Posters : néphrologie / Néphrologie & Thérapeutique 11 (2015) 338–406
hospitalisés au service de réanimation des urgences chirurgicales et ayant une pathologie abdominale viscérale. Résultats L’étude a concerné 106 patients avec un sex-ratio H/F de 1,06. L’incidence de IRA est de 29,4 % se répartissant : RIFLER : 4,7 %, RIFLE-I : 13,2 % et RIFLE-F : 11,38 %. L’incidence de l’IRA postopératoire est de 9,4 %. Dans le groupe IRA, 54 % avaient une occlusion et 24,8 % une péritonite aiguë. La mortalité dans le groupe avec IRA est de 54,4 % (9,7 % pour les malades RIFLE-R, 22,5 % pour les malades RIFLE-I et 22,5 % pour les malades RIFLE-F) comparée à 21,3 % dans le groupe de malades à fonction rénale conservée. L’IRA est présente à l’admission chez 26 patients. L’IRA est ressortie comme facteur de risque de mortalité en analyse univariée de même que le score APACHE II, l’oligoanurie, la durée d’intubation, la reprise chirurgicale, la transfusion, la durée de séjour, le sepsis et le recours aux drogues vasoactives. Aucun patient n’a bénéficié d’une épuration extra-rénale. Discussion Le contexte périopératoire constitue une situation à risque rénal. L’IRA est le plus souvent multifactorielle, les facteurs qui concourent à sa survenue et en chirurgie digestive sont l’hypovolémie, le sepsis, l’inflammation, les lésions d’ischémie–reperfusion, l’hyperpression abdominale ainsi que l’utilisation de produits néphrotoxiques. Dans notre travail, l’IRA est sortie comme facteur de risque de mortalité en analyse univariée. Conclusion L’IRA chez les patients de réanimation a ses caractéristiques cliniques et évolutives qui sont différentes par rapport à celles des autres patients. L’IRA est comme facteur de risque de mortalité nécessitant une prise en charge préventive précoce. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2015.07.285 PJN.40
Insuffisance rénale aiguë du sujet âgé I. Gorsane 1,∗ , S. Barrah 1 , A. Harzallah 2 , H. Kaaroud 1 , S. Barbouch 1 , T. Ben Abdallah 1 1 Service de médecine A, hôpital Charles-Nicolle, Tunis, Tunisie 2 Service de néphrologie, Hôpital Charles-Nicolle, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail : imen
[email protected] (I. Gorsane) Introduction L’insuffisance rénale aiguë (IRA) chez le sujet âgé est un phénomène fréquent. Elle est favorisée par les modifications fonctionnelles du rein et le retentissement de nombreuses maladies chroniques dont l’incidence croît avec l’âge. Le but de ce travail est d’étudier les particularités épidémiologiques, cliniques et biologiques de nos patients âgés afin de dégager les facteurs de risque impliqués. Patients et méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective observationnelle regroupant les cas d’insuffisance rénale aiguë survenant chez les sujets âgés de plus de 75 ans et hospitalisés dans notre service entre 2005 et 2015. Résultats Il s’agissait de 35 patients dont l’âge moyen était de 78,34 ans avec une prédominance féminine (21/35 cas). Les étiologies retrouvées étaient : la déshydratation (42,9 % des cas), l’infection urinaire (37,1 % des cas), le traitement néphrotoxique (2,6 % des cas), et l’état de choc d’origine cardiogénique (8,6 % des cas). Nous avons eu un seul cas de maladies d’emboles de cholestérol suite à une coronarographie et un seul cas de myélome multiple. Le traitement était symptomatique et étiopathogénique dans tous les cas ; 14,3 % des patients avaient nécessité le recours à l’hémodialyse. L’évolution était favorable dans 77,1 % des cas avec récupération totale de la fonction rénale. Sept cas de décès (soit 20 % des patients) étaient survenus dont 3 suite à un état de choc cardiogénique. Discussion La symptomatologie et le diagnostic de l’IRA du sujet âgé n’ont pas de spécificités particulières. Les stratégies diagnostiques et thérapeutiques sont les mêmes que celles de l’adulte mais devront être discutées en fonction du bénéfice et du risque à
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attendre dans cette population particulière. Le sujet âgé peut développer tous les types d’insuffisance rénale aiguë mais il est plus exposé aux IRA iatrogènes du fait d’une polymédication souvent retrouvée. Le risque d’insuffisance rénale chronique séquellaire d’un épisode d’IRA augmente avec l’âge. Conclusion La prévention de l’IRA est particulièrement bénéfique chez le sujet âgé. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2015.07.286 PJN.41
Insuffisance rénale aiguë au cours de l’infection par le VIH
K.H. Yao ∗ , S. Sanogo , C. Mossou , S.D. Konan , P. Diopoh , F. Meite , A.D. Diallo Néphrologie-médecine interne D, CHU Treichville, Abidjan, Côte d’Ivoire ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (K.H. Yao) Introduction L’infection par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) est une cause fréquente de dysfonction rénale. Objectifs Décrire le profil de l’insuffisance rénale aiguë (IRA) chez les patients infectés par le VIH. Patients et méthodes Il s’agit d’une étude prospective à visée descriptive qui s’est déroulée durant la période allant de janvier 2009 à décembre 2014 dans un service de néphrologie-médecine interne. Le diagnostic d’IRA a été retenu devant une créatininémie > 141 mol/L de découverte récente (< 12 semaines). Les patients ont bénéficié d’un suivi moyen de 3 mois. Résultats Notre étude a concerné 146 patients d’âge moyen de 42 ± 10 ans, avec une prédominance féminine (sex-ratio à 0,56). Le statut rétroviral positif n’était pas connu à l’admission dans la plupart des cas (63 %). Ces patients étaient essentiellement admis pour troubles de la conscience (26,7 %), diarrhée (22,6 %), vomissements (18,4 %) et fièvre (13,7 %). L’examen clinique a mis en évidence principalement une gastro-entérite (26,7 %), un coma fébrile (24 %) et un syndrome infectieux isolé (16,4 %). Le taux moyen d’urée plasmatique était de 21,4 ± 11 mmol/L et la créatininémie moyenne de 551 ± 389 mol/L. Tous les patients étaient infectés par le VIH type 1 et le taux moyen de lymphocytes CD4 était de 125 ± 8 éléments/mm3 . Les causes étaient dominées par les infections (67,8 %) et les troubles digestifs (diarrhée chronique et mycose digestive : 22,6 %). L’évolution était favorable dans 67 % des cas. Les facteurs tels que l’âge (p = 0,0001) et le diabète (p = 0,002) étaient associés à la mortalité chez nos patients. Discussion Les patients décédés avaient une créatininémie moyenne inférieure à celle des patients d’évolution favorable. De plus, la proportion de patients ayant une créatininémie sévère était moins importante chez les malades décédés que chez les malades d’évolution favorable. Conclusion L’IRA est dans la plupart des cas la circonstance de découverte de l’infection rétrovirale. Les facteurs associés au décès sont l’âge et le diabète. Déclaration d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article. Pour en savoir plus Lopes JA, o Melo MJ, Viegas A, Raimundo M, Camara I, Antunes F et al. Acute kidney injury in hospitalized HIV-infected patients: a cohort analysis. Nephrol Dial Transplant 2011;26:3888–94. Li Y, Michael G, Shlipak, Grunfeld C, Andy I. Choi incidence and risk factors for acute kidney injury in HIV infection. Am J Nephrol 2012;35:327–334. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2015.07.287