 G. Les patients de G1 sont plus symptomatiques que G2 (mMRC ≥ 2 : 85,5 % versus 52 %, p < 0,001) avec un VEMS plus bas (1,01 vs 1,36L, p < 0,001), une CVF plus basse (1,63 vs 2,12L ; p < 0,001), un pH à l’état stable plus bas (7,38, 7,41 ; p < 0,001), une PaO2 plus basse (62,8, 69,4 mmHg ; p < 0,001), une capnie plus élevée (44,4, 39,4 mmHg ; p < 0,001). Le G1 est caractérisé par un nombre d’exacerbations aiguës (EA) de BPCO/an plus élevé (3,34, 2,63 EA/an ; p = 0,001) avec plus d’hospitalisations (H) en pneumologie (1,37 vs 0,83 H/an ; p < 0,001), plus d’hospitalisation en réanimation (0,56, 0,18 H/patient/an ; p < 0,001) ainsi qu’un recours plus fréquent à la VNI et la ventilation mécanique (p < 0,001). Les EA sévères de BPCO du G1 sont caractérisées par un pH moyen plus bas (p < 0,001), une hypoxie plus sévère (54, 60,2 mmHg ; p < 0,001) et une capnie plus élevée (p < 0,001). L’évolution du G1 est marquée par l’IRC (79 %, 43 % ; p < 0,001), un recours plus fréquent à l’OLD (34, 16 % ; p < 0,001) et une médiane de survie significativement réduite (72 vs 144 mois ; Log Rank et Breslow < 0,001). Conclusion Une prise en charge optimale et précoce de la BPCO est indispensable à fin de prévenir et/ou retarder l’apparition de l’HTP et ses complications gravissimes. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.rmr.2017.10.452 441
Facteurs prédictifs de pneumopathie aiguë bactérienne communautaire chez les patients BPCO A. Ben Saad ∗ , R. Khemakhem , N. Fahem , S. Joobeur , G. Trigui , R. Kadoussi , S. Cheikh Mhamed , M. Bouhoula , N. Rouatbi , A. El Kamel