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De l’utilisation de la protéine C-activée dans le choc septique
Correspondance
Presse Med. 2006; 35: 989 © 2006, Masson, Paris
Georges Offenstadt
Service de réanimation médicale, Hôpital Saint-Antoine, Paris (75)
Correspondance : Georges Offenstadt, Service de réanimation médicale, Hôpital Saint-Antoine, 184 rue du faubourg Saint-Antoine, 75012 Paris
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ans le dossier thématique sur le choc septique, il y a deux articles exposant les traitements actuels [1, 2]. Il est dommage que des mises au point s’adressant à tous et en particulier à des non experts, présentent comme acquis, des faits encore débattus. C’est le cas de la protéine C activée, dont l’utilisation est très contestée et pour laquelle de nombreux experts internationaux réclament une deuxième étude de confirmation en double aveugle avant de considérer ce médicament comme un moyen thérapeutique reconnu [3-7].
Références Réponse des auteurs Nous avons lu avec intérêt le commentaire du Professeur Georges Offenstadt concernant l’utilisation de la protéine C activée (Xigris®) dans les sepsis graves et les chocs septiques. Le but de notre article était de rapporter, comme son titre l’indique, les propositions thérapeutiques de la Surviving Sepsis Campaign. Le niveau de recommandation que nous avons donné correspond à celui choisi par les experts de cette campagne. Nous sommes bien conscients du débat concernant cette molécule. Il faut noter néanmoins que, dans l’actualisation de la Surviving Sepsis Campaign, la protéine C
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activée bénéficiera d’une recommandation de type 1B confirmant, pour les experts réunis, l’intérêt de ce médicament dont les indications sont strictement définies, et dont la prescription doit être réservée aux cas les plus graves. Les réanimateurs concernés par le traitement de ces malades doivent établir consensuellement, et pour chaque établissement concerné, un protocole de service identifiant suivant leurs propres critères ces patients les plus graves qui recevront de la protéine C activée en l’absence de contre-indication.
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Bernard Vallet et Claude Martin
Vallet B, Wiel E, Lebuffe G. Traitement non infectieux du choc septique. Presse Med. 2006; 35: 533-40. Leone M, Vallet B, Martin C. “Survivre au sepsis”: où en sommes-nous ? Presse Med. 2006; 35: 541-6. Baillie JK, Murray G. Drotrecogin alfa (activated) in severe sepsis. N Engl J Med. 2006; 354(1): 94-6; author reply-6. Eichacker PQ, Danner RL, Suffredini AF, Cui X, Natanson C. Reassessing recombinant human activated protein C for sepsis: time for a new randomized controlled trial. Crit Care Med. 2005; 33: 2426-8. Farmer JC. Drotrecogin alfa (activated) treatment in severe sepsis: a “journal club” review of the global ENHANCE trial. Crit Care Med. 2005; 33: 2428-31. Friedrich JO. Drotrecogin alfa (activated) in severe sepsis. N Engl J Med. 2006; 354: 94-6; author reply -6. Mackenzie AF. Activated protein C: do more survive? Intensive Care Med. 2005; 31: 1624-6.
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