P97 Forte prévalence des dysglycémies méconnues et glycation de l’hémoglobine chez les obèses hypertendus

P97 Forte prévalence des dysglycémies méconnues et glycation de l’hémoglobine chez les obèses hypertendus

Diabète – Paris 2014 et glycation de l’hémoglobine chez les obèses hypertendus P. Valensi, M. Nguyen, C. Cussac-Pillegand, E. Hamo-Tchachouang, I. Ba...

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Diabète – Paris 2014

et glycation de l’hémoglobine chez les obèses hypertendus P. Valensi, M. Nguyen, C. Cussac-Pillegand, E. Hamo-Tchachouang, I. Banu, S. Chiheb, E. Cosson CHU Jean-Verdier, Bondy.

Introduction : L’hypertension artérielle s’accompagne d’une insulino-résistance plus marquée chez l’obèse. Le but était ici, chez des patients en surpoids ou obèses sans anomalie glycémique connue, de déterminer si l’HTA s’associe à une plus forte prévalence de dysglycémie (hyperglycémie à jeun et/ou intolérance au glucose ou diabète) détectée par la charge orale en glucose (COG, critères OMS) et une plus forte glycation de l’hémoglobine (GHb, positivement associée à âge et IMC). Patients et méthodes : Nous avons inclus 1 233 patients (39,9 ± 14,6 ans, IMC 38,5 ± 6,4 kg/m², 1 001 femmes, 448 hypertendus) ayant eu une COG et un dosage concomitant de fructosaminémie et d’HbA1c. La corrélation entre fructosaminémie et HbA1c (HbA1c prédite = 0,002xFructosamine + 4,56 ; r = 0,185, p < 0,0001) nous a permis de calculer GHb par la différence entre HbA1c mesurée et HbA1c prédite. Résultats : Les hypertendus versus les normotendus avaient plus souvent dysglycémiques (n = 430 au total ; 41,7 vs 21,7 % ; p < 0,0001) et diabétqiues (14,1 vs 3,9 %, p < 0,0001). Parmi les 1 128 patients ayant une glycémie à jeun < 6,1 mmol/l, une dysglycémie ou un diabète étaient plus souvent détectés par la COG (critères OMS) chez les hypertendus (32,2 vs 17,2 % et 7,8 vs 1,9 % ; p < 0,0001). Dans cette population, l’hypertension s’associait à âge, IMC, HbA1c (mais non fructosamine), GHb, HOMA-IR, LDL-cholestérol et triglycérides plus élevés, au sexe masculin et à un indice de Matsuda inférieur (p < 0,01 à < 0,001). Après ajustement sur âge, sexe et IMC, la présence d’une dysglycémie, les indices HOMA-IR et de Matsuda mais non GHb restaient significativement associés à l’hypertension. Conclusion : Ces données montrent, chez les hypertendus obèses ou en surpoids, 1. la très forte prévalence des dysglycémies méconnues et l’intérêt de la COG même si la glycémie à jeun est normale ; 2. une plus forte glycation chez les hypertendus qui parait liée à âge et IMC plus élevés.

P98 Convention médicale et payement à la performance en zones défavorisées : quel est l’impact de la précarité ? H. Bihan1, B. Bakirli2, N. Kouakou3, M. Fysekidis2, R. Cohen4, H. Le Clesiau5, G. Reach2 1

Hôpital Avicenne, Paris ; Hôpital Avicenne, Bobigny ; Centre d’examens de santé, Bobigny ; 4 Hôpital Delafontaine, Saint-Denis ; 5 Centre d’examens de santé, CPAM, Bobigny. 2 3

Introduction : La précarité étant un frein dans la gestion d’une maladie chronique, la rétribution à la performance, mise en place par la convention médicale entre la CPAM et le médecin généraliste, pourrait aggraver les inégalités sociales de santé. Patients et méthodes : Nous avons inclus de façon prospective en hôpital de jour les patients avec un diabète depuis plus d’un an suivis par leur médecin traitant contactés par téléphone. Les paramètres de la convention médicale pour le suivi du diabète ont permis de créer deux variables binaires de prise en charge optimale (PC1 et PC2) en cas d’atteinte des objectifs : nombre de dosage d’HbA1c ≥ 3/an, HbA1c en ville < 7,5 %, taux de LDLc en ville < 1,3 g/L, rétinographie ou fond d’œil au cours des 2 dernières années, traitement par statine ou antiagrégant plaquettaire (inclus dans PC1) puis la vaccination anti-grippale et une tension artérielle ≤ 140/90 mmHg (PC2). Le score EPICES (score de précarité) était calculé à partir du questionnaire à 11 items. Résultats : Parmi 199 patients éligibles, 162 ont été inclus, dont 61 % étaient précaires. Il n’existe pas de différence entre les deux groupes pour la plupart des indicateurs. Par contre, un dosage de l’HbA1c ≥ 3/an et une prise en charge optimale PC1 sont moins souvent atteints dans le groupe précaire que non précaire (45,5 vs 73,0 % et 7,1 vs 17,5 %), même après ajustement en fonction de l’âge, du sexe et de la durée du diabète. En considérant également la vaccination et le contrôle tensionnel (PC2), la différence disparait. Conclusion : Les résultats par items sont plutôt rassurants sur la qualité de la prise en charge. Cependant pour atteindre tous les objectifs fixés par la convention médicale, la précarité est un frein minime, mais significatif. L’impact financier pour un médecin traitant sera néanmoins négligeable.

P99 L’autofluorescence des produits de glycation avancés cutanés marqueur de mémoire métabolique chez les personnes âgées K. Rajaobelina1, A. Cougnard-Gregoire1, C. Delcourt1, V. Rigalleau2, P. Barberger-Gateau1, H. Gin2 1

Université Bordeaux-Segalen, ISPED, Centre INSERM U897-épidemiologie-biostatistique, F-33000 Bordeaux, Bordeaux ; Service de diabétologie, hôpital du Haut-Lévêque, Bordeaux, Pessac.

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Introduction : La mesure non-invasive de l’autofluorescence (AF) cutanée, reflète l’accumulation des produits de glycation avancés (AGEs). Est-elle un

indicateur de l’ancienneté d’un diabète ou d’une insuffisance rénale ? L’objectif était d’analyser l’association entre le niveau glycémique et/ou la fonction rénale 10 ans auparavant et l’AF des AGEs cutanés, des personnes âgées. Matériels et méthodes : Parmi les participants bordelais de la cohorte des 3Cités (âge ≥ 65 ans), 333 ont eu une mesure de la glycémie, de la créatininémie, ont déclaré les médicaments régulièrement consommés à l’inclusion (T0) et à 10 ans de suivi (T10) et une mesure AF cutanée à T10. L’insuffisance rénale est définie par un débit de filtration glomérulaire (DFG) < 60 mL/min/1,73 m2 (MDRD) et le diabète par une glycémie ≥ 7 mmol/Lou la prise d’un antidiabétique. L’association entre ces mesures et l’AF cutanée a été analysée par régression linéaire multivariée. Résultats : Par rapport à l’absence de diabète (N = 278) ou d’insuffisance rénale (N = 280), seuls un diabète ancien (à T0 et T10, N = 20) ou une insuffisance rénale ancienne (à T0 et T10, N = 52) étaient significativement associés à une AF plus élevée de 0,40 unités arbitraires (UA) (IC95 % 0,09 ; 0,69) ou de 0,30UA (IC95 % 0,06 ; 0,53) respectivement, après ajustement. Les diabétiques (N = 27) ou insuffisants rénaux (N = 144) récents avaient une AF intermédiaire, par rapport aux diabétiques ou insuffisants rénaux anciens, l’AF étant plus faible de 0,28 UA et de 0,12 UA (IC95 % – 0,65 ; 0,10 et – 0,37 ; 0,13) respectivement. Une glycémie ou un DFG respectivement plus élevés de 1 mmol/L et de 10 mL/min/1,73 m2 à l’inclusion étaient associés à une augmentation de l’AF de 0,08 UA (IC95 % 0,01 ; 0,15) ou à une diminution de 0,08 UA (IC95 % – 0,12 ; – 0,04). Conclusion : Dans notre échantillon, l’AF cutanée parait être un indicateur du passé glycémique et rénal des personnes âgées sur 10 ans.

SFD

P97 Forte prévalence des dysglycémies méconnues

P100 Hypoglycémies sévères : recours aux structures de médecine d’urgence en Midi-Pyrénées (2010-2012) 1

C. Sanz , M. Uthurriague2, L. Pourcel3, L. Cazals2, O. Azema3, P. Gourdy4 1

Clinique Pasteur, INSERM UMR1027, Toulouse ; CHU de Toulouse, Toulouse ; Observatoire régional des urgences en Midi-Pyrénées, Toulouse ; 4 CHU de Toulouse, INSERM UMR 1048, Toulouse. 2 3

Objectif : Analyser les passages aux urgences et les interventions SAMU pour hypoglycémies sévères en Midi Pyrénées de 2010 à 2012. Patients et méthodes : Des informations complètes (motif de recours, diagnostic, démographie, devenir…) sont fournies systématiquement à l’observatoire régional des urgences en Midi-Pyrénées (ORUMIP) pour chaque patient pris en charge. Les interventions pour hypoglycémie ont été identifiées grâce aux codes CIM 10 et analysées pour les années 2010, 2011 et 2012. Résultats : Le nombre d’admissions aux urgences pour hypoglycémie était de 840, 755 et 731 respectivement en 2010, 2011 et 2012 (0,13 % des admissions). Un tiers des patients avaient plus de 75 ans (34,9 %, 33,3 % et 37,1 % respectivement de 2010 à 2012). Le pic de fréquence de passage aux urgences se situe entre 8 h et 13 h représentant près du quart des admissions. Le recours aux urgences pour hypoglycémie est moins fréquent la nuit (uniquement 13 % des admissions). La durée médiane de séjour aux urgences était de l’ordre de 3 heures (202 min (122-362) en 2012). Plus d’un tiers des patients a été hospitalisé au décours (36,4 %, 37 % et 35,7 % de 2010 à 2012). Le nombre des interventions du SAMU pour hypoglycémie a été respectivement de 433, 445, 439 de 2010 à 2012, soit 2,2 % des sorties SAMU en Midi-Pyrénées. 80 % des interventions ont lieu à domicile. Comme pour les admissions aux urgences, le pic des missions a eu lieu dans la matinée (environ 30 % des cas), et près du tiers des patients avaient plus de 75 ans. Pour la moitié des patients les soins ont été réalisés sur place et n’ont pas nécessité de transport vers un hôpital. Ces interventions ont mobilisé les équipes SAMU pour une durée moyenne d’une heure. Conclusion : Les hypoglycémies sévères constituent un motif fréquent de recours aux équipes mobiles et services de médecine d’urgence.

P101 Stratégie médicamenteuse chez les 1 087 diabétiques de type 2 (DT2) âgés de plus de 75 ans du registre SURCOUF N. Fuertes Zamorano, M. Lebras, E. Nobecourt, P. Plunian, B. Cariou, M. Krempf, pour le groupe Surcouf CHU de Nantes, Nantes.

Objectif : Description du choix thérapeutique chez les patients DT2 âgés de plus de 75 ans du registre SURCOUF. Patients et méthodes : Étude descriptive transversale des 1 087 DT2 âgés de plus de 75 ans inclus dans le registre SURCOUF (02/2011-09/2013), dont un sous-groupe avec insuffisance rénale modérée-sévère (IR). Variables quantitatives exprimées en moyenne ± écart type. Comparaison avec les patients âgés de moins de 75 ans du même registre à l’aide du test de χ2, statistiquement significatif si p < 0,05. Résultats : 1 087 (22 %) parmi les 5 037 patients DT2 du registre SURCOUF avaient plus de 75 ans (écart interquartile 76-82 ans), avec une durée moyenne du diabète de 18 ± 11 ans. L’HbA1c moyenne était de 7,7 ± 1,4 %, non différente de celle des moins de 75 ans (7,7 ± 1,7 %), et 33 % des patients âgés de plus Diabetes Metab 2014, 40, A31-A110

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