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86e réunion annuelle de la Société franc ¸aise de chirurgie orthopédique et traumatologique
16 à 96 ans) et leur suivi de 22 mois en moyenne. Cinquante malades avaient au moins une culture de liquide de drainage positive (41 %) et 72 des cultures de liquide de drainage négatives (59 %). Les malades ayant une culture de liquide de drainage positive différaient (p < 0,05) de ceux ayant des cultures de liquide de drainage négatives par les caractéristiques suivantes : terrain (cancer), type d’infection (précoce et infection aigue secondaire), germe responsable de l’infection (Staphylococcus aureus sensible à la methicilline), reprise chirurgicale (46 % vs. 19 %), délai de la reprise chirurgicale plus précoce (69 % vs. 1 % de reprise dans les 30 jours suivant la chirurgie initiale), nombre de reprises plus élevé (35 % vs. 14 % avec plus d’une reprise chirurgicale) et germe isolé lors de la reprise chirurgicale identique à celui trouvé initialement (65 % vs. 29 %). Conclusion.— Dans notre étude, la positivité des liquides de drainage en culture était associée à un risque accru de reprise chirurgicale précoce (< 30 jours) majoritairement due à un échec microbiologique. Ces résultats apportent des bases rationnelles indispensables à la mise en place d’une étude prospective visant à évaluer une stratégie de reprise chirurgicale tenant compte de la positivité des cultures du liquide de drainage dans les suites d’une chirurgie ostéo-articulaire septique. doi:10.1016/j.rcot.2011.08.248 293
Résultat du changement de prothèse totale de genou pour infection en un temps comme attitude systématique Bruno Barbe ∗ , Jean-Yves Jenny , Jeannot Gaudias , Cyril Boeri CCOM, 10, avenue Baumann, 67400 Illkirch, France ∗ Auteur
correspondant. Introduction.— L’infection sur prothèse totale du genou impose généralement le changement de l’implant. La réimplantation en deux temps est considérée comme le traitement de choix. Nous pratiquons depuis plusieurs années le changement de prothèse totale du genou infectée en un seul temps opératoire, attitude de routine sans aucune sélection des patients. Patients.— Tous les patients porteurs d’une prothèse totale de genou infectée pris en charge entre 2004 et 2007 ont été inclus. Il s’agissait de 48 patients tous opérés en un temps. Méthodes.— Tous les patients ont été revus avec un recul minimal de deux ans. Les points suivants ont été colligés : résultats cliniques et fonctionnels selon le score de la Knee Society, résultats radiologiques, complications et réinterventions. L’absence d’infection était appréciée sur les paramètres cliniques, biologiques et radiologiques habituels et sur l’absence de réintervention pour infection. Résultats.— Quatre-vingt pourcent des patients étaient indemnes d’infection au dernier recul. Le score « genou » moyen était de 80 points (extrêmes de 10 et 100 points). L’angle moyen de flexion était de 97◦ (extrêmes de 10 et 120◦ ). Le score « fonction » moyen était de 69 points (extrêmes de 10 et 100 points). Le taux de survie de la guérison de l’infection était de 81 % à deux ans. L’infection initiale n’a pas été guérie chez trois patients (6 %), traités respectivement par nouveau changement en un temps itératif, changement en deux temps et antibiothérapie suppressive. Chez trois patients l’infection initiale a été guérie mais une nouvelle infection à un autre germe est apparue. Ces trois cas ont été traités respectivement par débridement, changement en un temps itératif et antibiothérapie suppressive. Discussion.— Les résultats du changement de prothèse systématique en un temps dans l’infection sur prothèse du genou, sans sélection des patients, sont similaires aux meilleurs résultats publiés des réimplantations en deux temps. Les résultats cliniques et fonctionnels sont sans doute meilleurs, et le patient évite la période
difficile entre les deux temps. Les échecs infectieux sont autant dus à l’échec du traitement de l’infection initiale qu’à une nouvelle infection, sans doute acquise lors du geste chirurgical. Conclusion.— La réimplantation systématique en un temps après ablation d’une prothèse de genou infectée, sans aucune sélection des patients, apparaît comme une alternative très séduisante, sans risque d’échec majoré. doi:10.1016/j.rcot.2011.08.249 294
Résultats du traitement des infections sur arthroplastie totale du genou : à propos de 16 cas
Mohamed Béchir Karray ∗ , Mohamed Bouabdellah , Abdelaziz Zarrouk , Manel hacheni , Ahmed Chtourou , Khaled Hadhri , Skender Kammoun , Ramzi Bouzidi , Slim Mourali , Hamadi Lebib , Khelil Ezzaouia , Mondher Kooli Boulevard, 9, Avril 1006 Tunis, Tunisie ∗ Auteur
correspondant. Introduction.— L’infection après prothèse totale du genou reste rare inférieure à 1 %, c’est une complication grave. Le but de ce travail est d’étudier les facteurs de risque d’infection périprothétique et d’évaluer les résultats et les complications du traitement des infections en fonction du tableau clinique, de la bactériologie et de la méthode thérapeutique utilisée. Méthodes.— Il s’agit d’une étude rétrospective de 16 PTG sur une période de 15 ans. Le score ASA et NNISS étaient établis, le type d’infection était classé selon TSUKAYAMA. La perte de substance osseuse était analysée selon le score d’Engh. Ces patients ont été revus avec le score IKS, une C-réactive protéine, une NFS et un bilan radiologique. Patients.— La PTG était indiquée pour 15 gonarthrose et une tumeur chez six hommes et dix femmes, d’âge moyen 61 ans. Il y avait neuf obèses, cinq diabétiques. Le score ASA était supérieur à deux dans 93 % des cas. Le NNISS = 1 dans 25 % des cas. La durée de chirurgie était de 175 mn. Le délai d’infection était inférieur à un mois dans quatre cas et supérieur à deux ans dans huit cas. Le score d’Engh était F1T1 dans 6,3 % des cas, F2T2 dans 51,3 % des cas et F3T3 dans 31,3 % des cas. Quinze patients avaient eu un traitement chirurgical avec un lavage dans trois cas, une dépose et repose dans neuf cas, une arthrodèse dans deux cas et une amputation dans un cas. Résultats.— La bactériologie était positive dans 60 % des cas. Au recul, trois patients étaient décédés. La CRP était normale dans 11 cas. Le score moyen du genou selon IKS était de 68,53. Il était mauvais dans 31 % des cas, le score fonction moyen était de 35, il était mauvais dans 62,5 % des cas. Seuls trois patients uniquement sont guéris sur le plan clinique, biologique et radiologique. Discussion.— Le genou est une articulation superficielle, plus sensible aux infections que la hanche. Grâce à l’identification des facteurs de risque et les mesures préventives, le taux de cette complication a diminué à 1 %. Plusieurs attitudes thérapeutiques sont discutées es en fonction du diagnostic précoce et du bilan lésionnel. Conclusion.— La morbidité et mortalité des infections sur PTG est importante. La ranc ¸on fonctionnelle est grave. Le traitement passe par de bonnes mesures préventives, par l’isolement du germe et devrait être adapté en fonction du bilan lésionnel. doi:10.1016/j.rcot.2011.08.250 295
Épargne sanguine et infection de prothèse : intérêt de l’utilisation de colle hémostatique Quixil lors du premier temps d’ablation des implants