SFE Paris 2013 / Annales d’Endocrinologie 74 (2013) 387–419 Conclusion.– Malgré la fréquence de la tuberculose dans notre pays, sa révélation par une décompensation cétosique reste rare avec une présentation clinique peu spécifique. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2013.07.577 P2-429
Les pyélonéphrites aiguës bactériennes chez le diabétique : quelle stratégie thérapeutique de première intention ? D. Lahiani a , M. Koubaa a , M. Ben Jemâa b , N. Charfi b , E. Elleuch a , B. Hammami a , C. Marrakchi a , M. Abid b , A. Hammami c , I. Mâaloul a , M. Ben Jemâa a a Service des maladies infectieuses, CHU Hédi Chaker, Sfax, Tunisie b Service d’endocrinologie, CHU Hédi Chaker, Sfax, Tunisie c Laboratoire de microbiologie, CHU Habib Bourguiba, Sfax, Tunisie Introduction.– Les pyélonéphrites aiguës (PNA) sont fréquentes et graves chez le diabétique. L’antibiothérapie de première intention doit être donc réfléchie et adaptée. But.– Étudier le profil bactériologique et de résistance des souches bactériennes urinaires isolées au cours des PNA chez le diabétique. Méthodes.– Étude rétrospective de 202 cas de PNA d’origine bactérienne colligés entre 2004 à 2010. Résultats.– E. coli était le germe prédominant (68,3 %) suivie de K. pneumoniae (22,2 %). La résistance globale d’E. coli à l’amoxicilline, au céfotaxime et à la ciprofloxacine était de 74 %, 11,4 % et 19,2 % respectivement. Ces résistances ont augmenté au fil des années : passant de 14,3 % en 2004 à 33,3 % en 2010 pour les fluoroquinolones (FQ) et de 3,6 % en 2004 à 11,1 % en 2010 pour les céphalosporines de 3e génération (C3G). Quant au K. pneumoniae, la résistance globale à l’association amoxicilline–acide clavulanique, au céfotaxime et à la ciprofloxacine était de 37 %, 55,6 % et 48,7 % respectivement. La résistance de K. pneumoniae aux C3G est passée de 16,7 % en 2004 à 87,5 % en 2010, celle aux FQ de 28,6 % en 2004 à 75 % en 2010. L’antibiothérapie de 1re intention était empirique dans 88,5 %. Les familles d’antibiotiques les plus utilisées étaient des C3G (77,3 %). Cette antibiothérapie de 1re intention était inadaptée dans 24,7 % des cas. L’évolution était fatale dans 5 % des cas. Conclusion.– Les taux alarmants des résistances des souches bactériennes urinaires chez le diabétique aux C3G et aux FQ nous amène à réviser notre stratégie thérapeutique de 1re intention des PNA sur ce terrain. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2013.07.578 P2-430
Faut-il continuer à dépister l’ischémie myocardique silencieuse chez le diabétique de type 2 H. Ibrahim ∗ , A. Temessek , E. Fennira , C. Chaari , H. Abdessalam , H. Mhalla , F. Ben Mami Institut national de nutrition, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant.
Le caractère longtemps silencieux du diabète de type 2 explique que plus de 50 % des patients présentent déjà une complication vasculaire, au moment de la découverte du diabète. Parmi ces complications, la maladie coronaire demeure la complication la plus redoutable. But.– Identifier les différents facteurs de risque cardiovasculaire chez les diabétiques de type 2 et de déterminer la fréquence de l’ischémie myocardique silencieuse ainsi que ses facteurs de risque prédictifs. Méthodes.– Étude transversale cas–témoin, portant sur 120 diabétiques de type 2 connus depuis moins de cinq ans, et 60 témoins, appariés selon l’âge et le sexe. Ils ont bénéficié d’un examen clinique et biologique, d’une échographie abdominale et d’une épreuve d’effort. Résultats.– Les diabétiques ont une fréquence significativement plus élevée d’obésité androïde, d’insulinorésistance, d’HTA, d’hypertriglycéridémie, d’hyperLDLémie, de microalbuminurie de 24 heures positive, d’inflammation chronique et de stéatose hépatique, comparés aux sujets non diabétiques. Une IMS a été retrouvée chez 21 % dans le groupe diabétique contre 3 % dans le groupe témoin (p = 0,01). Après analyse multivariée, nous avons
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trouvé que l’âge ≥ 60 ans, le tabagisme, l’HTA, l’hyperhomocystéinémie et l’hypertriglycéridémie sont les facteurs de risque indépendants et prédictifs de l’IMS chez les diabétiques de type 2. Conclusion.– Les diabétiques de type 2 cumulent plusieurs facteurs de risque cardiovasculaire, expliquant la fréquence élevée de l’IMS dans ce groupe par rapport à la population non diabétique. Ceci souligne la nécessité de l’évaluation du risque cardiovasculaire global chez le diabétique de type 2 et de savoir dépister précocement les complications cardiovasculaires. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2013.07.579 P2-431
Contraception chez la femme diabétique tunisienne C. Chaari , E. Fennira , H. Mhalla , H. Abdessalem , H. Ibrahim , A. Tmessek , M. Zarrouk , F. Ben Mami Institut national de nutrition, Tunis, Tunisie Introduction.– La programmation de la grossesse est importante chez les femmes diabétiques qui doivent bénéficier d’une contraception efficace et adaptée à leur diabète. Dans ce travail, on se propose d’évaluer les différentes méthodes contraceptives utilisées par la femme diabétique tunisienne. Patients et méthodes.– Il s’agit d’une étude transversale portant sur 116 femmes diabétiques (type 1 et 2) en âge de procréer utilisant une méthode contraceptive au moment de l’étude. Elles ont été recrutées lors de la consultation externe de l’institut national de nutrition. Résultat.– L’âge moyen des patientes était de 40,3 ans [25 à 49 ans]. Plus de la moitié étaient des patientes diabétiques de type 2 (60,3 %). La durée moyenne d’évolution était de(7,63 ± 5,5 ans avec des extrêmes allant de 1 à 26 ans. La gestité moyenne des patientes est de(4,81 ± 2,6 et la parité moyenne est de 3,26 ± 2. Les méthodes contraceptives les plus utilisées étaient : – le dispositif intra-utérin (DIU) et la ligature des trompes [29,3 %] chacune, principalement trouvées quand il s’agit d’un diabète ancien (> 15 ans) ; – méthode traditionnelle [23,3 %] ; – les méthodes hormonales [10,3 %] (pilules œstroprogestatives microdosées 2,5 %, micropilules progestatives 2,5 %, progestatifs injectables 2,5 %, implants sous-cutanés 1,7 %, pilules œstroprogestatives normodosées 0,8 %) ; – moyens locaux [2,8 %] (spermicides). Aucune femme n’a recours aux obturateurs féminins (diaphragme, cape cervical). Conclusion.– Le choix de la contraception chez la femme diabétique doit tenir compte des facteurs de risque cardiovasculaire, des complications dégénératives, de l’âge de la patiente et du désir ultérieur de grossesse. Par conséquent, la femme diabétique a plus recours aux méthodes contraceptives efficaces. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2013.07.580 P2-432
Effets du jeûne du mois de Ramadan sur les paramètres cliniques et biologiques d’un groupe de diabétiques de type 2 H. Abdesselem , H. Mhalla , A. Temessek , H. Ibrahim , C. Chaari , E. Fennira , O. Fendi ∗ , F. Ben Mami Institut national de nutrition, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Introduction.– Au cours du jeûne, les patients diabétiques sont exposés à plusieurs risques. Le but de ce travail est d’étudier les effets du jeûne sur les paramètres cliniques et biologiques, chez un groupe de diabétiques de type 2, Patients et méthodes.– C’est une étude observationnelle, descriptive comparative ayant porté sur 15 patients diabétiques de type 2. Résultats.– L’âge moyen des patients était de 52 ± 4 ans avec 9 femmes. La durée moyenne d’évolution du diabète était de 7,1 ± 4,9 années. Un patient présentait une rétinopathie diabétique minime et deux avaient une microalbuminurie positive. Deux patients étaient sous règles hygiénodiététiques, 7 sous un antidiabétique oral et 6 prenaient une association : biguanides et sulfamides. Chez les patients diabétiques, l’équilibre glycémique était initialement bon
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(HbA1c ≤ 7 %) dans 5 cas, moyen (HbA1c entre 7,1 et 8,5 %) dans 6 cas et mauvais (HbA1c ≥ 8,6 %) dans 4 cas. Les patients diabétiques étudiés ont bien toléré le jeûne. Deux seulement ont présenté un malaise hypoglycémique modéré à 0,5 et 0,6 g/L ayant parfaitement répondu à un resucrage oral. Le jeûne ne semblait pas avoir de conséquences sur les paramètres anthropométriques, le profil tensionnel et l’équilibre glycémique. Le jeûne augmentait de fac¸on significative le HDL cholestérol (p = 0,004), le cholestérol total (p = 0,001) et les triglycérides (p = 0,04). Conclusion.– Le jeûne chez le diabétique de type 2 sous régime ou sous antidiabétiques oraux, indemne de complications dégénératives graves, peut être bien supporté, moyennant un suivi médical et une autosurveillance régulière. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2013.07.581 P2-433
Caractéristiques anthropométriques d’un groupe de patients diabétiques de type 2 A. Temessek , C. Chaari , H. Ibrahim , E. Fennira , H. Mhalla , H. Abdessallem , F. Ben Mami Institut national de nutrition, Tunis, Tunisie Objectifs.– Le diabète constitue une véritable épidémie mondiale. Sa prévalence augmente parallèlement au vieillissement, à la sédentarité et à l’obésité. L’objectif de notre étude était de déterminer les caractéristiques anthropométriques d’un groupe de patients diabétiques de type 2 (DT2). Patients et méthodes.– Étude prospective, transversale portant sur 120 patients DT2 et 60 témoins non diabétiques. Un examen clinique (poids, taille, tour de taille) et une impédancemétrie ont été pratiqués. Résultats.– L’âge chronologique était de 51,4 ± 8,9 ans chez les diabétiques et de 50,1 ± 6,3 dans le groupe témoin. L’indice de masse corporelle des diabétiques était significativement plus élevé que celui des témoins (30,3 ± 5,3 vs 27,7 ± 4,6 kg/m2 , p = 0,002). L’obésité a été retrouvée chez 52,4 % des diabétiques contre 28,3 % des témoins (p = 0,001). Le tour de taille était plus élevé chez les diabétiques et l’obésité androïde était significativement plus fréquente chez les diabétiques par rapport aux témoins (84 % vs 70 %, p = 0,02). L’impédancemétrie a montré chez les hommes une proportion de masse grasse significativement plus importante dans le groupe des diabétiques par rapport aux témoins (30,4 ± 7,2 % vs 25,4 ± 5,6 %, p < 0,0001). Chez les femmes, la proportion de masse grasse était comparable dans les deux groupes. Discussion.– La prévalence du diabète de type 2 est directement liée à celle de l’obésité. La résistance à l’insuline constitue l’élément clé qui relie l’obésité au diabète. La fréquence de l’obésité chez les diabétiques expose aux complications cardiovasculaires et nécessite une prise en charge multidisciplinaire comprenant des mesures hygiénodiététiques avec éventuellement un soutien psychologique.
rolémie isolée dans deux cas (6,8 %) et d’une élévation du LDLc dans cinq cas (20,6 %). Aucun cas d’hypoHDLémie n’a été relevé. Discussion et conclusion.– Les anomalies qualitatives observées dans le diabète de type 1 sont particulièrement athérogènes. Elles comprennent une prépondérance de VLDL de grande taille enrichies en triglycérides (VLDL1) et une augmentation des particules LDL riches en triglycérides et subissant une oxydation accrue. Actuellement, le lien précis entre ces anomalies qualitatives et le risque cardiovasculaire n’est pas établi. La mise en évidence d’une telle hyperlipidémie nécessite, néanmoins, une prise en charge thérapeutique spécifique. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2013.07.583 P2-435
Le diabète, une complication pas si rare de l’ataxie de Friedreich
E. Personeni ∗ , L. Meillet , A.S. Arbey , F. Schillo , A. Penfornis CHU de Besan¸con, Besan¸con, France ∗ Auteur correspondant.
L’ataxie de Friedreich est une maladie neurodégénérative autosomique récessive rare. Cette pathologie est causée par une mutation du gène codant pour la frataxine (protéine de la membrane mitochondriale impliquée dans la régulation du fer). Les manifestations cliniques sont une dégénérescence cérébelleuse associée à des lésions majeures des voies spinocérébelleuses et corticospinales, une cardiomyopathie hypertrophique (avec risque d’insuffisance cardiaque), un diabète (dans 30 % des cas) secondaire à une insulinorésistance et à une insulinopénie relative. L’insulinorésistance s’explique d’une part par une augmentation de la masse grasse viscérale, d’autre part, les troubles neurologiques entraînent une diminution de la masse maigre. Il existe un défaut d’insulinosécrétion en réponse au stimulus glucose par dysfonction mitochondriale. Un patient de 18 ans, dont le diagnostic de la maladie de Friedreich a été fait à l’âge de 8 ans, nous a été adressé pour découverte de diabète avec une hyperglycémie à 2,20 g/L. Il présente une hyperglycémie à jeun 1,60 g/L et une cétonémie en lien avec le jeûne à 0,2 mmol/L. L’HbA1c est égale à 8,4 %. Le diabète type 1 étant éliminé, nous nous sommes interrogés sur les thérapeutiques à proposer. Dans la littérature, il n’a pas été retrouvé de recommandations. Le traitement par metformine n’a pas été retenu devant le risque d’insuffisance cardiaque et l’antécédent de scoliose compliquée d’insuffisance respiratoire restrictive. Un traitement par inhibiteur DDP4 associé à de l’acarbose a été initié devant le profil des glycémies capillaires (glycémies modérément élevées à jeun et augmentant en post prandial) et permettant un équilibre glycémique satisfaisant. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2013.07.584
http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2013.07.582 P2-434
Diabète type 1 et dyslipidémie
M. Mokaddem ∗ , C. Zouaoui , I. Rojbi , N. Makni , A. Jaidane , H. Ouertani , B. Zidi Service d’endocrinologie et diabétologie, hôpital militaire d’instruction de Tunis, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Introduction et objectifs.– La dyslipidémie est un facteur de risque cardiovasculaire majeur. Dans le diabète de type 2, sont observées, essentiellement, des anomalies quantitatives et qualitatives des lipoprotéines. Alors que dans le diabète de type 1 équilibré, ne sont rencontrées que des anomalies qualitatives. L’objectif de notre étude est d’étudier le profil lipidique d’une population de diabétiques de type 1. Patients et méthodes.– Il s’agit d’une étude rétrospective colligeant 29 patients diabétiques de type 1, suivis au service d’endocrinologie et diabétologie de l’hôpital militaire de Tunis de 1999 à 2012. Résultats.– La moyenne d’âge était de 34 ans (12 à 61 ans) avec un sex-ratio de 1. Une dyslipidémie a été retrouvée chez 31 % des patients (9 cas). Ces patients avaient une moyenne d’âge et de IMC supérieure mais sans être significative. Il s’agissait d’une dyslipidémie mixte dans un cas (3,4 %), d’une hypercholesté-
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Anticorps antiGAD65 : apport dans le typage du diabète H. Abdesselem , E. Haouat , A. Laanani , W. Garbouj , L. Ben Salem Hachmi ∗ , C. Ben Slama Institut national de nutrition, Tunis, Tunisie ∗ Auteur correspondant. Introduction.– L’objectif de ce travail est d’étudier l’apport des anticorps antiGAD65 dans le typage du diabète sur une série rétrospective de 100 patients. Patients et méthodes.– Les patients étaient des hommes dans 49 % des cas ; l’âge moyen au diagnostic du diabète était de 34,4 ans [ext : 4–61] ; la durée moyenne d’évolution était de 2,96 mois [ext : 0–60]. Au diagnostic, l’HbA1c moyenne était de 12,11 % [ext : 5–19,4], des signes d’insulinorésistance et d’insulinopénie étaient présents chez respectivement 78,3 % et 61,2 % des patients. Résultats.– Les antiGAD étaient positifs chez 33 % des patients. L’étude comparative entre les patients avec antiGAD positifs [G1] versus ceux avec antiGAD négatifs [G2] trouve dans le G1 un âge moyen au diagnostic du diabète plus bas (27,5 ans vs 37,8), un délai moyen d’évolution plus bas (1,88 mois vs 3,5), des signes d’insulinopénie plus fréquents (88 % vs 73 %), une HbA1c inaugurale plus élevée (12,35 % vs 12 %) et un délai de recours à l’insuline plus court