Corrélations entre les niveaux de dépenses énergétiques et les prévalences de l’obésité

Corrélations entre les niveaux de dépenses énergétiques et les prévalences de l’obésité

SFE Poitiers 2017 / Annales d’Endocrinologie 78 (2017) 434–441 440 Objectif L’objectif de cette étude était d’étudier le syndrome métabolique et les...

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SFE Poitiers 2017 / Annales d’Endocrinologie 78 (2017) 434–441

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Objectif L’objectif de cette étude était d’étudier le syndrome métabolique et les autres FDRCV en milieu professionnel, d’en décrire le profil épidémioclinique et biologique et évaluer le RCM chez les travailleurs. Méthode Il s’agissait d’une étude transversale à recrutement prospectif qui s’est déroulée sur une période de 2 mois et 16 jours, allant du 24 mars au 10 juin 2014, durant la visite périodique des travailleurs. Résultats Les FDRCV prédominants étaient la sédentarité et l’hérédité cardiovasculaire. Une prédominance masculine était retrouvée pour tous les FDRCV associés en dehors de la sédentarité. Selon les composants de la NCEP-ATP III et ceux de la FID, nous avons respectivement identifié 52 (15,1 %) et 63 (18,3 %) salariés présentant un syndrome métabolique. Suivant les deux définitions, le composant du syndrome métabolique le plus retrouvé chez la femme était l’obésité abdominale et chez l’homme, l’hypertension artérielle. La combinaison la plus fréquente associait l’obésité abdominale, l’HTA et l’hypoHDLémie. L’âge (≥ 40 ans), le sexe féminin, le statut marié, le statut de cadre inférieur, la position assise, l’ancienneté (≥ 15 ans) et la sédentarité étaient significativement associés au syndrome métabolique. Le RCM était élevé dans 29,9 % des cas avec une prédominance masculine (30,7 % vs. 28 %). Conclusion Ce travail révèle une assez forte prévalence du syndrome métabolique et des autres facteurs de risque cardiovasculaire chez les travailleurs burkinabé. Ce constat doit mener à la mise en place de stratégies efficaces de prévention de maladies cardiovasculaires en milieu professionnelle. Mots clés Syndrome métabolique ; Facteurs de risque cardiovasculaire ; Travailleurs ; Prévention Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.730 P459

Corrélations entre les niveaux de dépenses énergétiques et les prévalences de l’obésité

Dr N. Fafa ∗ , Pr D. Meskine , Dr S. Fedala , Dr L. Kedad Laboratoire d’endocrinologie et métabolisme LEM1, Alger, Algérie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (N. Fafa) Introduction L’augmentation de la prévalence de l’obésité est souvent due à une diminution de l’activité physique ou à une augmentation de l’apport calorique ou à une combinaison des deux. L’activité physique a un coût énergétique qui peut être traduit en dépense énergétique (DE) quantifiable par diverses méthodes. L’objectif de ce travail est de déterminer les corrélations entre les différents niveaux d’activité physique et les taux de prévalences de l’obésité dans la population générale. Matériel et méthodes La dépense énergétique a été évaluée chez 2210 individus âgés entre 18 et 64 ans tirés au sort. L’activité physique a été évaluée par le questionnaire IPAK, qui a permis d’estimer le temps passé à effectuer des activités physiques dans le cadre du travail et des loisirs dans une semaine type. Ensuite, chaque type d’activité a été converti en equivalent metabolic task (MET). La dépense énergétique totale par semaine (METmin/semaine) est calculée par addition des dépenses énergétiques des différentes activités. Résultats L’analyse multivariée pour l’obésité globale (BMI > 30 kg/m2 ) et androïde (TT > 94 cm homme et 80 cm femme) a montré des odds ratio inversement corrélés à la dépense énergétique, c’est-à-dire, plus la DE augmentait plus les sujets étaient moins obèses. Conclusion Notre travail a objectivé que les taux de prévalences de l’obésité sont inversement corrélés à l’intensité des dépenses énergétiques. Le fait que les dépenses énergétiques les plus basses étaient celles des activités de loisirs nous incite à prendre des mesures visant à promouvoir les activités physiques de loisirs dans notre pays. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.

Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.731

P460

Maladie de Hunter : à propos de 2 cas

Dr A. Akakpo ∗ , Dr W. Abdi Osman , Pr A. Gaouzi Service d’endocrinologie pédiatrique, hôpital d’enfant de Rabat, Rabat, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Akakpo) La maladie de Hunter ou mucopolysaccharidose de type 2 est une maladie métabolique secondaire à un déficit enzymatique responsable d’une accumulation de glycosaminoglycanes. Elle est de transmission récessive gonosomique liée à l’X. Nous rapportons le cas d’une fratrie atteinte de cette pathologie. Observation Il s’agit d’une fratrie de 3 : une fille et 2 garc¸ons ayant dans leurs antécédents familiaux un oncle maternel atteint de la maladie de Hunter décédé à l’âge de 3 ans. Le premier frère âgé de 7 ans a présenté vers l’âge de 2 ans, un encombrement rhinopharyngé, une hypoacousie, des troubles digestifs et de comportement associés à des traits grossiers du visage avec régression des acquisitions psychomotrices, une raideur articulaire d’aggravation progressive avec retard mental sévère. Le bilan biologique a révélé un taux élevé de mucopolysaccharides urinaires et l’effondrement de l’activité de l’iduronate-2-sulfatase confirmant le diagnostic de la maladie de Hunter. Le deuxième frère âgé de 5 mois asymptomatique a bénéficié d’un bilan biologique mettant en évidence un taux élevé de mucopolysaccharides urinaires. Discussion La maladie de Hunter affecte majoritairement les individus de sexe masculin. Son pronostic est réservé vu la notion de défaillance multisystémique. Le diagnostic repose sur le dosage des glycosaminoglycanes urinaires élevés et sur le dosage de l’activité de l’iduronate-2-sulfatase qui est effondrée. La prise en charge repose sur une enzymothérapie substitutive et sur la greffe de cellules souches hématopoïétiques. Elle permet de retarder les manifestations cliniques et d’améliorer la qualité de vie des patients. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels liens d’intérêts. Pour en savoir plus Scarpa M. Mucopolysaccharidosis type II. Genereviews 2007. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2017.07.732 P461

Apports lipidiques et microangiopathie diabétique Dr K. Ounaissa a , Dr M. Bel Hadj a,∗ , A. Gamoudi b , A. Ouachani b , Dr I. Stambouli a , Dr M. Ben Chikh a , Dr A. Ben Brahim a , Dr H. Abdessalam a , Pr C. Amrouche a a Institut national de nutrition, service des consultations externes et des explorations fonctionnelles, Tunis, Tunisie b Institut national de nutrition, service « A » des maladies nutritionnelles, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M.B. Hadj) Objectif Étudier la relation entre les apports lipidiques et la microangiopathie diabétique. Méthodologie Il s’agissait d’une étude descriptive, ayant intéressé 60 patients diabétiques de type 2, suivis à l’Institut national de nutrition. Tous les patients ont répondu à un questionnaire précisant les caractéristiques générales du diabète. Pour le diagnostic de la rétinopathie et de la néphropathie, on s’est référé au dernier examen ophtalmologique et au bilan rénal le plus récent. On a évalué les apports lipidiques en utilisant la méthode d’enregistrement alimentaire de trois jours. Résultats L’âge moyen des patients était de 54,03 ± 7,77 ans. Plus du tiers des patients (35 %) avaient une complication microvasculaire ou plus. La rétinopathie diabétique, la néphropathie et la neuropathie ont été rencontrées chez respectivement 30 %, 11,7 % et 11,7 % des patients. L’apport lipidique moyen représentait 40 ± 5,51 % de L’AET. L’apport moyen en acides gras saturés des diabétiques ayant une ou plusieurs microangiopathie était significativement moins élevé que celui des patients sans microangiopathie (p = 0,013). Les apports en acides gras polyinsaturés étaient comparables dans les deux groupes sauf pour le DHA, dont l’apport était significativement plus bas chez les patients ayant une rétinopathie (68,61 ± 83,6 ; 148,2 ± 125,64 ; p < 0,05) ou une néphropathie