Disponible en ligne sur www.sciencedirect.com
Annales Franc¸aises d’Anesthe´sie et de Re´animation 27S (2008) S17–S20 http://france.elsevier.com/direct/ANNFAR/
E´cho et ALR
R034
Bloc interscalénique échographique : la profondeur de l’injection modifie-t-elle l’extension du bloc ? T.V. Plante´a,*, O. Rontesb, A. Delbosc a Pôle d’anesthésie-réanimation, CHU de Toulouse, France ; b Département d’anesthésie, clinique du parc, France ; c Département d’anesthésie, clinique du Cours-Dillon, Toulouse, France * Auteur correspondant. Introduction.– L’e´chographie lors du bloc interscale´nique permet de repe´rer les racines nerveuses a` anesthe´sier. Cette e´tude a pour but de comparer le bloc interscale´nique e´choguide´ avec injection au-dessus de la racine C5 et sous la racine C6 en faisant l’hypothe`se qu’une injection profonde augmenterait le taux de succe`s des blocs nerveux distaux notamment ulnaire. Mate´riel et me´thodes.– Soixante patients conse´cutifs admis pour chirurgie de l’e´paule ont e´te´ randomise´s en deux groupes. Chacun be´ne´ficiait d’un bloc interscale´nique guide´ par e´chographie et neurostimulation. Le groupe C5 recevait une injection de produit anesthe´sique au-dessus de la racine C5, le groupe C6 une injection en dessous de la racine C6, apre`s identification des racines nerveuses [1]. Les patients recevaient 30 ml de ropivacaı¨ne 0,75 %. Le guidage e´tait re´alise´ a` l’aide d’un e´chographe Phillips HD11. Un neurostimulateur stimuplex HNS12 de´livrait un courant de 0,4 mA pendant 0,1 ms. Nous avons e´tudie´ les parame`tres suivants : temps de re´alisation du bloc, efficacite´ des blocs sensitif et moteur des nerfs musculocutane´s, axillaire, me´dian, radial et ulnaire a` dix, 20 et 30 minutes. Re´sultats.– Les taux de succe`s des blocs sensitifs et moteurs dans les territoires distaux (me´dian, ulnaire, radial) e´taient plus e´leve´s dans le groupe C6 a` dix, 20 et 30 minutes. Le bloc sensitif ulnaire e´tait retrouve´ dans 93 % des cas dans le groupe C6 versus 19 % des cas dans le groupe C5 a` 30 minutes (Tableau). L’efficacite´ des blocs sensitifs et moteurs dans les territoires axillaire et musculocutane´ e´tait identique. Les temps de re´alisation des blocs e´taient similaires dans les deux groupes. Aucune complication n’a e´te´ enregistre´e. Discussion.– Le bloc interscale´nique e´choguide´ avec injection sous la racine C6 entraıˆne un meilleur taux de succe`s dans les territoires distaux qu’une injection superficielle supra C5. Tableau
S Ulnaire M Ulnaire S Me´dian M Me´dian S Radial M Radial S Musculocutane´ M Musculocutane´ S Axillaire M Axillaire
Groupe C5
Groupe C6
19 19 69 47 72 59 100 97 97 97
93 85 96 93 96 89 100 100 100 100
p < 0,001 p < 0,001 p = 0,01 p < 0.001 p = 0,01 p = 0,01 NS NS NS NS
Efficacite´ du bloc sensitif (S) et moteur (M) a` 30 minutes (valeur en %).
0750-7658/$ – see front matter # 2008 Publie´ par Elsevier Masson SAS. doi:10.1016/j.annfar.2008.07.005
Re´fe´rence [1] Martinoli C. Brachial plexus sonography: a technique for assessing the root level. Am J Roentgenol 2002;179:699–702.
R035
Intérêt de la neurostimulation lors du bloc infraclaviculaire échoguidé : étude préliminaire V. Tubert*, G. Gindre, J. Halberstadt, J. Gibaud, E. Eisenberg Anesthésie, pôle santé république, Clermont-Ferrand cedex 2, France * Auteur correspondant. Introduction.– L’e´chographie en ALR permet la visualisation des structures nerveuses [1]. Concernant le bloc infraclaviculaire ces cibles ne sont visibles que dans 27 % des cas selon certains auteurs [2]. Cependant, la relation e´troite entre l’arte`re axillaire et les structures nerveuses permet de be´ne´ficier d’un repe`re e´chographique inte´ressant. L’objectif de cette e´tude pre´liminaire est d’e´valuer l’inte´reˆt de la neurostimulation lors du BIC e´choguide´. Mate´riel et me´thodes.– Technique : sonde line´aire 6/13 Mghz (MicroMaxx : SonoSite IncTM, Bothel, WA) place´e en me´diocoracoidien, dans le plan sagittal. Introduction de l’aiguille de neurostimulation dans le plan de l’e´cho, en piquant au sommet de la sonde d’e´chographie. Le but est d’injecter l’anesthe´sique local sous l’arte`re axillaire. Objectifs.– De´crire la visibilite´ des faisceaux, de la pointe de l’aiguille lors de la progression et lors de l’injection (tre`s bonne 2 e´valuateurs/2, moyenne 1/2, mauvaise 0/2). Observer la stimulation motrice obtenue lors de la progression de l’aiguille puis sous l’arte`re axillaire et noter l’intensite´ minimale de stimulation (IMS). Noter les de´lais d’installation des blocs sensitifs et moteurs complets, les e´checs a` 30 minutes et l’EVA. Re´sultats.– Vingt-quatre patients devant e´te´ ope´re´s de l’avant-bras ou du coude (12 femmes) de 1,69 m et 71 kg ont e´te´ inclus. 29 3 ml de ropivacaı¨ne 0,5 % ont e´te´ injecte´s. La visualisation des faisceaux e´tait cote´e 2/2 dans 33 %, 1/2 dans 50 % et 0/2 dans 17 % des cas. Les re´ponses motrices lors de la progression e´taient les suivantes : musculocutane´ 50 %, pas de re´ponse 38 %, circonflexe, me´dian et radial dans 4 % des cas chacun (IMS 0,56 0,29 mA). La visualisation de l’aiguille lors de la progression e´tait cote´e 2/2 dans 38 %, 1/2 dans 54 % et 0/2 dans 8 %. Les re´ponses obtenues sous l’arte`re axillaire e´taient de type : me´dian (41,6 %), radial (33,4 %8), ulnaire (12,5 %), pas de re´ponse (12,5 %), (IMS 0,45 0,17 mA). Lors de l’injection la visibilite´ de la pointe de l’aiguille e´tait de 2/2 dans 66,6 %, 1/2 dans 16,6 % et 0/2 dans 16,6 %. Le bloc sensitif e´tait complet en 20 6 minutes, le bloc moteur e´tait complet 28 5 minutes. Le taux de re´ussite e´tait de 91,6 %. Discussion.– La visualisation des cibles et de l’aiguille sont me´diocres en infraclaviculaire. Une stimulation nerveuse est souvent observe´e lors de la progression de l’aiguille et sous l’arte`re axillaire. Les IMS basses te´moignent de la proximite´ des faisceaux. L’association de la neurostimulation a` l’e´choguidage en infraclaviculaire paraıˆt indispensable. Re´fe´rences [1] Anesthesiology 2006;104:368–73. [2] Anesthesiology 2003;99:429–35.
S18
Re´sume´s / Annales Franc¸aises d’Anesthe´sie et de Re´animation 27S (2008) S17–S20
R036
Bloc poplité sous neurostimulation avec contrôle échographique : caractéristiques de la diffusion de l’anesthésique local S. Bloca,*, T. Garniera, B. Komlya, P. Leclerca, L. Mercadala, B. Morela, G. Dhonneurb a Anesthésie-réanimation, CHP Claude-Galien, Quincy-Sous-S, France ; b Anesthésie-réanimation, CHU de Bondy, Bondy, France * Auteur correspondant. Introduction.– L’e´chographie (E´cho) permet une e´valuation dynamique et continue de la diffusion de l’anesthe´sique local (AL), ce qui n’est pas possible avec l’anesthe´sie locore´gionale sous neurostimulation (NS). Le but de ce travail a e´te´ d’e´valuer avec l’e´chographie la diffusion de AL a` partir de son site d’injection lorsque le bloc est re´alise´ en NS. Mate´riel et me´thodes.– Quinze patients be´ne´ficiant d’un bloc poplite´ (BP) par voie poste´rieure ont e´te´ inclus. Une visualisation pre´alable de la re´gion poplite´e par E´cho (LOGIQe–GE Healthcare) e´tait re´alise´e par un premier anesthe´siste afin de de´terminer le point de ponction cutane´ ide´al situe´ juste a` l’aplomb de la division des deux contingents du sciatique. Un second anesthe´siste re´alisait le bloc sciatique en NS au repe`re cutane´ de´termine´. Apre`s obtention d’une flexion plantaire du pied pour une IMS infe´rieure a` 0,5 mA, 20 ml de ropivacaı¨ne 0,5 % e´taient injecte´s. L’e´valuation de la diffusion de l’AL par E´cho e´tait re´alise´e au niveau du site d’injection (I) ainsi que 3 a` 5 cm au-dessus (I + 5). L’aspect circonfe´rentiel de la diffusion de l’AL e´tait appre´cie´. L’efficacite´ e´tait e´value´e a` 30 minutes. Re´sultats.– L’efficacite´ de BP e´tait de 93 %. Chez les 14 patients pour qui BP e´tait efficace, la diffusion de l’AL se faisait a` l’inte´rieur de la gaine fibreuse commune du nerf sciatique (Fig. 1) ; alors que chez le patient pour lequel BP e´tait incomplet a` 30 minutes, la diffusion se faisait plus superficielle en dehors de cette gaine (Fig. 2). Dans tous les cas de BP re´ussi, l’aspect de la diffusion de AL e´tait diffe´rent en I et I + 5. Une diffusion circonfe´rentielle (Fig. 3) au niveau de I e´tait retrouve´e chez quatre patients alors qu’elle e´tait retrouve´e chez dix patients a` I + 5. Trois injections intraneurales a priori extrafasciculaires ont e´te´ objective´es en I sans qu’aucune douleur ne soit de´crite (Fig. 4). Discussion.– Comme le confirme l’E´cho, l’injection d’AL a` l’inte´rieur de la gaine fibreuse commune du nerf sciatique est un signe d’efficacite´ probablement plus sensible que l’aspect circonfe´rentiel de la diffusion qui n’est pas toujours observable au niveau du site d’injection. Nous confirmons que NS ne pre´vient pas contre le risque d’injection intraneurale. La re´alisation de BP sous e´choguidage pourrait limiter le risque d’injection intraneurale et permettre un controˆle dynamique de l’espace de diffusion souhaite´.
de la sonde utilise´e. Le but de cette e´tude histologique a e´te´ de de´terminer la corre´lation entre les textures histologique et e´chographique des nerfs dans diffe´rentes re´gions anatomiques. Mate´riel et me´thodes.– L’e´tude e´tait re´alise´e en deux temps. 1- E´tude histologique : les nerfs e´taient pre´leve´s sur des cadavres frais non fixe´s au niveau des principales re´gions inte´resse´s par l’ALR : susClaviculaire, axillaire, coude, fe´moral, subglute´al, creux poplite´. Apre`s fixation dans du formol, un marquage immunohistochimique (anticorps antiprote´ine S100) permettait de diffe´rencier le tissu nerveux du tissus conjonctif de soutien. Une analyse colorime´trique permettait de calculer, le ratio R1 : rapport entre tissu nerveux et tissu conjonctif. R1 e´tait mesure´ sur un minimum de six e´chantillons par site. Un second ratio (R2) e´tait estime´. Il correspondait a` l’aire occupe´e par les fascicules par rapport a` la surface totale du nerf. 2- E´tude e´chographique : un premier examinateur recueillait des images E´cho dans les re´gions concerne´es par R1 et R2 chez cinq volontaires sains, un second analysait le type de texture E´cho selon quatre crite`res : homoge`ne, he´te´roge`ne, hypoe´choge`ne, hypere´choge`ne. Re´sultats.– Les re´sultats figurent dans le tableau. Discussion.– Les nerfs pe´riphe´riques sont compose´s essentiellement de TC (74– 96 %). Leurs textures E´cho et Histo diffe`rent d’une re´gion anatomique a` une autre. Les diffe´rences de constitution histologique des nerfs sont tre`s probablement lie´es aux contraintes me´caniques des nerfs en fonction des re´gions conside´re´es. Les images E´cho obtenues offrent une tendance concernant la texture Histo : les images les plus hypoe´choge`nes correspondent a` richesse en fascicules alors que les images hypere´choge`nes coı¨ncident avec une pre´dominance de TC. De nombreux autres parame`tres sont tout de meˆme a` prendre en compte pour l’analyse de l’image E´cho : la performance du mate´riel d’e´chographie, la profondeur, l’orientation et la fre´quence de la sonde d’e´chographie. Tableau Re´gion anatomique
Texture E´cho
R1 (%)
R2 (%)
SusClav Axillaire Coude Fe´moral Subglute´al Poplite´
Homoge`ne–hypoe´choge`ne « nid d’abeille » Hypere´choge`ne Hypere´choge`ne Hypere´choge`ne Hypere´choge`ne
79 88–96 91–96 93 86 74–85
56 18–38 17–26 48 24 55–62
R038
Localisation des nerfs du plexus brachial au creux axillaire, par échographie et neurostimulation F. Berthier*, J.-L. Christophe, A. Boillot, N. Boichut, J.-P. Lazar, G. Lec, M.-H. Tripard, A. Viennet, E. Samain Pôle anesthésie, CHU Jean-Minjoz, université de Franche-Comté, Besanc¸on, France * Auteur correspondant.
R037
Existe-t-il une corrélation entre la texture histologique des nerfs et leur aspect échographique ? S. Bloca,*, T. Garnierb, B. Komlyb, P. Leclercb, L. Mercadalb, B. Morelb, G. Dhonneurc a Service d’anesthésie-réanimation, CHP Claude-Galien, Quincy-Sous-S, France ; b Service d’anesthésie-réanimation, CHP Claude-Galien, QuincySous-Sénart, France ; c Service d’anesthésie-réanimation, CHU de Bondy, Bondy, France * Auteur correspondant. Introduction.– La constitution histologique (Histo) des nerfs pe´riphe´riques renseigne sur leur aspect E´chographique : les fascicules hypoe´choge`nes sont situe´s dans un environnement hypere´choge`ne (pe´rine`vre et e´pine`vre). L’image la plus caracte´ristique en e´chographique (E´cho) est une image en « nid d’abeille ». Le nerf a pourtant diffe´rents aspects en fonction du site conside´re´ et
Introduction.– Des variations anatomiques des nerfs du plexus brachial (PB) [1] ont e´te´ rapporte´es en dehors des situations cliniques, sur des dissections [2] ou en imagerie [3]. Le couplage de l’e´chographie (US) a` la neurostimulation (NS) permet d’identifier chaque nerf sur le plan anatomique et fonctionnel. Le but de cette e´tude e´tait de de´crire les variations anatomiques dans la distribution des nerfs du PB autour de l’arte`re axillaire (AA). Mate´riel et me´thodes.– Apre`s avis favorable du comite´ d’e´thique, cette e´tude prospective observationnelle, a inclus 103 patients ayant donne´ leur accord, et devant avoir un bloc axillaire. Les quatre nerfs du PB ont e´te´ visualise´s en US (sonde line´aire 12 MHz, logiq e GE, pose´e perpendiculairement a` l’AA) puis en suivant leur trajet dans le bras. L’identification du nerf a e´te´ confirme´e par ses re´ponses spe´cifiques en NS (aiguille stimuplex A50, Braun, dans le plan ultrasonore, Intensite´ minimale de stimulation entre 0,5 et 0,8 mA). Les positions de chaque nerf ont e´te´ projete´es sur un cadran d’horloge, centre´es sur l’AA et exprime´es en pourcentage. L’e´loignement du nerf musculocutane´ a` l’AA a e´te´ releve´. Re´sultats.– Tous les nerfs ont e´te´ localise´s sauf le nerf radial d’un patient. La re´partition globale des nerfs est donne´e dans la figure. Le sche´ma anatomique majoritaire (66 %) e´tait : me´dian (M)11h, ulnaire (U)2h, radial (R)5h, musculocutane´ (MC)8h. Les principales variations sont dans le tableau.
Re´sume´s / Annales Franc¸aises d’Anesthe´sie et de Re´animation 27S (2008) S17–S20 Discussion.– Ce travail permet de de´crire dans les conditions cliniques d’un bloc du PB, des variations anatomiques tre`s fre´quentes, qui plaident pour l’utilisation de l’US.
S19
culaire en visualisant directement les structures anatomiques et l’aiguille, re´duisant ainsi le risque de complications se´ve`res. Tableau
Tableau
Re´sultats
Sche´ma anatomique majoritaire
MC contigu a` l’arte`re
Contiguı¨te´ M–MC
Contiguı¨te´ M–U
Contiguı¨te´ U–R
Autres variations
Distance moyenne en mm
D1
D2
D3
D4
D5
66 %
11 %
9%
3%
3%
8%
Droite Gauche
13,2 13,2
20,2 20,4
7,2 7,0
2,3 2,2
33,3 33,2
Re´fe´rences [1] Anesth Analg 1993;76:530–4. [2] Anesth Analg 1983;62:55–8.
R040
Hauteur de division du nerf sciatique au creux poplité : étude échographique sur volontaire sain
Re´fe´rences [1] Ann Chir Plast Esthet 2002;47(1):30–5. [2] Anesthesiology 1987;66(6):743–7. [3] Anesth Analg 2001;92(5):1271–5.
R039
Abord supraclaviculaire du plexus brachial. Réévaluation sonoanatomique B. Botrel*, L. Bouvet, D. Benhamou, P. Zetlaoui Département d’anesthésie réanimation, CHU Kremlin-Bicêtre, Le KremlinBicêtre, France * Auteur correspondant. ` partir d’une e´tude scannographique, Brown et al. avaient Introduction.– A propose´ une nouvelle approche du bloc supraclaviculaire du plexus brachial. Le repe´rage e´chographique a re´actualise´ le bloc supraclaviculaire du plexus brachial. Le but de cette e´tude est une description e´chographique de l’abord supraclaviculaire. Mate´riel et me´thodes.– Trente-sept sujets (24 hommes et 13 femmes) sont inclus dans l’e´tude. Les sujets sont installe´s en position de ponction : de´cubitus dorsal, teˆte en rotation de 458. La sonde d’e´chographie (appareil ALOKA) est place´e en position supraclaviculaire au milieu de la clavicule. L’image obtenue doit contenir le plexus brachial, l’arte`re sous-clavie`re et le doˆme pleural. On mesure, de fac¸on bilate´rale, graˆce a` l’e´chographie les distances suivantes : D1-peau-extre´mite´ ante´rieure du plexus ; D2-peauextre´mite´ poste´rieure du plexus ; D3-taille du plexus ; D4-plexus-arte`re sous-clavie`re ; D5-peau-ple`vre. Re´sultats.– Les mesures n’e´taient pas pre´cises chez deux sujets qui ont e´te´ exclus. Les re´sultats obtenus sur 35 sujets sont re´sume´s dans le tableau ciapre`s. Le BMI moyen est de 24,5 kg/m2. La distance moyenne du plexus par rapport a` la peau est de 13,2 mm et ne diffe`re pas entre les coˆte´s droit et gauche. Le doˆme pleural est situe´ a` une distance moyenne de 33,3 mm sans diffe´rence significative entre droite et gauche. Il n’est pas retrouve´ de relation entre la taille, le poids ou le BMI des sujets et la profondeur du plexus brachial. En revanche, il existe une diffe´rence significative entre les sexes, le plexus se situe en moyenne a` 11,9 mm chez les femmes et a` 13,5 mm chez les hommes. ` l’e´tage supraclaviculaire, l’e´chographique permet dans la Discussion.– A majorite´ des cas, une bonne visualisation du plexus brachial et des structures adjacentes (arte`re sous-clavie`re et doˆme pleural). Les re´sultats obtenus montrent qu’il existe une distance « de se´curite´ »entre le plexus brachial et le doˆme pleural pour re´aliser un bloc plexique. Ces re´sultats sont diffe´rents de ceux de Brown et al. pour qui la profondeur du plexus varie entre 25 et 35 mm. L’e´choguidage permettrait un abord plus suˆr du plexus brachial supraclavi-
M. Carbonnel*, A. Millot, P. Cuvillon, J. Ripart, J.-E. De La Coussaye Pôle anesthésie douleur urgence réanimation, hôpital Carémeau, GHU, Nîmes, France * Auteur correspondant. Introduction.– La hauteur de division du nerf sciatique au creux poplite´ est variable. Le but de cette e´tude e´chographique est de mesurer la hauteur de cette division, de montrer la variabilite´ selon le coˆte´ et de de´finir les conse´quences pratiques pour un bloc au creux poplite´. Mate´riel et me´thodes.– Apre`s accord e´claire´, cette e´tude prospective inclut des volontaires sains. Le repe´rage est re´alise´ au moyen d’un e´chographe Logiq e (GE) : sujets place´s en de´cubitus ventral jambe en extension. Les lignes passant par le pli de flexion (LA) et le bord supe´rieur de la rotule (LB) sont trace´s. Les lignes (L5, L10, L15, L20) sont marque´s tous les 5 cm a` partir de LB en direction subglute´ale. L’examen est re´alise´ du coˆte´ droit (D) et gauche (G) pour chaque volontaire par deux anesthe´sistes expe´rimente´s a` l’e´chographie (> six mois de pratique). La sonde est place´e sur la face poste´rieure (cuisse–creux poplite´), grand axe de sonde perpendiculaire a` l’axe du membre. La hauteur de division est note´e a` partir de LA. La profondeur du nerf et de l’arte`re poplite´e par rapport a` la peau et la distance arte`re–nerf sont mesure´s pour chacune des lignes (LA a` L20). Les parame`tres de poids, taille, IMC, circonfe´rences de cuisse a` LB et L15 a` D et G sont note´s. Analyse statistique descriptive et comparative entre D et G. Re´sultats.– Trente-trois sujets e´tudie´s : 16 hommes et 17 femmes, aˆge (47 17 ans), poids (68 12 kg), taille (168 10 cm), IMC (20 4), diame`tre cuisse a` D et G en LB (39 10 cm) et en L15 (49 7 cm). La hauteur de division a` partir de LA est en moyenne a` D de 6 cm (min–max : 1–14) et a` G de 5,7 cm (min–max : 1–11), sans diffe´rence de coˆte´ ( p > 0,05). Entre L5–L10 : distance arte`re–nerf [toujours > 3 cm], profondeur nerf–peau [3,5 cm, S.D. : 0,8] et nerfs non divise´s dans 90 % des cas a` D et 95 % a` G. Discussion.– Cette e´tude montre la variabilite´ de hauteur de division. En cas de bloc, le point d’entre´e optimal semble se situer entre L5–L10 : risque vasculaire faible, nerf non divise´ dans plus de 90 % des cas.
S20
Re´sume´s / Annales Franc¸aises d’Anesthe´sie et de Re´animation 27S (2008) S17–S20
R041
R042
Bloc du nerf médian au coude : évaluation échographique de la diffusion de l’anesthésique local et relation avec son efficacité
Le bloc abdominal transverse : une technique d’analgésie postopératoire optimale pour le prélèvement de crête iliaque
A. Cymermana*, E. Dufoura, N. Ballandb, G. Nourryb, N. Liua, M. Fischlera a Service d’Anesthésie, hôpital Foch, Suresnes, France ; bService d’anesthésie, hôpital privé de l’ouest parisien, Trappes, France * Auteur correspondant.
J. Chiono*, N. Bernard, S. Bringuier, S. Moulard, X. Capdevila Service d’anesthésie réanimation A, hôpital Lapeyronie, Montpellier, France * Auteur correspondant.
Introduction.– Aucune e´tude n’a utilise´ l’e´chographie pour pre´dire l’efficacite´ d’un bloc nerveux. Cette e´tude a eu pour but de relier la pre´sence du signe du « beignet » complet (BC) ou non (BNC) [1] et d’une injection intraneurale (IN) [2] ou extraneurale (EN) a` l’efficacite´ d’un bloc du nerf me´dian au coude re´alise´ apre`s neurostimulation seule. Mate´riel et me´thodes.– Trente-sept patients adultes devant be´ne´ficier d’une chirurgie de la main impliquant le nerf me´dian ont e´te´ inclus dans cette e´tude prospective, observationnelle. Une premie`re e´chographie (sonde line´aire 5– 12 mHz, Logiq e, GE1) du nerf me´dian de´termine sa surface (moyenne de trois coupes re´pe´te´es). Un second ope´rateur re´alise les blocs nerveux avec 6 ml de lidocaı¨ne 1,5 % adre´naline´e par nerf. Une seconde e´chographie de´termine la surface du nerf me´dian et l’existence d’un BC. L’injection est IN si la surface du nerf a augmente´ de plus de 50 %. Un bloc efficace est de´fini par l’absence de sensation au toucher le´ger des deux dernie`res phalanges de l’index a` 30 minutes. Un interrogatoire te´le´phonique est effectue´ dans les 48 heures a` la recherche d’un trouble sensitivomoteur. Re´sultats.– Les modes de diffusion sont : BC = 21 patients (57 %) dont dix IN, BNC = 16 patients (43 %) dont sept IN. Le taux d’IN est 54 %. L’absence de sensation au toucher le´ger est obtenue plus fre´quemment et plus rapidement lorsqu’il existe un BC ( p < 0,002, Figure A). Une IN ne modifie le taux de succe`s du bloc (Figure B). L’interrogatoire te´le´phonique n’a pas retrouve´ d’e´le´ment pathologique. Discussion.– Une diffusion homoge`ne pre´dit l’efficacite´ du bloc a` l’inverse d’une IN.
Re´fe´rences [1] Anesthesiology 2006;104:368–73. [2] Anesthesiology 2006;105:779–83.
Introduction.– La prise d’un greffon osseux au niveau de la creˆte iliaque pour une chirurgie reconstructrice est fre´quente, induisant des douleurs postope´ratoires importantes, avec une incidence de chronicisation de 10 a` 34 % [1]. La prise en charge analge´sique postope´ratoire actuelle consiste en la re´alisation d’infiltrations chirurgicales. Le bloc abdominal transverse (BAT) de´crit pour la chirurgie abdominale [2] permet une anesthe´sie des rameaux ventraux des nerfs intercostaux de T11 T12 et du nerf ilio-hypogastrique implique´s dans l’innervation de la creˆte iliaque [3]. Le but de cette e´tude est donc d’e´valuer l’inte´reˆt du BAT re´alise´ sous e´choguidage dans l’analge´sie postope´ratoire d’une prise de greffon iliaque. Mate´riel et me´thodes.– Vingt-neuf patients be´ne´ficiant d’une chirurgie de reconstruction avec pre´le`vement d’un greffon autologue de creˆte iliaque ont e´te´ inclus. Le BAT e´tait re´alise´ sous e´choguidage (GE healthcare Logiq-e1), avec une aiguille 22G, 50 mm (Pajunk1 nanoline). Apres identification des diffe´rents plans musculaires et du pe´ritoine, 15 ml de ropivacaı¨ne1 0,33 % e´tait injecte´s entre le muscle oblique interne et le muscle abdominal transverse. Les donne´es releve´es e´taient : la diffusion e´chographique de l’anesthe´sique local et l’installation de l’anesthe´sie a` 20 minutes (0 = pas d’anesthe´sie ; 1 = hypoesthe´sie ; 2 = anesthe´sie comple`te). Une anesthe´sie ge´ne´rale e´tait ensuite re´alise´e (induction propofol plus sufentanil, Desflurane1 dans O2 50 %/ N2O 50 %). L’analge´sie postope´ratoire syste´matique associait parace´tamol, ke´toprophe`ne pendant 48 heures et une ACP morphine en analge´sie de secours. La douleur au niveau de la creˆte iliaque e´tait e´value´e par e´chelle visuelle analogique (EVA) en SSPI a` une, six, 12, 24 et 48 heures apre`s la chirurgie. ` 20 minutes, 60 % des patients pre´sentaient une anesthe´sie Re´sultats.– A comple`te et 34 % pre´sentaient une hypoesthe´sie. La me´diane du niveau supe´rieur du bloc sensitif e´tait en D9 (D7-D11). Celle du niveau infe´rieur en L1 (D11-L2). Le nombre moyen de me´tame`res bloque´s e´tait de 4 1,5. La diffusion e´chographique de l’anesthe´sique local s’e´tendait sur 2,5 0,5 me´tame`res, en moyenne entre D8 et D12. La me´diane des scores EVA aux diffe´rents temps e´tait e´gale a` 0, avec des extreˆmes de 0 a` 8. Il n’y a pas eu de complications ou d’effets secondaires. Discussion.– Le BAT re´alise´ sous e´chographie est une technique adapte´e, simple et se´curise´e pour l’analge´sie postope´ratoire apre`s prise de creˆte iliaque. Il est une alternative inte´ressante aux infiltrations chirurgicales. Re´fe´rences [1] Neurosurgery 2002;50:510–6. [2] Anesth Analg 2007;104:193–7. [3] Reg Anesth Pain Med 2006;issue 5, p. 3.