Débit de distorsion et détection en communication quantique

Débit de distorsion et détection en communication quantique

C. R. Acad. Sci. Paris, t. 326, Sbrie II b, p. 667-670, Signal, informatique/Signa/, computers Debit de distorsion en communication Chkif b Departme...

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C. R. Acad. Sci. Paris, t. 326, Sbrie II b, p. 667-670, Signal, informatique/Signa/, computers

Debit de distorsion en communication Chkif

b Department L69 3BX,

et dktection quantique

Jean-Marie LEROY’,

BENDJABALLAHa,

a Laboratoire des 91192 Gif-sur-Yvette

1998

siguaux et systkmes, CNRS cedex, associ6 B l’universith

of Electrical UK

Engineering

and

Apostol VOURDASb

et hole supkieure de Paris-Orsay,

Electronics,

University

d’klectricith, France of Liverpool,

plateau Brownlow

de Hill,

Moulon, Liverpool,

(ReGule 19 dkembre 1997,accept6le 8 avril 1998)

On analyseen communicationquantique,les relationsexistant entre l’opkateur optimal de dktection et l’opkrateur optimal pour le dkbit de distorsion.On Ctudiedans quellesconditionsil y a stricteCquivalenceentre cesdeux opkateurs.0 AcadCmiedes ScienceslElsevier, Paris

R&urn&

thCorie de l’information / communication quantique

Rate distortion

and detection

in quantum

communication

Several relations between the optimal detection operator and the optimal rate distortion operator are analyzed in the context of quantum communication theory. These two operators are studied to ascertain the conditions under which they have strict equivalence. 0 Acadimie des Sciences/Elsevier; Paris

Abstract.

information

theory / quantum

communication

1. Introduction

Le debit de distorsion s’introduit en theorie de l’information a partir de l’information mutuelle et sa transposition en communication quantique necessite de d&x-ire la source et le recepteur par des operateurs. Soit done un ensemble de M operateurs densitd pi dans un espace de Hilbert % de dimension finie h, chacun Cmis avec la probabilite a priori pi, composante de

p = [p,, -,PMlf E 97 9 : pj 2 0, vi, cpi = 1 , i > (

rateurs

positifs

auto-adjoints,

en

Note prCsent6epar Bernard PICINBONO. 1251.8069/98/03260667

0 AcadCmie

des SciencesElsevier,

Paris

667

C. Bendjaballah

et al.

n2Ej 20,q =q’, C 5 = I. Le canal, trait6 de faGon classique, est caract&-% par la matrice de transition Q = { qj,i} E 9 0~ qjlj = tr (pan ) : 1 : qjli 2 O,Vi, j ; x qjli = 1, Vi . On note i > Pi,j=piqj,i=pitr(fiq)

E

9,

~:O
oti

i

(

ij

>

et ‘j = x Pi, j E r = [ rl, .“, rN]* ; 2 rj = 1. Dans toute la suite, on se limitera au cas M = Iv’. On cherche’ q* E 2 tel que l’infknation mutuelle ZP soit minimale pour le critkre de fidtlitk C = { ci,j} sachant p donnC. La valeur moyenne (C) = x tr ( Ci,j p& q ) I d est la distorsion et la valeur minimale de Z, est le dCbit de distorsion [l, 21. ‘L’ensemble n* est appelC ici opkrateur de compression optimum (o.c.o.). Rappelons enfin que pour une matrice de cotit donnCe C={2i,j= 1 -6i,j},l a moyenne (c)(p, Q ) = x ~i,j pi tr ~54 est la probabilite d’erreur moyenne P, dont le minimum est rCalisC pour To E 2, a$el6 opkrateur de detection optimum (o.d.0.) [3]. On se propose d’Ctudier les liens existant entre O.C.O. et o.d.o. lorsque les critkes, coOt et fidClitC, sont identiques C = C. 2. Discussion du cas classique On sait [l] que R(d)

s’obtient 5 partir de Z, par :

d ’ C ci,j P;j = tr (P* C’),

(2)

ij pi,j

O~IIZP= C, Pi,j log pi, Dam (1 iyZ!Z( p ) dtsigie

et d est telle que 0 I d < d,,, l’entropie

(d,,

= ,Ft

7 pi Ci,j tel que Z?(d 2 d,, ) = 0.

de la source, s E ] - 00, 0] , un paranktre que l’on introduit g tra-

versB={bi,j}={exp(-~s(~i,j)},B-l

={wi,j},nSqE,etg,=~telque~~~~= l,Vj.Onse ,Ewi,j limite ici a ci,j = cli _ ji = ck ,. co = 0 ; co < cl I -. 5 c, _ 1 pour +:j E J, et k E Jo = { 0, .-, M - 1 }. Les 6lCments de B sont tels que bi,j = bii -jl = bk ; bo = 1 avec bo 2 b, 2 .- 2 b, _ 1 2 0. On pose 1 = [l,.“, l]‘, diag (p) = diag (p,,.",pM) et l’on d&nit les vecteurs Notons r* le vecteur des probabilitCs de A = diag (A,, .. . A,), {Ai} E W, Ap = [ iI pl, .-, lb,,,pYIr. sortie de la solution optimale, de sorte que [0, d,,] ti [ (s\~,,,~[, E’p = 1, Er* = 1, soit [E’]-‘Er* Ap=B-‘l=

=p

(3) [$...,&]‘,

P’ = diag ( Ap ) B diag (r* )’

(4)

ou encore :

(5)

668

Debit de distorsion

et detection

en communication

quantique

obtenue pour Ci,j=l-~j,j;bi,j=bl+(l-b1)6i,j;

gi=l+(M-l)b,;d=

h(M-

1)

(M-

l)b,’

1+

et v=&-l,ohb,=e+.

3. Cas quantique Une approche du cas quantique con&e a r&ire les equations du cas classique en termes d’operateurs. Ainsi Pii = pi tr (En? ) [4] et l’equation (5) se recrit : tr((ij 0~

+vsijp)q*)=o

Rj =Pj~ -M--p. d 1 -- p = k$lp$k. Ce recepteur,

(6)

defini par les {q*},

permettant

d’atteindre

R( dp*) : R(d), est 1’o.c.o. recherche. Chaque c* depend de pi, p:, et dp* et l’equation

mettre sous la forme $r&

(6) peut se

+ VP = 0. Comme d’autre part, d = P: = 1 - tr ( iFI M p&q -*),

la distor-

M-l I -.

sion est telle que 0 5 d I d,, Pour expliciter le recepteur, considerons par exemple le cas pour lequel les operateurs den&# sont tels que (p)- ’ existe. On a alors a partir de (6) &(p)-‘kj =-v$6,+Goti(tr g=O),desorteque:

L’autre solution ~7 * = - 1 & ( JJ)- ’ 6, diffkre de la precedente car [( p )- ‘, ii ] # 0. Ainsi les { 6 *} ne sont pas des projecte\rs [5] et leur rang est, en general, 2 1. A partir de (3) on montre que les vecteurs 1, p et r* sont coplanaires et que r* est proportionnel a p = [p,, .... ~~1’ oti 5,

La solution

(ci,j-cl)bi,jwj,k

comme un vecteur de ( ye”i = ‘(p, r), plan dans 1 (&), vecteurs d’entree {uk}r= r, dtfinie comme en [6] et telle que

optimale

r* peut etre aussi vue

de dimension

M dans la base des

Cela montre que r* =p si d = PI = 0 et tend a &re colineaire 2 1 lorsque d augmente. En outre, d,, M-l POW pi=&. correspond a la condition : au moins une composante de r* = 0, soit d,, =M M

Hormis

2,

on trouve 3,

{T”}E r&epteur

9 d

defini

tel que dp e

&P’={P$}E

par le p.o.m.

j pi tr ( p?nT” ) soit minimum

9’~

{T$“} cd
Pour

2 E 9,

et oti

de sorte que Pyj=pi

tr (fif$O)}.

dp, est precisbment p:d,Idld-},

1’o.d.o.

la c.n.s. d’avoir

{q*}

= {q’}n

Ce

Pour est qut 669

C. Bendjaballah

pour

M

et al.

&at;

purs

en entree

o=P~=l-~& L’existence L’o.d.o.3, 4. Condition

fi = 1vi){ vi],

1’o.d.o.

sous la condition

est connu

pi20,k~

[3]

6’ = &?‘fik’,

J, telle que tr(fi?‘)>

1.

de 6’ = )2$)( ty 1 es: assuree par la condition 3 EE Jr, ZJ~f 0, telle que tr ($? ’ ) = 1. ensemble de projecteurs de rang 1, est alors unique et est tel que 1 5 rang ( q * ) I M [7]. d’Cquivalence

entre o.d.o. et O.C.O.

Soient Zp et d, obtenus a partir de P, et supposons connus R(d) et d, alors 3 P* E @‘* tel que Zp*( dp*) 2 R(d) * Zp( dp) 2 Zp*( dp) 2 R(d). Pour qu’il y ait equivalence entre o.d.o. et o.c.o., dp* doit verifier dp* = min dp, ce qui implique que, pour differents canaux d’informap= ~(O dp, alors 3 P, 3 9” + dp < dp* et Zp( dp) 5 R( d ). Cela est en contradicPC ~(O
(IprR(d))

On peut done conclure que la minimisation de l’information mutuelle, pour un coot moyen donne, est Cquivalente a la minimisation du cot% moyen, pour une information mutuelle donnee. La relation recherchee entre detection et distorsion est ainsi Ctablie dans l’intervalle 9 = [ 0, d,,] . Pour d > d,,,, parce que R( d > d,, ) = 0, r et p deviennent independants, cette relation disparait. A defaut d’une reciproque stricte, on propose quelques indications pour bomer la solution troude. La condition 1 = &p-r est d’abord necessaire afin d’avoir T$* de rang 1 comme l’est q”. Le second point vient du fait que 1’o.d.o est unique alors que 1’o.c.o. depend de d. On peut rtsoudre cette difficult6 en bomant ?? a n-avers la capacite utilisee comme critere complementaire. En effet, d’apres le theoreme fondamental, la valeur d* pour laquelle R( d” ) = C est la valeur minimale de l’erreur en detection. Aussi, &ant don& 2, R(d) et C, notons R( d,i,) = try;xh C = C, et = min. C = C, et designons par Eli” et I%,, correspondant 21CM et CA respectivement. {qle z7 Pour d* tel que dminI d* I d,, et a partir de R( d* ) = C, d,i, 5 dp I d* 5 dmax,car le canal opere sous c,. Des lors, on a necessairement ?ti, c ?? G ?? !z zmax, inclusions qui constituent les bomes recherchees.

R( d,,,)

RCfkences [l] [2] [3] [4] [5] [6] [7]

bibliographiques

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