Echographie et ALR

Echographie et ALR

Annales Franc¸aises d’Anesthe´sie et de Re´animation 28S (2009) S17–S20 E´chographie et ALR R034 Intérêt du repérage périmédullaire par échographie...

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Annales Franc¸aises d’Anesthe´sie et de Re´animation 28S (2009) S17–S20

E´chographie et ALR

R034

Intérêt du repérage périmédullaire par échographie avant réalisation d’une analgésie péridurale en obstétrique B. Richez*, B. Julliac, A. Soulard, A. Saint-Pol, N. Franc¸ois, A. Cros SAR 4, CHU Pellegrin, Bordeaux, France * Auteur correspondant. Introduction.– La visualisation échographique de l’espace péridural et des structures adjacentes avant la réalisation d’une analgésie péridurale donne une très bonne estimation du point et de l’angle de ponction ainsi que de la distance de l’espace péridural à la peau. Cependant, une seule étude à notre connaissance a évalué l’intérêt clinique d’une telle procédure [1]. L’objectif de notre étude est d’évaluer son bénéfice avant la réalisation d’une péridurale pour analgésie du travail dans la population standard. Mate´riel et me´thodes.– Les patientes désirant bénéficier d’une analgésie du travail par péridurale et ne présentant pas de contre-indication à cette technique ont été inclus. Après randomisation, elles étaient réparties en 2 groupes. Dans le groupe témoin (GT), l’analgésie péridurale était réalisée de manière classique, par la technique de perte de résistance. Dans le groupe échographie (GE), une échographie de repérage en coupes transverse et longitudinale permettait de définir le niveau du point de ponction, l’angulation horizontale et verticale, la profondeur estimée de l’espace péridural. L’anesthésie péridurale était ensuite réalisée à partir des données. Les données recueillies étaient : gestité, parité, poids, taille, indice de masse corporelle, qualité des repères anatomiques, dilatation cervicale, déformation rachidienne, antécédents de péridurale difficile, le niveau et les angles de ponction, le nombre de réorientation de l’aiguille, le nombre de ponction, la durée de la ponction, la profondeur de l’espace péridural, les complications. Les résultats échographiques, durée de réalisation, profondeur de l’espace, angles de ponction, qualité des images, étaient recueillis. Les tests du chi2 et t de Student, une analyse de Bland-Altman ont été utilisée. Un p < 0,05 est significatif. Re´sultats.– Cent quinze patientes ont été incluses dans le GE et 118 dans le GT. Les données démographiques des 2 groupes sont comparables de même que le nombre de patientes avec une péridurale présumée difficile. La durée de réalisation de la péridurale (83  77 sec pour GE vs 108  118 sec pour GT, p = 0,038) et le nombre de réorientations ( p = 0,035) sont significativement inférieurs dans le groupe E. Le nombre de complications n’était pas significativement différents dans les 2 groupes. Les images échographiques étaient de bonnes ou très bonnes qualités dans 97 % des cas (111 sur 116). Le biais était de 0,013  0,35 mm, la limite de concordance était 0,67 à 0,69 cm. Le coefficient de corrélation entre profondeur échographique et trouvée était de 0,93. Discussion.– Les résultats obtenus par le repérage échographique sont de bonnes qualités et semblent comparables à ceux observés dans la littérature [1,2]. Ils ont permis une réduction significative de la durée de ponction et du nombre de réorientation de l’aiguille sans diminution du nombre de ponction ni des complications (latéralisations, aucune céphalée ni aucune brèche), probablement du fait de leur faible taux dans la population générale.

0750-7658/$ – see front matter # 2009 Publie´ par Elsevier Masson SAS. doi:10.1016/j.annfar.2009.07.005

Re´fe´rences [1] Grau, T. Br J Anaesth 2001. [2] Arzola, C. Anesth Analg 2007.

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L’échoguidage lors de la mise en place du cathéter améliore l’efficacité du bloc fémoral continu après prothèse totale du genou D. Morau*, A. Gouari, P. Biboulet, A. Legrand, S. Briguier-Branchereau, X. Capdevila SAR A, Hoˆpital Lapeyronie, Montpellier, France * Auteur correspondant. Introduction.– La neurostimulation est classiquement utilisée pour la mise en place des cathéters fémoraux. Pour Ganapathie et al. [1], ces cathéters ne sont pas toujours idéalement placés. L’utilisation d’un cathéter stimulant n’améliore pas la qualité du bloc et l’analgésie obtenue [2]. Le but de cette étude randomisée était de comparer la qualité d’analgésie obtenue par un bloc fémoral continu après PTG lorsque le cathéter périnerveux était inséré à l’aide d’une neurostimulation ou spécifiquement positionné au contact du nerf par échoguidage. Mate´riel et me´thodes.– Cinquante patients ASA 1 à 3 devant bénéficier d’une PTG ont été randomisés en 2 groupes : neurostimulation (G1) ; échoguidage (G2, sonde 12 MHz linéaire). Les cathéters (Pajunk, Plexolong sono) ont été insérés en préopératoire. 0,5 ml/kg de ropivacaine, 0,5 %, ont été injectés à travers le cathéter. Les difficultés de mise en place des cathéters, la vitesse d’installation du bloc (sensitif), la possibilité de visualiser le cathéter et son extrémité sous le fascia iliaca dans G2, la qualité de l’analgésie obtenue à la mobilisation (critère principal d’évaluation) étaient évalués. En postopératoire, 0,1 ml/kg par heure de ropivacaine 0,2 % étaient perfusés par le cathéter fémoral. Du paracétamol IV (1 g/6 h) et de l’ibuprofène (100 mg/12 h) étaient systématiquement utilisés ainsi qu’une PCA morphine (bolus 1,5 mg, période réfractaire 7 min). Analyse statistique par test de Student (variables quantitatives) et Fisher (variables qualitatives), p < 0,05 considéré significatif. Re´sultats.– Aucun échec de mise en place de cathéter n’a été noté. Les consommations de morphine sont identiques dans les deux groupes. Tableau : Cathe´ter fe´moral : NS versus e´choguidage

Dure´e du geste (min) nb de tentatives de ponction Visualisation du cathe´ter (en e´chographie) Visualisation extre´mite´ cathe´ter (en e´chographie)

Neurostimulation (n = 25)

E´choguidage (n = 25)

p

4,12  1,96 2  1,24 NA

4,16  4,12 1,5  1,0 76 %

ns 0,07 NA

NA

48 %

NA

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(Suite)

(Suite) Cathe´ter fe´moral : NS versus e´choguidage

Installation bloc a` 30 min (face ante´rieure genou) EVA mobilisation H24 Mobilisation j7 (-)

Groupe NS n = 46

Groupe US n = 46

p

23,0 (13,0–32,25) 28,5 (21,0–43,5)

17,0 (11,75–23,0)* 14,5 (11,0–23,0)*

0,03 < 0,0001

Neurostimulation (n = 25)

E´choguidage (n = 25)

p

EVA H48 EVA max

72 %

96 %*

0,048

Scores EVA en mm (me´diane [25e–75e percentiles]).

45  32 68  21

28  17 88  12*

0,059 0,001

Discussion.– Malgré un temps de réalisation supérieur, la pose échoguidée dans le plan d’un cathéter fémoral produit une analgésie supérieure à un abord par NS, réduit la dose totale d’AL et contribue à la réhabilitation articulaire.

NA : non applicable, *p < 0,05. Discussion.– Le repérage échographique du cathéter et de son extrémité après son insertion n’est pas constante. Dans le groupe échoguidage, le bloc sensitif s’installe plus rapidement, l’analgésie postopératoire semble plus efficace et permet une réhabilitation précoce plus importante. Re´fe´rences [1] Ganapathie et al. Anesth Analg 1999;89:1197–1202. [2] Morin et al. Anesth Analg 2005;100:1503–1510.

R036

Cathéter fémoral et prothèse totale de genou : échoguidage versus neurostimulation C. Avelinea*, A. Le Rouxa, H. Le Heteta, P. Vautiera, F. Cogneta, F. Bonnetb a Service d’anesthe´sie-re´animation chirurgicale, polyclinique Se´vigne´, Cesson-Se´vigne´ ; b service d’anesthe´sie-re´animation chirurgicale, CHU de Te´non, Paris, France * Auteur correspondant. Introduction.– L’efficacité des injections uniques échoguidées en analgésie locorégionale est bien démontrée. Il existe peu de données concernant la pose échoguidée de cathéter. L’objectif de cette étude est de comparer l’efficacité de l’échographie à la neurostimulation pour l’échoguidage des cathéters fémoraux. Mate´riel et me´thodes.– Après accord CPP et consentement éclairé, 92 patients opérés d’une prothèse de genou ont été inclus dans une étude prospective randomisée en 2 groupes. Dans le groupe neurostimulation (NS), un cathéter (Plexolong1) a été inséré sur moins de 3 cm après obtention d’une ascension de la rotule à une intensité minimale de stimulation  0,5 mA (100 ms, 1 Hz). Dans le groupe échoguidé (US) (MicromaxTM, Sonosite), le nerf fémoral a été repéré en coupe transverse (sonde linéaire, 38 mm, 6–13 Mhz) et l’aiguille insérée dans le plan sous le fascia iliaca. L’extrémité du cathéter a été positionnée en visualisant la diffusion de l’anesthésique local autour du nerf fémoral (L-bupivacaïne 5 mg/ml). L’analgésie a été assurée par L-bupivacaïne 1,25 mg/ml (5 ml/h, bolus de 5 ml/60 min), diantalvic1, actiskénan1 et profenid1. Un bloc sciatique infraglutéal échoguidé en injection unique a été associé. L’anesthésie générale réalisée ensuite a été standardisée (propofolsufentanil-sévoflurane). L’objectif principal était de montrer une différence  25 ml de consommation d’AL sur 48 H. Les principaux objectifs secondaires ont été : scores EVA, consommation cumulée de morphine orale et degré de flexion de genou. L’analyse statistique a utilisé des tests paramétriques ou non selon la distribution et les résultats exprimés en moyenne  SD ou médiane (25–75 percentiles). Re´sultats.– Le délai de réalisation du bloc a été plus long avec l’échographie (9  4 vs 6  3 min, p < 0,01) mais le volume total d’AL réduit dans le groupe US (299  45 vs 333  48 ml, p = 0,0003). La 1e demande d’AL a été retardée(8,1  4,8 h vs 11,0  6,2 h, p = 0,02) dans le groupe US. Les scores EVA ont été inférieurs dans le groupe US à 12, 24 et 48 H au repos, à la flexion de 408 (EVA max) et la consommation d’actiskenan1 réduite (19,8  13,1 vs 40,0  14,7 mg, p = 0,008). La flexion du genou a été améliorée à j2 dans le groupe US (508[43–58] vs 458[39–49], p = 0,006) sans différence à j5, ni influence sur le délai de sortie. Tableau :

EVA SSPI EVA H12 EVA H24

Groupe NS n = 46

Groupe US n = 46

p

3,5 (0,0–12,25) 11,0 (4,75–21,25) 13,0 (6,0–23,0)

0,5 (0,0–6,5) 8,0 (3,75–12,0)* 8,0 (3,0–13,25)*

0,13 0,042 0,013

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L’approche en dehors du champ des ultrasons : une technique mieux tolérée pour la réalisation du bloc axillaire sous échoguidage S. Bloca*, L. Mercadala, T. Garniera, B. Komlya, P. Leclerca, B. Morela, C. Ecoffeyb, G. Dhonneurc a Service d’anesthe´sie, CHP Claude-Galien, Quincy-sous-Se´nart ; b service d’anesthe´sie-re´animation, CHU Rennes-Pontchaillou, Rennes ; c service d’anesthe´sie-re´animation, CHU Jean-Verdier, Bondy, France * Auteur correspondant. Introduction.– Le bloc axillaire (BA) est un bloc communément réalisé en neurostimulation (NS) ou sous échoguidage (Écho). Sous Écho, différentes approches sont actuellement proposées : In-Plane (IP) ou Out-Of-Plane (OOP). L’objectif de cette étude a été de comparer le ressenti des patients au cours du BA réalisé en NS et en Écho selon les 2 approches (IP – OOP) et de déterminer l’évènement inconfortable de ces procédures. Mate´riel et me´thodes.– Après accord du comité d’éthique et consentement éclairé, 120 patients (ASA I à III) ont été inclus dans cette étude prospective. Les patients étaient répartis en 3 groupes égaux : NS, IP ou OOP. En NS, 3 réponses motrices étaient recherchées (médian – radial – musculocutané). En Écho, la sonde (LOGIQe–GE Healthcare) était placée dans le creux axillaire afin d’obtenir une coupe axiale. Dans le groupe IP, la progression de l’aiguille se faisait sous le grand axe de la sonde alors qu’elle était perpendiculaire à celui-ci dans le groupe OOP. Dans les 3 groupes, la mépivacaine 1,5 % était utilisée. L’évaluation du ressenti des patients était réalisée à l’aide de l’échelle visuelle analogique EVA (0–100) au cours de la pose de la voie veineuse périphérique (EVA vvp) et du BA (EVAglob). La durée de réalisation du bloc et son efficacité étaient notées. L’évènement inconfortable du BA était précisé et la satisfaction évaluée. Re´sultats.– L’efficacité était de 100 % dans les 3 groupes. Le temps de réalisation était significativement inférieur dans le groupe OOP (4 min) comparé aux groupes IP (5 min, p < 0,05) et NS (6 min, p < 0,05). Les médianes des EVAvvp étaient identiques dans les 3 groupes (20). L’EVAglob était inférieure dans le groupe OOP (20) par rapport aux groupes IP (25) et NS (35) ; le nombre de patients rapportant un évènement indésirable était supérieur dans le groupe NS (29) par rapport au groupe IP (26) et OOP (18). L’évènement principal chez NS était la stimulation électrique, chez OOP, l’injection de l’AL au contact du nerf musculocutané et chez IP, la progression de l’aiguille à travers les masses musculaires. La satisfaction était comparable dans les deux groupes. Un seul patient (NS) n’accepterait pas la même ALR, le cas échéant. Discussion.– L’Écho et la NS pour la réalisation du BA sont équivalentes en termes d’efficacité. L’Écho est une technique significativement plus confortable que la NS. Bien que la satisfaction des patients soit comparable pour les deux techniques d’Écho, l’approche OOP semble une technique plus confortable que l’approche IP.

R038

Bloc sélectif des nerfs ilioinguinal, iliohypogastrique et génitofemoral sous échoguidage chez l’adulte S. Bloca*, L. Mercadala, T. Garniera, B. Komlya, P. Leclerca, B. Morela, G. Dhonneurb, C. Ecoffeyc a Service d’anesthe´sie, CHP Claude-Galien, Quincy-Sous-Se´nart ; b service d’anesthe´sie-re´animation, CHU Jean-Verdier, Bondy ; c service d’anesthe´siere´animation, CHU de Rennes–Pontchaillou, Rennes, France * Auteur correspondant.

Abstract / Annales Franc¸aises d’Anesthe´sie et de Re´animation 28S (2009) S17–S20 Introduction.– Le bloc des nerfs ilioinguinal (II), iliohypogastrique (IH) et génitofemoral (GF) procure une anesthésie et une analgésie de qualité pour la chirurgie herniaire. Il permet la prise en charge de la douleur chronique. Les techniques proposées « à l’aveugle » ou sous Échoguidage (Écho) sont non sélectives. Nous présentons une série de patients ayant bénéficié d’un bloc II-IH-GF selon un repérage sélectif. Mate´riel et me´thodes.– Dix patients ont été inclus dans cette étude. Echo était réalisé à l’aide du LOGIQe (GE Healthcare). IH et II étaient abordés entre les muscles oblique interne et transverse au dessus l’épine iliaque anterosupérieure. GF était abordé au bord latéral du pubis. Après repérage, un volume maximal de 30 ml de ropivacaine, 5 mg/ml, était utilisé. Une sédation était réalisée afin de maximiser le confort du patient en peropératoire. Une infiltration de l’incision était également réalisée. L’efficacité était définie par l’absence d’AG et/ou d’infiltration peropératoire pour les patients bénéficiant de la chirurgie et par la diminution significative de l’EVA chez le patient douloureux chronique. La consommation d’opiacés en postopératoire ainsi que les complications étaient notées. Re´sultats.– Les nerfs II-IH-GF ont été visualisés chez tous les patients. L’efficacité des blocs anesthésiques (9) et analgésique (1) a été de 80 %. Un patient a nécessité une infiltration peropératoire, 1 AG a été nécessaire. Tous les patients étaient satisfaits de la technique. Aucun n’a nécessité la prise d’opiacé durant les 48 heures postopératoires. Discussion.– L’échoguidage permet un bloc sélectif des nerfs II-IH-GF. Ce bloc peut être utilisé en anesthésie et en analgésie. L’injection sélective évite probablement l’échec du bloc. L’unique injection pour le bloc des nerfs II-IH, au-dessus de l’épine iliaque épargne le nerf fémoral, complication fréquente du bloc II-IH.

S19

plus confortable que sous NS, quel que soit le bloc, au membre supérieur et au membre inférieur. Au sein d’une même technique de repérage, il existe une différence significative entre tous les différents blocs, au membre supérieur et au membre inférieur, en termes de douleur. Il existe une relation de colinéarité entre D et (S et C). Tableau : Moyenne  DS EVA D Blocs NS

EVA D E´cho

ENS S (NS/E´cho)

BIS/BSC (n = 50) BIC (n = 15)

4,1  1,5

2,3  0,9 6,7  2/8  1,3

4,9  1,2

3,3  0,9

BAX (n = 40)

3,5  1,3

2,3  0,8

BTD (n = 15)

3,3  1,76 1,8  0,5

BF (n = 30)

3,7  1,3

2,7  0,6

BSG (n = 20)

3,9  1,2

3,1  0,7

BP (n = 55)

4,6  1,3

3,4  0,9

BTDC (n = 20)

3  0,8

2,1  0,9

ENS C (NS/E´cho)

6,6  2,5/8,4  1,2 6,8  ,1,2/7  0,8 7,5  1,4/8  1,2 7,8  1,8/8,5  1 8  1,9/8,5  1,3 7,4  1,9/7,3  1,2 7,2  2/8,3 1 6,8  1,7/8,8  1 6,8  2,3/8,4  1,2 6,5  2,5/7,7  1,3 6,3  2,6/8,3  1,3 7,5  1,7/8,2  1,3 7,8  1,7/8,4  1,2 7,2  1,6/8,9  1 7,1  1,9/8,6  1,1

Discussion.– Le BIC/BSC et le BP sont les blocs les plus algiques, quelles que soient la technique de repérage, NS ou Écho. En outre, l’Écho est moins algogène. L’ensemble de ces données doit aider le clinicien dans le double choix de la technique d’ALR, site et technique de repérage.

R040

Dépister les variations anatomiques pour sécuriser le bloc supraclaviculaire : analyse échographique de 116 régions latérales du cou C. Guttona*, O. Choqueta, P. Grossib Service d’anesthe´sie-re´animation, hoˆpital La-Conception, Marseille, France ; b service d’anesthe´sie locore´gionale et the´rapie de la douleur chronique, Policlinico San Donato, San Donato Milanese-Milano, Italie * Auteur correspondant.

a

R039

Douleur, satisfaction et confort lors de la réalisation de différentes techniques d’anesthésie locorégionale : comparaison des repérages neurostimulation et échographie J. Lemariea*, M. Barreaub, P. Balmettea, P. Dumontiera, E. Noela, J. Alemanya a Service d’anesthe´sie-re´animation, centre de douleur chronique rebelle et d’hypnose me´dicale, clinique Saint-Le´onard, Tre´laze´ ; b service d’anesthe´siere´animation, centre de douleur chronique, CHG, Cholet * Auteur correspondant. Introduction.– Les études qui évaluent les douleurs ressenties lors de la réalisation d’anesthésie locorégionale (ALR) sous repérages neurostimulation (NS) et Échographique (Écho) portent sur le bloc axillaire. Cependant, aucune n’a comparé les deux techniques de repérage lors des autres techniques d’ALR, plexiques et tronculaires. Mate´riel et me´thodes.– Après consentement éclairé, 250 patients ont bénéficié d’une évaluation de leur vécu douloureux (D ; EVA : 0 à 10), leur satisfaction (S ; ENS : 0 à 10) et confort (C ; ENS : 0 à 10). L’ALR est réalisée par des anesthésistes expérimentés, pour une chirurgie réglée. Aucune sédation complémentaire n’est réalisée avant la réalisation de l’ALR. La technique de repérage (NS ou Écho) comme la technique d’ALR est laissée au libre choix de l’anesthésiste. Pour le membre supérieur : BIS/BSC (Interscalénique/ Supraclaviculaire) ; BIC (Infraclaviculaire) ; BAX (Axillaire) ; BTD (Tronculaires distaux). Pour le membre inférieur : BF (Fémoral) ; BSG(Sciatique glutéal) ; BP (Sciatique poplité) ; BTDC (Tronculaires distaux cheville). Re´sultats.– Il existe une différence significative ( p < 0,005) entre les groupes NS et Écho : le repérage Écho est toujours moins douloureux, plus satisfaisant et

Introduction.– L’échoguidage permet de dépister des variations anatomiques qui peuvent compliquer l’approche et gêner la diffusion anesthésique. Au niveau supraclaviculaire, les artères transverses du cou croisent le plexus et des éléments nerveux peuvent descendre au sein d’un muscle scalène. Le but de ce travail a été d’étudier les rapports entre le plexus brachial, muscles et artères pour estimer l’incidence de ces variations. Mate´riel et me´thodes.– Cette étude rétrospective, réalisée dans 2 hôpitaux universitaires, a porté sur 58 volontaires sains et patients, dont les deux régions interscaléniques ont été étudiées avec un échographe Esaote MyLab 25 et une sonde de 12 MHz. Chaque enregistrement en mode bidimensionnel et doppler a été rendu anonyme, puis revu. Le trajet des artères par rapport au plexus et le passage intramusculaire d’un seul ou de plusieurs éléments nerveux ont été analysés. Re´sultats.– Cent seize côtés ont été étudiés. Dans tous les cas, au moins une artère a été détectée sur le trajet potentiel de l’aiguille. Dans 30 cas (26 %), une artère cheminant entre deux troncs nerveux a été mise en évidence. Dans 19 cas (63 %), l’artère passait entre le tronc primaire moyen et le tronc inférieur. Dans 51 cas (43 %), des structures nerveuses présentaient un trajet intramusculaire et dans tous ces cas, elles descendaient au sein du scalène antérieur. Discussion.– Des artères cheminent constamment au contact du plexus : la situation des artères transverses du cou doit donc être systématiquement analysée avant la ponction pour minimiser le risque vasculaire. Une partie du plexus descend souvent dans le scalène antérieur : une étude prospective est en cours pour en évaluer l’importance sur la diffusion anesthésique et l’efficacité clinique du bloc.

S20

Abstract / Annales Franc¸aises d’Anesthe´sie et de Re´animation 28S (2009) S17–S20 Le retrait complet du gel de la sonde après chaque procédure semble le point majeur de nettoyage. Re´fe´rences [1] Gaines de protection à usage unique pour dispositifs médicaux réutilisables. Haut Conseil de la santé publique. Comité technique des infections nosocomiales et des infections liées aux soins 2007.

R042

Bloc échoguidé du nerf médian au coude : étude d’une population de patients atteints du syndrome du canal carpien ou indemnes de neuropathie

Re´fe´rences [1] Royse C.F. et al. Anesth Intensive Care 2006;34:203–210. [2] Zetlaoui P.J. et al. Anesthesiology 2008;108:761. [3] Abrahams M.S. et al. Regional Anesthesia and Pain Medicine 2008;33(4):357–359.

R041

La détersion simple des sondes d’échographie utilisées en ALR est efficace lorsqu’une désinfection de bas niveau est requise S. Bloca, L. Mercadala, T. Garniera, B. Komlya, P. Leclerca, B. Morela, G. Dhonneurb a Service d’anesthe´sie, CHP Claude-Galien, Quincy-Sous-Se´nart ; b service d’anesthe´sie-re´animation, CHU Jean-Verdier, Bondy, France * Auteur correspondant. Introduction.– L’échoguidage (Écho) prend un essor majeur en ALR. À l’heure actuelle, aucune recommandation n’a été proposée pour l’entretien des sondes entre chaque patient. L’utilisation d’une gaine de protection permettrait une désinfection de bas niveau entre chaque procédure [1]. Nous avons évalué 3 techniques de nettoyage de sondes alors qu’une gaine de protection était utilisée. Mate´riel et me´thodes.– Soixante ALR périphériques ont été réalisée sous Écho (LOGIQe, GE Healthcare) selon le protocole habituel (désinfection de la peau – utilisation d’un gel stérile). Du gel de transmission ultrasonique stérile (Aquasonic 100, Parker Laboratories, États-Unis) était disposé sur la sonde qui était ensuite recouverte par une gaine de protection stérile (Gaine pour transducteur en latex, Civco, États-Unis). Après chaque utilisation, la sonde subissait une des 3 techniques suivantes proposées de manière aléatoire : nettoyage avec 2 chiffons sec (CS : n = 20), désinfection avec un chiffon sec et d’une lingette préimprégnée (LP : n = 20), nettoyage/décontamination avec un détergent /désinfectant (DD :n = 20) pulvérisé sur la sonde, puis essuyage (après 15 min) avec un chiffon sec. Les prélèvements bactériologiques étaient réalisés pour chaque procédure d’ALR à l’aide d’un écouvillonnage (sur tout le pourtour de la sonde d’échographie) avant et après CS/DD/LP. Les prélèvements étaient alors ensemencés sur une gélose chocolat. Le caractère stérile était validé par un nombre d’UFC < 10 à la 24e et la 48e heure. Re´sultats.– Toutes les sondes étaient stériles avant et après désinfection dans les 3 groupes (CS, LP, DD), à 24 et 48 heures. Discussion.– La protection de la sonde d’échographie par une gaine stérile associée à une désinfection de bas niveau permettent d’éviter les contaminations croisées au cours des ALR échoguidées. La détersion simple de la sonde par des chiffons secs est une technique de nettoyage simple, reproductible et aussi efficace que les désinfections de bas niveau par lingette préimprégnée ou désinfectant pulvérisé.

A.-F. Toussainta*, E. Dufoura, G. Nourryb, N. Liua, M. Fischlera a Service d’anesthe´sie, hoˆpital Foch, Suresnes ; b service d’anesthe´sie, hoˆpital Prive´–Ouest-Parisien, Trappes, France * Auteur correspondant. Introduction.– Les propriétés cliniques des anesthésiques locaux (délai et durée d’action) ont été établies avec des approches traditionnelles (recherche de paresthésies et neurostimulation) qui comportent un taux élevé d’injection intraneurale [1, 2]. L’approche échoguidée définit de nouveaux critères en évitant ces injections intraneurales et en guidant la diffusion de l’anesthésique local [3].Cette étude a eu pour but d’évaluer l’efficacité d’un bloc échoguidé standardisé du nerf médian au coude dans une population de patients atteints du syndrome du canal carpien (CC) ou indemnes de neuropathie (T). Mate´riel et me´thodes.– Quatre-vingt sept patients (23 [CC] + 64 [T]) ont été inclus dans cette étude prospective, observationnelle de recherche en soins courants. L’anesthésie échoguidée (Logiq e, GE1) du nerf médian réalisée au coude par un abord transversal « dans le plan » avec 6 ml de lidocaïne 1,5 % adrénalinée devait répondre à deux critères : – injection circonférentielle complète ; – absence d’injection intraneurale définie par le gonflement du nerf. Le critère principal de jugement est l’absence de sensation au toucher léger de la face palmaire des deux dernières phalanges de l’index à 30 minutes. L’évolution des blocs sensitifs entre les deux populations est comparée avec un test de logrank, les délais et durées d’action par un test de Student. Re´sultats.– Les délais d’installation et les taux de succès des blocs du médian ne sont pas différents entre les deux populations (courbe actuarielle et tableau). Discussion.– Le bloc du nerf médian au coude réalisé selon des critères échographiques standardisés (diffusion circonférentielle, extraneurale) s’installe en moyenne en 20 min avec une efficacité de 95 %. Malgré la neuropathie liée au syndrome du canal carpien, aucune différence dans les caractéristiques du bloc n’a été retrouvée avec la population témoin.

Re´fe´rences [1] Anesthesiology;105:368–73. [2] Congrès SFAR 2008:R041. [3] Anesthesiology 2006;104:368–73.