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20e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lille, 29—31 janvier 2016
symptomatologie a nécessité l’adjonction des anti-inflammatoires. Ces observations illustrent l’existence et la diversité du Rhumatisme de Poncet chez les patients ayant une tuberculose évolutive et son évolution favorable sous traitement antibacillaire. Conclusion La maladie de Poncet est une polyarthrite réactive associée à une infection tuberculeuse active, dans laquelle a été exclue la présence des mycobactéries dans les articulations et des os affectés. Malgré sa rareté, le rhumatisme de Poncet devrait être évoqué parmi les étiologies d’une polyarthrite dans notre contexte vue l’endémicité de la tuberculose. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. Pour en savoir plus Ficko C, Chanson N, Ben M’rad M, Diallo S, Legoupil N, Blanche P, Guillevin L, Salmon D. Polyarthrite chronique et tuberculose. Med Mal Infect 2010;40(3):175—176. Pugh MT, Southwood TR. Le rhumatisme tuberculeux de Poncet : une controverse stérile ? Rev Rhum 1993, cat.inist.fr. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2015.10.257 341
Effets du diabète sur la tuberculose pulmonaire H. Kwas ∗ , E. Guermazi , I. Zendah , A. Khattab , I. Khouaja , H. Ghédira Service de pneumologie I, hôpital Abderrahmane Mami, Ariana, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (H. Kwas) Introduction La tuberculose pulmonaire est une maladie endémique en Tunisie. Le diabète est l’un des facteurs de risque associés à la tuberculose pulmonaire. Le but de notre travail est d’évaluer l’impact du diabète sur les caractéristiques et l’évolution de la tuberculose pulmonaire. Méthodes Étude comparative entre deux groupes de 71 patients traités pour une tuberculose pulmonaire (11 diabétiques contre 61 non diabétiques). Résultats La moyenne d’âge des patients diabétiques est de 37 ans (24 à 63 ans) et celle des patients non diabétiques est de 40 ans (18 à 84 ans). Dans le groupe des diabétiques, la moyenne d’intoxication tabagique était de 29 paquets-années et celle du groupe des non-diabétiques était de 23 paquets-années. Dans les deux groupes, les patients se plaignent le plus souvent de la toux (70 % vs 68 %) et des signes généraux (90 % vs 75,4 %). Cependant, les diabétiques sont plus susceptibles d’avoir une hémoptysie (60 % vs 36 %), une dyspnée (50 % vs 32,7 %) et des douleurs thoraciques (50 % vs 32,7 %). Les lésions pulmonaires cavitaires étaient plus fréquemment trouvées chez les diabétiques (70 % vs 46 %). La recherche positive de bacilles acido-alcoolo-résistants dans les expectorations était plus fréquente chez les diabétiques (90 % vs 72 %). Après exclusion des patients perdus de vue au cours du traitement, la guérison a été notée chez la majorité des non-diabétiques (91 %) contre seulement 43 % des diabétiques. Il existe une association entre le diabète et à la fois la résistance au traitement et l’échec thérapeutique. Le diabète n’a pas été associé au risque de décès par tuberculose. Conclusion Le diabète modifie la présentation clinique et radiologique de la tuberculose pulmonaire. Il est associé à la fois à la résistance au traitement et à l’échec thérapeutique. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2015.10.258
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La pneumonie tuberculeuse H. Kwas ∗ , E. Guermazi , I. Zendah , R. Fesi , A. Khattab, I. Khouaja , H. Ghédira Service de pneumologie I, hôpital Abderrahmane Mami, Ariana, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (H. Kwas) Introduction La pneumonie tuberculeuse ou caséeuse est une forme aiguë et rare de la tuberculose pulmonaire. Le but de notre travail est de déterminer les caractéristiques épidémiologiques, cliniques et évolutives de la pneumonie tuberculeuse. Méthodes Étude rétrospective incluant 35 patients suivis dans notre service pour prise en charge d’une pneumonie tuberculeuse. Résultats Il s’agit de 35 hommes d’âge moyen de 35 ans (17 à 77 ans). Le tabagisme actif a été noté chez 21 cas et le diabète chez 10 cas. Trois patients avaient des antécédents de tuberculose pulmonaire. Le délai moyen de consultation était de 60 jours. Les symptômes étaient dominés par la fièvre (29 cas) et l’altération de l’état général (22 cas). La radiographie de thorax a montré une condensation alvéolaire systématisée unilatérale chez 20 patients (située au niveau du poumon droit dans 12 cas et poumon gauche dans 8 cas) et bilatérale chez 15 patients. Le lobe supérieur était le plus atteint. La biologie a montré une hyperleucocytose dans 18 cas et une protéine C réactive élevée dans 12 cas. Le diagnostic a été confirmé par les bacilloscopies des expectorations chez tous les patients. Tous les patients ont rec ¸u un traitement antituberculeux avec une évolution favorable dans 31 cas et retard de négativation de l’examen direct des crachats dans 4 cas. Une récidive de la tuberculose pulmonaire a été notée chez 4 patients. Conclusion La pneumonie tuberculeuse est une forme rare de la tuberculose pulmonaire. Son diagnostic est souvent difficile et tardif. Le pronostic est parfois réservé d’où l’intérêt d’une prise en charge précoce et adéquate. Déclaration de liens d’intérêts Les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2015.10.259 343
Manifestations cliniques et biologiques associées ont la tuberculose pulmonaire étendue A. Hedhli ∗ , H. Racil , S. Bacha , E. Mhiri , S. Cheikhrouhou , N. Chaouch , A. Chabbou CHU Abderrahmen Mami, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Adresse e-mail :
[email protected] (A. Hedhli) Introduction La tuberculose pulmonaire (TbP) étendue est une forme sévère pouvant mettre en jeu le pronostic vital et fonctionnel des patients. Méthodes Afin de déterminer les facteurs cliniques et biologiques associés à la TbP étendue et afin de proposer une prise en charge adaptée, nous avons mené une étude rétrospective cas-témoins portant sur 150 patients tous de sexe masculin, présentant une TbP confirmée et qui sont répartis en 2 groupes : TbP étendue (G1 : 77 patients) et TbP localisée (G2 : 72 patients). Nous avons défini la forme étendue par un score radiologique supérieur ou égal à 9/18, ce score est inspiré de celui du BIT (bureau international du travail). Résultats La moyenne d’âge était de 41,5 ans (G1) vs 34,7 (G2), (p = 0,004). Les antécédents d’incarcération étaient plus notés dans le G1 ; (p = 0,04). Le délai de consultation était plus long pour le G1 (p = 0,003). La dyspnée était plus rapportée dans le G1 (p = 0,037). La notion d’amaigrissement et le faible poids à l’admission étaient plus fréquents dans le G1 avec respectivement p = 0,04 et p = 0,006. Sur le plan biologique : le taux de CRP était plus élevé (p = 0,0001)