B70 La durée d’évolution médiane avant BXT était de 16,5 mois. La dose moyenne quotidienne médiane de BXT était de 171 mg/m2 /j sur une durée totale médiane de traitement de huit mois. Trente-cinq pour cent des patients étaient traités par BXT en monothérapie. Efficacité.— La MR observée après un délai médian de 3,5 mois et pour une durée médiane de sept mois se répartissait comme suit : réponse complète pour 40 % des patients, réponse partielle pour 20 % et stabilité pour 20 %. La réponse de 20 % des patients n’a pas pu être analysée. Le taux de réponse objectif était de 60 % et le taux de réponse global de 80 %. Après un suivi médian de 96 mois, 42 % étaient en rémission complète, 26 % en rémission partielle, 16 % stables et 16 % en progression. Tolérance.— Quatre-vingt-quinze pour cent des patients ont eu des EI : principalement hypothyroïdie centrale (85 %), dyslipidémie (50 %, dont 33 % de grade 3), et impuissance (20 %). 60 % des EI étaient de grade 1, 32 % de grade 2 et 8 % de grade 3. Discussion.— Cette étude montre une bonne efficacité du BXT sur les LCTF, mais souligne un délai de réponse de six mois. Notre étude retrouve un meilleur taux de réponse global que les séries évaluant le BXT dans les LCT non-pilotropes et pour des doses plus faibles de bexarotène (80 % vs 48 % > 54 %). Cela pourrait être en partie expliqué par le caractère rétrospectif et ouvert de notre étude ainsi que par la forte proportion de bithérapies. La tolérance semble acceptable et les EI les plus fréquents sont gérables. Conclusion.— Nous rapportons la plus importante série de LCTF traités par BXT de la littérature et confirmons l’intérêt du BXT dans le traitement des LCTF avec un rapport bénéfice/risque favorable. Déclaration d’intérêts.— N. Bibas : aucun, N. Meyer : consultant pour : Amgen, Pfizer, L. Lamant : aucun, C. Paul : consultant pour : Janssen, Schering Plough, Pfizer, R. Viraben : aucun.
JDP 2012 Résultats.— Quinze patients (neuf femmes et six hommes) d’un âge médian de 64 ans ont été inclus. Il y avait neuf syndromes de Sézary et six mycosis fongoïdes. Quatre-vingt-six pour cent des sujets étaient de stade avancé (≥ IIB). L’ancienneté médiane du LCTE était de 6,7 ans. Les patients avaient déjà rec ¸u en moyenne trois traitements locaux et trois traitements systémiques. Le vorinostat était débuté à 300 mg/j chez huit patients et à 400 mg/j chez sept patients. La meilleure réponse obtenue au cours du traitement a été une RP chez cinq sujets (33 %) et une stabilité chez quatre sujets (40 %). Quatre patients ont progressé. Le temps médian d’obtention d’une réponse était de 2,2 mois. Les effets secondaires de grade 1-2 les plus fréquents étaient l’asthénie (40 % des patients), l’amaigrissement (40 %), les nausées (26,7 %), la cytolyse hépatique (26,7 %), l’anémie (26,7 %), la thrombopénie (20 %). 3 effets secondaires de grade 3-4 ont été notés : une asthénie, une anorexie et une anémie. Discussion.— Cette série confirme les résultats encourageants des deux études de phase II précédemment réalisées. Notre taux de réponse est légèrement supérieur (33 % versus respectivement 24 et 29,7 %) avec un délai d’obtention de réponse court (2,2 mois) et un profil de tolérance acceptable. Il convient par ailleurs de noter que la population traitée dans notre série avait un LCTE lourdement prétraité. Conclusion.— Le vorinostat peut être une option thérapeutique dans des LCTE en échec thérapeutique. Déclaration d’intérêts.— Aucun. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2012.10.048 CO048
http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2012.10.047 CO047
Efficacité du vorinostat dans les lymphomes cutanés T réfractaires ou récidivant après traitement systémique
A. Kogge ∗ , M. Saint-Jean , L. Peuvrel , A.-C. Knol , A. Brocard , B. Dréno , G. Quereux Onco-dermatologie, CHU, Inserm U892, Nantes, France ∗ Auteur correspondant. Mots clés : LCTE ; Lymphome cutané T épidermotrope ; Mycosis fongoïde ; Syndrome de Sézary ; Vorinostat ; Zolinza Introduction.— Le vorinostat appartient à une nouvelle classe de médicament en oncologie : les inhibiteurs des histones déacétylases (anti-HDAC). Il a fait l’objet de deux essais cliniques de phase II dans les lymphomes cutanés T épidermotropes (LCTE) montrant des taux de réponse de 24 et 29,7 %. Il est ainsi le premier de cette classe approuvé par la US Food and Drug Administration en 2006 dans les LCTE. Il est actuellement disponible en France en autorisation temporaire d’utilisation (ATU) et indiqué dans les LCTE qui persistent, progressent ou récidivent après deux traitements systémiques. Seul un très faible nombre de patients a donc pu en bénéficier. Nous avons réalisé une étude rétrospective afin d’évaluer l’efficacité et la tolérance du vorinostat chez les sujets atteints d’un LCTE dans notre centre de 2006 à 2012. Patients et méthodes.— Tous les patients ayant un LCTE prouvé histologiquement et traités par vorinostat (ATU) de 2006 à 2012 dans notre unité ont été inclus dans cette étude rétrospective. Le vorinostat (Zolinza® ) était prescrit per os à la dose de 400 mg/j en l’absence de facteur de risque thromboembolique et dans le cas inverse à 300 mg/j. Les évaluations étaient mensuelles. Une réponse complète (RC) était définie par la disparition complète de la maladie, une réponse partielle (RP) par une amélioration d’au moins 50 % et une progression (P) par une aggravation de plus de 25 %.
Lymphomes T cutanés non classables à différenciation TFH : à propos de six cas illustrant de nouveaux aspects anatomocliniques夽 N. Ortonne a,∗ , F. Kebir a , D. Chatelain b , G. Chaby c , D. Chatelain c , A. Carlotti d , M.-H. Lecaudey-Hansen e , F. Comoz f , P. Gaulard a , GFELC a Pathologie, AP—HP, CHU Henri-Mondor, Créteil, France b Anatomie pathologique, France c Dermatologie, CHU d’Amiens, Amiens, France d Anatomie pathologique, AP—HP, hôpital Cochin, Paris, France e Laboratoire de pathologie, Carpentras, France f Anatomie pathologique, CHU de Caen, Caen, France ∗ Auteur correspondant. Mots clés : CXCL13 ; EBV ; ICOS ; Lymphome T cutané ; marqueurs TFH ; PD1 Introduction.— Les marqueurs des cellules T « follicular helper » (TFH) associent des marqueurs de centre germinatif (CD10 et BCL6), des récepteurs de co-stimulation (ICOS, PD1) ou chemokines (CXCL13). On sait que certains sont exprimés dans le syndrome de Sézary, les lymphomes T cutanés primitifs CD4+ pléomorphes à petites et moyennes cellules et qu’ils permettent de caractériser les localisations cutanées secondaires de lymphomes T angio-immunoblastiques. Il existe cependant des lymphomes T cutanés non classables exprimant des marqueurs TFH (LTCTFH). Ce groupe pourrait se rapprocher des lymphomes T folliculaires (PTCL, NOS) du ganglion ou représenter une nouvelle variante de lymphome T cutané primitif, et n’a fait l’objet que de deux séries de deux et cinq cas dans la littérature. Patients et méthodes.— Sur quatre ans, nous avons proposé le diagnostic de LTCTFH chez 14 malades. Six avaient une présentation particulière dont nous rapportons les caractéristiques cliniques et histopathologiques. Résultats.— Trois femmes et trois hommes (58 à 83 ans), avaient des nodules multiples (n = 4), plus rarement une tumeur ou une éruption. Un avait une adénopathie locorégionale avec envahis-