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80e Congrès de médecine interne – Limoges du 11 au 13 décembre 2019 / La Revue de médecine interne 40 (2019) A105–A214
tement. Les facteurs de risque de développement des thromboses chez les patients atteints de SMP sont multifactoriels, ils incluent les facteurs environnementaux, les facteurs liés à l’hôte et les facteurs génétiques notamment la présence de la mutation JAK2 V617F. La recherche de cette mutation dans la thrombose splanchnique doit être systématique, même en absence d’arguments biologiques. Le traitement doit viser deux objectifs principaux : prévenir la récurrence de la thrombose et gérer le SMP sous-jacent. Conclusion La survenue des thromboses inaugurales du SMP est mal connue. La compréhension de ce lien aura probablement des implications importantes pour le traitement et le pronostic de cette maladie. La recherche d’un SMP doit être ainsi systématique devant une thrombose inhabituelle. Le diagnostic précoce permet de conditionner le pronostic du patient et de prévenir la récidive thromboembolique. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Pour en savoir plus De Stefano V, Qi X, Betti S, Rossi E. Splanchnic vein thrombosis and myeloproliferative neoplasms: molecular-driven diagnosis and long-term treatment. Thromb Haemost 2016;115(2):240–9. Martin K. Risk factors for and management of MPN-associated bleeding and thrombosis. Curr Hematol Malig Rep 2017;12(5):389–96.
Les patients en rémission ou ayant une faible activité (DAS < 3,2) avaient un RCA significativement plus bas que ceux ayant une activité de la maladie modérée à forte (DAS > 3,2) (0,435 vs 1,009 ; p : 0,034). Il n’existe pas de différence entre ces 2 groupes concernant le RAF. Conclusion Notre étude a montré qu’i existe une corrélation entre les rapports RCA et RAF et l’activité de la PR, d’une part, et les marqueurs de l’inflammation classiques (VS et CRP), d’autre part. Les rapports RAF et RCA peuvent être considérés comme des nouveaux marqueurs de l’inflammation au cours de la PR. Ils semblent être utiles dans l’évaluation de l’activité de cette maladie. Nos résultats concordent avec ceux de la littérature [1]. D’autres études sont nécessaires pour confirmer nos constatations. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Références [1] Yang W-M, Zhang W-H, Ying H-Q, Xu Y-M, et al. Two new inflammatory markers associated with disease activity score28 in patients with rheumatoid arthritis: albumin to fibrinogen ratio and C-reactive protein to albumin ratio. Int Immunopharmacol 2018;62:293–8.
https://doi.org/10.1016/j.revmed.2019.10.197
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Deux nouveaux marqueurs de l’inflammation au cours de la polyarthrite rhumatoïde : les rapports albumine/fibrinogène et CRP/albumine
M. Slouma ∗ , A. Dghaies , R. Dhahri , L. Kharrat , L. Metoui , N. Boussetta , N.H. Guediche , F. Laajili , I. Gharsallah , B. Louzir Médecine interne, hôpital militaire principal d’instruction de Tunis, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (M. Slouma) Introduction La protéine C réactive (CRP) et la vitesse de sédimentation (VS) sont les principaux marqueurs de l’inflammation utilisés au cours de la polyarthrite rhumatoïde (PR). Des nouveaux marqueurs de l’inflammation sont en cours d’évaluation au cours de la PR. Le but de notre travail était d’étudier les rapports suivants : ratio CRP/albumine (RCA) et albumine/fibrinogène (RAF) au cours de la PR. Patients et méthodes Il s’agit d’une étude transversale, ayant inclus 45 patients atteints de PR répondant aux critères ACR EULAR 2010. Un dosage de la CRP, la VS, l’albumine (ALB) et la fibrinogène (Fg) a été effectué. Nous avons calculé les ratios RCA et RAF. L’activité de la PR a été évaluée par le Disease Activity Score (DAS28vs). Résultats L’âge moyen des patients était 54,11 ± 12,85 ans. Le sex-ratio (H/F) était 0,28. L’âge moyen de début de la PR était 43,14 ± 12,25 ans. Le DAS28vs moyen était 4,84 ± 1,34. Soixante-quinze pour cent des patients (n = 34) avaient une PR modérément à très active (DAS28vs > 3,2). Les valeurs moyennes de la VS et de la CRP étaient 43,14 mm H1 et 26,47 ± 30,95 mg/L. Les taux moyens de fibrinogène et d’albumine étaient 4,42 ± 2,31 g/L et 34,45 ± 6,06 g/L. Le RAF moyen était de 9,31 ± 4,26 et le RCA moyen était de 0,85 ± 1,09. Nous avons noté une corrélation négative entre DAS28 et RAF (r : −0,367, p : 0,024) et une corrélation positive entre DAS28 et RCA (r : 0,427, p : 0,007). Une corrélation négative a été trouvée entre RAF et les paramètres suivants RCA (r : −0,480, p : 0,001), VS (r : −0,423, p : 0,006) et CRP (r : −0,454, p : 0,002). En revanche, il existe une corrélation négative entre RCA et VS (r : 0,564, p < 10−3 ).
https://doi.org/10.1016/j.revmed.2019.10.198
Atteinte rénale au cours des rhumatismes inflammatoires chroniques
H. Daoud ∗ , H. Abid , S. Yaich , H. Chaker , I. Agrebi , S. Toumi , N. Dammak , K. Kammoun , M. Ben Hmida Néphrologie, CHU Hédi-Chaker, Sfax, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (H. Daoud) Introduction Les rhumatismes inflammatoires chroniques (RIC) touchent essentiellement le squelette mais diverses atteintes extrarhumatologiques peuvent parfois être associées, dont l’atteinte rénale. Le but de notre travail est d’analyser les aspects cliniques, biologiques et histologiques et les modalités thérapeutiques et évolutives de l’atteinte rénale au cours de ces affections. Patients et méthodes Il s’agit d’une étude descriptive rétrospective de 18 patients présentant un RIC compliqué d’atteinte rénale durant la période de janvier 2001 à août 2019. Résultats Nous avons colligé 17 patients d’âge moyen au moment du diagnostic de la néphropathie de 55 ans [27 à 72 ans]. Il existe une prédominance féminine, avec un sex-ratio de 3,25. Les RIC étaient à type de polyarthrite rhumatoïde dans 9 cas, un rhumatisme psoriasique dans 3 cas, une spondylarthrite ankylosante dans également 3 cas et une maladie de Still dans 2 cas. L’atteinte rénale est survenue après une durée moyenne d’évolution de la maladie rhumatismale de 6 ans. Les manifestations rénales révélatrices comportaient une protéinurie dans tous les cas dont 6 étaient néphrotique, une insuffisance rénale dans 9 cas. Une hématurie a été retrouvée chez 6 patients. La biopsie rénale était réalisée chez tous les patients. Il s’agissait d’une glomérulonéphrite extramembraneuse dans 4 cas, d’une amylose AA dans 3 cas, d’une néphropathie à IgA dans 2 cas, aspect de néphropathie à stade avancée dans 2 cas et d’une glomérulonéphrite membranoproliférative, une hyalinose segmentaire et focale, une tubulopathie myélomateuse associée à un Randall, une néphropathie diabétique classe IV dans 1 cas chacune. Deux patients avaient un rein optiquement normal. Les corticoïdes ont été utilisés chez 11 patients, les anti-inflammatoires non stéroïdiens chez 5 patients, le méthotrexate chez 4 patients et l’anti-TNF alpha chez un seul patient. L’évolution s’est faite vers l’insuffisance rénale chronique terminale chez 4 patients (23,5 %) dans un délai moyen de 19,5 mois, la normalisation de la fonction rénale chez trois patients. Trois patients gardaient une protéinurie après 3 ans d’évolution. Le reste des patients a été perdu de vue.