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Communication affichée
Communications affichées Jnlf Nice 2012 – jeudi 5 avril Maladie de Parkinson
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Œdème transitoire autour d’une électrode : rare complication de la stimulation cérébrale profonde
Syndromes parkinsoniens atypiques : particularités d’une série tunisienne de 22 cas Mouna Aissi , Linda Lanouar , Amel Boughamoura , Samia Younes , Saber Chebel , Mahbouba Frih Ayed Service de neurologie, CHU Monastir, 5000 Monastir, Tunisie Mots clés : Syndrome extrapyramidal ; Dégénératif Introduction.– Le diagnostic de maladie de Parkinson (MP) présume éliminer un syndrome parkinsonien (SP) d’une autre origine. Les autres causes dégénératives de SP sont les plus malaisées à diagnostiquer. Objectifs.– Évaluer la sensibilité des différents signes cliniques et paracliniques distinctifs des différentes maladies neurodégénératives responsables d’un syndrome parkinsonien atypique dans une population tunisienne. Méthodes.– Nous avons réalisé une étude rétrospective au service de neurologie CHU Monastir (Tunisie) sur une période de 11 ans. Nous avons inclus tous les patients classés syndrome parkinsonien dégénératif autre que maladie de Parkinson idiopathique. Nous avons colligé pour chaque patient les signes cliniques de début, les données de l’imagerie et le profil évolutif sous traitement. Nous avons comparé nos données avec ceux de la littérature. Résultats.– L’étude a intéressé 22 patients ayant un âge moyen de 66 ans. Tous les patients présentaient des signes cliniques atypiques pour une MP. Le diagnostic d’atrophie multisystématisée (AMS) a été porté chez 14 patients, celui de paralysie supranucléaire progressive (PSP) chez six patients et celui de démence à corps de Lewy (DCL) dans deux cas. Le délai de consultation était de 12 mois. Le syndrome pyramidal était significativement corrélé avec le diagnostic d’AMS. La durée moyenne de grabatisation était de 24 mois. Discussion.– L’AMS, la PSP, la DCL et la dégénérescence corticobasale posent un problème de diagnostic différentiel avec un SP du sujet âgé de plus de 30 ans. Nos résultats sont en accord avec les données de la littérature, en effet, ils représentent 7 % de nos SP d’origine dégénérative. Le diagnostic doit être suspecté cliniquement dés les premières consultations pour une prise en charge précoce et adaptée pour éviter une grabatisation rapide. Conclusion.– Les affections neurodégénératives autre que la MP sont responsables d’un syndrome parkinsonien atypique de pronostic souvent sévère. Les signes d’atypie constituent la base des critères diagnostiques de ces affections. doi:10.1016/j.neurol.2012.01.271 0035-3787/$ – see front matter doi:10.1016/j.neurol.2012.01.270
Alaina Borden a , Romain Lefaucheur a , Stéphane Derrey b , Emmanuel Gérardin c , David Maltête a a Service de neurologie polyvalente, CHU de Rouen, 76031 Rouen, France b Service de neurochirurgie, CHU de Rouen, 76031 Rouen, France c Service de radiologie, CHU de Rouen, 76031 Rouen, France Mots clés : Stimulation cérébrale profonde ; Maladie de Parkinson ; Complication Introduction.– La survenue d’un œdème transitoire postopératoire, symptomatique, non infectieux autour d’une électrode après stimulation cérébrale profonde (SCP) est une complication rare de cette chirurgie. Observation.– Un patient de 66 ans atteint d’une maladie de Parkinson idiopathique évoluant depuis 12 ans fut adressé dans notre centre pour une implantation bilatérale des noyaux sous thalamiques. La mise en place des pointes du cadre de stéréotaxie perfora l’os temporal droit et provoqua un hématome sous-dural asymptomatique. L’intervention fut reportée de six mois et l’hématome s’amenda spontanément. Six mois plus tard, l’intervention se déroula sous anesthésie générale et sans complication. Le TDM de contrôle 48 heures après l’intervention était normal et montrait un placement satisfaisant des deux électrodes. Dix jours après l’intervention, le patient présenta des céphalées, une confusion et un syndrome pyramidal du membre inférieur gauche. Il était apyrétique et le bilan biologique standard normal. L’IRM faite en urgence montra un hypersignal FLAIR, T2, T2* et T1 sans prise de contraste associée le long du trajet de l’électrode droite. L’absence d’argument en faveur d’un processus infectieux ou vasculaire nous fit poser le diagnostic d’œdème transitoire autour d’une électrode. L’introduction de corticoïdes (1 mg/kg par jour) pendant une semaine permit une amélioration clinique et radiologique rapide. Le TDM de contrôle, trois semaines plus tard, était normal. Discussion.– L’œdème transitoire postopératoire autour d’une électrode est une entité récemment décrite par Deogaonkar et al. Il survient dans les 15 premiers jours après la SCP. L’évolution est simple et ne nécessite pas l’ablation du matériel. Le mécanisme sous-jacent de cette complication reste inconnu. La présence d’un hématome chez notre patient peut avoir prédisposé cet œdème par le biais d’une inflammation locale persistante. Conclusion.– La survenue d’un œdème transitoire postopératoire, symptomatique, non infectieux autour d’une électrode
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de SCP est une entité à ne pas méconnaître pour éviter l’ablation inutile en urgence des électrodes de stimulation. doi:10.1016/j.neurol.2012.01.272
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Imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMF) BOLD du réseau sensorimoteur chez le rat
Salem Boussida a , Amidou Traore a , Jean-Pierre Renou a , Franck Durif b a UR370 Quapa, plateforme RMSB-Inra, 63122 Saint-Genès-Champanelle, France b Service de neurologie A, hôpital Gabriel-Montpied, 63001 Clermont-Ferrand, France Mots clés : BOLD ; Sensorimoteur ; Parkinson Introduction.– La déplétion en dopamine dans la maladie de Parkinson entraîne des troubles de l’intégration de l’information sensorimotrice. Le potentiel de l’IRMf BOLD dans l’investigation du réseau sensorimoteur chez le rat a été exploré. Objectifs.– Développer un modèle IRMf BOLD permettant une mesure simultanée de l’activité neuronale des principales structures corticales et sous-corticales du réseau sensorimoteur impliqué dans la maladie de Parkinson (MP). Méthodes.– Un protocole IRMf BOLD basé sur une combinaison de, premièrement, une faible anesthésie, deuxièmement, une stimulation électrique sensorimotrice de la patte et, troisièmement, une optimisation des rapports signal sur bruit spatial et temporel, a été développé. L’imagerie consistait en l’acquisition de dix coupes de 1 mm d’épaisseur du cerveau sur un imageur Biospec 4.7 T. Une analyse de groupe basée sur un modèle à effets mixtes (n = 12), complétée par une analyse de la connectivité fonctionnelle effective (DCM) ont été effectuées sous SPM8. Résultats.– La stimulation sensorimotrice unilatérale de la patte active bilatéralement les noyaux thalamiques et le noyau caudé-putamen (CPu) et controlatéralement le cortex sensorimoteur. Ces réponses sont observées au niveau des noyaux médian et latéral du noyau thalamique postéroventral (VPM/VPL), des noyaux antérieur et latéral du noyau thalamique ventral (VL/VA), du cortex sensitif (S1HL/S2) et du cortex moteur (M1/M2). La connectivité effective (DCM) montre que la voie thalamus-CPu est prépondérante dans la réponse du CPu. Discussion.– Suite à la stimulation, les noyaux thalamiques (VPM/VPL) rec¸oivent à la fois des entrées sensitives et proprioceptives permettant respectivement des réponses corticales sensitives (S1/S2) et motrices (M1/M2). La connectivité effective soulignant la réponse striatale (CPu) a été examinée par DCM et a montré que la voie thalamostriatale serait privilégiée à la voie thalamo-corticostriatale, dans nos conditions expérimentales. Conclusion.– Ce protocole a permis une mesure BOLD simultanée au niveau du réseau sensorimoteur, soulignant le potentiel de cette approche dans l’investigation de la réorganisation de la boucle sensorimotrice chez un modèle de la MP. Informations complémentaires.– BOLD : Blood Oxygenation Level Dependant ; DCM : Dynamic Causal Modelling. doi:10.1016/j.neurol.2012.01.273
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La maladie de Parkinson et les troubles dysautonomiques
Ines Chatti , Salma Naija , Anis Hassine , Syrine Gallas , Salah Harzallah , Lamia Benslamia , Sofiene Benammou Service de neurologie, CHU Sahloul, 4054 Sousse, Tunisie Mots clés : Parkinson ; Troubles dysautonomiques ; Qualité de vie Introduction.– Les facteurs de risque de survenue des troubles autonomes dans la Maladie de parkinson idiopathique (MPI) font l’objet de discordance dans la littérature. Objectifs.– Déterminer la prévalence des troubles autonomes chez les patients Parkinsoniens. Étudier le retentissement de ses troubles sur la qualité de vie des patients Parkinsoniens. Méthodes.– Étude prospective conduite dans la consultation externe de Neurologie du CHU Sahloul entre juin 2011 et novembre 2011. Cent-deux cas répondants aux critères d’inclusion ont été sélectionnés ; 95 sujets témoins, appariés sur l’âge, ont été recrutés dans les autres consultations et services hospitaliers. Les données recueillies dans le questionnaire comportant des renseignements sociodémographiques et cliniques. On a utilisé les échelles suivantes : SCOPA AUT, SF12, SCOPA Sleep, Échelle BECk. Résultats.– Tous les patients parkinsoniens ont signalé plus de troubles dans tous les domaines autonomes par rapport aux témoins avec les plus grandes différences pour les systèmes gastro-intestinal et urinaire. La prévalence des troubles dysautonomiques été corrélée à un âge élevé, un stade avancé de la maladie et des doses importantes de traitements dopaminergiques. La gravité des troubles était associée à des symptômes dépressifs, des troubles cognitifs, des troubles du sommeil avec p < 0,05. Discussion.– Les symptômes dysautonomiques ont été évalués en utilisant un instrument fiable et valide. Nos résultats montrent que, comparativement à un groupe témoin, les parkinsoniens expriment plus de problèmes gastro intestinaux, urinaires, cardiovasculaires, de thermorégulation, pupillaires et sexuels, indiquant que tout le système autonome est touché par cette maladie, ce qui est concordant avec les résultats des travaux de la littérature. Conclusion.– Les symptômes dysautonomiques sont une caractéristique de la MP dont leur prévalence augmente avec l’âge, la sévérité de la maladie et le traitement ce qui souligne la nécessité de thérapies efficaces. doi:10.1016/j.neurol.2012.01.274
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Étude du ralentissement de l’action dans la maladie de Parkinson au moyen d’un paradigme de chronométrie informatisée de temps de réaction
Cécile Duru a , Thierry Lelard b , Martine Roussel a , Yves Yerro a , Olivier Godefroy a , Pierre Krystkowiak a a Service de neurologie, CHU d’Amiens, 80000 Amiens, France b Laboratoire de neurosciences et pathologies, faculté de médecine, 80000 Amiens, France
Mots clés : Maladie de Parkinson ; Ralentissement de l’action ; Temps de réaction Introduction.– Le ralentissement de l’action dans la maladie de Parkinson (MP) a déjà été étudié dans de nombreuses études mais avec des résultats parfois contradictoires. Objectifs.– Les objectifs de notre travail étaient d’objectiver le ralentissement de l’action dans la MP et d’en déterminer l’origine au moyen d’un paradigme de chronométrie mentale validé (Godefroy et al., 2000). Patients et méthodes.– Vingt patients atteints de la MP et 20 témoins appariés en âge et niveau d’éducation ont été