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Rdsum~s des communications affichdes / Mddecine et maladies infectieuses 35 (2005) S141-S193 DIFFI~RENCES D'I~VOLUTION I M M U N O - V I R O L O G I Q U E SOUS TRAITEMENT ANTIRI~TROVIRAL ENTRE E U R O PI~ENS ET M I G R A N T S AFRICAINS VIVANT EN FRANCE
PROFIL SOCIO-DI~MOGRAPHIQUE DES FEMMES VIVANT AVEC LE VIH EN I~CHEC DE TRAITEMENT ANTIRI~TROVIR A L DANS LA COHORTE DU CENTRE HOSPITALIER DE
H, Gros t, V. Briand9-, A. Fontanet 2, O. Bouchaud t
TOURCOING
1Se~a,ice des Maladies Infectieuses et Tropicales, H@ital Avicenne, Bobigny : 2Unit6 d'~pidEmiologie des Maladies Emergentes, lnstitut Pasteur, Paris.
N. Viget 1, F. Ajana 1, Y. G~rard t, A. Tone 1, P. Choisy 1, M. Valette 1, Y. Yazdanpanah 1, Y. Mouton 1
Justificatifs et objectifs : L'Afrique sub-saharienne est la region du
caractErisant les femmes vivant avec le VIH, suivies au CISIH de Tourcoing, 6tant en 6chec d'un traitement antirEtrovlral en 2004. L'Echec a EtE dEfini par une charge virale (CV) supErieure ~ 400 copies, 3 mois apr~s rinstaurafion d'un traitement.
M~thodologie : Cohorte de 82 patients suivis en France par le m~me mE-
Rfisultats : Mille deux cent huit patients sont suivis darts le service, dont
decin entre 1996 et 2004, comportant 41 patients africains (AFR) et 41 patients europEens (EUR).
345 (28,5 %) sont des femmes. Parmi elles, 256 soit 74,2 % 6talent sous traitement antirEtroviral. Cinquante-quatre femmes ( 2 1 % des traitEes) en 2004 rEpondaient ~ la definition de l'Echec, avec une derni~re CV mEdiane a 13 350 copies/ml (424-953 000), et des derniers CD4 medians 258/mm 3 (1-1 134). Sur ces 54 patientes, 21 (38,8 %) dtaient orlginaires d'Afrique sub-saharienne. L'~ge median au moment du diagnostic d'infection par le VIH 6tait de 29,0 ans (2,0-50,0), la mEdiane de ranciennet6 de la sEropositivitE Etait de 11,0 arts (<1,0-22,0). Quatorze femmes sur 54 (25,9 %) avaient des antEcEdents psychiatriques, 15 (27,7 %) avaient une activit6 professionnelle, 31 (57,4 %) dtaient non actives et darts 8 cas cette donnde n'Etait pas renseignde. Vingt-trois patientes (42,5 %) vivaient en couple et 25 6taient seules (46,3 %). Vingt-huit femmes (51,8 %) avaient des enfants (13 avaient 1 enfant, 8 avaient 2 enfants et 7 avaient 3 enfants ou plus), 20 n'en avaient pas.
REsultats : Les deux populations sont cornparables pour l'fige, le sexe, les traitements antErieurs ~t la 3TH, le type de 3TH et la proportion de charges virales indEtectables sous 3TH aux diffErents points de suivi. l'inclusion, (= instauration de la 1re 3TH), les AFR sont ~ un stade plus avarice de la maladie (66 % stade C versus 32 %, p = 0,008) et ont une moyenne de CD4 plus basse (129 versus 21 l/ram 3, p = 0,005). En analyse multivaride, le taux de CD4 des AFR augmente en moyenne moins qne celui des EUR a 6 mois (p = 0,04), 12 mois (p = 0,007), 18 et 24 mois de 3TH. Conclusion : A observance 6gale, la restauration immunitaire sons 3TH semble plus lente chez les AFR. Sous rdserve d'une confirmation de ces rdsultats par une Etude plus large, ces donnEes pourraient permettre aux mEdecins afficains de mieux interpreter les rEsultats immunologiques sous 3TH et de ne pas conclure h tort ou trop prEcocement ~ un 6chec thErapeutique. El0
1Service des Maladies lnfectieuses et du Voyageur, Centre Hospitalier, Tourcoing.
monde la plus touch6e par l'EpidEmie du SIDA. Depuis 1998, des programmes d'acc~s aux trithErapies antirEtrovirales (3TH) ont 6t6 mis en place en Afrique, prenant comme module les schemas utilisEs dans les pays occidentaux. Mais ~ ce jour, il n'existe aucune donnEe comparant rfvolution immuno-virologique sous antirEtroviraux entre Africains et Europdens.
Analyse retrospective par regression linEaire multiple.
Objeetifs et m~thodes : l~tudier les facteurs sociaux et dEmographiques
Conclusion : Cette Etude descriptive semble mettre en Evidence un certain profil des femmes en 6chec virologique (antEcEdents psychiatriques, solitude, pas d'activit6 professionnelle). Une Etude 6pidEmiologique 6tiologique est nEcessaire pour confirmer ces donnEes.
STATUT IMMUNO-VIROLOGIQUE DES PATIENTS INFECTI~S VERTICALEMENT PAR VIH A U C O U R S DE
SECONDE GROSSESSE CHEZ LES FEMMES INFECTEES PAR LE VIH. EXPI~RIENCE DU CHU DE NICE
L E U R 18 E ANNI~E F. Monpoux 1, A. Deville 1, H. Haas 1, J. Cottalorda l, P. Boutt61, P. Dellamonica 1
F. Monpoux 1, A. Bongain 1, A. Deville 1, H. Haas t, P. Boutt61, P. Dellamonica 1
lUrgences Pgdiatriques, HOpital de l'Archet 2, CHU, Nice.
Introduction : Le taux de transmission materno-foetale est acmellement infErieure ~ 2 % darts Ies pays industrialisEs. Apr~s une premiere grossesse, quelques femmes sdropositives envisagent dEsorrnais une seconde, voire une troisi~me grossesse. Patients et m~thodes : Entre octobre 1993 et janvier 2005 ; 230 enfants sont n~s de m~re VIH-1 sEropositives au CHU de Nice. Nous avons recueillis des param~tres cIiniques et biologiques sur le d~roulement de la grossesse, la naissance et la pEriode nEonatale. Dix-huit femmes ont eu 2 grossesses. Notre analyse s'est centrge sur cette population. R~sultats • L'fige moyen des m~re 1ors de la premiere grossesse (G1) est de 29,07 ans _+4,56. I1 est de 32,2 ans _+4,11 lots de la seconde (G2). Trois ans sEparent en moyenne G1 de G2 (extreme : 1,7-8 ans). Les traitements maternels lots de G1 puis G2 6talent respectivement AZT (9/4), AZT + 3TC (7/7), AZT + 3TC + ABC (2/2) ; trithErapie avec IP (0/5) (p : NS). Les CD4 moyens dtaient respectivement de 550 -+ 217/ml lors de G1 ; de 612 _+ 270 lors de G2 (p : NS). La charge virale du troisi~me trimestre ~tait g 3,39 (1,6-4,08) logl0 pour G1 ; 2,92 (1,6-3,46) lors de G2 (p :NS). I1 n'est pas not~ plus d'incidents obstEtricaux lors de G1 que de G2. Sept enfants sont n~s par c~sarienne rEglEe ~ l'issue de G1, 10 ~ l'issue de G2 (p : NS). La prophylaxie infantile comportait de I'AZT seul pour 17 enfants lors de G 1 ; pour 12 ~tl'issue de G2 (p : NS). Le terme moyen des enfants, le nombre de pr~maturEs, la survenue d'incidents nEonataux n'est pas significativement diff~rents entre G1 et G2. La posologie d'AZT regue par les enfants et la durEe d'exposition post-natale est identique lors de 2 grossesses. Les neutrophiles mesur~s sur sang cordonaI sont significativement plus bas lors de G2 (5 053 _+2217 vs 8 147 _+4 707 ; p = 0,02). A I' opposd, les lymphocytes sont plus bas lors de GI (4 124 +- 1 069 vs 4 976 _+1 882 ; p = 0,05). Un senl enfant issu de G2 s'est r~vEl6 infect& Conclusion : En France, la transmission verticale du VIH est actuellement mEdicalement prfivenue darts plus de 98 % des cas. Bien que de faible effectif, ce travail montre que le dEroulement d'une seconde grossesse chez la femme s~ropositive ne semble pas significativement plus ~t risque chez la m~re on l'enfant. Seule une 6tude multicentrique permettrait de mettre en ~vidence une 6ventuelle modification du taux de TMF du VIH. NS : difference non significative
Introduction : Le pronostic de l'infection VIH de transmission verticale s'est notablement amElior6 avec l'utilisation des multithErapies antirEtrovirales. Certains patients atteignent ddsorrnais la majorit6 et leur suivi est confi6 a des 6quipes adultes. Nous avons souhait6 6tudier le statut immuno-virologique de ces patients durant leur 18 e annEe de vie. Patients et M~thodes : Depuis le ddbut de l'Epiddmie, 96 enfants infectEs par transmission materno-f~etale du VIH ont Et6 rEguliErement suivis ~t Nice. Trente-trois enfants sont dEcddds avant leur 18 e ann6e de vie. Parmi les 63 patients toujours suivis, 17 ont atteint leur majorit6 civile entre 2001 et 2004. Nous avons analyse les param&res immunovirologiques de ces patients durant leur 18e annEe ainsi que leurs antEcedents th6rapeutiques. R~sultats : Parmi les 17 patients, 6 demeurent asymptomatiques, 8 ont d~clar6 un 6vEnement SIDA (stade C classification pEdiatrique) ; 2 sont au stade clinique B. Plus de 70 % ont perdu leur m~re. La mddiane des CD4 est de 534/rnl (extrames : 3-1 340), celle de leur charge virale : 2,75 log10 (1,6-5,63). Le nombre median de molecules request de 7,5 par patients (2-15). Onze des 17 patients ont requ au moins 1 molecule des 3 families (analogues nuclEosidiques [AN], non nuclEosidiques [NN] et IP). Les gdnotypes viraux out put 6tre analyses chez 13 enfants. Le nombre median (et extremes) de mutations pour les AN, NN et IP sont respectivement de 6 (0-8), 2 (0-5) et 6 (0-12). Conclusion : Cette analyse retrospective transversale observationnelle montre que l'infection VIH de TMF n'est plus une pathologie exclusivement pEdiatrique. Bon hombre de ces patients atteignent leur majorit6 au prix d ' u n pass6 thErapeutique chargE. Une utilisation optimisEe des molecules antir6trovirales dans l'enfance dolt perrnettre d'amEliomr le devenir de ces futurs adultes.
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1Urgences Pddiatriques, HEpital de l'Archet 2, CHU, Nice.
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