e d u c a n c e l d u se Jn partir de 50 ou de 40 arts @ N
Alors que fes Fran#aises de 50 # 74 arts commencent ~ recevoir !eur convocatio# pour un d~pistage gratuit par mammographie biennale du cance.~" du sein, l~ questio~ de plus en plus av~nc~e es~ : # partir de 50 arts o~ d~s 40 arts ? mique ,, sur les 40-50 ans. C'est-&-dire des donnees actualisees en prenant la situation telle qu'elle est, d'autant que certaines etudes disponibles n'ont pas beneficie d'une bonne methodologie. Si dans le groupe des 5 experts de I'Anaes, le depistage & 45 ans a ete souhaite par 10, 12 se pronon~aient pour le statu quo (& partir de 50 ans), en I'absence de donnees de bonne qualite. Pourquoi 45 ans ? ~ A cause, indique I'Anaes, d'une incidence du cancer du sein proche de celle des femmes de 50 & 54 ans ,,. Conclusion : soutenons et achevons le programme de depistage actuel chez les femmes de 50 & 74 ans, pour lesquelles le benefice de celui-ci a et6 prouv& Mais la question demeure : quelle attitude face aux femmes de moins de 50 ans qui spontanement demandent reguli#rement une mammographie. PlutSt que de les en dissuader, ne faudrait-il pas profiter de cette spontaneite pour recueillir des donnees pour en tirer les arguments qui manquent pour I'instant & notre sant6 publique...
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ans certaines regions, en effet (Languedoc-Roussillon, Normandie), la tranche d'&ge a ete avancee de dix ans. Decision parfois critiquee par des experts estimant que la qualit6 des images ne permet pas avant 50 ans de rentabiliser (sur le plan epidemiologJque) le depistage mammographique. Cette controverse a suscit6 des 1999 un travail d'expert multi-specialites de I'Anaes (devenue Haute Autorite de Sante) : ,, Opportunite d'#tendre le programme national de d~pistage du cancer du sein aux femmes ~g#es de 4 0 a 4 9 ans ,,, reac-
tualise, & la demande de la Direction generale de la Sante. L'Anaes y rappelle que la demarche spontanee de depistage des femmes avant 50 ans (surtout entre 45 et 49 ans) n'est pas rare (de 11 & 24 O/o des femmes selon le regime d'assurance-maladie, en 2002). Peu de pays ont fixe le debut du depistage avant 50 ans. L'analyse de la litterature clinique presente le cancer du sein comme le plus frequent et le plus I#tal des cancers feminins. Le cancer present d~s 40 ans aurait une progression plus rapide, avec une metastase ganglionnaire plus importante. Si la mammographie reste Pexploration de depistage la plus performante, il y a peu d'elements decisifs pour affirmer que ses sensibilite, specificite et predictivite sont meilleures & partir de 50 ans. Enfin, selon les donnees partielles dont on dispose, la reduction de mortalite decoulant du depistage systemafique serait moindre entre 4049 ans (15 & 20 %) qu'au-del& de 50 ans (22 & 25 %). L'analyse de la litterature economique semble paradoxale, avec un rapport coet/efficacite, en termes d'annees de vie gagnees, superieur & celui des autres classes d'&ges concernees par le depistage. Mais cela s'explique en fait par.., la faible prevalence des cancers du sein entre 40 et 49 arts. Actuellement, on ne dispose pas d'elements suffisants pour evaluer I'eventuel surcoet du depistage avance de dix ans. On rappelle cependant qu'en
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J.-M. M.
2000, sur 41 845 nouveaux cas de cancer, 7 758 concernaient des femmes de 40 & 49 ans. Quant & la difference de qualite des images entre les deux tranches d'&ge, rien n'est reellement disponible pour entamer une comparaison. Au total, les experts reclameni une ,, mod~lisation medico-econo-
Source ." Anaes, Service Evaluation technologie/ Evaluation #conomique, mars 2004. Texte integral t#l#chargeable sur www.anaes.fr, rubrique : publications.
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est Nile, les anirnaux ion sera d'nffrir aux Source : Institut Pasteur, Paris.
Revue Fran¢aise des Laboratoires, janvier 2005, N° 369