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Effets bénéfiques à court terme d’un programme de kinésithérapie après arthroplastie du genou pour gonarthrose
Nous reprenons les analyses copubliées dans l’AJP et dans les revues Fysioterapeuten (journal norvégien de kinésithérapie) ou Nederlands Tijdschrift voor Fysiotherapie (journal néerlandais de kinésithérapie). Traduit de l’anglais par M. Gérald Pope, Elsevier Masson, France.
Effets bénéfiques à court terme d’un programme de kinésithérapie après arthroplastie du genou pour gonarthrose
Analyse critique
Actus kiné
Résumé de : Minns Lowe CJ, Barker KL, Dewey M, Sackley CM Effectiveness of physiotherapy exercise after knee arthroplasty for osteoarthritis: systematic review and meta-analysis of randomised controlled trials. BMJ 2007;335:812-20. [Préparé par Gro Jamtedt et Kare Birger Hagen, rédacteurs CAP.]
Question : Quels sont les effets de la kinésithérapie après une implantation programmée d’une prothèse totale du genou unilatérale pour gonarthrose ? Sources :".&% $*/")- &.#"4& ,JOHT 'VOE .FEMJOF $PDISBOF library, PEDro, registre national de recherche du département de Santé EV 3PZBVNF6OJ -B SFDIFSDIF QBS mots-clés était complétée par une recherche manuelle d’un petit nombre de journaux et de résumés de congrès et par une sélection parmi des références citées par les articles identifiés. Fin de la recherche : Avril 2007. Sélection des études : Essais contrôlés randomisés de patients opérés de façon élective pour implanter
C O M M E N TA I R E
May Arna Risberg, hôpital universitaire Ullevaal, Norvège. La prise en charge postopératoire après prothèse totale du genou peut se faire soit à domicile soit en centre de rééducation, sans que l’on connaisse l’efficacité des interventions. La durée et l’intensité des programmes de rééducation sont très variables (Roos, 2003). En général,
Kinesither Rev 2010;(101):4-18
une prothèse totale du genou pour gonarthrose et ayant participé à un programme de kinésithérapie postopératoire comparé à la prise en charge standard. La fonction, l’amplitude articulaire, la force musculaire, la vitesse de marche et la qualité de vie étaient des critères d’évaluation. Collection des données : Avant d’enregistrer les données, deux lecteurs ont évalué la qualité méthodologique des articles (sans connaître les détails clés de ces articles), utilisant les critèSFT$0/4035FUMFTSFDPNNBOEBUJPOT du Critical Appraisal Skills Programme. Résultats : Six essais incluant un total de 614 patients, dont cinq présentant des données de 554 patients répondant aux critères d’inclusion de cette méta-analyse, ont été identifiés. La qualité méthodologique des articles choisis était jugée bonne. Ces essais comparaient des exercices supplémentaires réalisés au sein d’un programme de kinésithérapie postopératoire par rapport à la prise en charge postopératoire habituelle non organisée. Les patients des groupes témoins étaient invités à poursuivre
leurs exercices habituels à domicile : entraînement isométrique, exercices d’amplitude articulaire, entraînement à la marche. Le pool des données de trois essais ayant un suivi de trois à quatre mois montrait des différences significatives en faveur des groupes kinésithérapie en termes de fonction (effet standardisé 0,33, IC95 % de 0,07 à 0,58) et d’amplitude articulaire (différence moyenne pondérée 3 degrés, IC95 % de 1 à 5). Au même suivi, les résultats de deux essais montraient une absence de différence significative pour la qualité de vie (différence moyenne pondérée 1,7 points, IC95 % de – 1 à 4,3) ou la vitesse de marche (effet standardisé 0,27, IC95 % de – 0,13 à 0,67). La force musculaire n’a pas été mesurée. Aucune différence significative n’est observée à un an de suivi. Conclusion : Le bénéfice à court terme d’un programme d’exercices de kinésithérapie supplémentaires organisé après la sortie est minime comparé aux exercices non dirigés réalisés à domicile. O
la sortie de rééducation se fait lorsque les objectifs d’amplitude et de douleur sont atteints. La force musculaire ou la performance aux tests fonctionnels sont rarement utilisées comme critères de sortie. Cette revue systématique est une source d’informations objectives que des cliniciens, des patients et des autorités sanitaires peuvent utiliser pour prendre des
décisions concernant les interventions réalisées après une arthroplastie du genou. À la différence de méta-analyses prenant en compte des interventions très variées, celle-ci s’est limitée aux essais étudiant des interventions de rééducation dirigées ayant un objectif fonctionnel identifié. En plus, cette méta-analyse considérait des mesures de fonction ou de qualité de vie validées comme le WO-
Kinésithérapie la revue
Cette analyse critique est produite par l’Australian Journal of Physiotherapy (AJP). Elle est copubliée dans l’AJP et kinésithérapie, la revue.
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Analyse critique
Actus kiné
mes d’exercices postopératoires basés sur des activités fonctionnelles après implantation d’une prothèse totale du genou. Un bénéfice à long terme n’est pas montré. Un bénéfice à court terme est important à la fois d’un point de vue clinique et socio-économique, bien que l’étude coût-efficacité reste à faire. D’autres résultats en faveur d’un programme de rééducation intensive après la sortie pourraient ajouter un argument supplémentaire en faveur d’une durée d’hospitalisation plus courte. Un nouvel essai contrôlé randomisé portant sur l’ef-
ficacité d’un programme de rééducation intensive immédiatement après la sortie vient d’être publié (Bulthuis, 2007) et de nouvelles évaluations coût-efficacité sont à faire. O RÉFÉRENCES
Roos EM. Curr Opin Rhumatol 2003;15:160-2. Bulthuis Y et al. Rheumatology 2007;11:1712-7.
Kinésithérapie
la revue
MAC (Western Ontario and McMaster Universities Osteoarthritis index), le test de marche de six minutes et le SF-36. Il manque cependant un élément, l’observance. Peut-on trouver des informations concernant l’observance dans les essais contrôlés randomisés ? C’est un élément essentiel pour déterminer l’efficacité réel d’un programme de rééducation. On a la durée des programmes en semaines ou en mois mais pas le volume des exercices réalisés par chaque patient. Cette revue systématique démontre un bénéfice à court terme des program-
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Effets bénéfiques à court terme d’un programme de kinésithérapie après arthroplastie du genou pour gonarthrose
Analyse critique
Actus kiné
Résumé de : Minns Lowe CJ, Barker KL, Dewey M, Sackley CM Effectiveness of physiotherapy exercise after knee arthroplasty for osteoarthritis: systematic review and meta-analysis of randomised controlled trials. BMJ 2007;335:812-20. [Préparé par Gro Jamtedt et Kare Birger Hagen, rédacteurs CAP.]
Question : Quels sont les effets de la kinésithérapie après une implantation programmée d’une prothèse totale du genou unilatérale pour gonarthrose ? Sources :".&% $*/")- &.#"4& ,JOHT 'VOE .FEMJOF $PDISBOF library, PEDro, registre national de recherche du département de Santé EV 3PZBVNF6OJ -B SFDIFSDIF QBS mots-clés était complétée par une recherche manuelle d’un petit nombre de journaux et de résumés de congrès et par une sélection parmi des références citées par les articles identifiés. Fin de la recherche : Avril 2007. Sélection des études : Essais contrôlés randomisés de patients opérés de façon élective pour implanter
C O M M E N TA I R E
May Arna Risberg, hôpital universitaire Ullevaal, Norvège. La prise en charge postopératoire après prothèse totale du genou peut se faire soit à domicile soit en centre de rééducation, sans que l’on connaisse l’efficacité des interventions. La durée et l’intensité des programmes de rééducation sont très variables (Roos, 2003). En général,
Kinesither Rev 2010;(101):4-18
une prothèse totale du genou pour gonarthrose et ayant participé à un programme de kinésithérapie postopératoire comparé à la prise en charge standard. La fonction, l’amplitude articulaire, la force musculaire, la vitesse de marche et la qualité de vie étaient des critères d’évaluation. Collection des données : Avant d’enregistrer les données, deux lecteurs ont évalué la qualité méthodologique des articles (sans connaître les détails clés de ces articles), utilisant les critèSFT$0/4035FUMFTSFDPNNBOEBUJPOT du Critical Appraisal Skills Programme. Résultats : Six essais incluant un total de 614 patients, dont cinq présentant des données de 554 patients répondant aux critères d’inclusion de cette méta-analyse, ont été identifiés. La qualité méthodologique des articles choisis était jugée bonne. Ces essais comparaient des exercices supplémentaires réalisés au sein d’un programme de kinésithérapie postopératoire par rapport à la prise en charge postopératoire habituelle non organisée. Les patients des groupes témoins étaient invités à poursuivre
leurs exercices habituels à domicile : entraînement isométrique, exercices d’amplitude articulaire, entraînement à la marche. Le pool des données de trois essais ayant un suivi de trois à quatre mois montrait des différences significatives en faveur des groupes kinésithérapie en termes de fonction (effet standardisé 0,33, IC95 % de 0,07 à 0,58) et d’amplitude articulaire (différence moyenne pondérée 3 degrés, IC95 % de 1 à 5). Au même suivi, les résultats de deux essais montraient une absence de différence significative pour la qualité de vie (différence moyenne pondérée 1,7 points, IC95 % de – 1 à 4,3) ou la vitesse de marche (effet standardisé 0,27, IC95 % de – 0,13 à 0,67). La force musculaire n’a pas été mesurée. Aucune différence significative n’est observée à un an de suivi. Conclusion : Le bénéfice à court terme d’un programme d’exercices de kinésithérapie supplémentaires organisé après la sortie est minime comparé aux exercices non dirigés réalisés à domicile. O
la sortie de rééducation se fait lorsque les objectifs d’amplitude et de douleur sont atteints. La force musculaire ou la performance aux tests fonctionnels sont rarement utilisées comme critères de sortie. Cette revue systématique est une source d’informations objectives que des cliniciens, des patients et des autorités sanitaires peuvent utiliser pour prendre des
décisions concernant les interventions réalisées après une arthroplastie du genou. À la différence de méta-analyses prenant en compte des interventions très variées, celle-ci s’est limitée aux essais étudiant des interventions de rééducation dirigées ayant un objectif fonctionnel identifié. En plus, cette méta-analyse considérait des mesures de fonction ou de qualité de vie validées comme le WO-
Kinésithérapie la revue
Cette analyse critique est produite par l’Australian Journal of Physiotherapy (AJP). Elle est copubliée dans l’AJP et kinésithérapie, la revue.
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Actus kiné
mes d’exercices postopératoires basés sur des activités fonctionnelles après implantation d’une prothèse totale du genou. Un bénéfice à long terme n’est pas montré. Un bénéfice à court terme est important à la fois d’un point de vue clinique et socio-économique, bien que l’étude coût-efficacité reste à faire. D’autres résultats en faveur d’un programme de rééducation intensive après la sortie pourraient ajouter un argument supplémentaire en faveur d’une durée d’hospitalisation plus courte. Un nouvel essai contrôlé randomisé portant sur l’ef-
ficacité d’un programme de rééducation intensive immédiatement après la sortie vient d’être publié (Bulthuis, 2007) et de nouvelles évaluations coût-efficacité sont à faire. O RÉFÉRENCES
Roos EM. Curr Opin Rhumatol 2003;15:160-2. Bulthuis Y et al. Rheumatology 2007;11:1712-7.
Kinésithérapie
la revue
MAC (Western Ontario and McMaster Universities Osteoarthritis index), le test de marche de six minutes et le SF-36. Il manque cependant un élément, l’observance. Peut-on trouver des informations concernant l’observance dans les essais contrôlés randomisés ? C’est un élément essentiel pour déterminer l’efficacité réel d’un programme de rééducation. On a la durée des programmes en semaines ou en mois mais pas le volume des exercices réalisés par chaque patient. Cette revue systématique démontre un bénéfice à court terme des program-
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