Décolonisation spontanée d’une cohorte de patients porteurs de BHRe : mythe ou réalité ?

Décolonisation spontanée d’une cohorte de patients porteurs de BHRe : mythe ou réalité ?

18es Journées nationales d’infectiologie / Médecine et maladies infectieuses 47S (2017) S67–S70 libéraux) et des centres communaux de vaccination (rés...

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18es Journées nationales d’infectiologie / Médecine et maladies infectieuses 47S (2017) S67–S70 libéraux) et des centres communaux de vaccination (réserve sanitaire) ad hoc. L’offre de vaccination a été adaptée en fonction de la couverture vaccinale estimée régulièrement par Santé publique France en région. À partir du 30/05/2016, le vaccin était disponible en pharmacie. Résultats Au 01/11/2016, 4 069 vaccins ont été administrés (2222 1re doses, 1840 2nde doses et 7 3e doses). La couverture vaccinale globale était de 47 % à 1 dose et 40 % à 2 doses et variait avec l’âge (8 % chez les 16–24 ans, 30 % chez les < 3 ans, 36 % chez les 12–15 ans et 63 % chez les 3–11 ans). En l’absence de nouveaux cas, l’alerte a été levée le 01/07/2016, il n’y avait plus lieu d’initier de nouvelles vaccinations. La pharmacovigilance renforcée n’a pas identifié de signaux non décrits antérieurement. Conclusion Cette campagne de vaccination, impliquant acteurs de santé publics et libéraux, a permis d’obtenir une bonne couverture vaccinale chez les enfants de maternelle/primaire ; elle reste insuffisante dans les tranches d’âge les plus à risque d’IIM (< 3 et 16–24 ans). Une étude psychosociale est en cours pour analyser les déterminants et freins à la vaccination dans la population et chez les professionnels dans un contexte où l’hésitation vaccinale constitue un défi majeur pour la santé publique en France. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

http://dx.doi.org/10.1016/j.medmal.2017.03.169 EPI-SP-06

Résultat d’une action de dépistage du VIH par TROD dans une ville ouvrière en Picardie S. Dimi 1 , M. Tokolo 2 , A. Fofana Dara 3 , H. Akpé 4 Médecin libéral, Creil, France 2 Marie Madeleine, Versailles, France 3 EA REMES, Paris, France 4 Centre hospitalier de Soissons, Soissons, France

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Introduction Avec 36 000 habitants (source INSEE – 1er janvier 2016) dont un tiers est âgé de moins de vingt ans, Creil est l’une des grandes villes situées au nord de Paris. Vingt et un pour cent des habitants sont de nationalités étrangères, et 31 % de ces habitants sont ouvriers. À l’occasion de la Journée Mondiale de lutte contre le VIH, un groupe de médecins (1 médecin libéral et 2 médecins hospitaliers) de Picardie ont souhaité organiser une action de dépistage du VIH avec l’aide et le soutien du centre communal action sociale de creil (CCAS), du COREVIH régional et de l’hôpital local. Matériels et méthodes Plusieurs réunions ont eu lieu sur la commune ainsi que des nombreux contacts téléphoniques et Internet afin d’informer tous les partenaires de l’action à venir. Les partenaires locaux sont : CCAS, hôpital local, planning familial, COREVIH Nord pas de Calais Picardie, AIDES, association de migrants (association Marie-Madeleine). Deux réunions ont permis de préparer les outils (questionnaire pré-test), flyers, affiches, barnums, animation des bénévoles. Résultats L’action a eu lieu au plus près de la population. Elle s’est déroulée sur un lieu de grand passage le jour du marché de 10 h à 15 h. Cent personnes ont été accueillies et 46 personnes ont pu être dépistées pour le VIH grâce à des TRODs. Quarante-six questionnaires ont pu être analysés : 29 hommes (63 %) et 17 femmes (37 %). Au total, 56,5 % de cette population était née hors de France, et l’âge moyen était de 36,8 ans. Il y a eu un seul résultat positif 1/46 soit 2,2 %. Concernant la couverture maladie : 37 % ont une CMU-C, 2,2 % ont une AME et 6,5 % n’ont aucune couverture maladie. Cinquante pour cent n’avaient jamais effectué de dépistage pour le VIH (TROD ou test sanguin classique). Parmi, 6,5 % déclarent avoir pratiqué des pénétrations anales sans préservatif, avec un ou des partenaires occasionnels dans les 12 derniers mois. Beaucoup de données manquantes étaient relative à la question du nombre de partenaires dans les 12 derniers mois. Néanmoins, parmi les 15 personnes ayant répondu à la question, 6,6 % ont déclaré avoir eu plus de 3 partenaires occasionnels. Conclusion La connaissance de la population, des codes culturels et l’aide des médiateurs de prévention ont permis le succès de la demi-journée. Cette action montre une très bonne acceptabilité du dépistage du VIH dans une population dite pourtant « réfractaire » aux questions de santé sexuelle. La forte prévalence du VIH souligne les besoins d’actions en leur direction car cette population reste vulnérable à l’infection VIH.

Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

S69

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

http://dx.doi.org/10.1016/j.medmal.2017.03.170 EPI-SP-07

Intérêt du suivi protocolisé de la surveillance vétérinaire dans un centre anti-rabique (CAR) P. Morineau , J. Coutherut , P. Delbos , V. Briend-Godet , M. Lefevbre , C. Biron , F. Raffi CHU, Nantes, France Introduction Évaluer le taux de récupération des certificats vétérinaires après exposition antirabique et l’impact des relances. Matériels et méthodes Étude descriptive des données épidémiologiques d’un CAR recueillies du 01/01/2013 au 31/12/2013. Toute personne exposée au risque rabique, avec un animal connu, est informé de la nécessité d’une surveillance vétérinaire de 14 jours, avec établissement de 3 certificats vétérinaires (CV), afin d’attester de la non-contagiosité de l’animal en cause. Au CAR, deux courriers de relance à 1 mois d’intervalle sont adressés à la victime en cas de non-réception de ces certificats. Résultats Deux cent quarante personnes ont eu recours au CAR. Dans 117 cas (49 %), l’animal était mis en observation avec établissement de 3 CV. L’animal incriminé était dans 77,8 % des cas (n = 91) un chien et dans 22,2 % des cas (n = 26) un chat. Au total, 68 patients (58 %) ont renvoyés les CV au CAR, dont 53 (78 %) après réception du courrier les informant de la conduite à tenir et 15 (22 %) après relances. Parmi les 49 patients n’ayant pas adressé les CV demandés, 21 personnes ont envoyé une attestation sur l’honneur certifiant que l’animal était en vie 14 jours après la morsure, 27 (23 %) n’ont adressé aucun CV malgré les relances et ont été perdus de vue, et 1 patient a été vacciné. Sur l’ensemble des expositions à risque avec animal connu, 89 (76 %) personnes ont pu fournir les CV ou une attestation, les relances ayant permis de récupérer 20 % (n = 24) de celles-ci. Conclusion Au CAR, le taux de récupération des CV ou attestation est élevé (trois quart des cas). Il implique un fort investissement de l’équipe médicale et paramédicale du CAR mais permet ainsi d’éviter une prophylaxie postexposition inutile. Le CAR constitue une structure de recours spécialisée où la protocolisation des prises en charge post-exposition à un risque rabique permet d’optimiser celles-ci. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

http://dx.doi.org/10.1016/j.medmal.2017.03.171 EPI-SP-08

Décolonisation spontanée d’une cohorte de patients porteurs de BHRe : mythe ou réalité ? B. Davido , A. Moussiegt , M. Matt , O. Senard , F. Espinasse , C. Lawrence , A. Dinh , J. Salomon CHU Garches Introduction Les bactéries hautement résistantes et émergentes (BHRe), regroupant les entérobactéries productrices de carbapénémases (EPC) et les E. faecium Résistant aux glycopeptides (ERG), sont de plus en plus isolées en France selon les chiffres de l’ANSP et prennent une place centrale dans la politique d’hygiène hospitalière. Nous décrivons les facteurs associés à leur colonisation à BHRe et leur devenir. Matériels et méthodes Étude rétrospective bi-centrique conduite sur 2 ans (2015–2016). Patients hospitalisés porteurs de BHRe signalés par l’équipe opérationnelle d’hygiène, dont les dossiers ont été revus à partir du logiciel informatique Orbis (dossier médical et microbiologique). Ont été colligés le motif d’hospitalisation, l’origine ethnique, le type de colonisation, le mécanisme de résistance, les causes possibles du portage, la présence d’une infection liée ou non à la BHRe, le suivi de la colonisation. Résultats Au total 100 séjours, correspondant à 55 patients. L’âge moyen = 59 ± 21 ans. Sex-ratio H/F = 3,2. Score de Charlson médian = 4 (0–10).

S70

18es Journées nationales d’infectiologie / Médecine et maladies infectieuses 47S (2017) S67–S70

Les motifs d’hospitalisation étaient pour 43,6 % rattachés à une cause infectieuse (n = 24). Seuls 5,4 % des cas ont présenté une infection à BHRe (n = 3). Leur origine ethnique était pour 32,7 % la France (n = 18), le Maghreb 27,3 % (n = 15), le Moyen-Orient 10,9 %, l’Afrique sub-saharienne 10,9 % et une autre origine pour 18,2 %. Parmi les patients, on relève 76,4 % d’EPC (n = 42), 20,0 % d’ERG (n = 11), et 3,6 % d’ERV/EPC. Pour les EPC, il s’agissait d’E. coli(n = 22), K. pneumoniae (n = 21), E. cloacae (n = 2) et C.freundii (n = 1) (dont 3 cocolonisations). Les mécanismes de résistance retrouvés étaient de type OXA-48 (n = 33) 60,0 %, NDM1 (n = 9) 16,4 % et 3,6 % de KPC (n = 2) Les facteurs de risque de colonisation à BHRe étaient : une hospitalisation dans l’année à l’étranger pour 50,9 % (n = 28), dont 3 rapatriements médicaux, 16,3 % un voyage à l’étranger (n = 9) et 1 contact d’un patient porteur de BHRe. Une antibiothérapie préalable était notée chez 38,1 % (n = 21), avec un nombre de cure médian de 0,5 (0–6), et 5 cures antibiotiques dans les suites du dépistage.

La prescription comportait principalement des béta-lactamines (n = 28), et des fluoroquinolones (n = 3). La durée médiane antibiotique était de 5 jours (3–60). On note une décolonisation chez 32,7 % des patients (n = 18). Trois ayant bénéficié d’une décolonisation par transplantation fécale, soit un taux de décolonisation spontanée de 28,9 % (n = 15). Le délai de décolonisation médian était de 46 jours (7–1091), pour un recul médian de négativité de 55(0–791) jours. Conclusion Notre étude note une décolonisation spontanée chez 28,9 % ce qui coïncide avec les données de la littérature. On peut regretter qu’une majorité des patients n’ont plus de dépistage à 1 an d’où l’importance du suivi du portage et du suivi prospectif. Déclaration de liens d’intérêts d’intérêts.

Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens

http://dx.doi.org/10.1016/j.medmal.2017.03.172