Contraction infantile des cellules musculaires lisses de la peau

Contraction infantile des cellules musculaires lisses de la peau

A186 JDP 2019 portait les symptômes d’un trouble anxieux pour lequel une prise en charge psychologique était proposée. Aucune récidive n’était obser...

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A186

JDP 2019

portait les symptômes d’un trouble anxieux pour lequel une prise en charge psychologique était proposée. Aucune récidive n’était observée par la suite. Discussion Un tableau d’angiœdème récidivant isolé chez l’enfant doit faire envisager une urticaire chronique spontanée, un angiœdème bradykinique, une chéilite granulomateuse. Plusieurs cas pédiatriques de purpura factice du menton ont été rapportés. Il s’agit de purpura maculeux à limite nette, induit par l’application d’un verre dans lequel a été créé un vide. Il existe également des cas rapportés, chez des adolescentes, d’application sur les lèvres d’un objet creux dans lequel a été créé un vide, afin d’en augmenter le volume, à visée esthétique (« Kylie Jenner challenge » sur les réseaux sociaux). La pathomimie doit rester un diagnostic d’élimination. Dans notre cas, la localisation unique sur les lèvres, l’association avec le purpura d’allure mécanique du menton, l’absence d’urticaire, la normalité du C1 inhibiteur permettaient d’éliminer les diagnostics différentiels. La prévalence de la pathomime chez l’enfant est mal connue. Elle est le plus souvent observée chez les jeunes adolescentes. Ces lésions provoquées peuvent être en rapport avec un jeu inavoué ou révéler des troubles psychiatriques (trouble anxieux, dépression). Un suivi psychologique voire psychiatrique doit être proposé. Conclusion Devant un angiœdème récidivant des lèvres chez le grand enfant et l’adolescent, la présence d’un purpura mécanique associé doit faire évoquer des lésions provoquées, par jeu, ou dans le cadre d’une pathomime. Mots clés Angiœdème ; Pathomimie ; Purpura Annexe A Matériel complémentaire Le matériel complémentaire accompagnant la version en ligne de cet article est disponible en ligne sur : https://doi.org/10.1016/ j.annder.2019.09.264. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

s’agissait de 13 filles et 10 garc ¸ons. L’âge de début était très variable, entre 1 et 13 ans. La présentation clinique était stéréotypée et les lésions étaient majoritairement localisées sur les extrémités (15 cas), mais aussi ailleurs sur le corps et le visage, parfois de manière diffuse. Le même aspect histologique était rapporté dans tous les cas. Concernant l’évolution, il était rapporté une guérison en quelques mois ou années, mais seuls 2 cas avaient fait l’objet d’un suivi. Nous rapportons deux formes particulières : une forme congénitale avec coexistence de lésions cicatricielles et une forme profuse associée à une trisomie 21 avec suivi prolongé et guérison spontanée tardive à l’âge de 19 ans. Conclusion La CCIM est une dermatose bénigne à prédominance féminine, de cause inconnue. Il est important d’en faire le diagnostic, afin d’éviter les explorations complémentaires invasives ou des traitements injustifiés. Mots clés Calcinose cutanée ; Pseudomilium ; Milium ; Trisomie 21

夽 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder. 2019.09.264.

E. Moreno-Artero 1,∗ , N. Bellon 1 , C. Galliot 1 , G. D’Acremont 2 , O. Boccara 1 , C. Bodemer 1 1 Dermatologie 2 Pédiatrie, hôpital Necker-Enfants—Malades, Paris, France

https://doi.org/10.1016/j.annder.2019.09.264 P099

Calcinose cutanée idiopathique de type milium (3 cas)夽 N.E. Benzebouchi ∗ , G. Salomon , A. Maza , J. Mazereeuw-Hautier Service de dermatologie, centre de référence des maladies rares de la peau et des muqueuses d’origine génétique, hôpital Larrey, université, Paul-Sabatier, Toulouse, France Introduction La calcinose cutanée idiopathique de type milium (CCIM) est caractérisée par la présence de papules millimétriques blanchâtres, fermes, crayeuses et asymptomatiques, ressemblant à des grains de milium. Elle est due à un dépôt progressif de cristaux de phosphate de calcium dans la peau, objectivée en histologie et sans cause identifiable. Il s’agit d’une affection rare et mal connue, nous en rapportons 3 nouveaux cas. Observations Il s’agissait de trois filles, dont deux porteuses de trisomie 21. Toutes présentaient des lésions papuleuses blanchâtres, millimétriques, fermes, asymptomatiques (Fig. 1 et 2). Les lésions étaient soit congénitales, soit apparues dans l’enfance (4 et 9 ans). Pour 2 patientes, les lésions disparaissaient sans cicatrice, alors que pour la troisième (forme congénitale), des lésions d’allure cicatricielle étaient constatées. Le siège était essentiellement acral, soit exclusivement palmoplantaire, soit plus diffus (lésions multiples) prédominant aux extrémités. L’histologie montrait un foyer intra-corné et intradermique superficiel de calcifications colorées par le Von Kossa, en voie de résorption macrophagique. Aucune prise en charge spécifique n’était proposée. Discussion Nous avons trouvé dans la littérature un total de 26 cas cliniques isolés de CCIM, aucune série, 23 cas chez l’enfant. Il

Annexe A Matériel complémentaire Le matériel complémentaire accompagnant la version en ligne de cet article est disponible en ligne sur : https://doi.org/10.1016/ j.annder.2019.09.265. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. 夽

Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http ://dx.doi.org/10.1016/j.annder. 2019.09.265. https://doi.org/10.1016/j.annder.2019.09.265 P100

Contraction infantile des cellules musculaires lisses de la peau夽

Introduction La contraction infantile transitoire des muscles lisses de la peau (infantile transient smooth muscle contraction of the skin [ITSMC]) est un phénomène bénin et peu connu, qui concerne les fibres du muscle arrecteur du poil. Nous présentons le cas d’un nourrisson de 4 semaines qui nous était adressé pour des phénomènes cutanés paroxystiques atypiques. Observations Une petite fille de 4 semaines, née à terme, présentait plusieurs épisodes paroxystiques quotidiens de « peau d’orange » sur un ou plusieurs membres, sans atteinte du tronc ni du visage. Ces épisodes duraient de 10 à 15 secondes, étaient constatés notamment lors du déshabillage, pouvaient être diurnes ou nocturnes, sans circonstances déclenchantes particulières. Discussion La contraction infantile transitoire des muscles lisses de la peau est un phénomène bénin et peu connu de contraction transitoire des fibres du muscle arrecteur du poil, déclenché lors de l’exposition au froid ou le frottement, ou de survenue spontanée. Ce phénomène est à l’origine, de fac ¸on intermittente, d’un aspect fripé de la peau (« peau d’orange »). Une étude de Torrelo et al. portant sur 9 patients décrit l’absence d’association morbide particulière et la rémission spontanée entre 18 et 24 mois. La physiopathologie reste peu connue, mais des phénomènes liés aux réflexes primitifs, une hypersensibilité transitoire du muscle lisse et une immaturité du système nerveux autonome ont été proposés, même si les nourrissons étaient tous nés à terme. La biopsie n’a pas d’intérêt car il s’agit de phénomènes paroxystiques. Le principal diagnostic différentiel est l’hamartome musculaire lisse, pour lequel l’atteinte est localisée et permanente. Conclusion La contraction infantile transitoire des muscles lisses de la peau est un phénomène bénin et transitoire ne nécessitant pas d’investigations particulières. Sous réserve du faible nombre

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d’observations rapportées, il est donc à ajouter à la liste des manifestations cutanées physiologiques du nouveau-né. Mots clés Contraction transitoire ; Muscles lisses de la peau ; Nouveau-né

Mots clés Dermatite atopique ; Enfant ; Qualité de vie Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

Annexe A Matériel complémentaire Le matériel complémentaire accompagnant la version en ligne de cet article est disponible en ligne sur : https://doi.org/ 10.1016/j.annder.2019.09.266. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts.

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Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder. 2019.09.266. https://doi.org/10.1016/j.annder.2019.09.266 P101

Évaluation de la qualité de vie des enfants atteints de dermatite atopique par le score CDLQI en milieu tropical africain Y.I. Kouassi 1,∗ , K.C. Ahogo 1 , O.F. Bih 2 , K.A. Kouassi 1 , H.S. Kourouma 1 , A.S. Allou 1 , K.K.P. Gbandama 1 , K. Kassi 1 , M. Kaloga 1 , E.J. Ecra 1 , K. Kouame 1 , I.P. Gbery 1 , A. Sangare 1 1 Dermatologie-vénéréologie, CHU Treichville, université Felix Houphouet Boigny 2 Dermatologie-vénéréologie, CHU Treichville, Abidjan, Côte d’Ivoire Introduction La dermatite atopique (DA) est une pathologie inflammatoire chronique qui touche à la fois les enfants et les adultes. Le principal symptôme de cette maladie reste le prurit, qui a un impact sur la qualité de vie (QDV). L’objectif de notre étude consistait à évaluer à travers le score CDLQI l’impact de la DA sur la qualité de vie des enfants en zone tropicale africaine. Matériel et méthodes Il s’agissait d’une enquête transversale, à visée descriptive et analytique, réalisée sur la base d’un recrutement prospectif, effectuée sur une période de 7 mois de décembre 2017 à juin 2018. L’étude a inclus des enfants de (5—16 ans) atteints de DA sélectionnés aux cours des consultations de dermatologie du centre hospitaliers universitaire de Treichville. Les patients recrutés répondaient tous aux critères diagnostic d’United Kingdom. Les données recueillies comprenaient les caractéristiques sociodémographiques de la DA et les résultats des questionnaires centrés sur le patient : score de gravité (SCORAD) et l’indice de qualité de vie en dermatologie pour enfants (CDLQI). Résultats Nous avons recruté 60 enfants sur une durée de 7 mois. La tranche d’âge de 5 à 9 ans était la plus représentée (51 % des enfants). Le SCORAD moyen était de 24. Quant à l’impact des items du CDLQI, plus de la moitié des enfants (65 %) présentaient un effet très important du prurit sur leur qualité de vie, plus du tiers (38,3 %) souffraient de tristesse importante et d’insomnie. Tous les enfants étaient gênés par le prurit. La DA avait des conséquences sur le sommeil chez 90 % des enfants. L’effet de la dermatite atopique sur l’école était noté chez 10 % des enfants. L’altération de qualité de vie était importante chez 30 % des filles et modérée chez 25 % des garc ¸ons. Le score moyen de CDLQ était de 9,9 avec des extrêmes de 1 et de 24. Il avait une corrélation entre CDLQI et SCORAD. Discussion La qualité de vie des enfants vivant en milieu tropical africain est aussi altérée que celle des enfants des autres régions du globe. Ce constat s’expliquerait par le fait que la DA a un caractère affichant associé à un prurit intense qui perturbe le sommeil et la vie sociale de l’enfant. Conclusion La DA est un fardeau mondial dont les conséquences en terme de qualité de vie sont aussi importantes chez les enfants en zone tropicale.

https://doi.org/10.1016/j.annder.2019.09.267

Évaluation des pratiques parentales en matière de soins d’hygiène et soins locaux dans la dermatite atopique de l’enfant L. Fleurentin 1,∗ , A. Divaret-Chauveau 2 , J.-L. Schmutz 1 , A.-C. Bursztejn 1 1 Département de dermatologie et allergologie adulte 2 Unité d’allergologie pédiatrique, CHU, Nancy, France Introduction L’observance des soins locaux par les parents est primordiale dans le traitement (tt) de la dermatite atopique (DA) de l’enfant. Le but de notre étude est d’évaluer les pratiques parentales en matière de soins d’hygiène et soins locaux dans la DA de l’enfant, et d’identifier les facteurs associés à l’inobservance. Matériel et méthodes Nous avons réalisé une étude épidémiologique transversale prospective entre mars et juin 2019. Un questionnaire standardisé anonyme était proposé aux parents d’enfants ayant une DA, consultant en allergologie pédiatrique ou en dermatologie au CHU de Nancy. Ce questionnaire comportait des données épidémiologiques, des données relatives aux soins d’hygiène, à l’hydratation, à l’application des dermocorticoïdes (DC) et à la corticophobie. Résultats Nous avons inclus 111 parents (âge moyen 37 ans). Les enfants, âgés de 7 ans en moyenne, avaient un âge moyen au moment du diagnostic de DA de 10,6 mois. La corticophobie était estimée à 4,3/10 en moyenne par une échelle visuelle analogique. Parmi les 111 parents interrogés, 51 (45,9 %) avaient rec ¸u une éducation thérapeutique (ETP) et 41 (39,9 %) avaient déjà eu recours aux médecines alternatives et complémentaires (MAC). Pour les soins d’hygiène, la toilette était quotidienne pour 49 enfants (44,1 %), tous les 2—3 jours pour 60 autres (54 %). Les enfants prenaient majoritairement des douches (66,6 %). Les 2/3 des parents (70) contrôlaient la température de l’eau, mais seulement 24 (34,3 %) respectaient une température maximale de 34 ◦ C. La majorité des parents (84,6 %) utilisait un produit de toilette adapté aux peaux atopiques. Un émollient (Em) était appliqué quotidiennement par 51 parents (45,9 %). La majorité des parents (92,7 %) utilisait un produit pour peaux atopiques. Seuls 11 parents (9,9 %) l’appliquaient sur peau humide. Les DC étaient utilisés à chaque poussée d’eczéma par 61 parents (54,9 %), au moins une fois par jour dans 72,9 % des cas. Un tiers des parents (37) les appliquait en couche épaisse, 36 (32,4 %) en couche mince, et 38 (34,2 %) les faisaient pénétrer. La majorité des parents (61,2 %) arrêtait leur application quand l’eczéma avait complètement régressé. Discussion Cette étude montre que les soins d’hygiène recommandés au cours de la DA sont majoritairement respectés, avec notamment l’utilisation de la douche et de produits d’hygiène adaptés. Le tt topique est moins observé : moins de 50 % des parents appliquent quotidiennement l’Em et une faible majorité utilise les DC à chaque poussée d’eczéma. Ces résultats démontrent que l’ETP est nécessaire, en insistant notamment sur les modalités d’application des Em et DC. Dans notre échantillon, seuls 45,9 % des parents en avaient bénéficié. La corticophobie est un facteur connu associé à l’inobservance du ttt. L’essor des MAC peut aussi influer. Conclusion Le développement de l’ETP devrait permettre d’améliorer la prise en charge des enfants atteints d’une DA. Mots clés Dermatite atopique ; Éducation thérapeutique ; Observance thérapeutique