Posters / Cancer/Radiothérapie 12 (2008) 713–753 18 événements urinaires (50 % de grade 1) et, notamment, huit incontinences urinaires de grades 3 et 4. Il y a eu 25 événements digestifs (84 % de grade 1) et notamment une ulcération digestive et une incontinence fécale de grade 3. Conclusion.– Les taux de survie sont comparables à ceux publiés dans la littérature. Le taux de complications semble important, mais est essentiellement représenté par une toxicité modérée de grade I, et peut s’expliquer par le fait que le recueil prospectif conduit à un relevé minutieux de tous les événements. doi:10.1016/j.canrad.2008.08.047
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Résultats à long terme chimioradiothérapie concomitante pour des cancers du col utérin traités au centre anticancéreux de Constantine A.-I. Djemaa , I.-L. Meziane , M.-S. Bali CAC Oncoradiothérapie, Constantine, France Objectif de l’étude.– Le cancer du col utérin est le premier cancer pelvien chez la femme, et deuxième cancer gynécologique après le cancer du sein. La chimioradiothérapie concomitante est devenue un standard dans les cancers localement évolués du col utérin. Le but de l’association est d’augmenter l’effet des radiations par l’utilisation de cytostatiques qui interfèrent avec le cycle cellulaire ou avec les mécanismes de réparation des lésions génomiques. Plusieurs schémas ont démontré une certaine efficacité et sont maintenant proposés aux patientes. L’objectif de l’étude était l’évaluation des résultats en termes de toxicité, de contrôle tumoral local et de survie de la chimioradiothérapie dans les carcinomes du col utérin. Patientes et méthodes.– Il s’agit d’une étude rétrospective sur un période allant de janvier 1993 à décembre 2006. Parmi les 2208 cancers du col utérin pris en charge au centre anticancéreux, 18 étaient de stade 1A , 258 de stade 1b et de moins de 4 cm, 491 de stade 2a, 640 de stade 2b, 100 stade 3a, 507 de stade 3b et 194 de stade 4. Le traitement a consisté en une chimioradiothérapie concomitante suivie de curiethérapie de bas débit de dose chez 542 patientes atteintes d’une tumeur du col utérin localement évolué non métastatique. Résultats.– L’âge médian des 542 patientes était de 53 ans (22–79). La métrorragie était le motif de consultation principal et le délai moyen de consultation de 13 mois (extrêmes 1–100). Le bilan radiologique a permis de classer la tumeur selon les recommandations de la Fédération internationale de gynécologie-obstétrique (FIGO) en stade IIA (50 patientes), IIB (272), IIIA (32) ou IIIB (188), et la biopsie a fait la preuve d’un carcinome épidermoïde dans 528 cas. Un bilan d’extension a systématiquement été réalisé ainsi qu’un bilan biologique avant d’instaurer la chimioradiothérapie. La radiothérapie externe pelvienne a délivré 46–50 Gy en 4–5 semaines et était associée à une chimiothérapie hebdomadaire par 40 mg/m2 de cisplatine ; elle a été suivie d’une curiethérapie utérovaginale de bas débit de dose de 10–14 Gy. Après un repos de 3 à 4 semaines, une colpohystérectomie a été faite chez 78 patientes. La tolérance hématologique de la chimiothérapie a été bonne. Il a été observé trois cystites, deux fistules vésicovaginales et 20 synéchies vaginales. Deux patientes ont été atteintes d’un adénocarcinome pulmonaire, neuf de métastases à la fin de la curiethérapie. Le taux de survie globale à cinq ans était de 65 %. Conclusion.– La chimioradiothérapie concomitante suivie d’une curiethérapie ± une chirurgie d’exérèse si possible est faisable avec une toxicité acceptable dans les cancers du col utérin localement évolués. doi:10.1016/j.canrad.2008.08.048 P047
Étude rétrospective de la faisabilité de l’association de curiethérapie de haut débit de dose et de radiothérapie externe dans les adénocarcinomes prostatiques de stade intermédiaire A. Bruna , F. Mallet , D. Wdowczyk , P. Joffroy , T. Pangrazzi Clinique Courlancy, Reims, France Objectif de l’étude.– Évaluer la faisabilité et la tolérance de la curiethérapie de haut débit de dose en complément de la radiothérapie externe dans les adénocarcinomes de prostate de stade intermédiaire.
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Patients et méthodes.– Entre décembre 2004 et juin 2008, 41 patients ont été traités pour un adénocarcinome de prostate par une association de curiethérapie de haut débit de dose et de radiothérapie externe. L’âge moyen était de 65,9 ans (55–81). Le score de Gleason médian était de 7 (6–9) et la concentration sérique moyenne de PSA avant traitement de 14,2 ng/mL (2–100). Tous les patients ont eu une IRM et une scintigraphie osseuse dans le cadre du bilan initial. Il s’agissait de trois cancers classés T1c, deux T2A, six T2B, sept T2C, 17 T3A et six T3B, tous N0, M0. Les trois premiers patients ont rec¸u deux séances de 6 Gy et les cinq patients suivants 2 séances de 7 Gy, à 8 h d’intervalle, en complément d’une irradiation externe de 60 Gy. Les 33 patients suivants ont été traités par une séance unique de 10 Gy en complément d’une radiothérapie de 64 Gy. Trente et un patients ont rec¸u une hormonothérapie concomitante. Résultats.– Avec une durée médiane de suivi de 16,6 mois (1–42), un patient était en situation de récidive biochimique 6 mois après la procédure et était en situation de rémission sous hormonothérapie à 42 mois. La tolérance immédiate a été bonne. Une rétention aiguë d’urine a nécessité le maintien de la sonde urinaire pendant trois semaines et a été spontanément résolutive. À 6 mois et à un an respectivement, 4 et 3 patients se plaignaient d’une dysurie de grade 1 selon l’échelle du Radiation Therapy Oncology Group (RTOG), et 1 et 2 de dysurie de grade 2. La toxicité sexuelle n’était pas évaluable en raison du nombre important de patients sous hormonothérapie. Il n’a pas été noté de complication rectale. Conclusion.– La curiethérapie de haut débit de dose en complément de la radiothérapie externe est une technique faisable paraissant reproduire les résultats de la radiothérapie exclusive. doi:10.1016/j.canrad.2008.08.049 P048
Curiethérapie de prostate par implants permanents avec dosimétrie optimisée versus non optimisée : comparaison des données dosimétriques L. Thomas , B. Santamaria Torruco , A. Chemin , S. Belhomme , O. Lasbareilles , M. Valton , P. Richaud Institut Bergonié, Bordeaux, France Objectifs de l’étude.– Comparaison des résultats dosimétriques et de la toxicité aiguë entre deux groupes de patients traités pour un cancer de la prostate par implants permanents d’iode 125, l’un avec dosimétrie optimisée, l’autre avec dosimétrie non optimisée. Patients et méthodes.– Il s’agit d’une analyse rétrospective concernant 136 patients traités par implants permanents d’iode 125 de juin 2005 à décembre 2007. Chaque traitement a été réalisé en utilisant un projecteur de sources automatisé et informatisé relié à un système de planification dosimétrique tridimensionnelle basé sur l’échographie (first system). À partir de septembre 2006, nous avons utilisé le logiciel d’optimisation et de planification inverse de dosimétrie en temps réel (IPSA). Les paramètres dosimétriques concernant la prostate, l’urètre et le rectum obtenus en échographie peropératoire et sur la scanographie réalisée à j1 et à j30 ont été comparés dans les deux groupes de patients : dosimétrie non optimisée (50 patients) contre dosimétrie optimisée (86 patients). La toxicité aiguë a été analysée selon les critères du Radiation Therapy Oncology Group (RTOG) avec évaluation également de l’International Prostate Symptom Score (IPSS) dans chaque groupe de patients traités. Résultats.– Les paramètres significatifs concernant les deux groupes étaient : – le nombre de grains implantés : 73 grains (dosimétrie optimisée) contre 66 grains (dosimétrie non optimisée) (p = 0,001) ; – le nombre d’aiguilles : 23 aiguilles (dosimétrie optimisée) contre 22 (dosimétrie non optimisée) (p = 0,001). L’analyse des paramètres dosimétriques a montré comme significatif : – la D90 (dose rec¸ue par 90 % de la prostate) en se fondant sur l’échographie : 186 Gy (dosimétrie optimisée) contre 177 Gy (dosimétrie non optimisée) (p = 0,0001) ; – une dose significativement plus basse au niveau de l’urètre, en se fondant sur l’échographie et sur la scanographie du j1 : D30 respectivement (dose rec¸ue par 30 % de l’urètre) de194 Gy (dosimétrie optimisée) contre 200 Gy (dosimétrie non optimisée) (p = 0,03) et de 178 Gy (dosimétrie optimisée) contre 199 Gy (dosimétrie optimisée) (p = 0,001) ;
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– le V150 (volume recevant 150 Gy et plus) au niveau de la prostate était significativement plus faible dans le groupe optimisé que dans le groupe non optimisé en se fondant sur les scanographies réalisées à j1 et j 30 ; – la toxicité urinaire de grade 3 était de 0 % (dosimétrie optimisée) contre 4 % (dosimétrie non optimisée) (p = 0,001) ; – la toxicité rectale de grade 2 était de 1,2 % (dosimétrie optimisée) contre 2 % (dosimétrie non optimisée) ; – la toxicité rectale grade 1 était de10,5 % (dosimétrie optimisée) contre 26 % (dosimétrie optimisée). Conclusion.– La curiethérapie de prostate avec optimisation dosimétrique a permis de délivrer des D90 à la prostate significativement plus élevées d’après l’échographie avec des D30 plus faibles d’après l’échographie et la scanographie faite à j1, toutefois une V150 plus faible sur les scanographies réalisées à j1 et j30 pour la prostate dans le groupe « dosimétrie optimisée » par comparaison à celui « dosimétrie non optimisée », et significativement moins de toxicité aiguë urinaire et rectale lors de l’évaluation à un mois. doi:10.1016/j.canrad.2008.08.050 P049
Corrélation des paramètres dosimétriques avec la toxicité d’une curiethérapie de prostate réalisée avec dosimétrie en temps réel sur échographie avec planification inverse L. Thomas , B. Santamaria Torruco , A. Chemin , S. Belhomme , M. Valton , P. Richaud Institut Bergonié, Bordeaux, France Objectif de l’étude.– Analyse des paramètres dosimétriques obtenus sur l’échographie peropératoire des paramètres dosimétriques sur la scanographie de j1 et la scanographie de j30 avec la toxicité aiguë évaluée à un mois après l’implantation d’une curiethérapie de prostate par implants permanents avec dosimétrie optimisée. Patients et méthodes.– Quatre-vingt-six patients ont été traités par implants permanents d’octobre 2006 à décembre 2007. Il s’agissait selon la classification TNM de 83 tumeurs classées T1c (96,5 %) et trois T2a (3,5 %), de score de Gleason de 6 (3 + 3) pour 63 (73 %), de 7 (3 + 4) pour 16 (19 %). La concentration sérique moyenne de PSA était de 6,2 ng/mL (déviation standard : 2,6). Des antiandrogènes ont été prescrits pendant une durée de 4 mois chez 27 patients (31 %) dans un but de réduction du volume de la prostate avant l’implantation. Pour réaliser la curiethérapie de prostate par implants permanents, nous avons utilisé le projecteur de sources First et une dosimétrie réalisée en temps réel sur échographie avec planification inverse (IPSA). L’injection de grains a été réalisée avec un robot avec rétraction automatique de chaque aiguille. La délinéation de la prostate, de l’urètre et du rectum a été réalisée pendant l’implantation. La dose prescrite a été de 145 Gy au volume cible prévisionnel (PTV) constitué par l’ensemble de la prostate. Les paramètres dosimétriques (D90 [dose minimale dans 90 % du volume], V100 [volume recevant 100 % de la dose] et V150 [volume recevant 150 % de la dose]) pour la prostate ont été enregistrés sur la dosimétrie peropératoire sur échographie (États-Unis) ainsi qu’au niveau de la scanographie j1 (CT1) et de la scanographie j30 (CT30). La D30 et le V150 urètre ont été calculées pendant l’opération sur l’échographie et sur la scanographie à j1, le V160 rectum (volume de rectum recevant 160 Gy et plus) sur l’échographie et la scanographie à j30. Une étude de corrélation a été effectuée entre les paramètres dosimétriques obtenus sur l’échographie et les scanographies à j1 et j 30 et la toxicité aiguë. La toxicité aiguë a été évaluée selon les critères du Radiation Therapy Oncology Group (RTOG) ainsi que l’International Prostate Symptom Score (IPSS) à un mois après l’implantation. Résultats.– Le nombre de grains implantés était de 73 ± 11 et celui d’aiguilles de 22 ± 2. Les résultats dosimétriques étaient : pour la prostate : • D90 sur l’échographie 186,5 Gy ± 11,5, • V100 sur l’échographie : 98,2 % ± 1,9, • V150 sur l’échographie : 73,0 % ± 5,2, • D90 sur la scanographie à j1 : 139,6 Gy ± 16,6, • V100 sur la scanographie à j1 : 96,9 % ± 5,5, • V150 sur la scanographie à j1 : 51 % ± 9,4, • D90 sur la scanographie à j30 : 156,3 Gy ± 16,3, • V100 sur la scanographie à j30 : 92,9 % ± 3,7,
• V150 sur la scanographie à j30 : 62,16 % ± 8,8 ; – pour l’urètre : • D30 sur l’échographie : 194,6 Gy ± 9,12, • V150 sur l’échographie : 2,24 % ± 9,4%, • D30 sur la scanographie à j1 : 178, Gy ± 27,3, • V150 sur la scanographie à j1 : 6,45 % ± 11,5 ; pour le rectum : • V160 sur l’échographie : 0,6 ± 1 cm3 , • V160 sur la scanographie à j30 : 0,3 cm3 ± 0,4. Le taux de toxicité urinaire de grade 1 selon les critères du RTOG était de 74 %, celui de grade 2 de 15 %. Le taux de toxicité rectale de grade 1 selon le RTOG était : de 10,5 %, celui de grade 2 de 1 %. L’IPSS médian à un mois a été évalué à 8. Conclusion.– Nous obtenons grâce à une technique sophistiquée avec dosimétrie inverse des doses après l’implantation excellentes au niveau de la prostate et similaires aux résultats obtenus par des équipes qui ont des résultats cliniques à long terme et ce, avec aucune toxicité aiguë de grade 3 ni de grade 4. Il n’a pas été retrouvé de corrélation entre les paramètres dosimétriques sur l’échographie et les scanographies à j1 et j30 et la toxicité aiguë évaluée à un mois. doi:10.1016/j.canrad.2008.08.051 P050
Curiethérapie prostatique par iode-125 : étude de la cinétique de la toxicité urinaire, digestive et sexuelle J. Doyen a , A. Ali Mohammed b , M. Ferré a , J. Thariat a , A. Courdi a , J. Castelli a , J.-M. Hannoun-Levi a a Département de radiothérapie, centre Antoine-Lacassagne, Nice, France b Département d’oncologie clinique, faculté de médecine de Sohag, Sohag Objectif de l’étude.– La curiethérapie (par l’iode-125 est un traitement validé pour les cancers de prostate à faible risque de rechute biochimique avec bonne fonction urinaire. Cette étude a consisté à analyser la durée et la précocité d’apparition de la toxicité urinaire, digestive et sexuelle. Patients et méthodes.– De août 2000 à novembre 2007, 174 patients atteints d’un adénocarcinome prostatique prouvé histologiquement, à faible risque de rechute biochimique ou ne présentant qu’un seul facteur de risque intermédiaire, ont bénéficié d’une curiethérapie. La toxicité urinaire, digestive et sexuelle a été classée en grades Common Terminology Criteria for Adverse Events, version 3.0 (CTC.V3.0), puis analysée en fonction de critères liés au patient (âge, hormonothérapie néoadjuvante) et aux données dosimétriques (D90 [dose minimale dans 90 % du volume], V100 [volume recevant 100 de la dose] et V150 % [volume recevant 150 % de la dose] à 1 mois). La probabilité de survie sans rechute biochimique a été calculée par la méthode de Kaplan-Meier, l’analyse des facteurs prédictifs réalisée selon le test t. Résultats.– La durée médiane de suivi était de 24,3 mois (2–83). Les cancers étaient cliniquement selon la classification TNM de 2002 de stade T1C pour 56,5 %, T2A pour 37,3 %, T2B pour 4,5 % et T2C pour 1, 7 %. La concentration sérique médiane de PSA était de 6,65 ng/ml [2,5–13,8], le score de Gleason médian de 6 (4–7), le volume prostatique peropératoire médian de 34 cm3 (15–71), l’âge médian de 64 ans (48–75). Une hormonothérapie a été administrée à 21,5 % des patients. Les valeurs médianes des données la dosimétrie postérieure à l’implantation étaient les suivantes : D90 : 162,5 Gy [93–198] ; V100 : 94,6 % [65–99,6] ; V150 : 58 % [17–84,6]. Le taux de survie sans rechute biochimique était de 95,5 % avec un suivi en médiane de 24,3 mois et de 90,2 % pour le groupe des patients ayant un suivi médian de 48 mois (82 patients). Les facteurs significativement corrélés avec une augmentation de la durée de la toxicité étaient : D90 (urinaire : > 179 Gy ; digestive : > 151 Gy), V100 (urinaire : > 97 % ; digestive : > 91 %), V150 % (urinaire : > 67 %, digestive : > 49 %), l’âge (urinaire : 60 ans, sexuelle : > 59 ans), le volume prostatique (digestive : > 31 cm3 ), l’absence d’hormonothérapie (urinaire). Les facteurs significativement corrélés avec la précocité d’apparition de la toxicité étaient : D90 (urinaire : > 144 Gy ; digestive : > 177 Gy), V100 (urinaire : > 89 % ; digestive : > 97 %), V150 (urinaire : > 49 %), le volume prostatique (digestive : > 32 cm3 ), l’âge (urinaire : < 72 ans ; sexuelle : > 58 ans). Les résultats de l’analyse multifactorielle seront présentés lors du congrès. Conclusion.– L’analyse des résultats de cette étude confirme la corrélation entre les données de la dosimétrie postérieure à l’implantation (D90 %, V100 %,