Dialyse / Néphrologie & Thérapeutique 7 (2011) 301–343
contrôlée en Ol-HDF par rapport à l’HDC (p < 0,005). Une analyse de variance révèle en HDC une corrélation positive significative (p = 0,02) entre l’augmentation du taux de LDL-C avec celle de la P, cette corrélation n’est pas observée en Ol-HDF ; la convection pourrait contribuer à une meilleure protection vasculaire en dialyse. Conclusion.– L’étude multicentrique DOPPS a rapporté une morbi-mortalité plus basse d’environ 33 % pour l’Ol-HDF par rapport à l’HDC. Notre travail contribue à mettre en relief certains indicateurs clinico-biologiques liés à ce bénéfice, l’OlHDF pourrait engendrer une meilleure protection cardiovasculaire résultant de l’épuration convective des moyennes molécules impliquées dans la dysfonction endothéliale comme l’homocystéine. doi:10.1016/j.nephro.2011.07.180
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de dénutrition. La baisse de la phosphorémie ainsi que du nPCR sont associés aux complications de dénutrition chez les patients hémodialysés. La simplicité de la méthode nous permet d’envisager une étude avec un échantillon plus grand. Conclusion.– Mesurable de fac¸on simple, rapide et non invasif, l’AF est associée au statut nutritionnel chez les patients hémodialysés. doi:10.1016/j.nephro.2011.07.181 AD97
Impact de la membrane de dialyse sur le profil lipidique des hémodialysés chroniques F.Z. Batta a , K. Alaoui Sekkouri a , B. Hadj Sadek a , M. Arrayhani a , T. Sqalli Houssaini a , M. Errasfa b a Néphrologie, CHU Hassan II, Fès, Maroc b Pharmacologie, faculté de médecine et de pharmacie, Fès, Maroc
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L’autofluorescence cutanée-reflet des produits de glycation avancée chez les patients hémodialysés M. Genevieve , L. de Laforcade , S. Poulain , A. Lacraz , B. Vendrely , C. Combe Néphrologie-dialyse-transplantation rénale, université Bordeaux-II, hôpital Pellegrin, Bordeaux, France Introduction.– Les produits de glycation avancée (AGE) jouent un rôle pathogène dans les complications vasculaires chez les patients dialysés. Meerwaldt et al. ont montré que l’accumulation des AGE évaluée par autofluorescence cutanée (AF) est associée à la mortalité cardiovasculaire et globale chez les patients insuffisants rénaux chroniques hémodialysés. Nous avons évalué les corrélations entre les AGE, l’ancienneté de la dialyse et les complications métaboliques et nutritionnelles qui lui sont associées. Patients et méthodes.– La mesure de l’AF a été effectuée au niveau de la face antérieure du bras avant dialyse avec un appareil AGEReader chez 42 sujets (dont 18 femmes), recrutés dans deux unités (centre lourd et antenne), âgés de 59 ± 18 ans, dialysés depuis 48 ± 43,5 mois avec un KT/V de 1,41 ± 0,68. Les relations entre l’AF, l’ancienneté de dialyse, le diabète, le nombre d’évènements cardiovasculaires, l’albuminémie, la phosphorémie, la PTH, le nPCR, le KT/V ont été évalués. Résultats.– La mesure d’AF était de 3,83 ± 1,99 nettement supérieurs aux patients non dialysés et diabétique ou non à âge identique. Nos patients dialysés et diabétiques ont une AF élevée (4,8 vs 3,7 p < 0,001 ; n = 10 vs 29). L’AF est corrélée négativement à la phosphorémie (r = −0,32 ; p = 0,033 ; n = 42) et au nPCR (r = −0,41 ; p = 0,039 ; n = 26) mais pas à l’ancienneté de la dialyse (r = 0,08 ; p = NS, n = 41) ni à l’albuminémie (r = −0,58 ; p = NS ; n = 42), ni à la PTH (r = −0,16 ; p = NS ; n = 41). Discussion.– L’accumulation des AGE est augmentée chez l’insuffisant rénal chronique du fait du stress oxydatif et de la diminution de clairance rénale des précurseurs des AGE. Les AGE se lient aux protéines à longue demi-vie telles que le collagène dans la peau, mais aussi dans les membranes basales vasculaires. Nous retrouvons chez les patients dialysés une augmentation des AGE corrélée négativement à la phosphorémie et au nPCR, marqueur potentiel
Introduction.– De nombreuses anomalies lipidiques sont impliquées dans l’athérogenèse chez l’hémodialysés chroniques. Le stress oxydant est identifié actuellement comme le principal facteur contribuant à sa survenue. Il est significativement influencé par la biocompatibilité des membranes de dialyse. Objectifs.– Évaluer l’impact du changement de type de la membrane de dialyse sur le profil lipidique et sur la genèse du stress oxydant chez l’hémodialysé chronique. Patients et méthodes.– Étude prospective incluant les hémodialysés du centre du CHU Hassan II de Fès, de sexe masculin, âgés > 15 ans, non diabétiques, non tabagiques, dont les sérologies anti-hépatitiques B et C sont négatives et qui sont dialysés depuis plus de 6 mois. Les paramètres recueillis sont : les marqueurs du stress oxydant (Malondialdéhyde MDA et activité anti-oxydante totale), le taux sanguin du cholestérol total, du LDLc, du HDLc et des Apolipoprotéines A et B. Toutes ces donnés ont été comparées avant et après dialyse lors de l’utilisation de membrane en Polysulfone puis six semaines après leur substitution par les membranes en Hélixone. Résultats.– Parmi 82 patients hémodialysés chroniques dans notre centre, 12 répondaient aux critères d’inclusion. Ils sont âgés en moyenne de 31,5 ± 8 ans. Nous n’avons pas observé de différence dans les résultats obtenus concernant le taux de cholestérol total ou de l’HDLc. Après substitution de la membrane en Polysulfone par celle en Hélixone, nous avons notés une baisse des taux des Apolipoprotéines B de 0,94 ± 0,19 g/L à 0,67 ± 0,18 g/L (p = 0,043), des LDLc de 0,93 ± 0,31 à 0,83 ± 0,20 (p = 0,05) et des triglycérides de 2,67 ± 1,24 à 2,43 ± 1,40 (p = 0,06). L’activité anti-oxydante totale passe de 2,59 ± 0,59 mmol à 3,18 ± 0,28 mmol après dialyse ; les valeurs du MDA sont plus élevées après hémodialyse utilisant les membranes en Hélixone 12,33 ± 10,3 mol vs 8,82 ± 7,1 mol sous la membrane en Polysulfone. Discussion.– Les membranes en Hélixone pourraient améliorer le profil lipidique des hémodialysés chroniques en améliorant les paramètres du stress oxydant. Conclusion.– Les progrès techniques en hémodialyse et particulièrement concernant les membranes d’hémodialyse, tendraient à améliorer la survie des patients hémodialysés chroniques et à diminuer la morbidité et les facteurs de risque cardiovasculaires. doi:10.1016/j.nephro.2011.07.182