Actualités pharmaceutiques • n° 472 • Mars 2008
actualités 7
Cap sur l’Europe
Résistance
Tous les pharmaciens inscrits (à jour) à l’Ordre national des pharmaciens vont être détenteurs d’une carte d’identité professionnelle européenne. Ils seront ainsi les premiers professionnels de santé à disposer d’une telle carte, véritable outil de mobilité, arborant notamment une photo désormais numérisée et un code-barres. E.D.
Les bactéries résistent aux antibiotiques partout dans le monde
Source : Les Nouvelles pharmaceutiques 14 février 2008 ; 354 : 4.
Dix recommandations pour prévenir le cancer Le Fond mondial de recherche sur le cancer (FMRC) et l’Institut américain pour la recherche sur le cancer (AICR) ont publié, en novembre dernier, un rapport d’experts rendant publiques de nouvelles recommandations nutritionnelles pour prévenir le cancer.
S
elon le rapport d’experts “Alimentation, nutrition, activité physique et prévention du cancer : une perspective globale” du Fond mondial de recherche sur le cancer (FMRC) et de l’Institut américain pour la recherche sur le cancer (AICR), près d’un tiers des cancers pourrait être prévenu par des modifications de l’hygiène de vie qui se résument à dix recommandations : 1. soyez aussi mince que possible dans les limites du poids normal ; 2. intégrez une activité physique dans votre vie quotidienne ; 3. limitez la consommation d’aliments à forte teneur calorique ; évitez les boissons sucrées ; 4. consommez principalement des aliments d’origine végétale ; 5. limitez la consommation de viande rouge et évitez la charcuterie ; 6. limitez la consommation de boissons alcoolisées ; 7. limitez la consommation de sel ; évitez les céréales (graines) et les légumes secs moisis ; 8. cherchez à satisfaire les besoins nutritionnels uniquement par l’alimentation. Des recommandations spécifiques les complètent : 1. les mères doivent allaiter ; les enfants doivent être nourris au sein ; 2. suivre les recommandations pour la prévention du cancer. Élisa Derrien
Source
Pour en savoir plus
• Aprifel. Équation nutrition n° 73, décembre 2007.
• http://www.dietandcancerreport.org
D
es chercheurs, dirigés par le Dr Björn Olsen (université d’Uppsala, Suède), ont collecté des échantillons de la bactérie Escherichia coli sur 97 oiseaux du nordest de la Sibérie, du nord de l’Alaska et du nord du Groenland lors de l’expédition “Beringia”, organisée par l’Institut de recherche polaire suédois en 2005. Les échantillons ont été cultivés à bord du navire de recherche, puis soumis à des tests de résistance à 17 médicaments antimicrobiens couvrant tout le spectre de ceux habituellement utilisés en
médecine. Les chercheurs suédois expliquent avoir pu mettre en évidence des phénomènes de résistance bactérienne pour 14 des 17 antibiotiques. Parmi les hypothèses avancées pour expliquer l’apparition d’une antibiorésistance chez des oiseaux sauvages dans des régions où l’homme est quasiment absent, on peut imaginer que ce phénomène est la conséquence de mutations spontanées au sein du génome de la bactérie, ou du transfert de gènes de résistance à partir du génome d’autres bactéries naturellement présentes dans l’environnement. Les bactéries multirésistantes aux antibiotiques pourraient aussi être importées en Arctique, soit par des oiseaux migrateurs, soit du fait de la – rare – présence humaine via des aliments ou des excrétions. La mondialisation des échanges, associée à la multiplicité et à l’efficacité des voies de dissémination de souches bactériennes multirésistantes, fait qu’aucun être humain, quels que soient sa localisation géographique, son mode de vie, et son environnement, n’est protégé vis-à-vis de ce phénomène. Noémie Legendre © sylvae.com
Source • Sjölund M et al. Dissemination of multidrug-resistant bacteria into the Arctic. Emerging Infectious Diseases 2008; 14. • www.cdc.gov/ncidod/EID
© BSIP/Steve Kazlowski
Prévention
Une étude, en partie financée par l’Union européenne, parue dans la revue des Centres américains pour le contrôle et la prévention des maladies (Emerging Infectious Diseases Journal) avait pour but de vérifier si les bactéries Escherichia coli, présentes chez les oiseaux vivant dans l’Arctique, étaient résistantes aux antibiotiques, comme elles peuvent l’être fréquemment dans les pays industrialisés.