De l’interféron dans la physiopathologie du diabète de type 1 ?

De l’interféron dans la physiopathologie du diabète de type 1 ?

Quoi de neuf ? Brèves Diabète Association empagliflozine et metformine pour le traitement du diabète de type 2 De l’interféron dans la physiopathol...

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Quoi de neuf ? Brèves

Diabète

Association empagliflozine et metformine pour le traitement du diabète de type 2

De l’interféron dans la physiopathologie du diabète de type 1 ?

Risques cardio-métaboliques

Équilibre tensionnel et microalbuminurie

Les inhibiteurs des co-transporteurs sodium-glucose de type 2 (SGLT-2) sont une nouvelle classe thérapeutique, dont le principal effet hypoglycémiant est lié à une perte urinaire de glucose. Samy Hadjadj et al. ont coordonné une étude comparant l’efficacité et la tolérance de l’association d’empagliflozine (un inhibiteur des SGLT-2) + metformine versus chacun de ces deux traitements en monothérapie. L’étude a consisté en la randomisation de 1 364 patients atteints de diabète de type 2 et naïfs de tout traitement pharmacologique, dont l’HbA1c à l’inclusion était comprise entre 7,5 et 12,0 %. Les patients ont été randomisés en plusieurs groupes traités par empagliflozine ou par metformine en monothérapie à des doses variées, ou en plusieurs groupes associant ces deux composés à des doses variées. L’objectif principal de l’étude était le changement de l’HbA1c à 24 semaines de traitement. Les résultats montrent que la plus forte baisse de l’HbA 1c a été obtenue avec l’association empagliflozine + metformine matin et soir (de -1,9 % pour empagliflozine 12,5 mg + metformine 500  mg matin et soir, à -2,1  % pour empagliflozine 5 mg ou 12,5 mg + metformine 1 000 mg matin et soir). En comparaison, les monothérapies réduisaient l’HbA1c de -1,4 % pour les différentes doses d’empagliflozine, et de -1,2 à -1,8 % pour les différentes doses de metformine. La bithérapie a induit une plus grande perte de poids (de -2,8 à -3,8 kg). La tolérance était identique dans tous les groupes, et aucune hypoglycémie majeure n’est survenue. La bithérapie empagliflozine + metformine a donc un intérêt qu’il faudra confirmer avec des études de durée plus longue.

Il est encore difficile de connaître les étapes conduisant à la destruction des cellules bêta pancréatiques. Il est probable que plusieurs évènements soient nécessaires pour déclencher l’autoimmunité. Ces évènements initiaux pourraient provoquer un état inflammatoire des cellules bêta pancréatiques, qui serait une étape importante du processus conduisant vers le diabète de type 1 (DT1). Pour rendre compte de cette inflammation, il est possible de quantifier l’expression des gènes activés par l’interféron de type I, ce qui rendrait compte indirectement du processus inflammatoire local. Encore faut-il accéder aux cellules d’intérêt ! La «  Diabetes Virus Detection (DiViD) study » est une étude d’un consortium du nord de l’Europe, dont le but est de montrer des preuves qu’une infection virale des cellules bêta pancréatiques participe à la physiopathologie du DT1. Les sujets volontaires acceptent d’avoir, entre 3 et 9 semaines après le diagnostic de DT1, une exérèse de la queue du pancréas pour la recherche fondamentale. Les îlots pancréatiques sont comparés à des pancréas de donneurs multi-organes décédés et non diabétiques. Après microdissection laser, les auteurs montrent que les gènes cibles de l’interféron de type 1 sont 5 fois plus exprimés dans les îlots présentant une insulite dans le groupe de patients nouvellement diagnostiqués d’un DT1. La hausse d’expression de ces gènes est du même ordre de grandeur que celle observée en cas d’infection virale d’îlots pancréatiques in vitro, ou en cas d’exposition d’îlots pancréatiques à de l’interféron, également in vitro. Les auteurs concluent qu’un état inflammatoire existe bien dans les îlots pancréatiques de patients atteints de DT1, et que cette inflammation témoigne d’une ou plusieurs étapes préalables d’agression cellulaire qui restent à être identifiée(s).

F.A

F.A

Hadjadj S, Rosenstock J, Meinicke T, et al. Initial combination of empagliflozin and metformin in patients with type 2 diabetes. Diabetes Care 2016;39:1718-28.

Lundberg M, Krogvold L, Kuric E, et al. Expression of interferon-stimulated genes in insulitic pancreatic islets of patients recently diagnosed with type 1 diabetes. Diabetes 2016;65:3104-10.

Il est souvent recommandé de se reposer physiquement pour se remettre d’un problème de santé ponctuel. On considère classiquement qu’un repos avec alitement de moins de 7 jours n’a pas

Médecine des maladies Métaboliques - Novembre 2016 - Vol. 10 - N°7

L’hypertension artérielle nocturne et l’albuminurie sont deux importants facteurs prédictifs de morbidité et de mortalité. Gema Ruiz-Hurtado et al. ont souhaité étudié les relations entre ces deux variables dans une cohorte de 16 546 patients espagnols ayant participé à une étude de recueil ambulatoire de la pression artérielle (PA) par holter tensionnel. Les relations entre PA systolique nocturne et albuminurie ont ensuite été analysées en prenant en compte la présence ou non d’un diabète et d’une dysfonction rénale. Les auteurs montrent que la présence d’une albuminurie était associée statistiquement à une hausse significative de la PA systolique nocturne (+6,8 mm Hg par rapport aux sujets non albuminuriques). Cette hausse de la PA systolique était proportionnelle au degré d’albuminurie et à l’importance de l’insuffisance rénale. De plus, la présence d’un diabète était un facteur aggravant quelle que soit les caractéristiques des patients, pouvant induire une hausse de la PA systolique nocturne de 8 mm Hg par rapport à des patients non diabétiques. Les auteurs concluent qu’il est important d’analyser le profil tensionnel nycthéméral des patients, en particulier albuminuriques, insuffisants rénaux, et diabétiques. F.A Ruiz-Hurtado G, Ruilope LM, de la Sierra A, et al. Association between high and very high albuminuria and nighttime blood pressure: influence of diabetes and chronic kidney disease. Diabetes Care 2016;39:1729-37.

Se reposer… mais pas trop !

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