Effets de la ventilation non invasive sur les patients victimes de traumatismes thoraciques avec hypoxémie

Effets de la ventilation non invasive sur les patients victimes de traumatismes thoraciques avec hypoxémie

A74 Annales Franc¸aises d’Anesthe´sie et de Re´animation 33S (2014) A72–A77 temps d’apne´e aux diffe´rents temps e´taient plus long dans le groupe V...

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Annales Franc¸aises d’Anesthe´sie et de Re´animation 33S (2014) A72–A77

temps d’apne´e aux diffe´rents temps e´taient plus long dans le groupe VNI (p < 0,001) sans que la cine´tique de de´croissance diffe`re entre les deux groupes. Tous les patients inclus avaient bien tole´re´s la VNI (score entre 0 et 2) sans effet secondaire (Fig. 1). Discussion Notre e´tude de´montrait qu’une pre´-oxyge´nation avec une VNI permettait d’augmenter le temps d’apne´e en diminuant la dure´e de pre´-oxyge´nation. Cette technique e´tait bien tole´re´e par l’ensemble des patients sans effets secondaires.

Fig. 1 LUS a` chaque temps du sevrage. * : diffe´rence significative entre les 2 groupes. De´claration d’inte´reˆts Les auteurs n’ont pas transmis de de´claration de conflits d’inte´reˆts. Pour en savoir plus Soummer A, Perbet S, Brisson H, Arbelot C, Constantin JM, Lu Q, et al. Ultrasound assessment of lung aeration loss during a successful weaning trial predicts post-extubation distress. Crit Care Med 2012;40(7):2064–72. http://dx.doi.org/10.1016/j.annfar.2014.07.117 R106

L’utilisation de la ventilation non invasive pour la pre´-oxyge´nation augmente le temps d’apne´e lors des endoscopies des voies ae´riennes supe´rieures : a` propos d’une e´tude ˆle´e, randomise´e prospective, contro O. Abou Arab 1,*, E. Dimov 2, P.-G. Guinot 1, E. Bernard 1, H. Dupont 1 1 Pole anesthe´sie re´animation 2 CHU d’Amiens, Amiens, France *Auteur correspondant. Introduction Lors d’anesthe´sie ge´ne´rale la pre´-oxyge´nation permet d’obtenir un temps d’apne´e suffisant et se´curitaire pour l’induction anesthe´sique. A` ce jour, la me´thode d’Hamilton est la technique qui pre´vaut. L’objectif principal de cette e´tude randomise´e e´tait de de´montrer que la ventilation non invasive (VNI) permettait d’augmenter la dure´e d’apne´e lors d’une anesthe´sie ge´ne´rale pour endoscopie des voies ae´riennes supe´rieures. Mate´riel et me´thodes Apre`s accord du comite´ e´thique, des patients avec endoscopie des VAS ont e´te´ randomise´s en deux groupes : VNI (AI de 4 cmH2O, PEP de 4 cmH20), Hamilton (VS sur masque O2 a` 15 L/ min). L’anesthe´sie ge´ne´rale e´tait standardise´e et consistait en du rapifen (30 gamma kg) et du propofol intraveineux (3 mg/kg). Le crite`re de jugement principal e´tait le temps jusqu’a` de´saturation de 90 %. Les crite`res de jugement secondaire e´taient : la dure´e de pre´oxyge´nation, la dure´e de l’endoscopie, la tole´rance du patient (e´chelle de 1 a` 4), et l’e´volution de la de´saturation jusqu’a` 90 %. Les variables quantitatives sont de´crites par la moyenne (e´cart type) ou me´diane (25–75 percentiles) les variables qualitatives par leur fre´quence (%). Un test de Chi2, Fischer, Student, Man-Whitney, Anova avec post-hoc de Tukey e´taient re´alise´s. Re´sultats Quarante-deux patients e´taient inclus avec un aˆge de 59 (13) ans. Les 2 groupes de patients ne diffe´raient pas sur le plan de´mographique, crite`res de ventilation (barbe, e´dentation, ronflement) et d’intubation difficile (Mallampati, ouverture de bouche, DTM). La dure´e d’apne´e jusqu’a` une SpO2 de 90 % e´tait plus longue dans le groupe VNI : 492 sec (386–697) vs 299 sec (184–451), p < 0,0001. Le temps de pre´-oxyge´nation e´tait plus court dans le groupe VNI : 187 sec (147–240) vs 300 sec (229–540), p < 0,001. Le

Fig. 1 De´claration d’inte´reˆts Les auteurs n’ont pas transmis de de´claration de conflits d’inte´reˆts. http://dx.doi.org/10.1016/j.annfar.2014.07.118 R107

Effets de la ventilation non invasive sur les patients victimes de traumatismes thoraciques avec hypoxe´mie O. Chaouch *, A. Ghlala, H. Belhajamor, M. Louati, M. Othmen, Z. Chaabane, A. Ammous, A. Cherif Anesthe´sie re´animation, CHU La Rabta, Tunis, Tunisie *Auteur correspondant. Introduction De´terminer si la ventilation non invasive (VNI) re´duit le taux d’intubation pour insuffisance respiratoire par traumatisme thoracique avec hypoxe´mie lie´e a` une contusion pulmonaire. Mate´riel et me´thodes C’est une e´tude prospective randomise´e qui a inclus tous les patients victimes de traumatismes du thorax, admis dans une unite´ de soins intensifs (USI) sur une pe´riode de 1 an. Les patients ayant une contusion pulmonaire et une hypoxe´mie (PaO2/ FiO2 < 200 mm Hg), ont e´te´ inclus dans l’e´tude. Tous les patients ont rec¸u une analge´sie pe´ridurale thoracique avec de la bupivacaı¨ne et du Fentanyl. Les patients ont e´te´ randomise´s en deux groupes, un groupe controˆle (n = 12) ayant rec¸u de l’oxyge`ne avec un masque a` haute concentration et un groupe VNI (n = 13) ayant e´te´ mis en sousventilation spontane´e avec aide inspiratoire et pression positive (VSAI-PEP) par masque facial. Re´sultats Les deux groupes e´taient comparables des points de vue caracte´ristiques de´mographiques. Le recours a` l’intubation e´tait moins fre´quent dans le groupe VNI par rapport au groupe te´moin. La dure´e du se´jour aux soins intensifs ainsi que le se´jour a` l’hoˆpital e´taient plus courts chez les patients du groupe VNI. En revanche, aucune diffe´rence significative n’a e´te´ observe´e ni pour le taux de mortalite´ ni pour la fre´quence des pneumopathies (Tableau 1). Discussion La VNI a re´duit le recours a` l’intubation par rapport a` l’oxyge´nothe´rapie seule dans le traumatisme thoracique avec hypoxe´mie lie´e a` une contusion pulmonaire.

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Tableau 1 Comparaisons des donne´es entre le groupe VNI et le groupe controˆle.

PaO2/FiO2 at 24 h PaO2/FiO2 at 72 h Intubation Pneumopathies Mortalite´ Se´jour en re´animation (jours) Se´jour a` l’hoˆpital (jours)

Groupe VNI (n = 13)

Groupe controˆle (n = 12)

p

196,46  29,7 255,61  42,2 1 (7,69 %) 2 (15,3 %) 1 (7,63 %) 9,3  3

170,0  28,2 206,08  50,1 5 (41,6 %) 6 (50 %) 3 (25 %) 16,3  5,1

0,03* 0,0126* 0,04* 0,063 0,23 0,0004*

11,4  2,9

19,3  5,1

0,0001*

De´claration d’inte´reˆts Les auteurs n’ont pas transmis de de´claration de conflits d’inte´reˆts. http://dx.doi.org/10.1016/j.annfar.2014.07.119 R108

Utilisation pre´ventive de la ventilation non invasive en chirurgie cardiovasculaire et thoracique : une revue syste´matique de la litte´rature 1,

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Fig. 1 De´claration d’inte´reˆts Les auteurs n’ont pas transmis de de´claration de conflits d’inte´reˆts. Re´fe´rences [1] Canet J, et al. Anesthesiology 2010;113:1338–50. [2] Auriant I, et al. Am J Respir Crit Care Med 2001;164:1231–5. [3] Cereda M, et al. Curr Opin Anaesthesiol 2013;26:134–40. http://dx.doi.org/10.1016/j.annfar.2014.07.120

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P.-A. Allain *, O. Szymkiewicz , A. Houhou , M. Hafiani 2, F. Bonnet 1 1 Anesthe´sie-re´animation 2 Re´animation me´dico-chirugicale, CHU de Tenon, Paris, France *Auteur correspondant. Introduction Les complications respiratoires postope´ratoires apre`s une chirurgie cardiovasculaire ou thoracique sont fre´quentes et participent largement a` la morbidite´ [1]. Le roˆle be´ne´fique de la ventilation non invasive (VNI) chez les patients ayant de´veloppe´ une complication respiratoire est de´montre´ [2]. Cependant, l’inte´reˆt pre´ventif de la VNI pe´ri ope´ratoire reste incertain [3]. Nous avons donc conduit une revue syste´matique de la litte´rature pour e´tablir l’impact de la VNI pre´ventive sur la morbidite´ respiratoire dans ce contexte. Mate´riel et me´thodes La base PubMed a e´te´ consulte´e de 1994 a` 2014 en utilisant une se´rie de mots cle´s tels que [ventilation non invasive] [ventilation continue a` pression positive] croise´s avec [chirurgie thoracique] [chirurgie aortique] [chirurgie cardiaque]. Les complications pulmonaires ont e´te´ de´finies comme : ate´lectasie lobaire, pneumopathie, insuffisance respiratoire aigue¨ ou re´intubation. Les techniques de VNI comprenaient aussi bien la biPAP que les techniques de ventilation assiste´e-controˆle´e au masque. Nous avons inclus des essais cliniques randomise´s controˆle´s dont la qualite´ a e´te´ de´termine´e par le score de JADAD. Re´sultats Mille sept-cent soixante-cinq articles ont e´te´ inventorie´s, 11 articles ont e´te´ se´lectionne´s incluant 702 patients dont 357 ont be´ne´ficie´ d’une VNI pre´ventive pre´ope´ratoire (28) ou postope´ratoire (329). L’he´te´roge´ne´ite´ des articles portant sur la technique utilise´e et sur la pe´riode d’application, il n’a pas e´te´ possible d’effectuer une analyse quantitative. L’analyse qualitative montre que la VNI pre´vient la survenue de complications respiratoires apre`s chirurgie cardiovasculaire ou thoracique dans 4 e´tudes sur 5 (Fig. 1) et spe´cifiquement d’ate´lectasies dans 5 e´tudes sur 8. Discussion les modalite´s d’application de la VNI pre´ventive restent a` de´terminer en pre´vention de la morbidite´ respiratoire apre`s chirurgie cardiovasculaire ou thoracique. Les re´sultats des diffe´rentes e´tudes encouragent a` e´valuer cette technique sur une plus large e´chelle et de fac¸on plus codifie´e.

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Apport de la VNI prophylactique syste´matique en postope´ratoire d’œsophagectomie : e´tude re´trospective observationnelle T. Tran 1, F. Wallet 1,*, C. Bernet 1, N. Mottard 1, B. Baffeleuf 1, O. Glehen 2, V. Piriou 1, A. Friggeri 1 1 Anesthe´sie re´animation 2 Chirurgie oncologique, hospices civils de Lyon, Pierre-Be´nite, France *Auteur correspondant. Introduction L’œsophagectomie est une intervention pourvoyeuse de complications respiratoires postope´ratoire (PRC). Des donne´es existent sur le be´ne´fice de la VNI prophylactique pour re´duire les PRC en chirurgie abdominale. En curatif, une e´tude rapporte l’inte´reˆt de la VNI dans les de´tresses respiratoires postope´ratoires d’œsophagectomie [1]. L’usage de la VNI prophylactique en postope´ratoire d’œsophagectomie reste de´battu. Mate´riel et me´thodes Nous avons re´alise´ une e´tude re´trospective de type avant-apre`s suite a` la mise en place d’un protocole de prise en charge des œsophagectomie (Lewis Santy) avec une VNI syste´matique en postope´ratoire (1 h/4 h pendant au minimum 48 heures). Le crite`re principal de jugement e´tait le taux de re´intubation pour de´tresse respiratoire aigue¨ durant la phase postope´ratoire. Re´sultats Seize patients ont e´te´ inclus entre mars 2010 et septembre 2011 (pe´riode standard) et 18 patients entre de´cembre 2011 et janvier 2014 (pe´riode VNI). Les populations e´taient identiques sur les parame`tres de´mographiques (Tableau 1). Il n’existe pas de diffe´rence en termes de BMI, sex-ratio, aˆge, chimiothe´rapie ne´o-adjuvante, insuffisance cardiaque, score ASA et TNM. Il n’y avait pas de diffe´rence en termes de modalite´ chirurgicale entre les 2 pe´riodes (cœlioscopie, chirurgien), ni de diffe´rence du taux d’analge´sie pe´ridurale. Nous retrouvons un taux de re´intubation pour de´tresse respiratoire aigue¨ moindre dans le bras VNI (23 % vs 69 % – p = 0,015), de meˆme qu’un taux de re´admission en re´animation moindre (22 % vs 62 % – p = 0,035). Nous retrouvons une re´duction significative du taux de pneumopathie (75 % vs 40 % – p = 0,045), de fistule anastomotique