A122 infiltrat dense périvasculaire et profond, angiocentrique et angiodestructif CD30+, CD4+ et/ou CD8+, avec nécrose secondaire (PLE) étaient confirmés. Une perte antigénique était fréquente (relecture centralisée en cours). Discussion Cette série précise les aspects phénotypiques de ces deux types rares de PL (multiples petites papules dans PLD, plaques nécrotiques parfois uniques dans PLE). Comme dans les PL « classiques », leur comportement semble indolent mais on note une association non rare avec des lymphomes/hémopathies, justifiant un suivi clinique. Cette étude est limitée par un recul insuffisant pour préciser plus finement le profil évolutif. Conclusion Tout en restant proches des types « classiques » de PL (aspect clinique, association à d’autres lymphoproliférations), les PLD et PLE présentent certaines caractéristiques qui peuvent aider à les reconnaître. Mots clés Angiocentrisme ; Lymphocyte T cytotoxique CD8 ; Papulose lymphomatoïde Annexe A Matériel complémentaire Le matériel complémentaire accompagnant la version en ligne de cet article est disponible en ligne sur : https://doi.org/10.1016/ j.annder.2019.09.139. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. 夽 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder. 2019.09.139.
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Bénéfice clinique à long terme du mogamulizumab (anti-CCR4) : résultats post-hoc de MAVORIC, une étude de phase III menée chez des patients précédemment traités pour un lymphome T cutané M. Bagot 1,∗ , M. Beylot-Barry 2 , B. Dréno 3 , S. Dalle 4 Hôpital Saint-Louis, université de Paris, Paris 2 CHU de Bordeaux - hôpital Saint-André, Bordeaux 3 CHU de Nantes, Nantes 4 Hospices civils de Lyon, université Claude-Bernard Lyon 1, Lyon, France ∗ Auteur correspondant.
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Introduction Dans l’étude MAVORIC, le mogamulizumab (MOGA) a montré sa capacité à augmenter significativement la médiane de survie sans progression comparé au vorinostat (VORI) (7,7 contre 3,1 mois, p < 0,0001) chez des patients (pts) atteints de mycosis fongoïde (MF) ou de syndrome de Sézary (SS) récidivant/réfractaire ; avec un taux de réponse globale confirmée de 28 % et un profil de sécurité favorable. Cette analyse post hoc a évalué la sécurité/l’efficacité du MOGA en fonction de la durée d’exposition au traitement (Tt). Matériel et méthodes Les pts atteints de MF/SS ayant précédemment rec ¸u au minimum un 1 traitement systémique ont été randomisés (1 : 1) pour recevoir du MOGA par voie intraveineuse (1 mg/kg) ou du VORI par voie orale (400 mg par jour). Les quartiles d’exposition ont été déterminés post hoc. Le taux de réponse globale (réponses complète ou partielle) et la sécurité d’emploi ont été analysés par groupe d’exposition. Les fréquences et les données continues ont été évaluées par un test chi2 et par analyse de la variance, respectivement, pour détecter des tendances linéaires dans les différents quartiles d’exposition. Résultats Pour les 184 pts randomisés pour recevoir le MOGA, la durée d’exposition moyenne était de 275 jours (écart-type : 292 ; intervalle : 1—1617). Le seuil fixé pour l’exposition à long
JDP 2019 terme était > 351 jours. Le taux de réponse globale s’est accru avec l’exposition au MOGA (pour la totalité des patients [MF/SS] de < 72 jours : 2 % ; 72—170 jours : 10 % ; 171—351 jours : 30 % ; > 351 jours : 76 %). Parmi les pts ayant une meilleure réponse pour une maladie stable, 44 % (35/80) ont rec ¸u ≥ 171 jours de Tt. Il n’y a pas eu d’augmentation des événements indésirables apparus sous traitement (EIAT) ou des EI graves (EIG) avec l’augmentation de l’exposition au MOGA (exposition < 72 jours : 27 % des pts ont présenté des EIAT et 7 % des EIG ; entre 72—170 jours : 18 % et 3 %, ; entre 171—350 jours : 23 % et 6 % et au-delà de 351 jours : 22 % et 4 %,). Après > 351 jours de MOGA, les EIAT liés au Tt les plus fréquents étaient les éruptions cutanées médicamenteuses (9/45 ; 20,0 %) et les thrombopénies (5/45 ; 11,1 %). Conclusion Cette analyse post hoc montre que la prise de MOGA au-delà d’un an n’était pas associée à une augmentation d’EIAT, tandis que l’allongement de l’exposition au Tt s’accompagnait d’une hausse du taux de réponse globale. Mots clés Lymphome T cutané ; Mycosis fongoïde ; Syndrome de Sézary Déclaration de liens d’intérêts M. Bagot est actionnaire de Innate Pharma, est consultant pour Innate Pharma, a un conflit d’intérêt avec Innate Pharma, Takeda, Kyowa Kirin, M. Beylot-Barry a rec ¸u une subvention de la part de Roche, est consultant pour Takeda, a un conflit d’intérêt avec Celgene, Takeda, B. Dréno est consultant pour Actelion, Kyowa Kirin, S. Dalle est consultant pour Kyowa Kirin. https://doi.org/10.1016/j.annder.2019.09.140 CO 129
Délai jusqu’au traitement suivant chez les patients traités pour un lymphome T cutané (LTC) recevant précédemment du mogamulizumab ou du vorinostat : une analyse post hoc de l’étude MAVORIC夽 M. Beylot-Barry 1,∗ , M. Bagot 2 , B. Dréno 3 , S. Dalle 4 CHU de Bordeaux - hôpital Saint André, Bordeaux 2 Hôpital Saint-Louis, université de Paris, Paris 3 CHU de Nantes, Nantes 4 Hospices Civils de Lyon, Université Claude-Bernard Lyon 1, Lyon, France ∗ Auteur correspondant.
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Introduction Les LTC sont des affections malignes chroniques de la peau caractérisées par un comportement récidivant/intermittent et une résistance progressive aux traitements, avec une médiane rapportée du délai jusqu’au traitement systémique suivant (TTNT [time to next treatment]), de 5,4 mois pour le mycosis fongoïde (MF) et le syndrome de Sézary (SS). L’étude de phase III MAVORIC a démontré que le mogamulizumab (MOGA) était supérieur au vorinostat (VORI) en ce qui concerne la survie sans progression (médiane : 7,7 contre 3,1 mois, p < 0,0001) et le taux de réponse globale (28 % contre 4,8 %, p < 0,0001) chez les patients précédemment traités pour un MF/SS. Cette analyse post hoc étudie le TTNT pour évaluer plus avant l’évolution clinique des patients. Matériel et méthodes Les patients atteints de MF/SS ayant précédemment rec ¸u au minimum un traitement systémique ont été randomisés (1 : 1) pour recevoir du MOGA (1,0 mg/kg administré une fois par semaine pendant le premier cycle de 28 jours, puis aux jours 1 et 15 des cycles ultérieurs) ou du VORI par voie orale (400 mg par jour) en continu. Les patients recevant du VORI ont été autorisés à recevoir du MOGA en cas d’échec/intolérance. Le TTNT (excluant radiothérapie localisée et stéroïdes topiques) a été évalué de manière globale ainsi que selon le stade (IB/II et III/IV) et du type de la maladie (MF ou SS). Résultats Pour l’ensemble de la population en intention de traiter (ITT) (186 patients), la médiane de TTNT était plus longue après
Communications orales MOGA (11 mois, IC 95 % : 8,8—12,6) qu’après le VORI (3,5 mois, IC 95 % : 3,1—4,3). Elle était par ailleurs plus longue avec le MOGA (contre le VORI) quel que soient les stades ou le type de la maladie (MF vs SS) (Tableau). Conclusion Le TTNT constitue une mesure supplémentaire du bénéfice clinique et du contrôle du MF/SS chez les patients dont l’état de gravité aurait pu progresser selon des critères stricts définis dans le protocole. Cette analyse post hoc montre une prolongation du TTNT chez les patients atteints de MF ou de SS qui rec ¸oivent du MOGA. Mots clés Lymphome T cutané ; Mycosis fongoïde ; Syndrome de Sézary Annexe A Matériel complémentaire Le matériel complémentaire accompagnant la version en ligne de cet article est disponible en ligne sur : https://doi.org/10.1016/ j.annder.2019.09.141. Déclaration de liens d’intérêts M. Beylot-Barry a rec ¸u une subvention de la part de Roche, est consultant pour Takeda, a un conflit d’intérêt avec Celgene, Takeda, M. Bagot est actionnaire de Innate Pharma, est consultant pour Innate Pharma, a un conflit d’intérêt avec Innate Pharma, Takeda, Kyowa Kirin, B. Dréno est consultant pour Actelion, Kyowa Kirin, S. Dalle est consultant pour Kyowa Kirin. 夽
Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder. 2019.09.141. https://doi.org/10.1016/j.annder.2019.09.141 CO 130
Compartiments immuns malins, T bénins conventionnels et régulateurs chez 36 patients traités par mogamulizumab pour CTCL avancé M. Roelens 1,2,∗ , A. De Masson 2,3 , M. Battistella 2,4 , S. Mourah 2,5 , M.-J. Estevez 1,6 , J. Delyon 2,3 , F. Herms 3 , C. Ram-Wolff 3 , C. Lebbé 2,3 , M. Bagot 2,3 , H. Moins-Teisserenc 1,2,7 1 Inserm UMR1160 2 Université de Paris 3 Dermatologie 4 Pathologie 5 Pharmacogénomique, Hôpital Saint-Louis, AP—HP, Paris 6 Université de Tours, Tours 7 Hématologie biologique, Hôpital Saint-Louis, AP—HP, Paris, France ∗ Auteur correspondant. Introduction Le mogamulizumab, anticorps monoclonal antiCCR4, induit, chez les patients atteints de lymphome T cutané (CTCL) réfractaires à au moins un traitement systémique, une survie sans progression supérieure au vorinostat. Il provoque une déplétion des lymphocytes T régulateurs (Treg) CCR4+, et nous avons récemment rapporté 2 rémissions complètes associées à de multiples manifestations auto-immunes. L’objectif de l’étude est de suivre l’évolution des compartiments malin, TCD8+, TCD4+ bénins conventionnels et régulateurs sous mogamulizumab. Matériel et méthodes La cohorte comporte 36 patients traités par mogamulizumab pour CTCL avancé, incluant 5 cas de transformation à grandes cellules, 27 patients atteints de syndrome de Sézary (SS) et 9 de Mycosis Fongoïde (MF). 16 patients de l’étude MAVORIC (phase 3) et 20 sous ATU ont été analysés de fac ¸on rétrospective et prospective, respectivement. Les Treg, T conventionnelles (Tconv CD8+ et bénignes CD4 + KIR3DL2-TCRVb-) et les cellules tumorales KIR3DL2+ (et TCRVb+ si anticorps disponible), ont été quantifiées et caractérisées en cytométrie en flux. Des biopsies cutanées ont été prélevées avant et après 3 mois de traitement ou en cas de rechute.
A123 Résultats Le taux de réponse est de 70 % et 33 % chez les patients SS et MF respectivement. Tous les CTCL transformés ont progressé (médiane de 2 mois). Avant traitement, une forte expression de CCR4 est observée à la surface des cellules tumorales (médiane = 94 %), mais aussi des Treg effectrices (81 %) et Tconv mémoires CD4+ bénignes (52 %). Elle est faible sur les TCD8+ mémoires (4 %). La plupart des patients présentent une numération de Treg basse avant (médiane = 24/L, 12—57 ; normale = 33—90/L) et au cours du traitement (médiane à M1 = 7/L). Les 3 patients ayant développé des effets indésirables auto-immuns de grade 3 présentaient des valeurs de Treg effecteurs initiaux particulièrement basses (< 1,1/L), ou une réduction drastique de cette population sous traitement (−98,5 % en 2 mois). Chez l’ensemble des patients, le mogamulizumab a induit des modifications significatives parmi les populations TCD4+ bénignes et TCD8+, avec une augmentation des Tconv naïves et une diminution des Tconv mémoires et Treg effecteurs. Cinq patients atteints de SS ont rechuté sous traitement avec l’émergence de clones tumoraux circulants ayant perdu la molécule CCR4 en surface tout en maintenant son expression intracellulaire. Les mécanismes de cette résistance acquise et les relations entre compartiments sanguins et cutanés sont en cours d’exploration (TCR high-throughput sequencing, immunohistochimie). Conclusion Nos résultats mettent en évidence des modifications majeures de l’homéostasie des populations Tconv CD4+ bénignes et CD8+, ainsi que Treg sous mogamulizumab. D’autre part, 5 patients rechuteurs sous traitement présentent un phénotype semblable avec une perte d’expression extracellulaire de la molécule CCR4. Mots clés CTCL ; Immunothérapie ; Mogamulizumab ; Treg Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. https://doi.org/10.1016/j.annder.2019.09.142 CO 131
Étude de corrélation temporo-spatiale de la clonalité T dans le mycosis fongoïde par Next Generation Sequencing A. Bozon 1,∗ , O. Dereure 1 , C. Thévenin 2 Dermatologie 2 Immunologie Biologique, CHU Saint-Eloi, Montpellier, France ∗ Auteur correspondant.
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Introduction Le diagnostic du mycosis fongoïde (MF) peut se révéler difficile aux stades initiaux. L’identification en biologie moléculaire d’un clone T cutané dominant peut aider au diagnostic dans environ 60 % des cas. Cependant, l’identité dans le temps et dans l’espace des clones identifiés chez un patient donné n’a pas été évaluée dans cette affection. Cette étude vise à comparer le profil clonal sur différents prélèvements dans le temps et l’espace au sein d’une série rétrospective de MF par la technique de Next Generation Sequencing (NGS) qui permet de comparer directement les séquences des réarrangements du TCR, afin de mettre éventuellement en évidence une évolution clonale. Matériel et méthodes L’étude a été menée sur des patients atteints de MF de tous stades chez lesquels au moins 2 biopsies cutanées d’archive séparées dans le temps ou synchrones étaient disponibles et chez qui une population clonale T dominante a été identifiée par des techniques de routine sur au moins une biopsie. Pour chaque biopsie, une étude moléculaire du TCRG en NGS et en PCR-GeneScan® a été réalisée. En cas de réarrangement clonal différent mais portant sur les mêmes régions V du TCRG, des arbres phylogénétiques ont été établis afin d’identifier un éventuel phénomène de dérive clonale. Pour chaque biopsie, les données cliniques et histologiques ont par ailleurs été revues. Résultats Dix-neuf biopsies issues de 8 patients ont été étudiées dont 4 patients avec des biopsies successives et 4 avec des biopsies