SFE Bordeaux 2016 / Annales d’Endocrinologie 77 (2016) 413–434 physique n’a pas révélé d’hypertension artériel ni de signes d’hypercorticisme, avec absence de tache cafés au lait. Le bilan hormonal avait objectivé des résultats normaux, notamment des dérivées méthoxylés urinaires et du cortisol libre urinaires. La patiente a réalisé une TDM surrénalienne, précisant les caractéristiques de la masse surrénalienne, qui était hypodense en contraste spontanée (26UH) rehaussée de fac¸on modérée après injection du produit de contraste (45UH) avec un wash out à 89 %. La patiente était opérée avec surrénalectomie gauche, avec à l’étude anatomo-pathologique un ganglioneurome bénin mature. Conclusion La démarche diagnostique devant un incidentalome surrénalien est bien codifiée, déterminant une orientation étiologique précise, étant donné que l’exploration endocriniennes minutieuse et les caractéristiques radiologiques permettent de confirmer le diagnostic précis de certaines tumeurs. Quoique dans certains cas, la confirmation du diagnostic ne peut être faite que par l’examen histologique, comme c’est le cas chez cette patiente. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2016.07.948 P324
La surrénalectomie bilatérale : pratique fiable et efficace au long cours
C. Moutarde (Dr) ∗ , R. Caiazzo (Pr) , F. Pattou (Pr) , M.-C. Vantyghem (Pr) , C. Do Cao (Dr) CHRU de Lille, Lille, France ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (C. Moutarde) Cette étude rétrospective vise à comparer le statut cardio-métabolique d’insuffisants surrénaliens (IS) d’origine chirurgicale (surrénalectomie bilatérale (SB)) ou médicale (M). Soixante-dix patients avec IS (41 ans [± 16] ; 60 % femmes) étaient suivis pendant 6 années (2–16) : 38 ISSB (60 % Cushing) et 32 ISM (62 % polyendocrinopathie auto-immune). L’IMC, la pression artérielle (TA), la glycémie à jeun (GAJ), le cholestérol, les triglycérides (TG), les traitements à visée métabolique, l’hormonothérapie, les événements cardiovasculaires, et la survenue de décès ont été recueillis au début de l’hormonothérapie substitutive (T1) et aux dernières nouvelles (T2). Au T1, la prévalence des troubles métabolique était plus élevés dans le groupe SB que M (p < 0,01). Au T2, la prévalence du surpoids/obésité, de l’hypertension et des TGR étaient similaires dans les deux groupes (20-34 %), mais la valeur des TG restait plus élevée dans le groupe S (p = 0,01). L’hormonothérapie est semblable dans les deux groupes. Dans le groupe S, aucun patient ne développait d’hypertension et sa prévalence a diminué de 58 à 34 % (p < 0,003). Les prévalences d’autres désordres métaboliques sont restées semblables. Dans le groupe M, 22 % développaient une hypertension, 21 % des TGR et 21 % une dyslipidémie, alors que la surcharge pondérale augmentait (p < 0,005). Huit patients sont décédés, sans mortalité péri-opératoire (SB). Les événements cardiovasculaires étaient plus fréquents pour le groupe S (10 %) versus M (3 %). La fréquence des décompensations aiguës était similaire. La SB est fiable et efficace, permettant une amélioration significative de l’hypertension. Un trouble métabolique est présent chez 20–30 % des patients avec IS toutes causes confondues. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2016.07.949 P325
Douleurs lombaires : ce n’est pas toujours simple
S. Daadaa ∗ , A. Mzabi (Dr) , I. Ben Hassine , A. Rezgui (Dr) , F. Ben Fredj (Pr) , C. Laouani Kechrid (Pr) Chu Sahloul, Sousse, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (S. Daadaa) Introduction L’atteinte lymphomatose surrénalienne primitive reste très rare, dont la littérature rapporte 30 cas avec des localisations bilatérales. Nous rappor-
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tons l’observation et la description en TDM d’une patiente atteinte de lymphome non-hodgkinien surrénalien bilatéral primitif. Observation Il s’agissait d’une patiente âgée de 80 ans d’origine rurale, présentait depuis 8 mois des douleurs lombaires bilatérales traitées symptomatiquement. Il s’y associait par la suite une altération de l’état général, un amaigrissement et des vomissements quasi-quotidiens. L’examen retrouve une patiente cachectique, une hypotension artérielle, le reste de l’examen ne trouvait pas un syndrome tumoral. Les explorations biologiques retrouvaient un syndrome inflammatoire biologique et le taux de LDH était augmenté. Les explorations fonctionnelles : échographie abdominale et le scanner abdominale mettaient en évidence évidence une lésion tumorale surrénalienne bilatérale hétérogène hypodense, prenant le contraste de fac¸on hétérogène. L’origine infectieuse notamment la tuberculose était éliminée par la négativité de l’IDR à la tuberculine ainsi qu’une métastase surrénalienne d’une néoplasie profonde. Les dosages hormonaux tels que bloc-métanéphrine étaient négatifs. L’analyse histologique et immunohistochimique de la ponction par biopsie à l’aiguille fine de la surrénale droite scanno-guidé était en faveur d’un lymphome malin diffus à grande cellules, de phénotype B. Après hydratation et traitement substitutif de l’insuffisance surrénale, une chimiothérapie a été débutée. Discussion Le lymphome primitif bilatéral des surrénales est une lésion rare, et ce diagnostic doit faire partie des étiologies des tumeurs surrénales bilatérales. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2016.07.950 P326
Aspects cliniques et paracliniques des hypertensions secondaires endocrines : quelles particularités à la lumière d’une série de cas ?
N. Bouznad (Dr) ∗ , G. El Mghari (Pr) , N. El Ansari (Pr) Service d’endocrinologie, diabétologie et maladies métaboliques laboratoire PCIM FMPM CHU Mohamed VI, Marrakech, Maroc ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (N. Bouznad) Introduction Les hypertensions artérielles (HTA) d’origine endocrine restent une cause rare et grave d’HTA, mais potentiellement curable et réversible. Le but du travail est de déterminer son profil clinique, paraclinique, étiologique et thérapeutique à la lumière d’une série de cas. Patients et méthodes Il s’agit d’une étude prospective a visée descriptive, sur une période de 4 ans incluant 45 patients présentant une HTA d’origine endocrine au service d’endocrinologie au CHU Mohammed VI de Marrakech. Résultats La moyenne d’âge est de 44,89 ans, avec un sexe ratio à 0,5. Les étiologies des HTA endocrines sont dominées par le phéochromocytome (17 cas), l’hypercorticisme (11 cas) et l’acromégalie (8 cas). Le diagnostic de l’endocrinopathie a été suspecté dans le cadre du bilan étiologique d’une HTA secondaire (9 cas), devant une complication de l’HTA (4 cas) et devant des signes évocateurs de la pathologie (20 cas). L’HTA était paroxystique dans 24,4 %. L’HTA est classée grade 3 dans 40 % des cas. L’HTA était compliquée de cardiopathie dans 24 % des cas et de néphropathie dans 20 % des cas. Le traitement curatif a permis une guérison de l’HTA chez 60 % des patients. Conclusion Les étiologies de l’HTA endocrine nécessite une prise en charge spécialisée et multidisciplinaire. Nous avons noté dans cette étude, le caractère sévère et résistant de l’HTA. Les étiologies étaient dominées par le phéochromocytome. Néanmoins, les limites de cette étude peuvent être résumées dans la faible taille de l’échantillon et le fait qu’on n’est pas un centre référence d’HTA. Déclaration de liens d’intérêts liens d’intérêts.
Les auteurs n’ont pas précisé leurs éventuels
http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2016.07.951