soins aigus. Il crée l’opportunité d’un partage des réalités de chacun dans un lieu de référence hospitalière.
Dyslipidémie chez les patients diabétiques hypertendus I. Azgaou, G. El Mghari, N. El Ansari Service d’Endocrinologie, Diabétologie, Marrakech, Maroc.
Introduction : L’HTA et la dyslipidémie sont connus comme facteurs qui majorent le risque cardiovasculaire. Le but de notre travail est de déterminer la fréquence et le profil de la dyslipidémie parmi les sujets diabétiques hypertendus. Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude prospective étalée sur 06 mois intéressant des patients diabétiques hypertendus présentant une dyslipidémie hospitalisés ou consultant au service d’endocrinologie, diabétologie et maladies métaboliques du CHU Mohamed VI du Marrakech. Le bilan lipidique a été demandé à distance d’une décompensation aigue. Résultats : – L’âge moyen de nos patients est de 63 ans (53 - 76 ans), avec une prédominance féminine (63,6 %). – 90,9 % des patients étaient diabétiques de type 2, ancien en moyenne de 10 ans avec des extrêmes de 2 à 26 ans. – Le déséquilibre glycémique était présent dans 75,7 % des cas, avec un taux d’HbA1c de 9 ± 2,5 %. – Les facteurs de risques cardiovasculaires recherchés sont : * Le tabagisme : 13,6 %. * La sédentarité : 83,3 %. * L’obésité et le surpoids : 69,6 %. * La ménopause : 45,4 %. – la dyslipidémie est présente dans 63,6 % des cas. – Différentes anomalies lipidiques sont mises en évidence : * Hypercholestérolémie tolale : 19 cas (45,2 %). * Hypertriglycéridémie : 27 cas (64,2 %). * HyperLDLémie : 24 cas (57,1 %). * HypoHDLémie : 17 cas (40,4 %). – Les complications microangiopathiques retrouvées sont : * La neuropathie périphérique : 63,6 %. * La néphropathie : 45,4 %. * La rétinopathie : 40,9 %. – Complications macroangiopathiques retrouvées sont : * Cardiopathie ischémique : 31,8 %. * AVC : 13,6 %. * Artériopathie : 15,1 %. Conclusion : Notre étude montre qu’il existe un taux élevé de dyslipidémie chez les sujets diabétiques hypertendus en dehors de toute complication aigue, donc une prise en charge adéquate et correcte de l’HTA et la dyslipidémie permet d’améliorer le pronostic de ces patients et prévient les complications cardiovasculaires.
Hypoglycémie sévère du sujet âgé diabétique M. Hela, C. Yosra, H. Yosra, S. Leila, M. Silvia Service de Médecine Interne-Endocrinologie, Monastir, Tunisie
Objectif : L’hypoglycémie sévère peut avoir des conséquences graves notamment aux âges extrêmes. Elle peut entraver le pronostic vital et/ou fonctionnel. Le but de notre travail est d’évaluer les paramètres clinico-biologiques, étiologiques et évolutifs de l’hypoglycémie sévère chez le sujet âgé diabétique. Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective concernant 24 patients diabétiques de type 2 âgés de plus de 65 ans suivis à la consultation d’Endocrinologie. Résultats : L’âge moyen des patients est de 72 ans. Il s’agit d’une majorité masculine (n = 17). L’hypoglycémie était confirmée biologiquement dans tous les cas. Le coma hypoglycémique a concerné 9 patients. Des crises convulsives ont été observées dans 6 cas. Les manifestations psychiatriques concernent 6þpatients. La prise d’alcool a été notée dans 4 cas. Le diagnostic d’accident vasculaire cérébral a été établi dans 5 cas. La démence et les chutes ont été est observée respectivement dans 4 et 5 cas. Une polymédication est notée dans la majorité des cas. Un surdosage en insuline ou sulfamides est observé dans 14þcas. L’hypoglycémie a révélé une insuffisance rénale dans 7 cas. Elle a également révélé une hypothyroïdie dans 3 cas. Discussion : Les causes d’hypoglycémie sévère sont en général intriquées. Parmi les erreurs les plus fréquentes des patients à l’origine d’hypoglycémies sévères, on trouve le retard ou l’insuffisance des apports glucidiques alimentaires, la non modification des doses d’insuline malgré la répétition de malaises hypoglycémiques à la même heure, l’absence de resucrage immédiat en dépit d’une perception de symptômes d’alerte. Les associations médicamenteuses d’inhibiteurs d’enzyme de conversion et anti-inflammatoires non stéroidiens. L’intoxication alcoolique aiguë majore de façon importante le risque d’hypoglycémie sévère, de traumatisme secondaire et de coma avec séquelle cérébrale. Le risque de séquelles cérébrales est augmenté si l’hypoglycémie s’accompagne d’une ischémie cérébrale ou d’un état de mal convulsif. Le cerveau qui dépend étroitement du glucose pour son métabolisme est particulièrement vulnérable aux hypoglycémies aux âges extrêmes. L’existence d’une
démence favorise la survenue des hypoglycémies en raison de troubles du comportement alimentaire ou d’une mauvaise gestion du traitement. Le diabète est à l’origine d’un déclin des fonctions cognitives et participe très certainement à l’installation des démences vasculaires. Il est primordial d’évaluer le risque hypoglycémique de chaque patient pour définir l’objectif et le moyen thérapeutique chez le sujet âgé. L’éducation thérapeutique du patient et/ou de son entourage est essentielle, elle est basée sur les précautions à prendre afin d’éviter les situations potentiellement dangereuses.
Diabète et Schizophrénie
SFD
Diabète – Nice 2012
M. Hela, H. Yosra, C. Yosra, S. Leila, M. Silvia Service de Médecine Interne-Endorcinologie, Monastir, Tunisie
Rationnel : Le diabète de type II est plus fréquent chez les patients schizophrènes que dans la population générale. Bien que les troubles du métabolisme du glucose aient déjà été décrits chez les patients schizophrènes avant même l’introduction des antipsychotiques conventionnels, un effet diabétogène de ces derniers a été incriminé. Patients et méthodes : Le but de notre travail est d’étudier le profil clinique, métabolique et thérapeutique des patients suivis pour diabète et schizophrénie. C’est une étude prospective des patients suivis à notre consultation. Résultats : Il s’agit de 15 patients dont 7 femmes et 8 hommes. L’âge moyen de nos patients est de 37 ans. Pour tous nos patients, le diagnostic de diabète succédait à celui de la schizophrénie d’au moins 5 ans en moyenne. Tous nos patients ont une bonne observance thérapeutique du traitement anti-psychotique avec un suivi régulier en psychiatrie. Pour tous nos patients, le diagnostic de diabète succédait à celui de la schizophrénie d’au moins 5 ans en moyenne. Le diabète est insulino-nécessitant dans 3þcas. La majorité des patients ont un surpoids. L’HTA a été observée dans 4 cas. La dyslipidémie est fréquente (n = 9). Les complications dégénératives ont été objectivées dans 3 cas. Il s’agit d’une rétinopathie diabétique dans tous les cas. Discussion : Cette possible iatrogénicité des antipsychotiques se présente dans le contexte d’une maladie en elle-même diabétogène, chez des patients dont le mode de vie favorise la survenue du DT2 et au sein de la population générale pour laquelle l’augmentation de prévalence du diabète est qualifiée d’épidémique. Devant la nécessité du traitement spécifique de la schizophrénie, des mesures de dépistage et de surveillance de la glycémie et du bilan lipidique sont recommandées dans le cadre de la prise en charge de ces patients.
Hypertension arterielle et microangiopathies diabètiques E. Khadraoui, N. Sahli, N. Trabelsi, A. Tmessek, A. Trimech, F. Ben Mami Institut National De Nutrition, Tunis, Tunisie.
Introduction : Le diabète et l’hypertension artérielle agissent synergiquement sur le développement et la progression des microangiopathies diabétiques. L’objectif de ce travail est d’analyser l’incidence des microangiopathies chez les patients diabétiques hypertendus. Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive ayant porté sur 122 dossiers de patients diabétiques (majoritairement de type 2,98 % des cas) hypertendus, hospitalisés à l’institut national de nutrition de Tunis. Résultats : L’âge moyen des patients était de 50 ± 9,98 ans, et la durée moyenne d’évolution du diabète était de 11,8 ± 8,53 ans. Notre population était à prédominance féminine soit 66 % de femmes pour 34 % d’hommes. Le contrôle tensionnel moyen était de 139,74 ± 15,31 mmHg pour la systolique et 82,68 ± 9,07þmmHg pour la diastolique. 36,8 % des patients présentaient une rétinopathie tous stades confondus, 66 % une neuropathie et 49,4 % une néphropathie. On note que 36 % des patients étaient au stade d’insuffisance rénale, 31,3 % étaient au stade de microalbuminurie et 18 % au stade macro albuminurie. Discussion : Malgré un équilibre tensionnel assez proche des recommandations, on remarque que l’incidence des microangiopathies et en particulier de la néphropathie est élevée. Il parait donc nécessaire chez les patients diabétiques hypertendus d’améliorer notre prise en charge afin de tenter d’atteindre les objectifs tensionnels.
La macroangiopathie chez le sujet age diabetique H. Ibrahim, N. Hbaili, A. Ben hammouda, O. Berriche, N. Jenhani, H. Jamoussi, S. Blouza service A Institut National de Nutrition, Tunis, Tunisie
Introduction : la prévalence du diabète de type 2 est en constante augmentation, en particulier dans la population âgé. Du fait de son association avec l’obésité et l’HTA, les complications macrovasculaires sont beaucoup plus fréquentes et plus sévères. Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 120 patients diabétiques âgés de plus de 65 ans suivis au service A à l’Institut National de Nutrition. Résultats : L’âge moyen de nos patients est de 73±6 ans. Il s’agit de 63 hommes et de 57 femmes. 45,8 % des patients sont en surpoids ou obèses avec une moyenne d’index de masse corporelle à 32,4 kg/m2. L’ancienneté du diabète est de 13 ans en moyenne. 71,6 % des patients sont sous insuline. Nos patients sont tabagiques dans 34 % des cas. Pour la comorbidité il existe une hypertension Diabetes Metab 2012, 38, A112-A124
A123