Cytolyse et maladie de Basedow : penser à l’hépatite auto-immune !

Cytolyse et maladie de Basedow : penser à l’hépatite auto-immune !

416 SFE Angers 2015 / Annales d’Endocrinologie (2015) 412–453 Discussion–conclusion En cas de bilan biologique douteux, il appartient au clinicien d...

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SFE Angers 2015 / Annales d’Endocrinologie (2015) 412–453

Discussion–conclusion En cas de bilan biologique douteux, il appartient au clinicien d’alerter le biologiste pour qu’il puisse vérifier les résultats par une autre technique. Dans ces conditions, pourront être évités des diagnostics erronés à l’origine de traitement inutile pour le patient. Déclaration d’intérêts L’auteur a déclaré le(s) conflit(s) d’intérêt suivant(s) : Catherine Massart a assisté à des Congrès grâce aux soutiens financiers (inscription, transport et hébergement) de Roche et de Siemens Healthcare.

Déclaration d’intérêts conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.07.372

A. Moumen (Dr) ∗ , A. Meftah (Dr) , Y. Errahali (Dr) , H. Eljadi (Dr) , S. Chakdoufi (Dr) , A.A. Guerboub (Dr) , J. Issouani (Dr) , S. Elmoussaoui (Dr) , G. Belmejdoub (Pr) Service d’endocrinologie et de diabétologie, hôpital Militaire d’Instruction Mohammed V, Rabat, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Moumen)

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La maladie de Basedow et le syndrome des antiphospholipides : à propos d’un cas

L. Baili ∗ , Z. Hadj Ali , F. Daoued , Z. Aydi , B. Ben Dhaou , F. Boussema Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (L. Baili) Introduction La thyréopathie auto immune la plus fréquemment associée à des pathologies auto-immune est la thyroïdite de Hashimoto contrairement à la maladie de basedow qui s’associe rarement à des maladies auto immunes et exceptionnellement à un syndrome des antiphosphlides (SAPL). Observation Nous rapportons le cas d’une patiente âgée de 45 ans suivie pour une maladie de basedow avec une hyperthyroïdie clinique et biologique, une exophtalmie bilatérale prédominante à droite, un goitre multinodulaire basedowifié, des anticorps anti-récepteurs TSH positifs à 14,1 UI/L, des anticorps anti-thyroglobuline positifs. Au cours de l’évolution elle a présenté un infarctus mésentérique avec thrombose de l’artère mésentérique supérieure, thrombose porte et slpéno-mesaraique avec cavernome porte. À la biologie, le TCA était spontanément allongé, des anticorps antiphospholipdes type anticardiolipines positifs à 54 UI/L (2 prélèvements positifs à plus de 8 semaines d’intervalle). Le diagnostic de SAPL primaire associé à la maladie de Basedow a été retenu devant un bilan étiologique exhaustif négatif. Conclusion La maladie de Basedow est une thyréopathie auto-immune spécifique d’organe pouvant s’associer à d’autres pathologies auto-immunes non spécifiques d’organes comme le SAPL, suggèrent une immunité croisée et élargissant l’éventail des syndromes auto-immun multiples. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.07.373 P128

Syndrome auto-immun multiple : à propos d’un cas Baili ∗ ,

L. Z. Hadj Ali , F. Daoued , Z. Aydi , B. Ben Dhaou , F. Boussema Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (L. Baili) Introduction Le syndrome auto-immun multiple (SAIM) est une entité rare et particulière. Il est défini par la présence chez une même personne d’au moins trois pathologies auto-immunes. Il existe trois types de SAIM en fonction des maladies associées. Matériels et méthodes Nous rapportons le cas d’une patiente âgée de 42 ans suivie pour une sclérodermie systémique avec une sclérose cutanée proximale s’étendant jusqu’aux racines des membres, une sclérodactylie, des anticorps anti SL70 positifs, anti p-ANCA positifs, une atteinte œsophagienne confirmée à la manométrie et une atteinte pulmonaire sans fibrose. Au cours de l’évolution elle a développé les critères de lupus érythémateux systémique : une photosensibilité, une lymphopénie, des anticorps AAN positifs à 1/1280, des Anti-ADN natifs positifs à 1/815. La maladie cœliaque a été retenue devant un syndrome biologique de malabsorption, une gastropathie érythémateuse avec un aspect focalement atrophique de la muqueuse duodénale à la fibroscopie digestive et une hyperplasie lymphoïde à la biopsie, néanmoins la sérologie était négative. Conclusion Le syndrome auto-immun multiple reste une entité rare mais probablement sous diagnostiquée. Ainsi, chez les patients atteints d’une maladie auto-immune la recherche initiale et au cours du suivi de signes cliniques et de stigmates biologiques d’autres pathologies auto-immunes doit être attentive.

Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.07.374 P129

Cytolyse et maladie de Basedow : penser à l’hépatite auto-immune !

Introduction L’association entre hépatite auto-immune et certaines connectivites : polyarthrite rhumatoïde et syndrome de Gougerot-Sjögren a été rapportée dans la littérature néanmoins son association avec la maladie de Basedow demeure exceptionnelle. Observation Nous rapportons le cas d’une patiente de 37 ans, sans antécédents pathologiques particuliers qui présente une hyperthyroïdie clinique et biologique en rapport avec une maladie de Basedow dont le diagnostic est retenu devant l’aspect scintigraphique évocateur et la positivité des anticorps anti-récepteurs de la TSU ␮s > 40 UI/L. Le bilan hépatique préalable à l’introduction des antithyroïdiens de synthèse objective une cytolyse à 8 fois la normale. L’évolution est marquée par l’apparition d’un ictère et des signes d’insuffisance hépatocellulaire imposant une exploration étiologique. Les sérologies de l’hépatite virale A, B et C sont négatives. La Bili-IRM est normale. Les anticorps antinucléaires sont négatifs. La ponction-biopsie hépatique est en faveur d’une hépatite auto-immune. La patiente est mise sous corticothérapie puis sous immunosuppresseurs devant des signes de cortico-dépendance. Afin d’éviter une aggravation de la fonction hépatique par l’introduction des antithyroïdiens de synthèse, une irathérapie est réalisée après préparation rapide avec bêtabloquant et corticoïdes. Discussion Les anomalies du bilan hépatique sont constatées dans 45 à 90 % des hyperthyroïdies. Elles peuvent être en rapport avec l’état de thyrotoxicose ou être secondaires au traitement par les antithyroïdiens de synthèse. Cette observation souligne l’intérêt de la réalisation d’un bilan hépatique avant l’introduction des antithyroïdiens de synthèse et d’entreprendre une enquête étiologique devant l’aggravation de ces anomalies. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2015.07.375 P130

Profil évolutif des cancers thyroïdiens différenciés de souche folliculaire à faible risque de récidive

A. Moumen (Dr) ∗ , A. Meftah (Dr) , Y. Errahali (Dr) , H. Eljadi (Dr) , S. Chakdoufi (Dr) , A.A. Guerboub (Dr) , J. Issouani (Dr) , S. Elmoussaoui (Dr) , G. Belmejdoub (Pr) Service d’endocrinologie et de diabétologie, hôpital Militaire d’Instruction Mohammed V, Rabat, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Moumen) Introduction La prise en charge des cancers thyroïdiens différenciés à faible risque n’est pas consensuelle. La décision thérapeutique se fait le plus souvent en réunion concertation pluridisciplinaire à la lumière des facteurs pronostiques associés. L’objectif de notre étude est de décrire la prise en charge thérapeutique et le profil évolutif de ces patients. Matériel et méthodes Étude rétrospective menée au service d’endocrinologie et de diabétologie incluant les patients suivis pour cancers thyroïdiens différenciés entre janvier 2008 et décembre 2014 classés à faible risque de récidive selon le consensus de la société franc¸aise d’endocrinologie de 2007. On a décrit les caractéristiques cliniques, le traitement et le profil évolutif de ces patients.