Posters Discussion.— L’analyse histologique est habituellement réalisée par un examen coupant de manière transversale la pièce perpendiculairement à son grand axe, ce qui implique que seule une petite partie des berges est réellement examinée, d’où la nécessité de marges cliniques importantes pour éviter les rechutes. Dans notre observation, la totalité des berges d’une vaste tumeur a pu être analysée, permettant l’exérèse in sano en un seul temps avec reconstruction. Par ailleurs, la marge de tissu sain a pu être réduite à 3 mm. Conclusion.— Le gain de temps opératoire s’effectue au détriment du temps du dermatologue, le repérage en microscopie confocale d’une bande de 34 cm étant long et accroissant la responsabilité du dermatologue. Le développement de la MC devrait faire que ce type de prise en charge, associant la technique du spaghetti qui permet une analyse de la totalité de la berge tumorale pour limiter les échecs et préserver la peau saine, soit généralisé dans le futur. Déclaration d’intérêts.— Aucun.
B219 Discussion.— L’examen en microscopie confocale a permis, d’une part, de détecter de fac ¸on précoce une récidive achromique qui aurait probablement été diagnostiquée de fac ¸on tardive, possiblement à un stade infiltrant et, d’autre part, de guider au mieux le traitement conservateur. Conclusion.— La valeur de la microscopie confocale pour le diagnostic et l’évaluation des mélanomes de Dubreuilh achromiques reste à définir. Notre cas illustre néanmoins que lorsque les mélanocytes apparaissent brillants malgré le caractère non pigmenté de la lésion, cette technique permet de s’affranchir des limites de l’examen clinique et dermoscopique, et ainsi d’optimiser la surveillance. Déclaration d’intérêts.— Aucun. http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2012.10.377 P225
http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2012.10.376 P224
Diagnostic et suivi en microscopie confocale d’une récurrence achromique de mélanome de Dubreuilh in situ traitée par imiquimod S. Debarbieux a,∗ , L. Depaepe b , M.-C. Reboul Baietto c , B. Balme b , S. Dalle a , L. Thomas a a Service de dermatologie, centre hospitalier Lyon-Sud, hospices civils de Lyon, Pierre-Bénite, France b Service de dermato-pathologie, centre hospitalier Lyon-Sud, hospices civils de Lyon, Pierre-Bénite, France c Cabinet de dermatologie, hospices civils de Lyon, Villeurbanne, France ∗ Auteur correspondant. Mots clés : Imiquimod ; Mélanome de Dubreuilh ; Microscopie confocale Introduction.— La microscopie confocale est une technique d’imagerie non invasive en noir et blanc de l’épiderme et du derme superficiel. La mélanine confère aux cellules qui en sont chargées un caractère brillant. L’année passée, nous avions souligné les difficultés potentielles à identifier les mélanocytes tumoraux de mélanomes hypochromiques ; toutefois, dans un certain nombre de cas, les mélanocytes peuvent apparaître nettement brillants malgré le caractère cliniquement peu ou non pigmenté de la lésion. Observation.— Une femme de 64 ans était vue six mois après l’exérèse d’un mélanome de Dubreuilh pigmenté de la pommette droite. L’examen clinique et dermoscopique ne retrouvait aucune récidive de pigmentation. Le compte rendu histologique de la pièce d’exérèse signalant une hyperplasie mélanocytaire arrivant à peu de distance de la limite supérieure, un examen en microscopie confocale était réalisé en complément (Vivascope 1500 et Vivascope 3000, Mavig, Munich ; Lucid-Tech Inc, Henrietta, NY). Celui-ci identifiait à la jonction dermo-épidermique, sur la partie externe de la paupière située au contact et au-dessus de la cicatrice, une prolifération de volumineuses cellules brillantes, arrondies, nucléées, envahissant également les ostium folliculaires, en faveur d’une récidive. La biopsie précisait le caractère strictement in situ de cette récidive. Compte tenu des conséquences cicatricelles prévisibles d’un traitement chirurgical, un traitement topique par imiquimod était réalisé. La tolérance locale correcte du traitement autorisait son application quotidienne et un suivi était réalisé en microcopie confocale à six, 14, 21 semaines, puis deux semaines après l’arrêt du traitement. Résultats.— Deux semaines après l’arrêt, l’examen en microscopie confocale objectivait essentiellement des cellules inflammatoires résiduelles, quelques mélanophages et de rares cellules nucléées brillantes. Deux nouveaux prélèvements biopsiques ne retrouvaient pas d’hyperplasie mélanocytaire suspecte.
Microscopie confocale de lésions pigmentées acrales : vous avez dit impossible ? S. Debarbieux a,∗ , L. Depaepe b , S. Dalle a , B. Balme b , N. Poulalhon a , L. Thomas a a Service de dermatologie, centre hospitalier Lyon-Sud, hospices civils de Lyon, Pierre-Bénite, France b Service de dermato-pathologie, centre hospitalier Lyon-Sud, hospices civils de Lyon, Pierre-Bénite, France ∗ Auteur correspondant. Mots clés : Dermoscopie ; Mélanome acro-lentigineux ; Microscopie confocale Introduction.— La microscopie confocale est une technique d’imagerie de l’épiderme et du derme superficiel sous la forme d’images en noir et blanc. La mélanine, ayant l’index de réflectivité le plus élevé dans la peau, confère aux cellules qui en sont chargées un caractère très brillant. La topographie acrale est une limite technique à l’examen en microscopie confocale du fait de l’épaisseur de l’épiderme acral, qui est très supérieure à la limite de profondeur de l’examen, rendant a priori impossible le diagnostic par cette technique des mélanomes acro-lentigineux. Nous rapportons le cas de deux patientes où nous avons pu mettre en évidence la prolifération mélanocytaire dans cette topographie. Observations.— Cas 1 : une femme de 88 ans était adressée pour une lésion cliniquement évocatrice d’un mélanome acro-lentigineux (ALM) de l’index droit, avec signe de Hutchinson. Cas 2 : une femme de 73 ans consultait pour une macule pigmentée de la partie plantaire du talon, dont l’examen histopathologique d’une biopsie avait conclu à un ALM in situ. Dans le premier cas, l’examen en microscopie confocale (Vivascope 3000, Mavig, Munich ; Lucid-Tech Inc., Henrietta, NY) réalisé sur le repli susunguéal mettait en évidence de volumineuses cellules brillantes nucléées correspondant à des mélanocytes atypiques à la jonction dermo-épidermique, ainsi que dans les premières couches suprabasales de l’épiderme et dans les papilles dermiques, confirmées histologiquement. Dans le second cas, alors que l’examen en microscopie confocale réalisé avant décapage superficiel de la couche cornée ne montrait pas de cellules brillantes dans les 250 premiers micromètres de l’épiderme, l’examen réalisé après décapage au bistouri permettait de voir d’assez nombreuses cellules brillantes au sein de l’épiderme. Discussion.— Au niveau de l’extrémité du doigt, l’épaisseur de l’épiderme du repli sus-unguéal est très nettement inférieure à celle de l’épiderme de la pulpe, et peut s’approcher de la limite profonde de l’examen en microscopie confocale, ce qui nous a permis, dans le cas de la première patiente, de visualiser les mélanocytes tumoraux. La limitation de cette approche est qu’elle est conditionnée par la présence d’un signe de Hutchinson. Pour notre seconde patiente, le décapage de la couche cornée à la lame de bistouri a permis, en réduisant l’épaisseur de celle-ci, de réduire