A184 Mots clés : Dermocorticoïdes sous occlusion ; Laser ablatif fractionné Erbium ; Traitement combiné des chéloïdes Introduction.— Les chéloïdes sont des tumeurs cutanées fibroblastiques inesthétiques qui retentissent fortement sur la qualité de vie des patients et dont le traitement est extrêmement difficile. Les corticoïdes en topiques ou en intra-lésionnels restent le traitement de référence mais leur efficacité est limitée. Il a récemment été montré que les lasers fractionnés ablatifs pouvaient potentialiser la pénétration cutanée des topiques. Nous rapportons une série de sept patients traités pour chéloïdes par l’association d’un traitement par laser Erbium fractionné ablatif et d’un dermocorticoïde (DC) sous occlusion. Patients et méthodes.— Une série de sept patients ayant une ou plusieurs chéloïdes résistantes aux divers traitements proposés (DC, injections intra-lésionnelles de cortisone ou de bléomycine) a été traitée par laser Erbium ablatif à 2940 nm en mode fractionné associé à des DC sous occlusion. Deux patients ont également eu une de leurs chéloïdes traitées par DC seuls sous occlusion. Pendant la séance un air froid pulsé était dirigé sur la lésion traitée. La fluence était de 180 J/cm2 en mode ablatif fractionné. Les applications de bethaméthasone en pommade à 0,05 % sous occlusion deux fois par jour étaient débutées dès la fin de la séance laser. L’évaluation était faite sur photographies par deux évaluateurs indépendants. La douleur pendant le traitement et la satisfaction étaient évaluées sur des échelles visuelles analogiques. Résultats.— Sept patients ont été traités à ce jour (âge moyen de 30 ans (18-44)). Neuf lésions ont été traitées avec une moyenne de 6,7 séances (3—11) espacées d’un à quatre semaines selon les patients. La durée moyenne de traitement était de 21 semaines (6—52). Une amélioration moyenne de 53 % (10—90) était notée. Le traitement est actuellement poursuivi pour six des sept patients. Les deux lésions traitées par dermocorticoïdes sous occlusion mais sans laser ont eu une amélioration de 5 % contre respectivement 90 % et 80 % pour les chéloïdes de ces mêmes patients ayant rec ¸u le traitement combiné. La satisfaction était évaluée à 7,7/10 (6—10). Les effets secondaires étaient limités à une dyschromie notée sur deux lésions (uniquement chez des phototypes V ou VI). La douleur pendant les séances était évaluée à 4/10 (0—7). L’image 1 est une chéloïde de la joue avant traitement et après dix séances d’erbium. Discussion.— L’association du laser fractionné ablatif avec des DC sous occlusion semble donner des résultats encourageants dans le traitement des chéloïdes. Le traitement est bien toléré et les effets secondaires limités avec un fort degré de satisfaction des patients. Une étude prospective comparative reste nécessaire pour confirmer ces résultats. Déclaration d’intérêts.— Aucun. doi:10.1016/j.annder.2011.10.148 P131
Cicatrices après traitement par laser Alexandrite d’angiomes plans résistants K. Messaoud Nacer Centre Laser dermatologique, Oran, Algérie ∗ Auteur correspondant. Mots clés : Angiome plan ; Cicatrices ; Laser Alexandrite Introduction.— Le traitement des angiomes plans par laser à colorant pulsé représente le « gold standard » de ces vingt dernières années. Récemment le laser Alexandrite a été proposé pour le traitement des angiomes plans résistants et hypertrophiques. Grâce à son action profonde et sélective sur certains vaisseaux sanguins, les résultats préliminaires étaient encourageants. Le véritable challenge est d’obtenir un blanchiment sans effets secondaires. Cette étude présente les effets secondaires observés sur des patients à phototypes foncés traités par laser alexandrite après résistance à plusieurs séances par laser à colorant pulsé.
JDP 2011 Patients et méthodes.— Quatorze patients présentant des angiomes plans du visage ayant résisté après une moyenne de 12 séances au laser à colorant pulsé. Le phototype des patients est de III à V de Fitzpatrick avec une moyenne d’âge 28 ans environ. Le laser utilisé est le mini gentelase 755 nm (Candela) à de fortes fluences allant de 50 à 70 J/cm2 avec un diamètre unique de spot à 8 mm avec DCD. Le purpura est présent chez toutes les patientes réalisant ainsi le « enpoint » requis pour une efficacité. Aucun overlapping n’a été réalisé. Résultats.— Deux patients ont présenté des cicatrices et une patiente avec une hyperpigmentation après une seule séance. L’amélioration a été jugée légère à modérée chez six patientes. Les autres effets indésirables se résument en un œdème chez quelques cas et surtout une douleur ressentie même après une application correcte d’Emla® . Conclusion.— Le laser à colorant pulsé demeure le traitement de choix des angiomes plans, l’utilisation du laser alexandrite pour des angiomes résistants a été l’origine d’effets secondaires graves comme les cicatrices. Déclaration d’intérêts.— Aucun. doi:10.1016/j.annder.2011.10.149 P132
Dépigmentation par laser des zones saines dans le vitiligo : une étude rétrospective chez six patientes夽 F. Boukari a,∗ , J.-P. Lacour a , P. Bahadoran a , T. Passeron a,b Dermatologie, CHU, France b C3 M, Inserm U895, Nice, France 夽 Iconographie disponible sur CD et Internet.
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Auteur correspondant.
Mots clés : Dépigmentation ; Laser pigmentaire ; Vitiligo Introduction.— Le vitiligo entraîne une dépigmentation acquise, dont le retentissement sur la qualité de vie est démontré. Lorsqu’il touche de fac ¸on stable plus de 50 % d’une zone anatomique et qu’il ne répond pas aux traitements, il est possible de proposer une dépigmentation des zones encore pigmentées. La dépigmentation chimique par monobenzyl-ether d’hydroquinone nécessite six à 12 mois d’applications par jour. Les effets secondaires sont nombreux : irritation, eczéma de contact et risque de dépigmentation à distance. Les lasers déclenchés constituent une alternative aux crèmes mais les données sur l’efficacité au long cours sont extrêmement limitées. L’objectif de notre étude était d’évaluer à long terme l’efficacité et la tolérance de la dépigmentation par laser dans le vitiligo. Patients et méthodes.— Étude rétrospective chez des malades souffrant de vitiligo stable, touchant plus de 50 % de la surface cutanée à traiter, résistant aux thérapeutiques classiques et traités entre 2002 et 2010 par lasers déclenchés (Rubis 694 nm, Alexandrite 755 nm, Nd : Yag 1064 ou 532 nm). L’efficacité était évaluée sur des photographies standardisées. Tous les malades ont été contactés et revus à distance pour évaluer leur degré de satisfaction sur une échelle visuelle analogique allant de 0 à 10 et noter les éventuelles repigmentations. L’appréciation de la douleur durant les séances et la présence d’effets secondaires permettaient d’estimer la tolérance. Résultats.— Six femmes d’âge moyen de 61 ans (51—79) ont été incluses. Les zones traitées étaient localisées sur le visage, le cou, le décolleté et les membres supérieurs. Une dépigmentation complète était obtenue en moyenne en 1,8 séances. La durée médiane de suivi était de 35 mois (7—108). Cinq patientes sur six appliquaient une photoprotection régulière. Une repigmentation était notée chez quatre patientes (complète chez une, 50 % pour une autre et inférieur à 25 % pour les deux dernières) conduisant à refaire chez ces malades une séance après chaque saison estivale. Au total, le
Posters nombre moyen de séances sur la durée totale de suivi était de 5,5 (médiane à 3, extrêmes 1—20). La satisfaction moyenne était de 7,7/10 (médiane 9, extrêmes 2,3—10) et la douleur pendant les séances évaluée en moyenne à 3,7 (0—6,5). Des lésions croûteuses ou purpuriques étaient observées dans les 15 jours suivant la séance. Aucun autre effet secondaire n’a été noté. Discussion.— Ces résultats montrent l’efficacité et la bonne tolérance de la dépigmentation par laser déclenché dans les vitiligos extensifs. Une à deux séances suffisent pour obtenir une dépigmentation et un aspect homogène de la zone traitée. Malgré la photoprotection, une repigmentation souvent incomplète est observée dans deux tiers des cas après la saison estivale, nécessitant alors une séance d’entretien annuelle à la sortie de l’été. Déclaration d’intérêts.— Aucun. doi:10.1016/j.annder.2011.10.150 P133
Traitement des lésions cutanées de la maladie de Kaposi classique par laser Nd :YAG 1064 nm long pulse T. Badri , H. Akkari ∗ , R. Benmously , M. Ben Hamida , H. Hammami , S. Ben Jannet , S. Fenniche , I. Mokhtar Dermatologie, hôpital Habib Thameur, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant.
Mots clés : Laser ; Laser Nd: YAG 1064 nm ; Maladie de Kaposi Introduction.— La Maladie de Kaposi classique (MKC) est souvent indolente et d’évolution lente. Cependant, les lésions peuvent être gênantes, invalidantes ou affichantes. Plusieurs traitements peuvent être utilisés. Nous rapportons à notre connaissance les deux premiers cas de MKC cutanée traités avec succès par laser Nd : YAG 1064 nm long pulse. Observations.— Une femme de 80 ans, sans antécédents pathologiques consultait pour un nodule plantaire angiomateux de 5 mm de diamètre la gênant à la marche. La biopsie avec marquage HHV8 confirmait le diagnostic de MK. La sérologie VIH était négative. La cryothérapie était inefficace. Le laser Nd : YAG 1064 nm (Sartepil II, Deka) a été utilisé avec les paramètres de traitement suivants : fluence(F) à 130 J/cm2 , durée du pulse (DP) à 20ms, diamètre du spot (DS) à 2,5 mm. Les suites étaient simples. La patiente a bénéficié de deux séances espacées de 15 jours avec régression de la lésion. Cas no 2 : Un homme de 70 ans, sans antécédents consultait pour des multiples nodules angiomateux de deux pieds évoluant depuis 12 mois. Le diagnostic de MKC était évoqué et confirmé par une biopsie cutanée avec marquage HHV8, la sérologie VIH était négative. Devant l’évolution rapide, le patient a rec ¸u 8 cures de bléomycine avec une nette amélioration. Cependant, il persistait une vingtaine de nodules infracentimétriques gênants au niveau du pied gauche. Un traitement par laser Nd : YAG 1064 nm était proposé. Les paramètres utilisés étaient les suivants, selon la taille des lésions : F de 130 à 175 J/cm2 , DP à 20 ms, DS à 2,5 mm. L’évolution était favorable après deux séances, sans complication. Discussion.— L’âge avancé des patients atteints de MKC et le caractère généralement peu évolutif de cette affection n’incitent pas à la mise en place de traitement. Cependant les lésions peuvent être gênantes sur le plan fonctionnel (lésions plantaires invalidantes) ou esthétique. Différents traitements physiques ont été utilisés avec des résultats variables. Il existe également un nombre limité de rapports dans les écrits scientifiques sur l’efficacité du traitement des lésions individuelles à l’aide du CO2 et du laser à colorant pulsé. Nous rapportons les deux premiers cas de MKC des pieds traités par laser Nd : YAG 1064 nm. L’intérêt de ce laser dans le traitement des lésions vasculaires est bien connu. Des études précédentes ont déjà démontré l’efficacité du Nd : YAG 1064 nm dans le traitement des localisations digestives ou pulmonaires de la MK. En revanche, l’efficacité de ce laser pour le traitement des lésions
A185 cutanées, notamment des pieds, n’a, à notre connaissance, jamais été rapportée. Conclusion.— Le laser Nd : YAG 1064 nm semble efficace dans le traitement des petits nodules cutanés de MKC. Déclaration d’intérêts.— Aucun. doi:10.1016/j.annder.2011.10.151 P134
Acanthosis nigricans nævoïde : un cas traité par laser CO2 continu S. Zarkik a,∗ , O. Cogrel a , P. Hans b , M. Beylot-Barry a , M.-S. Doutre a a Service de dermatologie, hôpital Haut-lévêque, CHU de Bordeaux, Bordeaux, France b Cabinet de dermatologie, Mont-de-Marsan, France ∗ Auteur correspondant.
Mots clés : Acanthosis nigricans nævoïde ; Laser CO2 ; Traitement Introduction.— L’acanthosis nigricans nævoïde (ANN) est une variété rare, unilatérale et localisée d’acanthosis nigricans (AN) dont le traitement est mal codifié. Nous présentons le premier cas cervical de cette forme clinique particulière localisée et traité efficacement par laser CO2 . Observations.— Cet enfant de 12 ans, sans ATCD pathologiques, présentait depuis trois ans, une plaque linéaire, hyperpigmentée et papillomateuse, de 7 cm de grand axe, localisée à la face latérale gauche du cou. La biopsie cutanée notait un épiderme acanthosique hyperkératosique, associé à une papillomatose importante en faveur d’un ANN. Discussion.— L’ANN est une forme localisée et unilatérale d’AN ayant les mêmes caractéristiques cliniques et histologiques. Contrairement aux autres formes, le type nævoïde qui survient à l’adolescence notamment au thorax, à l’abdomen, au pli intermammaire ou aux membres inférieurs, n’a pas d’association pathologique. Il se présente sous l’aspect d’une plaque brunâtre papillomateuse surtout dans sa partie centrale avec un aspect plus lisse et orangé en périphérie cliniquement différente de l’hamartome verruqueux qui représente le principal diagnostic différentiel. Histologiquement, l’épiderme est papillomateux avec des dépôts de mélanine au niveau de la couche basale. Sur le plan génétique, l’ANN serait lié à un mosaïcisme d’expression des récepteurs kératinocytaires aux facteurs de croissance responsable de l’hyperplasie épidermique. Malgré la localisation pauvre en annexes pilo-sébacées, un traitement par laser CO2 a permis une disparition complète de la lésion sans récidive après quatre mois de suivi et sans cicatrice. Conclusion.— Le laser CO2 est une possibilité thérapeutique à envisager pour traiter l’ANN même dans une zone à haut risque cicatriciel. Déclaration d’intérêts.— Aucun. doi:10.1016/j.annder.2011.10.152 P135
Traitement des acnés sévères ou réfractaires avec le laser diode à 1450 nm K. Tsilika a,∗ , R. Hugues a , J.-P. Ortonne a , J.-P. Lacour a , T. Passeron a,b a Dermatologie, CHU, France b Inserm U895 équipe 1, C3M, Nice, France ∗ Auteur correspondant. Mots clés : Acné sévère ou réfractaire ; Laser à colorant pulsé ; Laser diode à 1450 nm Introduction.— Plusieurs approches laser ont été rapportées dans le traitement de l’acné. Cependant, la plupart des études ont un recul